juin 2003
- Si vous n'êtes pas d'accord
avec Rumsfeld, c'est que vous êtes un terroriste 27-30/06/2003
Le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld a refusé lundi de qualifier
d'enlisement la situation de l'armée américaine en Irak. «Ce mot ne va
pas. Si l'on analyse ce qui se passe dans ce pays, il y a une façon
différente de le qualifier», a estimé le fou de guerre étasunien lors
d'un point presse au Pentagone. «Mon opinion est que nous sommes en
guerre. Nous sommes en guerre mondiale contre le terrorisme, et ceux qui
ne sont pas d'accord avec cela sont pour la plupart des terroristes.»
Ben voyons.
Peudo-liens entre Al-Qaïda et Bagdad: la Maison-Blanche s'enfonce Un
expert de l'ONU, Michael Chandler, qui dirige la commission de
surveillance mise en place après les attentats du 11 septembre 2001 contre
les Etats-Unis a déclaré jeudi, lors de la présentation d'un rapport de sa
commission, qu'il «n'avait rien trouvé indiquant l'existence de liens
entre l'Irak (de Saddam Hussein) et Al-Qaïda». Immédiatement,
le département d'Etat étasunien a déclaré que Washington «s'en tenait
fermement» à la présentation faite le 5 février par le secrétaire
d'Etat Colin Powell devant l'ONU, dans laquelle il aurait donné «des
preuves claires et convaincantes de liens entre l'Irak et Al-Qaïda».
Rappelons d'abord que le rapport présenté par Powell à cette occasion
n'était que
spéculations, exagérations et manipulations. D'ailleurs, dès le
lendemain de ce show, l'Institut international de recherche sur la paix de
Stockholm (SIPRI) affirmait que Powell avait, en fait, donné des preuves
des programmes d'armement irakiens des années 1990, et non pas des
éventuels développements récents. «Je crois que M. Powell a donné des
preuves sur les armements et les programmes d'armement qu'avait l'Irak,
mais quand je dis «avait», je crois que l'on parle des programmes des
années 1990», avait expliqué à l'AFP Jean-Pascal Zanders, expert au
SIPRI.
Rappelons ensuite que le 17 février dernier, le directeur de la Direction
de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français),
Pierre Bousquet de Florian, avait remis les pendules à l'heure concernant
Al-Qaïda, au cours d'une émission de télévision, en affirmant que les
services français spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient «une
certitude: il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam
Hussein et Al-Qaïda.» Damned. Encore raté!
- ADM: Bush fait le forcing
27/06/2003 Le 29 mai, Doobleyou avait affirmé que des armes interdites par
les résolutions de l'ONU avaient été découvertes en
Irak. «Des laboratoires biologiques, décrits par notre
secrétaire d'Etat au monde entier, qui n'étaient pas supposés se trouver
là et qui sont en violation directe des résolutions des Nations unies ont
été découverts», avait-il dit à des journalistes après la découverte
de deux camions suspects en Irak. Dès la mi-juin pourtant, une enquête
officielle d'experts britanniques avait conclu que les deux fameux
laboratoires mobiles en question n'avaient
strictement rien à voir avec des armes prohibées. Hier jeudi 26
juin, le
New York Times révélait qu'un document secret de la division du
renseignement du département d'Etat soit-même démentait l'affirmation de
la CIA disant que les camions-laboratoires étaient utilisés pour créer des
armes biologiques. La Maison-Blanche a pourtant maintenu hier sa version
des faits par la voix de son porte-mensonges, l'inénarrable Ari Fleischer.
Abracadabrantesque histoire nucléaire Côté nucléaire, signalons
l'histoire abracacabrantesque de ce scientifique irakien, Mahdi Obeidi,
qui, deux mois après la fin des combats, s'est brusquement souvenu qu'il
avait enterré des pièces de centrifugeuse, et des documents sur le
programme nucléaire irakien, dans son jardin en 1991, et ce bien sûr sur
l'ordre du régime de Saddam Hussein. Ari Fleischer a immédiatement
confirmé que le scientifique irakien avait indiqué que «ces objets
cachés faisaient partie d'un plan secret décidé à haut niveau pour
reconstituer un programme d'armes nucléaires après la levée des sanctions.»
De son côté, l'AIEA a rétorqué hier jeudi que l'affaire ne changeaient en
rien son évaluation disant que l'Irak n'a pas eu de programme nucléaire
militaire depuis 1991. «Nous n'avons pas d'autre information que celles
de la presse. Néanmoins sur cette base nous pouvons dire que ceci ne
constitue pas une «preuve indubitable» de la possession
d'armes nucléaires par l'Irak», a déclaré Mark Gwozdecky, le
porte-parole de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. Damned.
Encore raté!
ADM: Blair se prépare à faire sauter un fusible Alastair Campbell, le
directeur de communication de Tony Blair, a été accusé mercredi par une
commission parlementaire d'avoir trompé le Parlement et le premier
ministre britanniques. Au cœur de l'affaire, les deux rapports des
services secrets britanniques analysant les preuves contre Saddam Hussein
pour justifier la participation militaire britannique aux côtés de
Washington. Le premier, datant de septembre et provenant du Joint
Intelligence Committee -- comité de liaison des différents services
britanniques de renseignement -- ne parlait pas de menace immédiate mais
de danger sérieux.
Le second en revanche, rendu public en février 2003, faisait référence aux
fameuses 45 minutes de délai qui auraient suffi au maître de Bagdad pour
déployer ses prétendues ADM. Campbell est accusé d'avoir lui-même ajouté
cette référence à la dernière minute, la puisant dans un document vieux de
douze ans. Le scandale avait en effet débuté lorsqu'il est apparu que la
plus grande partie de ce deuxième dossier avait été recopiée mot pour mot,
fautes d'orthographe incluses, sur la thèse d'un étudiant américain,
Ibrahim al-Marashi, écrite... en 1991. Il est peu vraisemblable pourtant
que Tony Blair ait ignoré la manipulation et il apparaît beaucoup plus
probable que le 10 Downing Steet, empêtré dans cet Irakgate, ait décidé de
faire sauter un fusible pour offrir une porte de sortie au premier
ministre dont la cote de popularité ne cesse de s'effondrer.
Menaces sur l'Iran: Bush tente d'entraîner l'UE dans son délire guerrier
Les Etats-Unis et l'Union européenne se sont entendus mercredi à la
Maison-Blanche pour continuer d'exercer des pressions sur l'Iran en raison
de son programme nucléaire. En fait, les deux blocs divergent toujours sur
la nature du programme nucléaire iranien, les Européens n'ayant pas
d'objection de principe à ce qu'en échange de solides garanties, l'Iran
développe un programme à vocation civile. L'administration Bush y est en
revanche totalement opposée et considère que ce programme dissimule de
réelles ambitions militaires. «Les Etats-Unis et l'Europe sont d'accord
pour exiger que l'Iran coopère totalement avec l'AIEA», l'Agence
internationale de l'énergie atomique, a déclaré W. «L'Iran doit se
plier» à ses exigences, «je veux dire que le monde libre s'attend à
ce qu'il s'y plie, a insisté Doobleyou lors d'une conférence de presse
aux côtés des dirigeants de l'Union européenne. Et s'il ne le fait pas,
alors nous règlerons la question», a récité l'homme de paille de trio
de fous de guerre Cheney-Rumsfeld-Wolfowitz, véritables patron de la
Maison-Blanche.
- La guérilla s'intensifie en
Irak 24/06/2003 Six militaires britanniques ont été tués
mardi, et huit autres blessés dont deux sérieusement, lors de deux «incidents»
séparés près d'Al-Amarah, au nord de Bassorah (sud de l'Irak), a annoncé
Downing Street. «Il y a eu deux incidents aujourd'hui
(mardi)
près d'Al-Amarah. Nous regrettons de confirmer que dans l'un d'entre eux,
six Britanniques ont été tués», a annoncé le porte-parole de Downing
Street sans en préciser les circonstances. Dans un deuxième accrochage,
une patrouille a été prise sous des tirs au sud d'Al-Amarah. Un
hélicoptère d'assaut venu à la rescousse de la patrouille «a essuyé des
tirs au moment où il se posait. Sept soldats à bord ont été blessés, dont
trois sérieusement», a précisé le porte-parole.
Tard mardi soir, la chaîne qatariote Al-Jazeera montrait les images
impressionnantes d'une énorme explosion ayant touché un oléoduc à 250 km
au nord-ouest de Bagdad. Il s'agit du quatrième oléoduc saboté en quelques
semaines.
Hans Blix, verbatim «Je trouve étonnant que l'on puisse être sûr
à 100% de l'existence d'armes de destruction massive en Irak, mais n'avoir
aucune idée d'où elles sont.»
Hans Blix, lundi 23 juin à New York, devant le Council on Foreign
Relations
La Belgique se couche Dotée d'une loi dite de compétence
universelle qui lui permettait de juger les crimes de guerre et crimes
contre l'humanité, la Belgique s'est couchée ce week end. Sous la pression
des Etats-Unis, qui ont menacé de boycotter le port d'Anvers et, surtout,
d'imposer le déménagement hors de Belgique du siège de l'OTAN, le
gouvernement a modifier sa loi. A moins d'un improbable refus du
Parlement, celle-ci ne s'appliquera donc plus que si l'auteur présumé
d'une violation du droit humanitaire ou sa victime sont de nationalité
belge ou résident dans le pays. Et la plainte ne sera recevable que si
l'auteur est ressortissant d'un pays qui n'incrimine pas les faits en
cause ou qui ne garantit pas un procès équitable.
Rappelons que des plaintes avaient été déposées en Belgique contre Ariel
Sharon et contre le général Amos Yaron à propos de leur rôle dans les
massacres de Sabra et Chatila (Liban, 1982), ainsi que contre Bush senior,
Dick Cheney, Colin Powell et, dès la fin de la guerre en Irak, le général
Tommy Franks. Autant de plaintes qui seront donc malheureusement classées
sans suite.
-
Pillage de l'or noir irakien
ralenti
20/06/2003 Alors que les forces d'occupation de l'Irak s'apprêtaient
à encaisser les premiers dividendes de leur ratonnade en relançant, ce
week end, les exportations de brut du pays sur le marché mondial, une
explosion s'est produite, samedi, sur un oléoduc au nord-ouest de Bagdad.
Sur place, les habitants ont affirmé qu'il s'agissait d'un «sabotage».
«C'est une opération de sabotage. Nous préférons faire des sacrifices
mais nous ne voulons pas que notre pétrole puisse servir les Américains ou
les Israéliens», a affirmé un habitant cité par l'AFP. Des boules de
feu sortant de terre avec une énorme fumée noire étaient visibles à
Wadi Jgik, un endroit totalement isolé, à 10 km de Hit, une ville moyenne
située à 150 km au nord-ouest de Bagdad. Notons par ailleurs que la
reprise prévue dimanche du pompage du brut à Kirkouk (nord), après plus de
trois mois d'interruption en raison de la guerre, a été reportée. Les
réparations sur un autre oléoduc saboté ne sont en effet pas finies.
Un général US promet le pire aux troupes US Pour le général William
Nash, les Etasuniens se sont plantés en Irak. Désormais, dit-il, la
résistance va se structurer et devenir
vraiment efficace.
L'étau de l'Irakgate se resserre autour de Bush W. a exagéré les
conclusions de ses services de renseignement sur les liens présumés entre
Saddam Hussein et le réseau terroriste Al-Qaïda pour justifier la guerre
en Irak, indique le Washington Post dimanche. Selon le journal qui
s'appuie sur des confidences de sources parlementaires et d'analystes
ayant eu accès aux rapports des services de renseignement, ces documents «présentent
une image beaucoup moins claire sur les liens entre l'Irak et Al-Qaïda que
celle offerte par le président» Bush. Le journal précise en citant les
mêmes sources ayant requis l'anonymat que la compilation de ces documents,
intitulée «National Intelligence Estimate on Irak», faisait preuve de
prudence en évoquant ces liens et contenait des mises en garde sur la
fiabilité des témoignages de détenus d'Al-Qaïda sur la question. Le
Washington Post
rappelle aussi qu'en janvier dernier, dans son discours sur l'état de
l'Union, M. Bush avait fait état d'efforts de l'Irak pour acheter de
l'uranium auprès du Niger, pour convaincre de la réalité des menaces
représentées par Bagdad dans le domaine nucléaire. Or la CIA avait, bien
avant l'intervention présidentielle, conclu que les documents révélant les
contacts engagés entre l'Irak et le Niger étaient des faux.
Et pendant ce temps, le toutou Blair remet ça Déjà laquais de Bush
dans la promotion de la ratonnade irakienne sur le Vieux-Continent, le
toutou britannique a repris son bâton de pèlerin pour tenter de convaincre
les dirigeants européens qu'il faut durcir le ton vis-à-vis de
l'Iran cette fois.
Et si l'affrontement Dollar-Euro était au coeur de la guerre en Irak
C'est l'avis de l'Australien Geoffrey Heard qui nous rappelle que, selon
un accord avec l'OPEP, tout le pétrole s'est négocié en dollars depuis
1971 mais que, en 1999, l'Irak s'est désolidarisée du système en acceptant
le paiement de son pétrole en Euros. Un précédent apparemment jugé
dangeureux (original (>>1
///
>>2
/// >>traduction un peu boiteuse en
français.
- Un chaos effrayant en Irak
et en Afghanistan 18/06/2003
BBC News nous apprends que, dans une lettre ouverte à l'ONU,
80 agences et associations avertissent que la situation s'est à ce point
détériorée en Afghanistan que le pays est devenu une véritable «bombe à
retardement». Au point que les Afghans en viennent à regretter les
talibans. Rappelons d'ailleurs que les Etasuniens eux-mêmes envisagent de
plus en plus sérieusement un retour des talibans pour tenter stabiliser le
pays. De son côté, le
WSWS
nous décrit l'effroyable chaos qui règne dans un Irak qui s'enfonce dans
une guerre larvée de basse intensité.
Encore bravo aux «libérateurs» étasuniens et à leurs zélateurs.
Tony Blair, chef d'une Cosa Nostra britannique: Episode II Le 8
juin dernier dans
The Observer, Anthony Sampson nous racontait comment Tony
Blair à regrouper autour de lui des gens au pouvoir considérable pour
diriger et sans doute manipuler la politique extérieur de son pays. Un
groupe qui a gagné le surnom de Cosa Nostra (en référence à la Mafia
italienne) dans les milieux diplomatiques britanniques. Hier mercredi 18,
le
Guardian
enfoncait le clou en citant les témoignages, devant les Communes, des deux
principaux ministres démissionnaires du gouvernement, Clare Short et Robin
Cook. Ces derniers ont en effet confirmé à quel point la décision d'entrer
en guerre a été prise, par la Cosa Nostra de Blair, sans consultation du
cabinet ni discussions sur les options militaires. En clair, le toutou
Blair s'est comporté en véritable petit dictateur pour satisfaire aux
exigences du maître étasunien dans l'espoir de retirer quelque prébendes
de la
ratonnade irakienne.
- W. qualifie de «révisionnisme»
la polémique sur l'absence d'ADM en Irak 17/06/2003 Homme de
paille entre les mains des Cheney et autres Rumsfeld, W. Bush a franchi
une étape de plus dans la propagande orwellienne de son administration,
n'hésitant pas à qualifier mardi de «révisionnisme» la polémique
sur la réalité de la menace irakienne avant la guerre, tout en expliquant
que l'important c'est que «le
peuple irakien est libre». Cela même si, deux mois après la
fin de la ratonnade pétrolière en Irak, personne n'a vu le commencement du
début d'un arme prohibée. «Je sais qu'on fait beaucoup d'histoire
révisionniste en ce moment», a déclaré George W. Bush lors d'un
déplacement dans un centre universitaire de la banlieue de Washington.
Mais Saddam Hussein «ne pose plus de menace au monde libre». Le
porte-mensonge de Bush, Ari Fleischer, a précisé que l'expression «histoire
révisionniste» faisait référence à «l'idée que Saddam Hussein ne
possédait pas d'armes de destruction massive avant la guerre».
La résistance irakienne rejette tout lien avec le dictateur déchu
Sous le nom des «Brigades de résistance irakiennes», un groupe irakien a
revendiqué mardi «toutes les opérations de combat» menées contre
les troupes étasuniennes en Irak, démentant que l'ancien président Saddam
Hussein en soit à l'origine. Dans un communiqué obtenu par la télévision
Al-Jazira du Qatar, ces «Brigades» affirment qu'elles ont planifié et
exécuté ces opérations, et qualifient Saddam Hussein et ses partisans d'«ennemis
qui ont contribué à la perte de la patrie et à aggraver ses blessures».
«Ces opérations ne sont pas le fait du président de l'ancien régime, de
ses partisans, d'individus ou d'un groupe d'extrémistes islamistes comme
le prétendent les médias» mais «l'oeuvre d'un groupe de jeunes
Irakiens et d'Arabes qui croient en l'unité, en la liberté et en l'arabité
de l'Irak», affirment-elles. Selon l'armée étasunienne, 50 soldats
américains ont été tués en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le
président Bush a annoncé la fin des opérations majeures en Irak. D'après
un bilan établi à partir de communiqués militaires étasuniens, 14 ont été
tués dans des attaques et 36 l'auraient été dans des accidents.
