De JFK à 9/11, la marque du Système

22/11/2013 Il y a tout juste cinquante ans, le 22 novembre 1963 à Dallas, le «Potus» de l’époque John Fitzgerald Kennedy était assassiné. Une heure trente après le drame, on avait miraculeusement arrêté le coupable, qui devait être rapidement assassiné à son tour. Après la publication du rapport d’enquête de la Commission Warren, une seule certitude avait alors été partagée par une majorité d’Américains: la version officielle était fausse, hormis pour l’intelligentsia politico-médiatique bien sûr. Le 11 Septembre 2001, deux avions réussissaient à faire s’effondrer de manière parfaitement symétrique non pas deux, mais trois tours à Manhattan. Une heure après le drame, on connaissait miraculeusement le nom des coupables. Après la publication du rapport d’enquête, une seule certitude avait alors été partagée par une majorité d’Américains: la version officielle était fausse, hormis pour l’intelligentsia politico-médiatique bien sûr.
En regardant un
thema d’Arte sur l’assassinat de Kennedy diffusé mardi soir, je me suis laissé prendre au jeu d’un récit pourtant connu par cœur, dont chaque argument contraire aux conclusions de la commission Warren m’était parfaitement familier : le mouvement de tête du président prouvant l’impact d’une balle venue d’en face ; les nombreux témoignages attestant de tireurs placés devant le cortège ; la délirante théorie dite de la Magic Bullet et, surtout, les blessures de JFK, dont les premiers médecins à les examiner ont attesté que l’arrière de la boîte crânienne du Président avait été emporté par un projectile, ceci suffisant à prouver de manière irréfutable un tir d’en face. Et que donc Lee Harvey Oswald n’était pas le tueur, ou tout au moins n’avait pas agi seul.
Du connu donc, du réchauffé même, et pourtant mon avidité à entendre et réentendre était intacte.
Mais pourquoi ?

La marque du Système
C’est que la tromperie organisée autour de l’assassinat de JFK est, dans sa nature et son esprit, un élément parfaitement contemporain à notre époque, parfaitement moderne, parfaitement d’actualité.
Elle est une sorte de miroir du 11 Septembre 2001 avec la même trame, les mêmes enjeux dramatiques, les mêmes ressorts, les mêmes mensonges d’Etat et la même propagande de masse.
Dans les deux cas, le gouvernement US a menti outrageusement, trafiqué des preuves, réécrit l’histoire pour couvrir une réalité qui lui posait problème. Dans les deux cas, l’immense machine de communication du Système s’est ensuite appliquée à valider la version officielle avec acharnement, voire hystérie. Dans les deux cas, le mensonge et la tromperie révèlent la marque du Système.

Pauvre Mathieu
Aujourd’hui, il est certes de bon ton, y compris dans les médias-Système, d’accepter de remettre en cause les thèses de la commission Warren s’agissant de l’assassinat de Kennedy. Il faut dire que les «complotistes» ont mouillé la chemise avec plus de 40'000 ouvrages publiés sur le sujet, sans parler des films, des articles,
des blogs.
Plus personne ne croit désormais à cette version officielle, et il est dès lors devenu très difficile aux médias-Système d’ignorer la chose sous peine d’apparaître pour carrément ridicules.
Il en va tout autrement du
11 Septembre.
Là, l’omerta est encore de mise et ceux qui se risquent à la dénoncer en sont pour leur frais. Le pauvre Mathieu Kassovitz en a fait la cruelle expérience lors d’un débat télévisé où il s’était risqué à relever que, tout de même, le fait que deux avions fassent tomber trois tours posait problème dans la version officielle des évènements.
La contre-offensive du parterre d’intellectuels présents a été cinglante, et
le pauvre Mathieu s’est retrouvé accusé tour à tour de négationnisme, puis d’anti-américanisme primaire. Non que les intellectuels en question soient particulièrement idiots ou corrompus mais, manifestement, ils étaient psychologiquement incapables de remettre en cause une version officielle devenue catéchisme du Système.
Mathieu Kassovitz s’est donc vu épingler à son tour la fameuse étiquette de «complotiste» que le gotha médiatique du Système affectionne tant pour disqualifier ses adversaires, et faire ainsi l’économie des débats qui le gêne.
C’est que l’hyper-puissance du Système s’exerce essentiellement dans le champ de la communication, principal champ de bataille de tous les totalitarismes.

Une autre réalité
Il faut dire que l’alignement de la presse-Système sur les thèses officielles est aujourd’hui consommé d’une façon que n’aurait jamais osé rêver l’empire soviétique à son apogée. Car aujourd’hui au cœur du Système, plus besoin de menace, de chantage ou de contrainte pour souder les propagandistes. La servitude est volontaire et même désirée car absolument rentable et confortable.
Pour la société civile, pour le citoyen, le seul moyen d’échapper à la glue de cette dictature molle est donc de devenir lui-même enquêteur, de rechercher des sources alternatives d’information, de les recouper et de se faire sa propre opinion, ce qui est désormais aisé avec Internet.
Peu à peu, une autre réalité, une autre vérité, une autre Histoire se fait ainsi jour dans cet espace libéré du terrorisme intellectuel du Système. Un espace où les «complotistes» et autres «conspirationnistes» apparaissent aussi pour ce qu’ils sont en majorité: des observateurs critiques, des citoyens responsables mus par un désir de vérité dont le gotha journalistique a hélas oublié depuis longtemps la saveur.

La quête de la vérité comme acte subversif
Le 22 novembre 1963, nous avons tous vu la même chose sur le film de Zabruder. Un coup de grâce porté à un Président par un tir venu d’en face.
Le 11 Septembre 2001, nous avons tous vu la même chose sur CNN. La démolition contrôlée et parfaitement exécutée de trois bâtiments. Car comme le relevait très simplement une ingénieure de l’association
Architects & Engineers for the 9/11 truth, «la preuve du crime réside dans la symétrie de l’effondrement de bâtiments qui sont tombés à la vitesse de la chute libre sur leur empreinte». Tout est dit.
Aujourd’hui, à 50 ans d’écart, le crime contre JFK et celui perpétré contre les 3000 victimes du WTC se rencontrent pour résonner ensemble comme une seule et même supercherie, comme un seul et même mensonge, comme la marque du Système.
Aujourd’hui, rechercher inlassablement la vérité derrière ces mensonges participe au combat contre le Système. C’est
un acte subversif, un acte de guérilla qui contribue à l’user, à le pousser dans les cordes, à l’affaiblir et qui contribuera peut-être même, à force d’insistance et de résistance, à l’abattre !