- ADM irakiennes: encore une
pseudo-preuve qui se dégonfle 17/06/2003 Décidément, les
fous de guerre anglo-étasuniens, Doobleyou et son toutou
britannique, Tony Blair, n'ont vraiment pas de bol dans l'affaire des
pseudo-armes de destruction massive (ADM) irakiennes. Alors qu'ils
venaient de crier victoire avec la découverte de ce qu'ils avaient affirmé
être des laboratoires mobiles de fabrication d'armes biologiques, une
enquête britannique vient de conclure que les deux camions concernés
n'avaient
strictement rien à voir avec des armes prohibées. Damned! Encore
raté!
Doctrine de la guerre préventive: l'UE s'aligne sur les USA?
L'Union européenne a fait savoir lundi qu'elle pourrait accepter un
recours à la force pour donner un coup d'arrêt à la propagation des armes
de destruction massive (ADM), à condition que toutes les voies
diplomatiques aient été préalablement explorées. Lors d'une réunion à
Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des Quinze ont approuvé
une stratégie visant à lutter contre la prolifération des armes
nucléaires, biologiques et chimiques, qui prévoit en dernier ressort une
intervention militaire contre les gouvernements ou les terroristes
disposant de telles armes. Cette stratégie, la première de ce genre
adoptée par l'UE, découle du conflit en Irak, qui a mis en lumière des
divergences entre Washington et des capitales européennes sur le
traitement des affaires relatives aux ADM. Idéalement, une intervention
militaire nécessiterait un feu vert du Conseil de sécurité des Nations
unies. Mais la question d'un aval obligatoire de l'ONU a été laissée
ouverte par les ministres européens, ces derniers précisant simplement que
le Conseil «devrait jouer un rôle central».
-Pour stabiliser l'Afghanistan,
Washington envisagerait un retour... des talibans
15/06/2003 Le spectaculaire chaos qui règne en Irak libérée éclipse
un autre chaos issu d'une autre guerre étasunienne de libération: celui
d'Afghanistan. En effet, Washington n'a, en deux ans, réussi à «sécuriser»
que quelques quartiers de Kaboul, suffisamment bien sûr pour signer les
contrats sur la construction de pipelines (l'un des véritables objectifs
de la guerre), mais pas pour redonner un peu d'espoir à ce pays dévasté.
La solution envisagée par Washington? Ni plus ni moins qu'un retour des
talibans au pouvoir
selon l'Asia Times. Une rencontre entre l'ISI (SR
pakistanais), le FBI et des représentants des talibans aurait eu lieu
récemment à la base pakistanaise de Samungli. Dans le genre cynique...
Des internautes français interdits de séjour sur les sites militaires
US Depuis le mois d'avril, des abonnés à Wanadoo sont
privés d'accès aux sites militaires américains. En cause, des
tentatives de piratage menées par certains clients du fournisseur
français. Evidemment, avec internet, il y a toujours moyen de
contourner ces petites chicanes.
Crash du Pentagone: enquête sur le web Alors que, près de deux ans
après les faits, aucune enquête indépendante n'a encore été diligentée sur
les attentats du 11
septembre, les internautes s'en donnent à coeur joie pour démonter
la version officielle. Ici,
une analyse très fouillée des images du crash sur le Pentagone,
fournies par une vidéo de surveillance, ainsi qu'une série de liens sur le
sujet.
- Diplomates étrangers
persona non grata en Irak occupée 12/06/2003 Les diplomates
étrangers ne sont pas les bienvenus à Bagdad où ils ne bénéficient d'aucun
traitement de faveur et sont totalement ignorés par la coalition qui
n'entretient avec eux quasiment aucun rapport, à l'exception du
représentant britannique. Le ministère irakien des Affaires étrangères,
contrôlé par la coalition, a clairement expliqué la situation dans une
lettre circulaire diffusée jeudi aux ambassades, dénommées désormais «bureaux
étrangers de liaison». «Les membres de ces bureaux qui entrent et
restent en Irak le font à leurs risques et périls car la coalition n'est
pas en mesure de leur offrir privilèges et immunités accordés normalement
aux missions diplomatiques», affirme la note. Anecdote significative:
l'ambassade de Grèce, qui était protégée par des gardes irakiens, a vu ces
derniers être désarmés par une patrouille américaine...
Un an d'immunité de plus pour les
terroristes étasuniens Les marines continueront à être exemptés de
poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Le Conseil de
sécurité de l'ONU a accepté jeudi une résolution dans ce sens présentée
par Washington. L'immunité est prolongée pour une nouvelle période de 12
mois. La France, l'Allemagne et la Syrie se sont abstenues lors du vote.
Adoptée par 12 voix et trois abstentions, la résolution 1487 prolonge pour
une nouvelle période de douze mois cette exemption accordée, pour la
première fois il y a un an, aux ressortissants américains participant à
des opérations de maintien de la paix.
Et toujours le chaos en Irak Depuis la fin des combats sur le
terrain, officiellement décrétée par George W. Bush le 1er mai dernier, et
la chute de Bagdad, 45 GI ont été abattus. On recenserait 85 attaques
contre les troupes US au cours de mois de mai. Trois fois plus qu'au cours
des dernières semaines d'avril. Hier, les Etasuniens ont, pour la première
fois depuis la chute de Bagdad, dû reprendre leur campagne de bombardement
aérien. Un hélicoptère Apache a par ailleurs été abattu mercredi par des
Irakiens... libérés.
Glissement sémantique de taille sur les armes de destruction massive
Lundi 9 juin, George W. Bush a réaffirmé catégoriquement que l'Irak
possédait un programme d'armes de destruction massive (ADM) et
rejeté l'idée que la crédibilité de Washington soit en jeu alors qu'aucune
de ces armes n'a été découverte jusqu'à présent. Doobleyou a toutefois
cessé de promettre que les armes elles-mêmes seraient retrouvées. «Les
services de renseignements ont montré depuis dix ans que [les
Irakiens] avaient un programme d'armement. Je suis absolument
convaincu qu'avec le temps, nous allons trouver qu'ils avaient un tel
programme», a déclaré Bush après s'être entretenu avec les membres
de son cabinet à la Maison-Blanche (dépêche
AFP /
version originale du DoD ).
Rumsfeld s'en prend à la Belgique Le secrétaire américain à la
Défense, le fou de guerre Donald Rumsfeld, s'en est pris vivement jeudi à
la Belgique en raison des plaintes déposées dans ce pays contre des
responsables américains, annonçant en représailles le blocage des dépenses
pour la construction d'un nouveau siège de l'Otan à Bruxelles. «Nous
allons devoir nous opposer à tout déblocage de financements en vue de la
construction du futur siège de l'Otan jusqu'à ce que nous soyons sûrs que
la Belgique entend être un endroit hospitalier», a déclaré Donald
Rumsfeld.
Pour Donald Rumsfeld, un pays «hospitalier», est donc un pays qui
accepte de ne pas juger des criminels de guerre lorsqu'ils sont
étasuniens.
- Hans Blix dénonce les
«salopards» du cabinet Bush 11/06/2003 Hans Blix règle ses
comptes. Le chef des inspecteurs de l'ONU en Irak, Hans Blix, qui doit
quitter officiellement ses fonctions à la fin du mois, a qualifié mercredi
de «salopards» certains membres de l'administration américaine qui, selon
lui, n'ont cessé de le traîner dans la boue. Dans une interview au
quotidien le
Guardian, Hans Blix a ainsi déclaré: «J'ai mes détracteurs à
Washington. Il y a des salopards qui se sont répandus à gauche et à
droite, et qui naturellement ont distillé de choses ignobles contre moi
dans les médias.»
Hans Blix a également réaffirmé que les Etasuniens avaient fait pression
sur les inspecteurs pour qu'ils durcissent artificiellement leur rapport.
Dès que la guerre s'est profilée, a souligné le diplomate suédois,
Washington «a fait pression» sur mes inspecteurs pour que les
termes de leurs rapports soient plus dommageables (pour l'Irak).
Enfin, concernant l'ONU, Hans Blix a aussi accusé Washington de considérer
les Nations unies comme un «pouvoir étranger» qu'il aimerait voir
disparaître sans laisser de trace. Le chef des inspecteur s'est dit
convaincu qu'il y a des personnes dans l'administration Bush qui «ne
verraient aucun inconvénient à voir disparaître l'Onu et la voir couler
dans l'East River». Washington, toujours selon Blix, considère cette
organisation non pas comme un institution où les Etats prennent des
décisions, mais comme un «corps étranger».
Bush échappe à une enquête sur l'affaire des pseudo-armes de
destruction massive irakienne Comme Blair la semaine dernière, Bush
échappe à une enquête indépendante sur l'affaire des armes de destruction
massive irakienne dont personne, deux mois après la chute du régime, n'a
encore retrouvé le début d'une trace. La majorité républicaine du Congrès
américain a en effet refusé hier d'établir une commission d'enquête
spéciale sur les services de renseignement, destinée à détecter une
éventuelle manipulation politique concernant les armes de destruction
massive (ADM) irakiennes, comme le demandent les démocrates.
Les Etats-Unis en guerre contre la CPI Conseil de Sécurité est
acquise: l'instance suprême de l'ONU accordera, pour un an supplémentaire,
l'immunité aux Américains participant aux missions de maintien de la paix
de l'ONU. Comme l'an dernier, cette dérogation, abusive au regard du
droit, fait suite aux menaces de Washington de rappeler ses troupes sous
l'égide de l'ONU en l'absence d'immunité face à de possibles poursuites
par la Cour Pénale Internationale. La reconduction de la résolution 1422
n'est qu'une des facettes du travail de sape accompli par Washington
contre la nouvelle juridiction internationale chargée de poursuivre les
présumés coupables de crimes contre les droits de l'homme. Depuis des
mois, des émissaires américains parcourent le globe pour tenter
d'arracher, souvent sous la pression, des accords bilatéraux d'immunités.
Comme avec la Croatie où, depuis mercredi, des diplomates américains
expliquent au gouvernement Racan qu'il devra signer un accord, ou accepter
de se passer d'une aide militaire de 19 millions de dollars.
Les États-Unis ont même été jusqu'à menacer l'UE qui encourage ses futurs
Etats-membres à rejeter ces accords bilatéraux, suscitant l'ire de
l'administration Bush, qui a réagi la semaine dernière en prévenant que «cet
acte inamical» aurait un impact «très dommageable» sur les
relations transatlantiques.
A l'heure actuelle, 37 pays ont signé des accords d'immunité avec
Washington.
- Et si Saddam s'offrait le
scalp de W. 10/06/2003 Une intéressante analyse de
de defensa.org sur la possibilité que les auditions du Congrès,
sur les armes de destruction massive irakiennes, aboutissent à la
découverte d'un flagrant délit de mensonge de la part du président
étasunien, ce qui pourrait déclencher une procédure d'impeachment
alors réclamée par des Démocrates trop heureux de renvoyer l'ascenseur
Lewinski aux Républicains. Peu probable, mais on peut rêver...
- Tony Blair, chef d'une Cosa
Nostra britannique 09/06/2003 Dans cet article de
TheObserver, Anthony Sampson nous raconte comment Tony Blair à
regrouper autour de lui des gens au pouvoir considérable pour diriger et
sans doute manipuler la politique extérieur de son pays. Un groupe qui a
gagné le surnom de Cosa Nostra (en référence à la Mafia italienne) dans
les milieux diplomatiques britanniques.
Espions furieux contre Blair De son côté,
The Independent révèle que les espions britanniques sont
furieux. Cibles de critiques du gouvernement Blair, ils menacent de
révélés, preuves à l'appui (en l'espèce des enregistrements), comment ce
même gouvernement les a manipulé dans l'affaire des pseudo-armes de
destruction massive irakienne.
Pas de liens entre Al-Qaïda et Bagdad Alors l'absence d'armes de
destruction massive commence à sérieusement plomber les gouvernements de
la coalition criminelle anglo-saxonne, les liens entre Al-Qaïda et le
régime irakien (l'autre alibi brandi à l'époque pour justifier l'entrée en
guerre), s'avèrent également sans fondement. Deux hauts responsables
d'Al-Qaïda, Abou Zoubeidah et Khaled Cheikh Mohammed, détenus par les
Etats-Unis, ont ainsi démenti auprès de la CIA tout lien de l'organisation
terroriste avec le régime de saddam Hussein, selon le New York Times
de lundi.
Bush et les nazis Le
World Socialist Wide Web se penche sur les relations d'affaire
entre les nazis et la famille Bush.
Rappelons qu'en novembre 2000, le président du Musée de l'Holocauste de
Floride avait déclaré que le grand-père de Bush jr., Prescott Bush, avait
fait une partie de sa fortune grâce à son affiliation à une
banque dirigée par les nazis. Dans notre rubrique «l'argent n'a
vraiment pas d'odeur», rappelons que, plus récemment, W. Bush soit-même a
été directeur et conseiller de Harken Energy en 1987, filiale de Carlyle
Corporation (fonds d'investissements américain engagé dans la défense et
l'aérospatiale), dont la famille... Ben Laden détenait une part revendue
juste après les attentats, selon la BBC. A découvrir aussi cette
biographie non autorisée de Bush Sr.
L'occupation se durcit Vendredi, le nouvel administrateur
américain, Paul Bremer, un spécialiste de la lutte contre le terrorisme, a
rejeté aux calendes grecques la constitution d'un gouvernement provisoire.
Un projet auquel son prédécesseur, le général Jay Garner, avait pourtant
donné son feu vert. L'administration américaine veut simplement nommer
maintenant un «conseil irakien» d'une trentaine de membres, qui serait
simplement chargé d'éclairer l'administration occupante. Bremer sera donc
l'unique personne dotée de pouvoirs exécutifs.
- hans blix
ironise à new york sur les peudo armes de destruction massive irakiennes
05/06/2003 Hans Blix, le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU en
Irak, a souhaité «bonne chance» aux forces d'occupation
étasuniennes et britanniques dans leur recherche d'armes de destruction
massive, dont l'existence était la principale justification de la guerre,
avant de relever que, «jusqu'à présent, ils n'avaient pas trouvé grand
chose». «Dans le nouvel environnement où l'accès et la coopération
sont totales et où les témoins informés ne devraient plus être poussés à
dissimuler ce qu'ils savent, a encore ironisé le diplomate suédois,
il devrait être possible d'établir la vérité que nous voulons tous savoir.»
Hans Blix, qui s'adressait à la presse après avoir présenté son dernier
rapport d'activité au Conseil de sécurité de l'ONU, a surtout souligné
qu'il était, selon lui, nécessaire que toute éventuelle découverte
d'armements interdits par les équipes de la coalition anglo-américaine
soit confirmée de manière indépendante, reconnaissant donc implicitement
qu'il y avait de fortes chances pour que la coalition criminelle finisse
par apporter en Irak ses propres armes de destruction massive. «Quelqu'un
qui travaille dans le cadre d'une armée d'occupation ne peut pas avoir la
même crédibilité qu'un inspecteur indépendant», a relevé M. Blix,
partageant ainsi l'inquiétude d'une source du magazine
de defensa.org, ancien militaire et fonctionnaire européen,
qui s'étonnait, début mai, que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore
planté quelques armes de destruction massives à eux dans le paysage
irakien, quelque part bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer
victoire.» Encore moins diplomatiquement, Hans Blix a mis en cause la
qualité des informations des services de renseignement sur lesquelles les
dirigeants étasuniens et britanniques affirmaient s'appuyer, les
qualifiant de «pas solides».
- Irakgate: Blair s'en tire
04/06/2003 Accusé d'avoir manipulé un rapport des services secrets
pour mieux vendre sa ratonnade pétrolière en Irak, Tony Blair a échappé
hier à une enquête indépendante, le Parlement l'ayant suivi dans son rejet
de cette proposition. Bien sûr, une enquête sera menée par la Commission
conjointe des services secrets et de la sécurité (ISC) du Parlement, mais
là où le bât blesse, c'est que ses neuf membres (députés et Lords, dont
six travaillistes) sont nommés par... le premier ministre. De plus, ladite
Commission devra remettre ses rapports à... Tony Blair, et celui-ci pourra
les édulcorer de toute information sensible avant de les remettre au
Parlement. Bref, aucune chance de voir la supercherie étalée au grand
jour.
Prenant les devants, la commission des Affaires étrangères des Communes,
plus influente et indépendante du gouvernement, avait de son côté annoncé,
dès mardi soir, qu'elle allait ouvrir sa propre enquête. Ses premières
auditions, publiques, auront lieu ce mois-ci et un rapport sera publié en
juillet. Mais ses moyens d'investigation sont limités et sans accord du
gouvernement, c'est à dire de... Tony Blair, elle n'aura pas accès aux
informations des services secrets...
Rappelons que
le rapport en question avait été présenté par Tony Blair lors
d'une session extraordinaire de la Chambre des Communes, mardi 24
septembre 2002, consacrée à la crise irakienne. Le document de 55 pages
affirmait que l'Irak continuait de produire des armes chimiques et
biologiques et s'efforçait de développer des armes atomiques (mais oui,
mais oui). Londres citait notamment les tentatives de Bagdad de se
procurer des matières fissibles à l'étranger, en particulier dans des pays
africains (on a su, depuis, que l'affaire des 500 grammes d'uranium acheté
au Niger n'était qu'un
montage de plus de la CIA). Il dénonçait aussi la mise au point de
missiles balistiques de plus de 1000 km, en infraction avec les
résolutions de l'ONU limitant la portée à 150 km. Le rapport affirmait
même qu'«il y avait une fenêtre de 45 minutes pour que l'Irak utilise
des armes biologiques et chimiques». Une précision farfelue et ajoutée
sur demande express du cabinet Blair, selon la presse britannique. La
Maison-Blanche avait évidemment qualifié le document d'«effrayant».
«Cela renforce les gros doutes de la communauté internationale quant à
savoir si Saddam Hussein trouve un intérêt quelconque à la paix»,
avait indiqué son porte-mensonge, Ari Fleischer.
A l'époque déjà, les vrais spécialistes de la question relevait que le
document n'apportait pas la moindre preuve pour étayer ses affirmations. «Il
y a vraiment rien de nouveau là-dedans. Rien que je n'aie déjà vu ou
entendu», avait déclaré le commandant Charles Heyman, rédacteur en
chef du journal Jane's Worlds Armies, spécialisé dans les questions
de défense. La publication de ce document avait toutefois permis au
premier ministre de faire l'unité de son Cabinet, jusque-là divisé entre
«colombes» et «faucons». Et les députés travaillistes opposés à une action
militaire contre l'Irak avaient été marginalisés.
Aux ordres des Etats-Unis l'otan va soutenir l'occupation de l'Irak
Chacun sera soulager d'apprendre que, selon les déclarations des ministres
des Affaires étrangères des 19 pays de l'OTAN réunis mardi et mercredi à
Madrid, l'Alliance a dépassé les dissensions apparues en son sein pour
cause d'invasion de l'Irak. Et qu'elle va à nouveau pouvoir se consacré
pleinement à la lutte contre le terrorisme et les armes de destruction
massive, sa principale mission depuis le 11 septembre, comme le lui ont
imposé les Etats-Unis, véritable patron de l'Organisation. Les ministres
ont par ailleurs confirmé que l'Alliance allait apporter son aide à la
Pologne pour lui permettre de constituer et de mettre en place une force
internationale de stabilisation dans l'un des trois secteurs irakiens
définis par le commandement étasunien, au côté des zones américaine et
britannique. En clair, l'OTAN va donc officiellement soutenir la coalition
criminelle anglo-étasunienne en devenant elle-même une force d'occupation
de l'Irak. Et la boucle est bouclée.
- Le Watergate de Blair
3/06/2003 Une commission du Parlement britannique a annoncé mardi qu'elle
ouvrirait une enquête sur la décision du gouvernement de participer à la
guerre en Irak, accusé d'avoir réécrit le rapport des services de
renseignement sur l'armement irakien pour justifier le conflit. La
décision de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des
communes répond à des demandes croissantes de députés réclamant une
enquête indépendante après des informations de la BBC selon lesquelles
Downing Street, aurait modifié le rapport des services de renseignement
sur l'armement irakien pour le rendre plus menaçant et justifier l'entrée
en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Irak au côté des Etats-Unis.
Armes de destruction massive: Blix va confirmer la supercherie Le chef
des inspecteurs en désarmement, Hans Blix, s'adressera jeudi au Conseil de
sécurité où il présentera son dernier et quatrième rapport couvrant la
période de deux semaines et demi qui avaient précédé le départ des
inspecteurs, le 17 mars, trois jours avant le déclenchement de
l'intervention militaire. Dans ce rapport, M. Blix, directeur de la
Commission de contrôle, de vérification et d'investigation des Nations
Unies, rappellera que la Cocovinu avait effectué 731 inspections dans 411
sites pendant les 15 semaines disponibles pour la Commission en Irak, et
qu'elle n'avait trouvé aucune preuve que Bagdad ait repris la production
d'armes prohibées.
Contre l'Europe Néo-conservateur notoire,
Max Boot comprend qu'on ne peut attaquer de front la construction
européenne, mais qu'il est temps de la miner, de lutter de façon résolue
contre le processus européen par des moyens détournés. Mi-mai dernier, l'International
Herald Tribune estimait que la politique US visait désormais à
désagréger l'Europe. Une politique dans laquelle s'inscrit peut-être la
décision US, en décembre 2002, de vendre des armes à l'Algérie, jusque-là
chasse gardée des Français, dans une tentative à peine voilée de
déstabilisation méditerranéenne.
-
même Powell et Straw ne
croyaient pas aux armes de destruction massive irakiennes
03/06/2003 Le Guardian a pu avoir accès aux fameuses «Warldorf
transcripts», c'est à dire à la restranscription des minutes d'une
rencontre entre Powell et Straw, au Warldorf Astoria en février dernier,
et durant laquelle les deux ministres se sont mutuellement avoués
leurs doutes sur la réalité des armes de destruction massive irakiennes.
Et pendant ce temps-là à Washington, on commence à parler ouvertement d'un
changement de régime en Iran...
Rumsfeld, Perle et le Bilderberg group Deux semaines avant le très
médiatique G8 d'Evian, une réunion bien plus secrète, mais non moins
importante, s'est tenue du 15 au 18 mai à Versailles, celle du groupe
Bilderberg. Le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, et l'ancien
conseiller du Pentagone, un autre hystérique du canon, Richard Perle,
était au nombre des convives du Palace
Hôtel Trianon, près de Paris.
Le groupe Bilderberg, créé en mai 1954 à l'hôtel de Bilderberg à
Oosterbeek, en Hollande, par le prince Bernard des Pays-Bas, est composé
de magnats de la haute finance et d'hommes politiques importants des
Etats-Unis et d'Europe. Le groupe Bildeberg ne publiant jamais aucun
communiqué à l'issue de ses réunions, rien n'a filtré de cette rencontre.
Enfin presque.
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MAI 2003
- Armes de destruction
massive: les USA admettent que c'était du bidon 29/05/2003 Le
cynisme et l'arrogance de l'Empire n'ont plus de limite. Le 5 février
dernier, devant le Conseil de sécurité, Powell et consorts avaient été
jusqu'à présenter de
faux documents censés prouver l'existence d'armes de destruction
massive en Irak, cela afin d'obtenir un feu vert de l'Organisation pour
leur ratonnade
pétrolière. Dans une interview au magazine Vanity Fair,
à paraître mercredi, Paul Wolfowitz, numéro deux du Pentagone (et
idéologue hystérique de la guerre en Irak comme premier pas d'un
remodelage du Moyen-Orient), a finalement admis que c'était du bidon: «Pour
des raisons bureaucratiques, nous nous sommes sommes entendus sur une
question, les armes de destruction massive, parce que c'était la seule
raison sur laquelle tout le monde pouvait tomber d'accord.» Selon lui,
la vraie raison de l'attaque de l'Irak est qu'un renversement de Saddam
Hussein permettait aux Etats-Unis de retirer leurs troupes d'Arabie
Séoudite, une présence qui constitue l'un des principaux griefs du réseau
terroriste d'Al-Qaïda. Mardi, le secrétaire américain à la Défense Donald
Rumsfeld avait déjà jugé possible que les Irakiens aient «décidé de
détruire [leurs armes de destruction massive] avant le conflit».
En clair, les USA reconnaissent désormais avoir sciemment mentis au
Conseil de sécurité, et accessoirement au monde entier, allant jusqu'à
fabriquer et présenter de faux documents pour servir leurs mensonges (cf.
les déclarations fantaisistes de Powell), mais semblent considérer
cela comme étant de bonne guerre, tout en demandant au monde de continuer
à les croire quand ils avancent, comme motifs des possibles guerres à
venir, que par exemple l'Iran veut se doter de la bombe atomique ou que la
Syrie cache les armes de destruction massive irakiennes.
Les USA prêts à attaquer l'Iran, selon les Russes Washington a
préparé une opération militaire contre l'Iran, lancée depuis l'Irak mais
qui prévoit également l'utilisation de bases militaires de la Géorgie et
de l'Azerbaïdjan, a révélé jeudi le quotidien russe Nezavissimaïa
Gazeta (NG) citant des «sources diplomatiques». «L'action
militaire devrait compléter une insurrection populaire sur laquelle compte
le Pentagone», assure le quotidien d'opposition. Selon la même source,
une réunion pour fixer la date du lancement de l'opération devait avoir
lieu jeudi 29 à la Maison-Blanche [une
réunion sur l'Iran entre Powell, Rumsfeld et Rice était
effectivement prévue cette semaine]. L'opération sera principalement
lancée depuis l'Irak. Des bases militaires de la Géorgie et de
l'Azerbaïdjan, ex-républiques soviétique du Caucase, seront également
utilisées, affirme le journal. Selon NG, il existe un accord entre le
Pentagone et le président azerbaïdjanais, Heydar Aliev, sur le déploiement
des troupes américaines en Azerbaïdjan.
Mardi, les Etats-Unis ont lancé une offensive verbale sans précédent
contre l'Iran, l'accusant tour à tour de soutenir le terrorisme, d'abriter
des membres d'Al-Qaïda et de chercher à se doter de l'arme atomique. Le
secrétaire à la Défense Donald Rumfeld a ainsi affirmé que Washington
n'accepterait pas d'ingérence iranienne en Irak. «L'Iran doit
comprendre que tout effort pour tenter de refaire l'Irak à l'image de
l'Iran sera fermement combattu», a déclaré le super faucon Rumsfeld. «Nous
continuons à demander à l'Iran de mettre fin à son soutien au terrorisme,
y compris le fait d'abriter des terroristes d'Al-Qaïda», a, de son
côté, affirmé le porte-mensonge de W. Bush, l'inénarrable Ari Fleischer.
Rappelons que, ces derniers jours, la presse américaine s'est faite l'écho
d'un arrêt des discussions engagées dernièrement à Genève entre Américains
et Iraniens, et a évoqué une possible stragégie de soutien à un
soulèvement populaire en Iran pour renverser le régime en place [tiens, ça
nous rappelle quelque-chose]. Washington entend «soutenir les appels du
peuple au gouvernement iranien en faveur de réformes démocratiques et de
l'ouverture sociale», a ainsi déclaré mardi le porte-mensonge du
ministère étasunien des Affaires étrangères, le bien nommé Richard
Boucher...
Sauvetage de Lynch: encore du bidon Un documentaire diffusé la
semaine dernière par la chaîne britannique affirmait que le sauvetage de
Jessica Lynch aurait été une mise en scène. Citant des témoins, la BBC a
affirmé que l'hôpital dans lequel était soignée la jeune soldate de 19 ans
n'était pas protégé par les troupes irakiennes et que les Etasuniens
auraient tiré à blanc «pour le spectacle».
- Situation «sous contrôle»
en Irak, enfin presque... 26/05/2003 Les forces d'occupation
ont «établi le contrôle»sur l'Irak, a affirmé hier l'administrateur civil
américain, Paul Bremer, qui dirige l'Office de reconstruction et
d'assistance humanitaire (ORHA). «Nous avons établi le contrôle sur le
pays», a-t-il dit au cours d'une conférence de presse. Reste que quatre
soldats américains ont été blessés hier lors d'une attaque à l'explosif
menée par un inconnu sur l'autoroute conduisant à l'aéroport de Bagdad.
Par ailleurs, des soldats américains avaient tué la veille une Irakienne
qui les attaquait dans la ville de Baqoubah, à 40 km au nord de Bagdad.
Enfin, une centaine d'officiers irakiens ont menacé hier d'organiser des
manifestations à travers tout le pays. Certains ont évoqué des «opérations
suicide»contre l'armée américaine après la décision de la coalition de
dissoudre l'armée et de supprimer les soldes.
Garde républicaine irakienne achetée: des généraux US confirment
25/05/2003
The Independent
nous apprend qu'effectivement, le Pentagone s'est littéralement
payés les officiers de la garde républicaine pour que celle-ci ne combatte
pas les Anglo-saxons dans des villes clés du pays lors de l'invasion de
l'Irak. Et ce sont des généraux US qui confirment le deal. De quoi
s'interroger sur les réelles capacités de l'armée US après une guerre
présentée par le Pentagone comme une grande victoire militaire, le
triomphe de l'armement high-tech...
Pax americana à Kaboul Les Etats-Unis ont fermé l'accès principal
de leur ambassade à Kaboul dans la crainte de nouvelles manifestations
violentes après la «bavure» de mercredi, lorsque des marines ont tué par
erreur trois soldats et un membre des services de renseignement afghans.
Et pendant ce temps-là, le pays est
livré au chaos le plus total.
- Le camp de la paix se
soumet. Victoire totale de l'Empire 22/05/2003 C'est fait. Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution britannico-étasunienne
réclamant la levée de sanctions sur l'Irak (14 voix pour, abstention de la
Syrie). L'adoption de la résolution 1483 placera ainsi dans six mois, au
terme du programme Pétrole contre nourriture, les revenus pétroliers
irakiens sous supervision des puissances occupantes, officiellement pour
des tâches de reconstruction du pays et ses besoins humanitaires. En
clair, et comme prévu,
les Etats-Unis se sont donc assurer le contrôle officielle du pétrole
irakien, et ce avec la bénédiction de l'ONU. Parachevant ainsi leur prise
de
contrôle militaire des ressources énergétiques de la planète et
des routes du pétrole.
La chronologique de cette sanglante mascarade,
se déroule donc comme suit:
Acte I
Réclamant un feu vert de l'ONU pour attaquer l'Irak, la coalition
anglo-saxonne prétexte d'abord des connexions entre Bagdad et Al-Qaïda,
puis la poursuite des programmes irakiens d'armes de destruction massive
et déplace ensuite, faute de preuves dans les deux premiers cas, le débat
sur le terrain moral en affirmant la nécessité d'abattre la dictature de
Saddam Hussein.
Niet de l'ONU
Niet des citoyens du monde avec des dizaines de millions de citoyens qui
descendent dans les rues.
Acte II
La coalition criminelle anglo-saxonne attaque l'Irak en
déclenchant une campagne de
bombardements aériens
sans précédent dans l'histoire, avec, à la clé, des dizaines de
milliers de morts (30'000 est le premier chiffre articulé), militaires
comme
civils.
Reste aussi sur le carreau le droit international, foulé au pied par les
fous-de-guerre britannico-étasuniens. Au droit international se substitue
donc désormais le
droit impérial. C'est le retour officiel de la barbarie.
Moscou, Pékin, Paris et Bonn crient au scandale, appellent à la fin des
opérations.
Par la voix de Kofi Annan, l'ONU déplore dans un premier temps, mais se
tait. Surtout, aucune réunion du Conseil de Sécurité n'est organisée pour
réclamer l'arrêt de l'invasion ou seulement la condamner en tant
qu'agression illégale, ce qu'elle est de
l'avis des meilleurs experts
sur la question.
Acte III
Forcément victorieux au plan militaire, les Etats-Unis et leurs zélateurs
mettent en scène la
libération de Bagdad (>>Lire
l'article du WSWS).
Le 28 mars, l'ONU a un sursaut de dignité et se fend d'une résolution
qualifiant la coalition anglo-saxonne de puissance occupante
1472 du Conseil de Sécurité, et lui demande de respecter les
obligations inhérentes à ce statut. Le jeudi 22 mai, l'organisation se
reprend toutefois et offre enfin sa caution aux Etats-Unis en inscrivant
l'occupation de l'Irak dans un processus internationalisé, donc légitime,
de pseudo-reconstruction.
Epilogue
Au chapitre des raisons pouvant expliquer le numéro de spéléologie
politique du camp de la paix, citons simplement la crise économique
majeure qui sévit en Allemagne et qui s'installe en France. Récession
qu'il nous suffit de mettre en parallèle avec le marché de 20 milliards de
dollars que représente la fameuse reconstruction irakienne.
Côté Russe, rappelons seulement les paroles prononcées le jeudi 15 mai
dernier par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gueorgui
Mamedov: «Nous espérons que nos intérêts légaux seront pris en compte,
comme les intérêts des autres pays créanciers. Il y a des discussions
vives en ce moment à New York, cette question va être réglée et le sort de
la résolution en dépendra.» Il faut dire que l'ancien régime à
accumuler une dette de 100 à 120 milliards de dollars envers la Russie.
Dédicace
«Nous devons nous rassembler pour aider le peuple irakien, avait
déclaré Colin Powell avant le vote, jeudi après-midi à Paris. Et tous
ceux qui voterons pour cette résolution participeront à cet effort, à
cette croisade pour aider le peuple irakien. Pas une croisade pour un
conflit mais une croisade pour la paix, une croisade pour aider le peuple
à avoir une meilleure vie.»
En fait, dépouillé du verbiage diplomatique, le message du secrétaire
étasunien voulait dire: «Nous devons nous rassembler pour piller le peuple
irakien. Et tous ceux qui voterons pour cette résolution pourront s'en
mettre plein les poches.»
Dont acte.
Jeb Bush réclame la tête de
Castro à son frère 21/05/2003 Le gouverneur de Floride Jeb
Bush, frère de l'inénarrable mais président W., pousserait son illustre
frero à attaquer Cuba en application de la recette désormais célèbre du
changement moral de régime immoral. En remerciement des
manipulations opérées en Floride sur les décomptes des voix lors de la
présidentielle de 2000? Pendant ce temps, le
fiasco irakien prend de l'ampleur dans un pays livré au chaos.
Accessoirement, le Toronto Star nous dit aussi à quel point la
guerre en Irak aura boosté le recrutement chez...
Al-Qaïda. (repérages de defensa)
Plainte contre Tommy Franks, la Belgique s'aplatit, mais pas assez pour
Washington Les Etats-Unis ont exprimé une satisfaction mesurée
mercredi après l'annonce que la Belgique avait décidé de renvoyer aux
autorités américaines la plainte pour crimes de guerre déposée à Bruxelles
contre le général américain Tommy Franks, commandant des forces
américano-britanniques pendant la guerre en Irak.Le département d'Etat a
estimé que cette décision allait dans le bon sens, tout en ajoutant que
Washington ne serait pas satisfait tant que la loi belge permettant ce
genre de poursuites serait en place. «C'est un pas dans la bonne
direction», a déclaré le porte-parole du ministère américain des
Affaires étrangères, Richard Boucher. M. Boucher a toutefois ajouté: «Nous
ne sommes pas satisfaits par la situation générale, et voudrions voir la
loi changée».
Comme on le comprend.
La Belgique avait décidé mardi de renvoyer aux autorités américaines la
plainte pour crimes de guerre déposée à Bruxelles contre le général
Franks, qui avait été déposée la semaine dernière par 17 Irakiens et deux
Jordaniens.
- Le G8 pourvoyeur de mort
Les pays du G8, principaux fournisseurs d'armes, n'appliquent pas leurs
engagements et approvisionnent des pays violant les droits de l'Homme,
dénonce Amnesty International. L'ONG a publié lundi un rapport sur la
question, avant le sommet du G8 début juin à Evian. Au moins deux-tiers de
la totalité des transferts d'armes entre 1997 et 2001 proviennent de cinq
pays du G8, rappelle Amnesty, dans un rapport de 100 pages intitulé «Un
catalogue de défaillances: les exportations d'armes du G8 et les
violations des droits de l'Homme». Les Etats-Unis comptent pour 28% des
transferts globaux d'armes, souligne AI dans son rapport, sur la base des
chiffres de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm
(SIPRI). Les deuxièmes sont la Russie, avec 17%. Troisième la France avec
10%, suivie de la Grande-Bretagne avec 7% et l'Allemagne avec 5%.
Pax americana en Irak: 242 morts en trois semaines
The Independent nous raconte comment la pax americana a fait
pas moins de 242 morts en trois semaines de fusillades et bavures.
La Russie prête à un conflit nucléaire contre les USA-GB
Militarisation des relations internationales oblige, Poutine
envisage le pire.
Etat policier US Les étrangers arrivant avec un visa dans les
ports et les aéroports américains à compter du 1er janvier 2004 seront
pris en photo, leurs empreintes digitales seront relevées et il sera
vérifié si leur nom ne figure par sur les listes de terroristes. Asa
Hutchinson, sous-secrétaire à la Sécurité intérieure, a rendu publics
lundi les détails de U.S. VISIT (U.S. Visitor and Immigration Status
Indication Technology), le système qui surveillera les allées et venues de
certains voyageurs étrangers. Les contrôles ne s'appliqueront qu'aux
titulaires de visa, qui représentaient l'année dernière environ 60% des
arrivées soit 23 millions de visiteurs étrangers.
- La coalition anglo-saxonne
aurait torturé des prisonniers irakiens 16/05/2003 Des
prisonniers civils et militaires irakiens affirment avoir été torturés par
les troupes britanniques et américaines, a indiqué hier Said Boumedouha,
rapporteur de la première mission d'Amnesty International en Irak depuis
la fin des hostilités. Il a affirmé qu'une vingtaine de prisonniers
avaient été interrogés par Amnesty séparément et que tous avaient fourni
des témoignages similaires de mauvais traitements et de torture pendant
leur détention à Nassiriyah (centre) et à Bassorah (sud). Ils ont été «battus
à coups de poings, de pieds et aussi avec des armes», a déclaré M.
Boumedouha lors d'une conférence de presse à Londres. «Dans un cas, des
électrochocs ont été utilisés contre un homme et d'autres personnes ont
été frappées pendant toute une nuit. Je pense que nous pouvons parler de
torture», a-t-il ajouté. L'homme qui dit avoir reçu des électrochocs
serait un Saoudien entré en Irak par la Syrie pendant la guerre et qui
aurait été soupçonné d'être un mercenaire.
La conférence de presse de vendredi intervenait à l'occasion de la remise
des conclusions de la première mission en Irak d'Amnesty International
depuis 1993. L'organisation s'est particulièrement penchée sur les
charniers et les disparitions d'Irakiens. «Les disparitions vont être
l'un des héritages à long terme les plus importants auquel l'Irak devra
faire face», a indiqué Judit Arenas, porte-parole de l'organisation.
Elle a précisé qu'Amnesty International dispose d'une liste de 17'000 noms
de personnes qui ont disparu en Irak depuis 1979.
Washington tente de briser l'unité du camp de la paix L'Allemagne et
les Etats-Unis se sont mis d'accord hier sur le principe d'une levée
«rapide» des sanctions contre l'Irak. Colin Powell avait auparavant
laisser entendre qu'une amélioration des relations entre Berlin et
Washington pourrait passer par un «soutien» de l'Allemagne à son projet de
résolution à l'ONU. Soulignons que l'Allemagne est plongée dans une
récession économique très grave, ceci expliquant peut-être cela au regard
d'un marché de la reconstruction irakienne estimé à 20 milliards par
année.
Le texte américain a été amendé et une nouvelle formulation présentée
jeudi soir au Conseil de sécurité. Mais le projet original, qui n'accorde
qu'un rôle subalterne aux Nations Unies et prévoit de donner aux forces
d'occupation le contrôle de l'économie de l'Irak, n'a cependant pas été
substantiellement modifié. La France estime que le projet «doit être
encore sensiblement amélioré». «Ce texte doit encore être
sensiblement amélioré, a dit vendredi M. de Villepin à l'issue d'un
entretien à Paris avec son homologue suédoise Anna Lindh. Nous
souhaitons que les Nations Unies puissent jouer un rôle central parce que
nous pensons que c'est comme cela que nous pourrons avoir les plus grandes
garanties d'efficacité et de succès.» Selon une source diplomatique
française, «la véritable négociation n'a en fait pas commencé».
Poutine accuse implicitement les USA d'étendre par la force leur
influence Le président russe Vladimir Poutine a accusé implicitement
vendredi les Etats-Unis de chercher, par leur intervention armée en Irak,
à élargir leur zone d'influence stratégique, sous couvert de lutte contre
le terrorisme et la prolifération. «Des armées fortes et entraînées
sont utilisées non pour lutter contre ces menaces mais pour augmenter la
zone d'influence stratégique», a déclaré le président russe dans son
discours annuel au Parlement.
Genève Vendredi 6 juin, l'Institut international de recherche pour
la paix de Genève (Gipri)
organise une conférence sur les dimensions historiques, politiques et
juridiques du conflit en Irak, à Uni-Mail. Cette conférence événement est
réalisée en partenariat avec le Centre Universitaire de Droit
International Humanitaire (CUDIH),
l'Institut Universitaire des Hautes Etudes Internationales de Genève (IUHEI),
la Faculté de
Droit de l'Université de Genève et le Pôle Bernheim de
l'Université Libre de Bruxelles. Entrée libre.
- Armes de destruction
massive: bredouille, l'équipe US jette l'éponge 15/05/2003
L'équipe étasunienne chargée de retrouver les fameuses armes de
destruction massive irakienne a jeté l'éponge sans rien découvrir, selon
The independent. Evidemment, les armes de destruction massive
irakiennes étaient officiellement le principal mobile de l'invasion de
l'Irak par la coalition criminelle anglo-saxonne. Mais chuuuut, soyons
pragmatiques! Et d'ailleurs, qui s'en soucie encore? A New York, les
Etats-Unis n'ont que faire de ces détails et sont d'ailleurs tout occupés
à faire voter une résolution pour la levée des sanctions contre l'Irak. A
priori logique, cette levée des sanctions aurait toutefois dû ponctuer le
désarmement de l'Irak, et non son occupation (un autre détail). En fait,
elle laissera surtout aux Etasuniens le champ libre pour exploiter le
pétrole irakien à leur guise, pour leur profit, et en toute impunité.
Quant au camp de la paix, la Russie marchandait hier son feu vert à la
résolution en exigeant des garanties sur le fait que le nouveau pouvoir
irakien s'engage à régler les 100 à 120 milliards de dollars de dettes
cumulées par l'ancien régime. «Nous espérons que nos intérêts légaux
seront pris en compte, comme les intérêts des autres pays créanciers. Il y
a des discussions vives en ce moment à New York, cette question va être
réglée et le sort de la résolution en dépendra», a déclaré le
vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gueorgui Mamedov. Côté
allemand, le chancelier Gerhard Schröder s'est prononcé hier pour une
levée «aussi rapide que possible» des sanctions internationales
contre l'Irak.
Ne sentez-vous pas poindre la bonne odeur du marché de 20 milliards de
dollars annuels que représente la reconstruction irakienne?
- Plainte contre Tommy Franks
pour crimes de guerre 14/05/2003 Les avocats de 17
Irakiens et deux Jordaniens blessés ou ayant perdu des proches pendant la
guerre ont déposé mercredi à Bruxelles une
plainte pour crimes de guerre contre le général Tommy Franks,
commandant des opérations militaires américaines en Irak. La plainte est
déposée au nom de victimes des bombardements américains et d'attaques des
États-Unis contre des ambulances et des civils. L'action repose aussi sur
l'usage de bombes à fragmentations contre les civils, et se base sur des
éléments de preuves, des témoignages dont des cassettes vidéo rassemblées
par un groupe de médecins belges travaillant à Bagdad. Immédiatement, la
Maison-Blanche a menacé la Belgique, lui intimant quasiment l'ordre de
rejeter la plainte. Le général Richard Myers, chef d'état-major
interarmes, a ainsi prévenu que «cela pourrait évidemment avoir un
impact» sur la localisation à Bruxelles des réunions avec l'OTAN et
l'Union européenne.
La Belgique a voté au début des années 1990 une loi permettant à ses
tribunaux d'ouvrir des informations pour génocide et crimes de guerre. Le
gouvernement a fait modifier cette loi le mois dernier après une
détérioration de ses relations avec... les Etats-Unis et Israël, due à des
plaintes déposées contre le président américain George W. Bush, son
secrétaire d'Etat Colin Powell et le premier ministre israélien Ariel
Sharon.
Menaces sur l'Iran et la Syrie Condoleezza Rice, la conseillère du
président Bush pour la sécurité nationale, a lancé mardi des nouvelles
mises en garde à l'Iran et à la Syrie, dont elle a jugé le «comportement»
inacceptable. «L'Iran continue à avoir un comportement qui est très
troublant et opposé aux intérêts américains», a-t-elle dit en citant
son programme nucléaire et son aide supposée à des organisations
terroristes, dont Al-Qaïda. «Nous attendons de l'Iran un comportement
de bon voisinage avec le nouveau gouvernement irakien» sans chercher
«à importer subrepticement la forme iranienne de pouvoir en Irak», a
déclaré Mme Rice à la presse étrangère à Washington. Avec la Syrie, «les
relations sont franchement très difficiles et ne devraient guère
s'améliorer sans des changements majeurs» de la part de Damas, comme «la
fin de l'occupation du Liban», a-t-elle dit à la presse.
Notons au passage l'hypocrisie par laquelle procède le cabinet Bush dans
le volet syrien. Car aujourd'hui, les super-faucons qui réclament, à juste
titre d'ailleurs, la fin de
l'occupation du Liban, sont très exactement les mêmes (Powell,
Cheney, The Bush family) qui, le 13 octobre 1990, ont donné leur feu vert
à Damas pour envahir le Pays des Cèdres. Il s'agissait, alors, de se
garantir la passivité de la Syrie durant...
la première guerre du Golfe.
- TRIPLE attentat A Riyad.
Une aubaine pour les fous de guerre 13/05/2003 Trois attentats
attribués à Al-Qaïda ont fait une trentaine de morts hier à Riyad, en
Arabie Séoudite, dont sept Etasuniens. Les gouvernements occidentaux
doivent renforcer leur coopération pour combattre le «problème mondial» du
terrorisme, a immédiatement déclaré le véritable patron de la
Maison-Blanche, le vice-président Dick Cheney. «Nous sommes pris dans
un type de lutte qui durera de nombreuses années et [qui] sera
menée en particulier par les armées américaines», a déclaré Dick
Cheney lors d'une cérémonie de remise de médaille au secrétaire à la
Défense américain, Donald Rumsfeld.
Retour sur investissement, épisode III Kellogg, Brown & Root,
filiale de BTP Halliburton, a obtenu un contrat de 24 millions de dollars
pour la distribution d'essence en Irak, a annoncé l'armée américaine. Le
Corps d'armée du Génie a précisé que le contrat a été attribué le 4 mai
dans le cadre d'un contrat global. Fin mars dernier en effet, l'armée
américaine avait déjà attribué, sans appel d'offres, le principal contrat
de lutte contre les incendies de puits de pétrole en Irak au géant texan
Halliburton, dirigée de 1995 à 2000 par l'actuel vice-président, Dick
Cheney. Le Corps d'armée a annoncé que la filiale d'Halliburton a obtenu
jusque là pour 75 millions de dollars de contrats et que le total
atteindrait vraisemblablement 600 millions de dollars. Rappelons qu'en
guise de cadeau d'adieux, après la nomination de Cheney au gouvernement,
Halliburton lui avait offert des stock options pour une valeur de 20
millions de dollars. Vous avez dit retour sur investissement?
Après l'Irak, l'Europe? Cette inquiétante analys de l'International
Herald Tribune qui estime que la politique US vise désormais à
désagréger l'Europe. Considérant les derniers mois écoulé où l'Europe a
littéralement été clivée par la crise irakienne entre les pays du camp de
la paix et les pays pro-Etasunien (Les pays signataires de la lettre dite
des huit: Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Danemark, Pologne,
Hongrie et République tchèque. Et les pays du groupe de Vilnius, crée en
2000: Lettonie, Lituanie, Estonie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie,
Slovénie, Albanie, Croatie et Macédoine), le propos est peut-être à
prendre au sérieux.
Offensive US contre l'UE sur le front des OGM Les Etats-Unis et
douze autres pays vont déposer une plainte contre le moratoire européen
sur les produits contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM)
devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ont annoncé mardi les
services du représentant américain pour le Commerce Robert Zoellick. Les
autres pays sont l'Australie, la Nouvelle Zélande, le Mexique, le Chili,
la Colombie, le Salvador, le Honduras, le Pérou et l'Uruguay.
Rappelons que, comme l'explique Jean Ziegler dans son dernier ouvrage «Les
nouveaux maîtres du monde», l'OMC est qu'une autre des machines de
guerre du grand capital, avec le FMI et la Banque mondiale. Cet organisme
dépourvu de toute légitimité est, selon un rapport de l'ONU soit-même,
cité par Ziegler, «aux mains des transnationales».
Sept pays européens, dont la France, observent depuis 1999 un moratoire
sur les importations de produits contenant des OGM en attendant l'adoption
par l'UE d'une réglementation précise en matière d'étiquetage de ces
produits.
- Paranoïa
12/05/2003 On le sait, la démocratie étasunienne a toujours eu besoin de
la peur de ses citoyens pour fonctionner. Hier la peur des communistes,
aujourd'hui celle des islamistes. A l'heure où le
terrorisme est à son plus bas niveau depuis 1969, le cabinet Bush
entame donc, aujourd'hui, une semaine d'exercices antiterroristes géants
destinés à préparer le pays au choc d'une série d'attentats simultanés de
grande envergure contre leur territoire. Baptisé «TOPOFF 2 (abréviation de
«Top Official», haut responsable), ces manœuvres ont commencé avec
«l'explosion» simulée d'un bombe radiologique sur un terrain vague au sud
de Seattle lundi après-midi, et devrait se poursuivre à Chicago où des
centaines de volontaires, présentant des symptômes proches de la grippe,
devraient commencer à affluer dans les hôpitaux et centres médicaux de la
ville. Conformément au scénario en effet, des terroristes ont «lâché» au
cours du week-end une arme biologique sur la ville...
L'une des dernières figures de gauche du gouvernement Blair démissionne
La secrétaire britannique au Développement international, Clare Short a
démissionné lundi, accusant le premier ministre, Tony Blair, de ne pas
tenir ses promesses concernant le rôle de l'ONU dans la reconstruction de
l'Irak. C'était l'une des dernières figures de gauche du gouvernement
Blair. Elle avait récemment dénoncé l'attitude «profondément
irresponsable» du premier ministre dans le dossier irakien. Mme Short
a aussi lancé hier une attaque en règle contre le gouvernement Blair,
qu'elle a notamment accusé d'aider les Etats-Unis à «tyranniser» les
Nations unies au sujet de l'Irak. Mme Short, qui expliquait les raisons de
sa démission devant la chambre des Communes, a notamment reproché au
premier ministre d'être «de plus en plus obsédé par sa place dans
l'Histoire».
Rassurons donc M. Blair en lui garantissant que l'Histoire se rappellera
bien de lui, mais comme le laquais d'un président étasunien lui-même
vacant.
Occupation de l'Irak: un ami de Wolfowitz remplace un ami de Rumsfeld
Paul Bremer, un ex-diplomate et ancien chef du service du
contre-terrorisme du Département d'Etat, est arrivé hier lundi à Bagdad en
tant qu'émissaire spécial des Etats-Unis en Irak. M. Bremer deviendra
l'administrateur civil de l'Irak et dirigera le groupe de transition
comprenant le général en retraite Jay Garner, actuel administrateur du
pays et ami personnel de Rumsfeld. De nombreux observateurs analyse cette
nomination comme une victoire du Département d'Etat sur le Pentagone,
c'est à dire de Powell sur Rumsfeld. Powell ayant réussi à imposer un
civil pour gérer l'occupation de l'Irak. Sauf que Bremer n'est,
semble-t-il, qu'un
super-faucon de plus (>>2)
dont la principale qualité est, dit-on, d'être du même avis que
l'idéologue de l'invasion de l'Irak et numéro deux du Pentagone, Paul
Wolfowitz. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un pedigree suspect puisqu'il fut
collaborateur zélé d'Henry
Kissinger. M. Bremer a en effet quitté le département d'Etat où il
assistait les anciens secrétaires d'Etat William Rogers et Henry
Kissinger, pour rejoindre Kissinger Associates, une société de conseil. M.
Bremer préside actuellement la société Marsh Crisis Consulting.
Rencontres secrètes Iran-USA à Genève Selon USA Today les
ennemis jurés se sont déjà rencontrés trois fois à Genève depuis janvier
dans le cadre de la crise irakienne. Les deux pays se sont entendus pour
que chacun respecte les intérêts de l'autre. L'offensive américaine a
scrupuleusement respecté la frontière iranienne. En échange de quoi, les
chiites se sont abstenus d'interférer durant les trois semaines du conflit
armé. Téhéran a ainsi retenu ses amis de l'Assemblée suprême de la
révolution islamique en Irak (ASRII) et surtout les Brigades al-Badr. De
son côté, Washington vient de désarmer les Moudjahidin e-Khalq, farouches
opposants au régime iranien établis en Irak. En espérant obtenir des
pressions iraniennes pour le désarmement du Hezbollah au Liban? La visite
hier du président Khatami au Pays des Cèdres le laisse supposer. (source:
24heures).
- La contribution de Rumsfeld
au programme nucléaire nord-coréen 11/05/2003 Une histoire très
gênante pour le Secrétaire à la Défense US, le super-faucon Donald
Rumsfeld, commence enfin à apparaître dans les grands médias. Bien avant
d'intégrer la nouvelle administration de Bush junior, en janvier 2001, ce
fou de guerre offrait en effet ses services à une société bien
particulière, la société suisse ABB (Asea Brown Boveri LTD), groupe
spécialisé dans la technologie destinée à la production énergétique. Là où
le bât blesse, c'est qu'en 2000, cette société avait conclu un contrat
d'une valeur de 200 millions de dollars avec le régime de Pyong Yang. But
du deal: livrer à la Corée du Nord des équipements pour deux réacteurs
nucléaires de 1000 mégawatts chacun. A l'époque, le contrat avait été
décrié par les républicains comme favorisant la prolifération nucléaire.
Seul étasunien au conseil d'administration d'ABB de 1990 à 2001, Rumsfeld
aurait pourtant fait du lobbying à Washington pour fait passer le contrat,
selon un codirecteur d'ABB cité par le magazine
Fortune. Aujourd'hui, alors que Donald Rumsfeld qualifie la
Corée-du-Nord d'Etat terroriste, classé dans le fameux axe du mal de
Doobleyou, et qu'il appelle à un
changement de régime à Pyongyang, son porte-parole affirme que le
Secrétaire à la Défense «ne se souvient pas» que le contrat ait été
soumis au conseil d'administration de la firme.
La recherche des armes de destruction massive tourne au délire Pas
moins de 2600 experts de la coalition criminelle britannico-étasunienne
sont désormais à pied d'oeuvre pour dénicher le moindre début de morceau
de qui, de près ou de loin, pourrait avoir un lien avec des armes de
destruction massive. Le mot d'ordre de Washington: l'échec n'est pas une
option et il n'est donc pas question de ne rien trouver: «Finding
nothing is unthinkable.» Rappelons cette déclaration, début mai, d'un
ancien militaire et fonctionnaire européen, s'étonnant que les
Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques armes de
destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part bien en
évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.»
Patience...
La guerre en Irak, moteur de la prolifération Attaque d'une Irak
désarmée d'un côté, négociation avec une Corée-du-Nord dotée de l'arme
nucléaire de l'autre. Résultat prévisible: l'Iran donne un
coup d'accélérateur à son programme nucléaire. Paniqués, les
Etats-Unis font pression pour obtenir de l'Agence atomique qu'elle
dénonce une violation du Traité de non-prolifération par Téhéran.
- ORWELL
08/05/2003 Alors que les États-Unis se proposent de mettre la planète à
feu et à sang sous prétexte de guerre contre le terrorisme, alors que les
ministres du G8, toujours sous prétexte de lutte contre le terrorisme,
veulent instaurer un système d'identification biométrique des individus
digne des pires scénarios de Philipp K. Dick,
William
Pfaff
, dans le International Herald Tribune, constate que le
terrorisme est... à son plus bas niveau depuis 1969.
(>>Le compte-rendu de
de defensa).
Nouveau bras de fer à venir à l'ONU L'ambassadeur des Etats-Unis à
l'ONU, John Negroponte, a espéré jeudi qu'un projet américain de
résolution levant les sanctions contre l'Irak serait adopté dans les
quinze jours. Il a précisé que le Conseil de sécurité se réunirait
vendredi qu'il ferait alors «circuler un projet de résolution sur la
situation en Irak». Rappelons que la France et la Russie lient la
levée des sanctions contre l'Irak à la constatation, par l'ONU, que ce
pays n'a pas de programmes d'armes de destruction massive. En visite chez
son ami Poutine le 29 avril, Tony Blair avait d'ailleurs essuyé un échec
cinglant alors qu'il tentait de faire plier le chef du kremlin sur la
question. Le président russe avait alors rappelé à son hôte que c'était
précisément à cause de ces armes de destruction massive qu'il s'était
lancé dans la guerre. «Deux semaines plus tard, elles n'ont toujours
pas été trouvées, avait-il fait remarquer. Où est Saddam? Où sont
les arsenaux d'armes de destruction massive, à supposer qu'ils aient
réellement existé? Peut-être que Saddam se cache toujours quelque part
dans un bunker souterrain, assis sur des caisses d'armes de destruction
massive, et qu'il s'apprête à tout faire sauter, tuant des milliers
d'Irakiens.» Tant que les inspecteurs en désarmement professionnels
n'auront pas déclaré résolue la question de ces armes, les sanctions
doivent être maintenues, avait répété le président russe. «Seul le
Conseil de sécurité est en mesure de lever ces sanctions; après tout,
c'est lui qui les a imposées.»
Inspecteurs onusiens persona non grata L'ambassadeur des Etats-Unis à
l'ONU, John Negroponte, a affirmé, en réponse à une question, que les
Etats-Unis ne voyaient aucun rôle pour les inspecteurs de l'ONU chargés du
désarmement de l'Irak. «C'est la coalition [criminelle
britannique-étasunienne] qui a pris la responsabilité de désarmer
l'Irak, a-t-il dit. La coalition a pris en charge le processus
d'inspection des armements de destruction massive et nous ne voyons pas,
dans un avenir prévisible, de rôle pour la Commission de contrôle, de
vérification et d'inspection des Nations Unies (Cocovinu).»
Polémique autour du filme X-Men 2 Un groupe de musulmans
américains a demandé des excuses au réalisateur du film X-Men 2 qui
est actuellement en tête du box-office américain. Il l'accuse d'avoir
dépeint le méchant dans ce film de mutants comme un musulman. Le groupe
musulman HOPE, basé à Los Angeles, a accusé le réalisateur Bryan Singer
d'avoir filmé un plan serré du méchant du film portant une bague sur
laquelle est incrite «Allah», le mot arabe désignant Dieu. «C'est
intentionnel, a estimé le directeur de HOPE, Najee Ali.
C'est encore un cas qui montre la phobie de Hollywood, qui diabolise les
Arabes et les musulmans.» Pour lui, cette scène, qui intervient dans
les premières minutes du film, correspond à de la «propagande
anti-musulmans». Il accuse Bryan Singer, qui est juif, de s'engager
ainsi «dans une campagne subtile pour susciter de l'intolérance et de
la haine».
Les duettistes israélo-étasuniens menacent encore la Syrie La
conseillère américaine à la sécurité nationale Condoleeza Rice prévient la
Syrie mercredi que les Etats-Unis «seront obligés d'agir» si Damas
a autorisé l'entrée d'armes irakiennes de destruction massive sur son
territoire lors de la guerre en Irak. Dans un entretien accordé au
quotidien espagnol El Païs et à trois autres journaux espagnols,
elle affirme que les troupes américaines finiront par trouver des armes
chimiques, biologiques ou de toute autre nature en Irak. Et si des armes
de destruction massive ont franchi la frontière syrienne lors de
l'intervention militaire américaine, cela créerait une situation très
grave et la communauté internationale serait forcée d'agir, affirme
Condoleeza Rice, reprenant une rengaine que Powell, Rumsfeld et Wolfowitz
avaient entonnée à peine Bagdad tombée. Un refrain au demeurant inventé
par Sharon et lancé sur les ondes le 24 décembre dernier avant d'être
repris par Netanyahou peu après.
La Syrie «n'a rien fait contre les organisations terroristes»
palestiniennes installées sur son territoire ou celles qu'elle soutient,
comme le mouvement chiite libanais du Hezbollah, contrairement aux
engagements pris auprès de Washington, s'est cru obligé de renchérir hier
un responsable israélien qui a requis l'anonymat.
-Retour sur investissement.
Episode II
07/05/2003 Fin mars dernier, l'armée américaine avait attribué le
principal contrat de lutte contre les incendies de puits de pétrole en
Irak au géant texan Halliburton, dirigée de 1995 à 2000 par l'actuel
vice-président, Dick Cheney. Déjà les soupçons de collusion d'intérêts
allaient bon train, surtout que ledit contrat avait été attribué sans
appel d'offres. Mais il semble aujourd'hui que l'administration Bush a
aussi caché l'ampleur du mandat confié à Halliburton. Dans une lettre
adressée à Henry Waxman, membre démocrate de la Chambre des représentants
(qui avait déjà dénoncé la
collusion d'intérêts
entre les pétroliers et la Maison-Blanche), le Corps du génie de l'Armée
de terre vient en effet de révéler que le contrat en question comprenait
non seulement l'extinction des puits en feu, comme annoncé, mais aussi «la
gestion d'installations et la distribution de produits». M. Waxman a
écrit mardi au général Robert Flowers, qui appartient au Corps en
question, soulignant que le contrat d'Halliburton avait «une portée
considérablement plus large que ce que l'on en savait auparavant». «Je
suis préoccupé par le fait que la réticence de l'administration à fournir
une information complète sur ce contrat, et sur d'autres en Irak, a pu
priver le Congrès et l'opinion d'informations importantes», explique
M. Waxman. L'élu estime aussi que la proposition du Corps de remplacer
l'actuel contrat du géant des services pétroliers par un autre de longue
durée contredit les déclarations de Washington selon lesquelles le pétrole
de l'Irak appartient au peuple irakien.
Les services de Dick Cheney avaient affirmé à plusieurs reprises que le
vice-président n'était pour rien dans l'octroi du contrat. Bien sûr, Bien
sûr. Rappelons tout de même qu'en guise de cadeau d'adieux après la
nomination de Cheney au gouvernement, Halliburton lui avait offert des
stock options pour une valeur de 20 millions de dollars. Vous avez dit
retour sur investissement?
L'arrogant Wolfowitz veut remettre la Turquie au pas Le secrétaire
adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, idéologue de la thérorie des dominos
pour un imposer la démocratie-hamburger à coup de flingue au Moyen-Orient,
a sévèrement critiqué mardi le refus de la Turquie d'appuyer
l'intervention militaire américaine et a demander au pays de se conformer
désormais à la ligne définie par Washington à l'égard de l'Iran et de la
Syrie. Dans une interview à la télévision privée CNN-Turk, M. Wolfowitz
s'est dit très déçu par l'attitude des militaires turcs. «Je pense que
pour une raison quelconque, ils n'ont pas joué le rôle clé et n'ont pas eu
le comportement que nous attendions d'eux», a-t-il déclaré. Wolfowitz
a prévenu qu'il appartenait désormais à la Turquie de se racheter par son
attitude en Irak aussi bien que vis-à-vis de l'Iran et de la Syrie. «Si
nous voulons tourner la page, cela dépendra de la coopération de la
Turquie qui, au lieu de dire (...) «Bon, nous ne nous soucions pas
des problèmes des Américains en Iran et en Syrie, ils sont nos voisins»,
avancera et dira «Nous avons fait une erreur, nous aurions dû
savoir à quel point les choses étaient mauvaises en Irak, mais nous le
savons maintenant. Essayons de voir quelle aide nous pouvons apporter aux
Américains».
Rappelons que pour punir Ankara de sa trahison, Bush a annuler 6 milliards
de dollars d'aide à destination d'Ankara. La semaine dernière les
Etats-Unis ont par ailleurs fermé leur principale mission militaire
turque.
Objectifs de guerre étasuniens Une excellente analyse de
PINR
(Power and Interest News Report) sur les motivations des fous de
guerre étasuniens. Extraits: «Washington trouvera nécessaire d'établir des
bases militaires dans le pays afin de superviser les activités militaires
de la période post-guerre. Ceci rendra possible la réalisation du même
modèle qu'en Afghanistan. Avec l'Iraq comme nouvelle base militaire, les
USA se trouveront à un point stratégique: ayant des frontières communes
avec six pays d' importance capitale, l'Iraq se trouve en effet au coeur
du Moyen- Orient. (...) Une fois les bases militaires actives en Irak,
Washington sera en mesure de remodéler le Moyen-Orient. (...) Cette
projection de pouvoir dans le Moyen-Orient est la raison primaire derrière
l'invasion de l'Irak. Mais en plus d'augmenter son influence dans la
région, Washington sera aussi en mesure de contrôler l'offre de pétrole.»
Aznar récompensé pour sa collaboration Les Etats-Unis ont ajouté à
leur liste noire des organisations terroristes le parti radical basque
Batasuna. Le ministre espagnol de l'Intérieur Angel Acebes a qualifié
cette inscription de «nouvelle magnifique». Comme l'ETA, Batasuna
revendique l'indépendance d'un grand Pays basque unissant l'Euskadi (Pays
Basque espagnol), la Navarre (partiellement bascophone) et le Pays Basque
français. Mardi à New York, devant le Conseil de sécurité des Nations
Unies, le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, l'autre toutou
européen de Bush, avait suggéré l'établissement d'une liste mondiale
unique pour les organisations terroristes. Aznar devait rencontrer Bush
mercredi à Washington.
Les Etats-Unis appliquent-ils en Irak un vieux plan israélien des
années 1980? De l'avis des observateurs, la puissance occupante
étasunienne privilégie aujourd'hui en Irak une redistribution des forces
politiques calquée sur des modes religieux et tribaux, ce qui pourrait
aboutir au morcellement du pays. Un morcellement qui n'était rien moins
que l'objectif d'un vieux
plan sioniste des années 1980, qui prônait d'ailleurs déjà le
démembrement de l'Irak. Extrait:«En Irak, une distribution des
provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même
manière qu'en Syrie au temps de la domination ottomane. Trois Etats se
constitueront autour des trois villes principales: Bassorah, Bagdad et
Mossoul; et les régions chiites du sud se sépareront des sunnites et des
kurdes du nord.»
Le cruel manque à gagner irakien de l'ONU Relégué au rang de
vague ONG par la coaltion des fous de guerre britannico-étasuniens, l'ONU
doit aussi faire face à un sérieux manque à gagner depuis la chute de
Bagdad. Sous le régime du programme «Pétrole contre nourriture» mis en
place en 1996, les Nations unies se sont copieusement engraissées sur le
dos de l'Irak. 3% des revenus pétroliers irakiens (soient environ 1,7
milliard de dollars annuels) ont en effet financé les activités
onusiennes. Pour la première fois dans l'histoire de l'organisation, le
pays récipiendiaire d'une aide alimentaire était celui-là même qui la
finançait avec ses propres deniers!
Nomination de Bremer: bonnet blanc, blanc bonnet? Le président
américain George W. Bush a nommé mardi L. Paul Bremer, un ex-diplomate et
ancien chef du service du contre-terrorisme du Département d'Etat,
émissaire spécial des Etats-Unis en Irak. M. Bremer deviendra
l'administrateur civil de l'Irak et dirigera le groupe de transition
comprenant le général en retraite Jay Garner, actuel administrateur du
pays. De nombreux observateurs analyse cette nomination comme une victoire
du Département d'Etat sur le Pentagone, c'est à dire de Powell sur
Rumsfeld. Powell ayant réussi à imposer un civil pour gérer l'occupation
de l'Irak. Sauf que Bremer n'est, semble-t-il, qu'un
super-faucon de plus. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un pedigree
suspect puisqu'il fut collaborateur d'Henry
Kissinger. M. Bremer a en effet quitté le département d'Etat où il
assistait les anciens secrétaires d'Etat William Rogers et Henry
Kissinger, pour rejoindre Kissinger Associates, une société de conseil. M.
Bremer préside actuellement la société Marsh Crisis Consulting.
- Mais où sont donc les
fameuses armes de destruction massive qui ont justifié la guerre
05/05/2003
De defensa.org fait le point sur la question, nous renvoyant à
l'interview
d'Imad Khadduri, un scientifique irakien qui nous dit clairement
que si les Etasuniens n'ont pas encore trouvé de telles armes, c'est
parce-qu'il n'y en a pas. Ce qui nous ramène au
scoop de Newsweek, diffusé le 24 février dernier, et selon
lequel
l'Unscom (la précédente mission d'inspecteurs en désarmement des
Nations Unies) savait depuis 1995 que l'Irak avait détruit toutes ses
armes de destruction massive, mais a dissimulé cette information. Cette
année-là, en effet, le général Hussein Kamel, chef des armements irakiens,
le plus haut gradé des déserteurs irakiens, quitta l'Irak pour la Jordanie
et fut interrogé, le 22 août au soir à Amman, notamment par un membre de
l'Unscom, M. Smidovich. Dans la transcription de cette rencontre, classée
«sensible» par l'Unscom, et dont Newsweek a obtenu une copie, le
général Kamel affirme, à la page 13 de ladite retranscription, que toutes
les armes de destructions massives de l'Irak, autant chimiques que
biologiques, ont été détruites (>>document
pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna en Irak en
1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l'hypothèse d'une
opération de désinformation menée par Bagdad. Une source de de
defensa.org, ancien militaire et fonctionnaire européen, s'étonnait
hier mardi que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques
armes de destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part
bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.»
Patience...
Le CICR exhorte la «puissance occupante» à rétablir la sécurité
en Irak Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
a exhorté mardi les forces de la coalition américano-britannique à faire
davantage pour rétablir la sécurité en Irak, alors qu'un «noyau de
gouvernement», composé de personnalités de l'ancienne opposition au régime
de Saddam Hussein, doit se mettre en place à Bagdad dans un délai d'un
mois. Les lois internationales «imposent des devoirs et des droits
clairs à la puissance occupante», a déclaré Jakob Kellenberger.
Le G8 relaie l'hystérie sécuritaire US Les ministres de l'Intérieur et
de la Justice du G8, ce club des actionnaires majoritaires de l'économie
mondiale, y sont encore allés de leur rengaine sur la lutte contre le
terrorisme, lors d'une réunion lundi à Paris. Dans leur communiqué final,
les chantres de la dictature libérale insistent ainsi sur le fait que le
terrorisme continue «de faire peser sur nos sociétés une menace à la
fois diffuse et globale.» L'un des moyens de lutte contre ladite
menace que fait peser sur nous le fantôme Al-Qaïda serait, selon la
dernière trouvaille étasunienne, de recourir à la biométrie, technique qui
sera à la base du «passeport de demain» et au sujet de laquelle Paris et
Washington (mais si, mais si) ont décidé de co-présider un groupe de
travail. La seule difficulté semble être de choisir entre plusieurs normes
pour cette méthode qui permet d'inclure dans une puce électronique
plusieurs caractéristiques biologiques propres à l'individu. Nicolas
Sarkozy a expliqué que les Français avaient une préférence pour les
empreintes digitales, mais que les Allemands penchaient pour l'utilisation
de l'iris de l'oeil.
Les Etats-Unis ont fixé à octobre 2004 l'entrée en vigueur du contrôle par
recours à la biométrie des passeports et documents permettant l'entrée sur
leur territoire.
- Et maintenant la récompense
des complices 04/05/2003 L'occupation de l'Irak s'organise.
Washington envisage désormais de partager le pays en trois secteurs
distincts ayant chacun un commandement propre. Les Etats-Unis contrôleront
la région de Bagdad, leurs zélateurs britanniques occuperont le sud, quant
au nord, il serait placé sous autorité polonaise. Dans chacun des trois
secteurs seraient par ailleurs déployés des soldats d'une force dite de
stabilisation internationale, en cours de constitution, agissant au nom
des pays de la coalition criminelle conduite par les Etats-unis et non
sous un quelconque mandat de l'ONU. Nuance importante puisque les nations
qui participeront à cette occupation se rendront juridiquement complices
des agresseurs de l'Irak. Leur motivation? Ramasser les miettes laissées
par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans un marché de la
reconstruction estimé à 20 milliards de dollars par année. L'Italie,
l'Espagne, le Danemark, la Bulgarie, les Pays-Bas et l'Ukraine seraient
déjà dans les starting blocks, selon un responsable étasunien parlant sous
couvert de l'anonymat.
Du côté d'une décidément très atlantiste Pologne, dont un petit contingent
de soldats a participé à la boucherie irakienne, les sociétés présentent
déjà leurs offres de sous-traitance aux firmes étasuniennes qui se sont
taillés la part du lion de la reconstruction irakienne. Empêtrée dans la
crise économique, Varsovie est en effet impatiente de récupérer les fruits
de sa collaboration, elle qui, le 30 janvier dernier avec sept autres pays
d'Europe (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Danemark, Hongrie et
République tchèque), avait déjà signé une lettre appelant à se ranger
derrière les Etats-Unis dans leur projet d'agression de l'Irak, cela en
rupture totale avec leur opinion publique (un détail désormais). Rappelons
aussi que, une semaine après avoir reçu son ticket d'entrée dans l'Union
Européenne (agendé à 2004), le gouvernement polonais avait annoncé la
couleur en passant commande pour des chasseurs... F-16 étasuniens en lieu
et place de Mirages français, pourtant plus performants et pas plus chers.
Des anciens de la CIA dénoncent les manipulations des duettistes
Bush-Blair Une association d'anciens de la
CIA expose au grand jour les montages de l'équipe Bush et de son
toutou britannique pour justifier leur guerre pétrolière en Irak. Et
pendant ce temps-là: toujours aucune arme de destruction massive
découverte...
Les revers de la politique du caniche La politique va-t-en-guerre du
toutou britannique Tony Blair a été sanctionnée lors d'élections
municipales où les Travaillistes ont pris une veste au profit des Libéraux
démocrates, nous dit le
Guardian.
- Falloujah, ville rebelle
01/05/2003 Sept militaires américains ont été blessés dans une attaque à
la grenade jeudi dans leur cantonnement de Falloujah, à une cinquantaine
de kilomètres de Bagdad. Cet incident survient au lendemain d'une
nouvelle bavure US dans celle ville, lorsque des marines ont ouvert le
feu sur des manifestants anti-américains, tuant trois d'entres-eux.
Lundi, les «libérateurs» étasuniens avaient déjà tiré sur la foule lors
d'une première manifestation anti-USA à Falloujah, tuant 13 personnes
dont des enfants.
Plainte déposée en Suisse contre Bush et Blair Une plainte pour
crimes de guerre a été déposée en Suisse contre le président étasunien,
W. Bush, et le premier ministre britannique, Tony Blair. Le Ministère
public de la Confédération (MPC) a confirmé mercredi cette information
diffuése par le journal Beobachter. La plainte a été déposée par
l'Alliance de gauche genevoise, avec notamment le conseiller national
Christian Grobet. Pour l'heure, le MPC attend des éclaircissements, a
indiqué sa porte- parole Andrea Sadecky. Aucun danger ne menace
toutefois les deux complices s'ils foulent le sol suisse. Ils
bénéficient de l'immunité dans l'exercice de leurs fonctions, même si,
dans le cas d'un Bush Jr. nommé par des juges au terme d'une parodie
d'élection, cette dernière est largement usurpée...
En Belgique, une plainte pour crime de guerre a également été déposée il
y a deux semaines contre le gouvernement américain. Elle concerne
cependant la guerre du Golfe de 1991 et donc le père de l'actuel
président des Etats-Unis.
Un administrateur civil au dessus de Garner L'administration
étasunienne a choisi L. Paul Bremer, l'ancien chef du service du
contre-terrorisme au département d'Etat, pour devenir l'administrateur
civil de l'Irak. M. Bremer, dont la désignation a été révélée par un
haut responsable américain, sera à la tête d'une équipe de transition
comprenant le général à la retraite Jay Garner et Zalmay Khalilzad,
représentant de la Maison-blanche dans le Golfe persique. M. Bremer a
quitté le département d'Etat où il assistait les anciens secrétaires
d'Etat William Rogers et Henry Kissinger, pour rejoindre Kissinger
Associates, une société de conseil. Actuellement, M. Bremer préside la
société Marsh Crisis Consulting. L'information avait été révélée
mercredi par Newsweek.
Un Danois à Bassorah L'ambassadeur du Danemark en Syrie, Ole Woeler
Olsen, diplomate expérimenté et parlant couramment l'arabe, a été
désigné pour diriger l'une des quatre régions administratives de l'Irak
occupée. M. Olsen, en poste à Damas depuis octobre 2000, sera en charge
de la région de Bassorah, dans le sud du pays. Il a été nommé
conjointement par le Danemark et la Grande-Bretagne, dont les forces
contrôlent la deuxième ville d'Irak.
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avril 2003
- Les «libérateurs»
tirent à nouveau sur la foule. 13 morts dont des enfants
29/04/2003 Un rassemblement pro-Saddam Hussein, organisé lundi soir à
l'occasion du 66e anniversaire du dictateur déchu, a tourné au drame à
Falloujah (ouest de Bagdad) lorsque des soldats étasuniens ont tiré sur
la foule, tuant 13 personnes, dont 6 enfants de 7 à 8 ans, selon le
bilan fourni par l'AP, et 3 enfants de 11 ans, selon celui de l'AFP. Les
forces d'occupation affirment avoir répondu à des tirs. Dans cette ville
située à 50 kilomètres de Bagdad, environ 500 personnes s'étaient
rassemblées avec des portraits de Saddam Hussein et des drapeaux
irakiens. Les tirs se sont produits «lorsque le groupe s'est approché
d'une école occupée par des soldats» étasuniens qui ont
alors ouvert le feu, a expliqué un témoin, Mohammed Hamid. Annonçant un
bilan moins lourd du côté des enfants avec trois gosses de 11 ans tués,
le Dr Ahmed Ghanim al-Ali, directeur de l'hôpital général de Falloujah,
a par ailleurs déclaré que son personnel avait essuyé des tirs en venant
récupérer les blessés. Selon la chaîne arabe Al-Jazira, qui cite des
témoins des événements, les Étasuniens ont ouvert le feu après qu'une
pierre eut été lancée contre l'école où ils avaient leur quartier. Le
but de la manifestation était apparemment aussi d'exiger l'évacuation de
l'école pour que les cours puissent reprendre.
Rappelons que mardi 15 avril dernier, les forces d'occupation
étasuniennes avaient ouvert le feu sur la foule à Mossoul (nord de
l'Irak), faisant au moins 15 morts et plusieurs dizaines de blessés. Les
libérateurs avaient tiré alors que la foule manifestait son hostilité au
nouveau gouverneur de la ville, Mashan al-Juburi, qui prononçait un
discours favorable aux États-Unis sur la place du gouvernement.
L'Europe libre tente une percée en matière d'autonomie du continent
sur la sécurité. Aux ordres de Washington, Britanniques et Espagnols
freinent des quatre fers Le noyau dur de l'Europe libre, la France,
l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, ont proposé hier mardi, à
l'issue d'une réunion à Bruxelles, la mise en place à d'ici 2004 d'un «noyau
de capacité collective» européenne capable de conduire des
opérations militaires de façon autonome par rapport à l'OTAN. Prenant le
contre-pied des déclarations du toutou britannique Tony Blair qui,
lundi, s'était permis de mettre en garde le président français en
affirmant au Financial Times qu'il «ne voulait pas d'une
Europe rivale des Etats-Unis», Jacques Chirac a aussi affirmé à cet
occasion qu'un monde multipolaire était «inévitable» et que, dans ce
cadre, les relations entre l'Europe et les Etats-Unis devaient être
celles de «partenaires égaux». La porte-parole du Haut représentant de
l'Union européenne pour la politique étrangère Javier Solana a jugé
mardi soir «positives» les initiatives proposées par l'Allemagne,
la France, la Belgique et le Luxembourg pour relancer l'Europe de la
défense. «Les mesures qui vont dans le sens d'un renforcement des
capacités européennes ne peuvent être que positives», a déclaré la
porte-parole, Cristina Gallach, dans une première réaction au
mini-sommet des «Quatre».
Immédiatement, le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, a
affirmé qu'il est «impossible qu'un petit groupe de pays fasse chemin
à part, sans tenir compte du consensus» existant sur la future
défense européenne au sein de l'UE. De son côté, la ministre espagnole
des Affaires étrangères, Ana Palacio, a sévèrement critiqué la réunion
de Bruxelles, affirmant qu'une politique européenne de Défense ne se
faisait pas à quatre.
Britanniques et espagnols n'ont, en fait, que récité là le couplet
imposé par leurs maîtres étasuniens qui avaient fait savoir, lundi par
la bouche du général étasunien Jim Jones, commandant suprême des forces
alliées en Europe (Saceur), que la défense européenne dont discutaient
la France, l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg n'était pas en soi
«alarmante»... si elle reste dans l'orbite de l'OTAN.
Plainte contre Tommy Franks Un avocat belge a annoncé mardi son
intention de poursuivre devant la justice de son pays le général Tommy
Franks, commandant des forces américaines déployées en Irak. L'avocat
Jan Fermon a indiqué qu'il engagerait une action en justice le mois
prochain auprès de la cour de Bruxelles, au nom de 19 Irakiens,
victimes, selon lui, des bombardements américains et d'attaques des
Etats-Unis contre des ambulances et des civils. L'action repose sur des
éléments de preuves, des témoignages dont des cassettes vidéo
rassemblées par un groupe de médecins belges travaillant à Bagdad.
- Une défense européenne,
oui, mais sous commandement US... 28/04/2003 La défense
européenne dont discutaient mardi la Belgique, la France, l'Allemagne et
le Luxembourg n'est pas en soi «alarmante» si elle reste dans
l'orbite de l'OTAN, a déclaré lundi le général étasunien Jim Jones,
commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur). «Je ne suis
pas particulièrement alarmé que des Européens veuillent discuter de leur
propre sécurité. Mais je pense que le meilleur espoir pour une sécurité
européenne forte réside dans un OTAN fort», à l'avenir comme c'était
le cas dans le passé. Un OTAN au service de la politique hégémonique
étasunienne, aurait-il pu ajouter.
Et maintenant l'Afrique Le général Jones a aussi annoncé que les
USA allaient accroître leur présence militaire en Afrique. «Nous
envisageons d'accroître notre présence au sud de la Méditerranée, où un
certain nombre de pays peuvent être destabilisés prochainement, où il y
a de vastes zones sans Etat, qui sont des passages pour les
narco-trafiquants, des lieux d'entraînement pour terroristes», a
déclaré le général à des journalistes. Il a parlé «de menaces
potentielles pour l'Alliance (atlantique) et pour nos intérêts». Dans la
zone orientale de l'Afrique, Washington a déjà déployé à Djibouti
quelque 1300 de ses soldats et marins dans le cadre de la lutte contre
le terrorisme en mer Rouge et dans la Corne de l'Afrique.
Rappelons que le monde selon le Pentagone, c'est
ça!.
Gouvernement polonais piégé Les Etats-Unis ont demandé à la
Pologne d'envoyer en Irak entre 2000 et 3000 soldats qui prendraient
part à la force de stabilisation de ce pays, a indiqué lundi le
quotidien polonais Gazeta Wyborcza, citant une source informée au
Pentagone. Le ministère polonais de la Défense s'est refusé à confirmer
ces chiffres, en précisant toutefois que des pourparlers étaient
toujours en cours avec les Etasuniens à ce propos. Rappelons que, le 30
janvier avec sept autres pays d'Europe (Grande-Bretagne, Espagne,
Italie, Portugal, Danemark, Hongrie et République tchèque), la Pologne
avaient signé une lettre appelant à se ranger derrière les Etats-Unis
dans leur projet d'agression de l'Irak, cela en rupture totale avec leur
opinion publique (un détail désormais). Un petit contingent de soldats
polonais a d'ailleurs participé à l'invasion de l'Irak. Rappelons aussi
que, une semaine après avoir reçu son ticket d'entrée dans l'UE, le
gouvernement polonais avait annoncé la couleur en passant commande pour
des chasseurs... F-16 étasuniens en lieu et place de Mirages français,
pourtant plus performants et pas plus chers.
- Les Services britanniques
eux-mêmes dénoncent les mensonges du duo Bush-Blair pour justifier leur
guerre 27/04/2003 Le duo de va-t-en-guerre
britannico-étasunien n'aura décidément reculé devant rien pour
déclencher sa guéguerre impérialiste. Aujourd'hui, après qu'Hans Blix en
personne ait clairement confirmé que des soit-disantes preuves avancées
par la CIA, notamment sur de l'uranium qui aurait été acheté par Bagdad
au Niger, étaient de grossiers montages, ce sont les Services secrets
britanniques eux-mêmes qui dénoncent, par le biais d'informations
transmises à
The Independent, les mensonges et les manipulations du duo
de fanatiques Bush-Blair.
>>Petite chronologie
d'une gigantesque manipulation
Toujours plus fort:
enfin une «preuve» reliant al-Qaïda et Bagdad.
Et voici la présentation qu'en font:
1. The Telegraph
«Un document des services de renseignement irakiens découverts par
The Telegraph, constitue la première preuve de liens entre le
réseau d'Oussama ben Laden et le régime de Saddam Hussein...
2. Le Toronto Star
«Un document top secret des services de renseignement irakien a été
découvert par le
Toronto Star dans les ruines du quartier général des services de
renseignement irakien...
3. Le Sunday Telegraph
«Le
Sunday Telegraph dit qu'un de ses reporters, Inigo Gilmore, a
trouvé un document dans les ruines du quartier général....
4. ABC News
«Des documents estampillés top secret, découvert par
ABC News dans les sous-sols et offices de deux luxueuses
résidences de Bagdad...
Notons d'emblée à quel point il est stupéfiant de constater que
plusieurs journalistes ont simultanément découverts le même document
alors que, depuis trois semaines, Bagdad est passé au peigne fin par
toutes les Agences anglo-saxonnes qui, elles, sont restées bredouilles.
Alors, sans nous attarder sur la curieuse habitude qu'auraient dû avoir
les Services secrets irakiens de photocopier leurs documents sensibles
avant de les disséminer à travers la capitale, de deux choses l'une:
soit les Agences de renseignement anglo-saxonnes ont décidément du caca
dans les yeux, et les journalistes qui passent derrière elles beaucoup,
beaucoup de chance, soit ledit document est encore un faux de la CIA,
éparpillé en plusieurs exemplaires pour avoir une chance d'être «trouvé»
par une main indépendante, à savoir des journalistes.
Considérant que, selon le rasoir d'Ockham, l'explication la plus simple
est toujours la meilleure...
(selon un repérage de
Michael Rivero)
Le toutou britannique menace l'Europe libre Tony Blair a mis en
garde le président français Jacques Chirac en affirmant qu'il «ne
voulait pas» d'une Europe rivale de l'Amérique dans une interview
publiée lundi par le Financial Times. «Je ne veux pas que
l'Europe s'érige en rivale de l'Amérique, a déclaré M. Blair au
quotidien des milieux d'affaires. Je pense que cela serait dangereux
et destabilisant.(...) Ceux qui craignent le soi-disant
unilatéralisme de l'Amérique devraient réaliser qu'ériger un pôle rival
de l'Amérique est la meilleure façon de l'avoir.» En clair, l'Europe
selon Tony Blair, c'est une Europe servile, sans identité ou ambition,
et de préférence à plat ventre devant le diktat étasunien.
Les Irakiens toujours libres de faire ce que veulent les Etasuniens
Le commandement central américain (Centcom) a annoncé dimanche que les
forces de la coalition avaient arrêté Mohammed Mohsen Zoubeidi,
gouverneur auto-proclamé de Bagdad, car «il entravait les efforts de
la coalition destinés à remettre les Irakiens au travail et exerçait une
autorité qu'il n'avait pas. (...) La coalition continuera d'agir
d'une manière décisive contre tout individu ou groupe exerçant ou
réclamant une autorité politique en dehors de la coalition.» Le
Centcom a aussi indiqué avoir plusieurs fois demandé à M. Zoubeidi de
cesser «ses actions subversives», et avoir averti les Irakiens
qu'exercer une autorité sans l'accord de la coalition «serait
considéré comme criminel».
- Garde républicaine
irakienne achetée par le Pentagone? 25/04/2003 De plus en plus
d'éléments tendent à démontrer que la victoire éclair qu'ont connu les
envahisseurs anglo-saxons dans la prise de Bagdad n'a été rendue possible
que grâce au fait que le Pentagone s'est littéralement payé la Garde
républicaine irakienne, ou tout au moins son encadrement. C'est en tout
cas ce qu'affirme l'Asia
Times dans une livraison de vendredi, confirmant l'existence
d'un deal aussi dénoncé sur
Information Clearing House. «Si ces informations
correspondaient à la réalité, relève
de defensa.org, qui s'est penché sur le sujet, il y
aurait une révision générale à faire de cette guerre, notamment des
capacités militaires US.» (brève remaniée le 27 avril)
Les Irakiens ont la liberté de faire ce que veulent les Etats-Unis
Les Etats-Unis ont affirmé vendredi qu'ils ne permettraient pas
l'instauration d'un régime pro-iranien à Bagdad, dans une mise en garde
aux chiites irakiens. «Une minorité faisant beaucoup de bruit,
prétendant transformer l'Irak à l'image de l'Iran, ne sera pas admise»
à la tête de l'Etat, a déclaré le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld
lors d'une conférence de presse au Pentagone. La raison du courroux de
Rumsfeld est sans doute à chercher dans le récent pèlerinage chiite de
Kerbala, qui s'est tranformé en
gigantesque manif anti-US, et qui aura peut-être fait comprendre
aux grands stratèges du Pentagone qu'avec 65% de chiites dans le pays (la
minorité
de Rumsfeld donc), l'alternative naturelle au régime séculier de Saddam
est peut-être moins la démocratie que la république islamiste...
Un membre du clergé chiite d'Irak, cheikh Mohammed Yacoubi, a d'ailleurs
affirmé vendredi dans un prêche à Bagdad que le prochain dirigeant irakien
devrait être musulman. Pour garantir que la Constitution soit conforme à
l'islam, «un comité de théologiens chiites et sunnites doit superviser
sa rédaction et rejeter tout article qui contredise la loi islamique»,
a-t-il encore dit. Cheikh Yacoubi s'en est aussi pris aux Etats-Unis, les
accusant de vouloir «tenter de former un gouvernement qui serve leurs
intérêts»...
- Coalition
britannico-étasunienne: «puissance
occupante» insiste Annan
24/04/2003 Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a demandé jeudi à la
coalition américano-britannique en Irak «d'assumer ses responsabilités
de puissance occupante» envers la population civile et de respecter
scrupuleusement les Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre.
Parlant devant la Commission des droits de l'homme de l'ONU (CDH) réunie à
Genève, M. Annan a déclaré qu'il espèrait «de tout coeur que la
coalition saura montrer l'exemple, qu'elle déclarera clairement son
intention d'agir strictement dans le cadre des Conventions de Genève et
des Règles de La Haye concernant les prisonniers de guerre et assumera ses
responsabilités de puissance occupante pour ce qui est du maintien de
l'ordre public, de la sécurité et du bien-être de la population civile».
Rappelons que la qualification de «puissance occupante» était déjà
utilisée dans la résolution
1472 du Conseil de Sécurité, le 28 mars 2003.
Retour du Maccarthysme Comme aux pires années de la «chasse aux
sorcières» anticommuniste des années 50, les Etats-Unis redécouvrent les
listes noires de personnalités suspectes d'antiaméricanisme. Un site
internet a ainsi établi une liste des artistes d'Hollywood s'étant exprimé
publiquement contre la guerre en Irak, ses auteurs, vraisemblablement
conservateurs, refusant d'être identifiés. «Nous à Celiberal.com, nous
dénonçons fièrement ces célébrités libérales d'Hollywood qui n'ont rien de
mieux à faire que de critiquer l'Amérique et les hommes et femmes
courageux qui défendent notre façon de vivre», est-il écrit sur le
site. Parmi les 44 artistes nommés, figurent Barbara Streisand, Dustin
Hoffman, Julia Roberts, Madonna, Martin Scorsese, Richard Gere et Robin
Williams.
Elections US: cynisme jusqu'à la nausée Les républicains tentent de
faire coincider la date de la
convention de leur parti avec celle du troisième anniversaire des
attentats du 11 septembre. No comment.
- Les faucons de Washington
veulent punir la France 22/04/2003 Avoir tenté de résister à la
volonté de l'Empire étasunien pourrait coûter cher à la France. Dans la
droite ligne des
méthodes de gangsters utilisées tout au long de la pseudo-crise
irakienne par le cabinet Bush, de hauts responsables américains se sont
réunis lundi à la Maison-Blanche pour examiner d'éventuelles mesures
destinée à «punir la France» pour s'être opposée aux Etats-Unis.
Une autre réunion pourrait avoir lieu la semaine prochaine, ont indiqué
des responsables étasuniens sous couvert de l'anonymat. Selon ces sources,
le cabinet du vice-président Dick Cheney (le véritable patron de la
Maison-Blanche) est particulièrement actif pour demander que des mesures
soient prises contre la France afin de ne pas laisser sans conséquences
son opposition à Washington. Parmi les mesures suggérées figure la
possibilité que Paris soit écarté de forums ou rencontres organisés par
Washington avec ses alliés européens. De hauts responsables du Pentagone,
notamment le numéro deux de la Défense et idéologue de la guerre
perpétuelle, Paul Wolfowitz, réclament quant à eux que la France soit
marginalisée le plus possible au sein de l'OTAN. «Ils tentent de
trouver un moyen de créer des mécanismes alternatifs pour traiter
avec les Français, ou plutôt sans eux, pas simplement à l'OTAN mais d'une
manière plus large», selon un haut responsable américain.
Coups de gueule de socialistes européens Des leaders socialistes ont
critiqué mardi soir la politique en Irak du président étasunien George W.
Bush et de son «complice», le premier ministre britannique Tony Blair, au
cours d'une rencontre organisée à Paris autour du thème «L'Europe pour la
paix». «Nous devons refuser que George Bush fasse sa paix en Irak selon
ses règles et ses bénéfices», a déclaré le premier secrétaire du
parti socialiste français François Hollande. «Un monde organisé autour
d'une puissance est un monde injuste. Il y a besoin d'autres pôles», a
lancé le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Enrique Baron Crespo, le
président espagnol du groupe socialiste au Parlement européen, est venu «dire
aux Américains: nous partageons des valeurs avec vous, nous voulons
partager des responsabilités mais nous ne sommes pas des vassaux. Le
féodalisme est fini.» Piero Fassino, secrétaire national des
Démocrates de gauche italiens, a insisté sur la «nécessité d'une
nouvelle pensée de gauche qui soit capable» de contrecarrer «la
pensée unique de Bush». Jean Asselborn, le président du Parti ouvrier
socialiste luxembourgeois, a fustigé une «administration américaine qui
utilise le pétrole comme eau bénite pour justifier la Pax Americana».
Pat Rabbitte, leader du Parti travailliste irlandais, a critiqué «le
nouveau fondamentalisme américain conservateur et unilatéral». Le
président du Parti socialiste belge Elio di Rupo a désapprouvé Tony Blair,
leader du Parti travailliste dont aucun représentant n'était présent: «Le
fait que Blair soit complice de Bush, ça brouille terriblement notre
image.»
- premier jour du protectorat
étasunien sur l'Irak 21/04/2003 A peine arrivé hier lundi à
Bagdad, l'administrateur civil étasunien de l'Irak, le général à la
retraite Jay Garner, a annoncé la couleur: «Je vous le dis très
franchement, nous allons vous aider mais cela va prendre du temps».
Dans un entretien au Washington Post publié dimanche, le général de
65 ans avait déjà estimé ne pas avoir de calendrier pour le transfert du
pouvoir aux Irakiens: «Nous leur remettrons les rênes de secteurs du
gouvernement, non pas en fonction d'un calendrier, mais quand ils seront
prêts.» Rappelons qu'au début mars, le secrétaire adjoint à la défense
et idéologue de la guerre en Irak, Paul Wolfowitz, n'avait pas exclu le
maintien d'une présence militaire américaine prolongée en Irak, à l'image
de celle qui existe toujours en Allemagne depuis la fin de la Seconde
guerre mondiale. A la question: «Envisagez-vous
(en Irak) une présence militaire américaine comme celle qui existe
toujours en Allemagne, afin de contribuer à la paix et à la stabilité de
la région?», le super-faucon avait répondu dimanche 6 avril sur Fox
News: «C'est une possibilité.»
Côté pedigree, le général Garner est d'abord l'ami personnel de Donald
Rumsfeld. Après son départ de l'armée en 1997, et bien que dépourvu de
toute expérience dans le secteur privé, il fut nommé PDG de SY Technology,
une société passée l'an dernier dans le giron du groupe industriel de
défense L-3 Communications, spécialisée dans le guidage de missiles. Il a
quitté cette entreprise en janvier. Lors de sa présidence à SY Technology,
le général Garner a fait l'objet, l'été dernier, d'accusations de trafic
d'influence. Un ancien lieutenant-colonel du commandement spatial, Biff
Baker, l'a accusé d'avoir obtenu pour 100 millions de dollars de contrats
du Pentagone en faisant jouer ses relations. Jay Garner a attaqué son
accusateur en diffamation et l'affaire s'est réglée hors des tribunaux, en
janvier, par un accord amiable confidentiel. Ses prises de position
politique en faveur de la défense de l'Etat d'Israël, et ses liens avec
l'Institut juif pour les questions de sécurité nationale (JINSA), lui ont
aussi valu des accusations de «sionisme» de certains milieux arabes.
Bechtel: la reconstruction après les armes chimiques?
L'administration Bush a attribué jeudi 17 avril un important contrat au
groupe étasunien de bâtiment et travaux publics Bechtel pour la
reconstruction en Irak. D'un montant de 34,8 millions de dollars, il
pourrait atteindre les 680 millions. Ce contrat est le plus important des
huit prévus par l'agence étasunienne pour le développement international
(USAID) pour reconstruire l'Irak, une agence créée sur mesure par
l'administration Bush et qui réserve ses appels d'offres à des entreprises
étasuniennes évidemment. La compagnie pétrolière Halliburton, au départ
sur les rangs pour le contrat, se serait, selon des informations de
presse, retirée de l'appel d'offres pour ne pas donner prise aux
accusation de favoritisme. Il faut dire qu'Halliburton, dirigée jusqu'en
2000 par le vice-président étasunien et véritable patron de la
Maison-Blanche, Dick Cheney, s'était déjà vu attribuer le mois dernier le
plus important des contrats de lutte contre les incendies de puits de
pétrole par l'armée US et ce, sans appel d'offres évidemment (rappelons
qu'Halliburton avait offert des stock options pour une valeur de 20
millions de dollars à Dick Cheney en guise de cadeau d'adieu).
Selon le site d'information
TomPaine.com, Bechtel a signé, en 1988, plusieurs contrats avec
Bagdad pour la construction d'une usine chimique à double-usage en
banlieue de la capitale. Dans l'inventaire remis aux Nations Unies à la
fin de l'année dernière, Saddam Hussein citait d'ailleurs Bechtel parmi
les fournisseurs de technologie qui ont participé à la mise au point des
armes chimiques détenues par le régime.
Bechtel a par ailleurs largement financé les campagnes électorales des
républicains comme des démocrates. Selon le Center for Responsive Politics
(CRP), le groupe a également versé au moins 166'000 dollars aux comités
locaux du Parti républicain. W. Bush a de plus nommé Ross Conelley, un
ancien responsable de Bechtel, au poste de président exécutif adjoint
d'Overseas Private Investment, l'agence qui soutient les investissements
américains à travers le monde, et l'actuel directeur exécutif du groupe,
Riley Bechtel, parmi ses conseillers aux exportations.
USA recherche nouvel ennemi désespérément (faiblesse militaire exigée)
The Independent institute nous explique pourquoi le cabinet
Bush a besoin de se trouver rapidement un nouvel ennemi parmi des
puissances militairement sans danger pour elle, et qui ne menace personne
(Syrie, Libye, Cuba), histoire de faire oublier son impuissance à faire
plier les autres (al-Qaïda / Corée-du-Nord).
- Les «libérateurs»
étasuniens tirent sur la foule à Mossoul 15/04/2003 Les forces
d'occupation étasuniennes ont ouvert le feu sur la foule, hier mardi à
Mossoul (nord de l'Irak), faisant au moins dix morts et plusieurs dizaines
de blessés. Les «libérateurs» ont tiré sur la foule alors que cette
dernière manifestait son hostilité au nouveau gouverneur de la ville,
Mashan al-Juburi, qui prononçait un discours favorable aux Etats-Unis sur
la place du gouvernement, selon des témoins. «Nous étions rassemblés
sur la place du gouvernement. Al Juburi voulait faire un discours. Il a
dit qu'il voulait la démocratie. La foule criait «Mahomet est son
prophète». Alors Al Juburi leur a lancés: «Vous êtes des Fedayin de
Saddam». La foule a répondu: «la seule démocratie, c'est de faire partir
les Etats-Unis, a raconté Ayad Hassun, ouvrier de 37 ans, cité par les
agences. Vingt soldats américains sont arrivés, ils ont d'abord tiré
contre un immeuble situé près de la foule et dont les vitres sont tombées
sur des civils. Des gens ont commencé à jeter des pierres, puis les
Américains leur ont tiré dessus. Des dizaines de personnes se sont
écroulées.» Les américains ont affirmé avoir répliqué à des tirs, sans
viser la foule. Mais selon un dernier bilan du directeur de l'hôpital des
urgences de Mossoul, Ayad Al-Ramadhani, les tirs ont fait «12 morts et 60
blessés».
Armes de destruction massive: «des mois et des mois» de
recherche pour les forces d'occupation... La présence présumée d'armes
de destruction massive en Irak avait été, rappelons-le, l'un des divers
prétextes avancés pour les envahisseurs anglo-saxons pour attaquer l'Irak.
Hier mardi, au QG des forces d'occupation étasuniennes au Qatar, le
général Vincent Brooks a déclaré sans rire qu'il «fallait être très
patient là-dessus. Il y a des gens qui savent des choses sur ce programme,
il faudra du temps pour arriver jusqu'à eux. Mais nous sommes convaincus
qu'avec le temps, nous allons trouver quelque chose.» Le général
Brooks n'a évoqué aucun délai, mais un porte-parole militaire britannique
a estimé que les militaires n'étaient encore qu'au «tout début des
recherches» qui allaient durer «des mois et des mois». Le
temps, peut-être, de les apporter eux-mêmes sur sol irakien au besoin.
Rappelons en effet que les Etats-Unis sont le
principal producteur d'armes de destruction massive de la planète,
y compris biologique puisqu'il est désormais établi que l'anthrax, qui a
servi à la campagne de
terreur de fin 2001-début 2002, était une souche militarisée
d'originie étasunienne (>>1
/ >>2
/ >>3)
Trésors culturels saccagés, ministère du pétrole protégé
Depuis une semaine, alors que la grande bibliothèque et les musées de
Bagdad ont été livrés aux pillards sous l'oeil goguenard des libérateurs,
l'endroit le mieux protégé de Bagdad est le ministère du Pétrole, l'unique
édifice public important qui n'a pas été saccagé par les pillards.
Imposant bâtiment, de couleur brique et situé dans le quartier
d'Al-Moustarissiya, le ministère est gardé par une cinquantaine de chars
d'assaut. Des blindés sont stationnés devant toutes les entrées et de
nombreux soldats sont en position de tirs sur les toits et fenêtres. Les
curieux sont indésirables et tout automobiliste qui stationne à quelques
mètres de l'entrée principale reçoit l'ordre de s'en éloigner
immédiatement.
- Mensonges de Powell à l'ONU
confirmés par deux inspecteurs 14/04/2003 Deux inspecteurs de
l'ONU, en mission en Irak jusqu'au début de la guerre, ont qualifié lundi
de «totalement erronées» les preuves avancées par le secrétaire d'Etat
américain Colin Powell dans son exposé sur l'Irak, le 5 février 2003,
devant le Conseil de sécurité. Dans une interview à la chaîne publique
allemande ARD, qui sera diffusée lundi soir, le Norvégien Joem Siljeholm
et un inspecteur allemand spécialisé en informatique, souhaitant conserver
l'anonymat, ont notamment remis en cause les affirmations de M. Powell sur
l'existence de laboratoires mobiles pour armes prohibées, installés dans
des voitures ou camions afin de les dissimuler. Les deux experts en
désarmement affirment qu'ils ont retrouvé ces véhicules et qu'il ne
s'agissait pas de camions spéciaux: «Aucun d'entre eux n'était un
camion de décontamination, même si la CIA affirme le contraire». Les
deux inspecteurs, chargés de vérifier les informations des services
secrets américains, ont également réfuté des informations sur l'existence
présumée d'usines d'armes de destruction massive, évoquées par le
gouvernement américain sur la foi de la présence de systèmes de
ventilation installés sur les toits de certains bâtiments. «Nous avons
recherché d'après les photos montrées, et il s'est avéré que cela n'avait
rien à voir avec des armes de destruction massive», ont affirmé les
deux scientififiques, qualifiant le discours de M. Powell devant l'ONU sur
l'armement irakien de «trompeur et totalement erroné».
Lors d'un point presse au Pentagone, le général McChrystal a confirmé
qu'aucun des tests réalisés jusque-là sur des supposées armes chimiques
découvertes par la coalition américano-britannique ne s'est révélé
positif.
De la démission de l'ONU Dans la revue
Actualité et droit international, une contribution du professeur
Rafâa Ben Achour qui nous rappelle que lors de l'attaque de l'Irak, comme
lors de la première guerre du Golfe (1991), l'ONU, à travers ses
principaux organes -- Conseil de sécurité, Secrétaire général, Assemblée
générale --, brille par son absence et son silence. En effet, le Conseil
de sécurité a renoncé à assumer sa «responsabilité principale de maintien
de la paix et de la sécurité internationales». Quant au Secrétaire
général, Kofi Annan, il a fait preuve d'une étonnante et curieuse
promptitude à accepter le fait accompli.
Alliance éternelle pour la guerre: le numéro de duettistes
israélo-étasunien s'intensifie Dans une interview publiée lundi dans
le quotidien israélien
Maariv, le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, exige que
la Syrie «démantèle les forces du Hezbollah libanais» chiite, et
que «Damas cesse d'abriter les quartiers généraux de groupes
terroristes comme le Hamas et le Jihad islamique». Mofaz n'a pas
précisé comment Israël entendait parvenir à ces objectifs, estimant «préférable
que ces demandes soient présentées par les Etats-Unis. A ce stade,
Washington a sorti un carton jaune contre la Syrie et c'est aux Américains
de décider s'ils sortiront un carton rouge.» Lui faisant écho,
l'inénarrable porte-mensonge de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, a
déclaré: «La Syrie est un Etat terroriste. Ils abritent des
terroristes. La Syrie est véritablement un Etat voyou et cela est spécifié
par sa présence sur la liste des nations terroristes établie par le
Département d'Etat». Accusant Damas d'abriter des dirigeants irakiens
qui ont fui leur pays après la défaite du régime de Saddam Hussein, Ari
Fleischer a encore lancé: «Pensez-vous que nous allons faire semblant
de ne pas le voir, pensez-vous que nous devrions l'ignorer?»
Au sujet des armes de destruction massive que possède la Syrie, Willian
Hopkinson, un expert du RIIA (Royal Institute of International Affairs) de
Londres, précise: «C'est connu depuis longtemps. Son voisin
Israël possède des armes de destruction massive, donc la Syrie a
plutôt de bonnes raisons d'en avoir pour des raisons de sécurité
nationale, particulièrement quand ce voisin occupe une partie de son
territoire.» Notons qu'en cas de conflit, les troupes israéliennes,
massées sur le plateau du Golan, et les divisions américaines, à la
frontière irako-syrienne, pourraient prendre la Syrie en tenailles. Dans
ce cas de figure, l'armée israélienne envisagerait aussi, selon
24heures, d'envahir le Sud du Liban et la plaine de la Beka'a, deux
fiefs du Hezbollah.
- Et maintenant la Syrie?
13/04/2003 On le sait, les super-faucons étasuniens ont
planifié de longue date un remodelage complet du Moyen-Orient
(>>1
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>>2
/
>>3). Hier dimanche, les Etats-Unis ont quasiment annoncé la
guerre à venir contre la Syrie. «Les Etats-Unis croient qu'il y a des
armes chimiques en Syrie», a ainsi récité sans sourciller W. Bush sur
la chaîne de télévision CNN. Peu avant, Donald Rumsfeld avait accusé Damas
d'accueillir de hauts responsables irakiens et de laisser des
«mercenaires» entrer en Irak. «La Syrie est en train de commettre
beaucoup d'erreurs», avait déclaré le secrétaire à la Défense
étasunien. Et d'ajouter que la Syrie, qui figure sur la liste noire
américaine des pays soutenant le terrorisme international, «s'est
associée au Hezbollah en acheminant des terroristes, du matériel
terroriste, des équipements et des explosifs à travers la vallée de la
Bekaa au Liban», et «occupe son pays voisin, le Liban».
Rappelons tout de même qu'en 1990, ce sont précisément les Etasuniens qui
avaient donné à Damas le
feu vert
pour attaquer et occuper le Liban en échange de sa passivité lors
de la première guerre du Golfe.
La partition israélienne Depuis des mois déjà, le gouvernement
israélien fait aussi, de son côté, le forcing pour que la Syrie, mais
aussi l'Iran et la Libye soient inscrits au tableau de chasse étasunien: «l'Irak
a peut-être transféré en Syrie des missiles et des armes de destruction
massive», avait ainsi affirmé, lundi 31 mars 2003,
le général Kuperwasser, chef du département recherche du renseignement
militaire, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense
de la Knesset (parlement), a indiqué la radio.
Mardi 18 février 2003, c'est le général Sharon qui avait déclaré,
à une délégation de congressistes étasuniens, que l'Iran, la Libye et la
Syrie étaient «des Etats irresponsables et qu'ils doivent être désarmés.»
Ajoutant que «le modèle d'une attaque américaine réussie en Irak
faciliterait» ces opérations. Dimanche 19 janvier 2003, le chef
de la diplomatie israélienne Benjamin Netanyahou avait, quant à lui,
affirmé, sur la chaîne de télévision américaine CNN, qu'il ne faisait
«aucun doute» que l'Irak a transféré des armes interdites en Syrie.
Interrogé sur les informations recueillies par Israël sur la nature exacte
de ces armes, M. Netanyahu a répondu: «Il n y a aucun doute que l'Irak
a transféré des armes en Syrie». Selon lui, «il s'agit d'armements
que l'Irak a jugés suffisamment importants pour les transférer en Syrie,
soit parce qu'il ne veut pas qu'ils soient découverts
(ndlr: par les inspecteurs de l'Onu sur le désarmement), soit parce
qu'il veut les garder en réserve». Le général Sharon y était allé du
même refrain le 24 décembre 2002, affirmant disposer d'informations
selon lesquelles l'Irak a transféré récemment des armes non
conventionnelles en Syrie. «Il y a des informations que nous vérifions.
Mais nous sommes sûrs que l'Irak a récemment transféré des armes chimique
ou biologiques en Syrie», avait affirmé M. Sharon à la seconde chaîne
privée de la télévision israélienne. Dans la foulée, Sharon avait aussi
affirmé sans sourciller que «des experts et des savants irakiens
travaillent dans l'industrie nucléaire en Libye». Enfin, dans une
interview du 5 novembre 2002, dans le Times, le général
Sharon, «a man of peace» selon le bon mot du texan de Washington,
demandait déjà à la communauté internationale d'attaquer
l'Iran dès que le conflit avec l'Irak serait terminé.
Repérages israéliens L'aviation israélienne a multiplié dimanche
ses survols du Liban, provoquant des tirs des batteries anti-aériennes du
Hezbollah chiite, en dépit d'un récent appel de l'ONU à l'Etat hébreu à
mettre fin à ses violations de l'espace aérien libanais. Des chasseurs
bombardiers israéliens ont, à trois reprises tout au long de la journée
dimanche, survolé le Liban sud, a annoncé la police. Ils ont en outre
survolé cette région dans la nuit de samedi à dimanche, un fait peu
fréquent, a-t-on ajouté. Les survols israéliens du Liban, quasi-quotidiens
depuis début avril, se sont intensifiés depuis la chute annoncée du régime
du président irakien Saddam Hussein, englobant généralement la totalité du
pays. Jeudi, au lendemain d'un survol intensif du Liban, Staffan de
Mistura, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l'ONU
Kofi Annan, avait jugé ces survols «inquiétants» et appelé l'Etat hébreu à
cesser ses violations de l'espace aérien libanais qui «exacerbent la
tension dans cette période délicate».
Propagande: «libération» mise en scène Ivan Eland, respecté expert
et directeur du Center on Peace & Liberty Independent institute, explique
comment les Etats-Unis ont
mis en scène la destruction de la statue de Saddam, au centre de
Bagdad, à une heure de grande écoute des TV étasuniennes alors que, en
fait, l'événement a regroupé moins d'une centaine d'Irakiens sans doute
triés sur le volet. Sur une photo aérienne des lieux, on s'aperçoit ainsi
à quel point ladite place était vide au moment des faits, et surtout
encadrée par les chars et les troupes US. Quant aux Irakiens censés
applaudir les marines leur entrée dans Bagdad, il se trouve que l'un
d'eux, photographié en train de faire le «V» de la victoire au passage des
GI, n'était autre, semble-t-il, qu'un membre des Forces irakiennes libres,
arrivés
le dimanche précédant dans les bagages de Ahmed Chalabi, l'homme
du Pentagone...
- La chute de Saddam Hussein:
juste un bénéfice collatéral 10/04/2003 A l'heure où les
envahisseurs anglo-saxons jubilent d'avoir réussi à enfoncer la dictature
irakienne après trois semaines d'un jeu de
massacre électronique tout simplement
monstrueux, il n'est pas inutile de rappeler que la chute de
Saddam Hussein n'est en fait qu'un bénéfice collatéral dans une guerre
illégale décidée pour de
toutes autres raisons, stratégiques et de politique énergétique
d'abord, mercantile ensuite. Rappelons que les prétextes successivement
invoqués pour justifier la guerre contre l'Irak ont été, dans l'ordre de
leur apparition à l'écran
de fumée britannico-étasunien:
1. Des liens supposés entre Bagdad et Al-Qaïda. Inventés de toutes pièces,
ils n'ont jamais pu être démontrés.
2. Les armes de destruction massive qu'aurait continué à produire l'Irak.
Là encore, aucune preuve n'a pu être fournie et c'est face à ce nouveau
fiasco que la coalition anglo-saxonne a ensuite déplacé le débat sur le
terrain moral en présentant, comme prétexte à la guerre, la nécessité d'un
renversement du régime dictatorial et cruel de Saddam Hussein.
A ceux qui voient, aujourd'hui, la justification ultime de cette invasion
dans la joie d'Irakiens forcément heureux d'être débarrassé d'un tyran
(surtout après douze ans d'un embargo si sauvage qu'il extermina 1,5
million d'entre-eux par l'arme biologique de la privation), nous rappelons
qu'aux milliers de cadavres laissés sur le champ de bataille s'ajoutent
ceux du droit international et de l'ONU en tant qu'organe crédible de
régulation des relations entre les Etats. Cette guerre signifie aussi
l'avénement de l'Empire étasunien en tant que source du Droit, désormais
habilité à renverser les régimes qu'il jugera nécessaire d'abattre pour
étendre son
emprise sur les ressources énergétiques de la planète notamment
(l'Irak est le seul pays du monde a posséder des gisements géants non
encore exploités!). C'est le retour à la barbarie, à la loi du plus fort
pour le seul bénéfice du plus fort.
Comme le relevait mercredi dans le quotidien madrilène El Pais le
chef des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix, «cette guerre signifie
[aussi] la fin du désarmement pacifique.» Et de citer l'exemple de
la Corée-du-Nord qui a «déjà annoncé qu'elle n'accepterait pas la venue
d'inspecteurs sur son sol, sachant qu'elle serait attaquée après.»
Rappelons enfin que l'Irak n'était qu'une étape dans le grand dessein de
remodelage complet du Moyen-Orient (>>1
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>>2
/
>>3) envisagé par l'administration Bush. Avec, peut-être, des
millions de morts à la clé. Et la prochaine étape est déjà toute désignée:
la Syrie. Idéologue de la guerre perpétuelle, le numéro deux du Pentagone,
Paul Wolfowitz, déclarait d'ailleurs hier soir jeudi, devant la Commission
des forces armées du Sénat: «Les Syriens ont un mauvais comportement et
on doit leur rappeler que, s'ils continuent, nous devrons repenser notre
politique envers un pays qui abrite des terroristes, des criminels de
guerre et qui, plus récemment, a acheminé des équipements
(militaires) en Irak (...) Nous continuons à les surveiller,
mais le Pentagone n'a pas l'intention d'envoyer des troupes en Syrie
(...) C'est une décision qui doit être prise par le président et le
Congrès.»
Et tournent les têtes, et tournent les canons.
«Mères de toutes les bombes» acheminées dans le Golfe Les forces
aériennes américaines sont en train de transporter dans la région du Golfe
plusieurs bombes MOAB. Ces engins de 9,5 tonnes sont les plus grosses
bombes de l'arsenal conventionnel américain et leur pouvoir de destruction
est équivalent à un petit engin nucléaire. Cette arme, officieusement
appelée «mother of all bombs» (mère de toutes les bombes), est une version
plus puissante de la «daisy cutter» («faucheuse de marguerites»), bombe de
6,75 tonnes qui fut utilisée au Vietnam, mais aussi lors de la première
guerre du Golfe et en Afghanistan, pour frapper les grottes où se
cachaient les talibans et combattants d'Al-Qaïda.
-Hans Blix confirme que les
armes de destruction massive n'étaient qu'un prétexte
09/04/2003 Alors que la première guerre de conquête du XXIe siècle est sur
le point de se terminer au terme d'un jeu de
massacre électronique de trois semaines (et combien de morts,
10'000? 100'000?), le chef des inspecteurs onusiens, Hans Blix, a déclaré
qu'il «est évident» que la guerre contre l'Irak avait été «planifiée
longtemps à l'avance».
La question des armes de destruction massive était secondaire, a-t-il
affirmé dans un entretien publié mercredi par le journal madrilène
El Pais. Les membres de l'actuelle coalition «sont devenus très
nerveux au moment même où Saddam Hussein a commencé à coopérer réellement»,
a raconté Hans Blix, évoquant les pièges tendus alors par les services de
renseignements anglo-saxons: «Le cas des contrats sur un achat présumé
par l'Irak d'uranium enrichi au Niger avait été un
montage grossier. C'est pour cela que nous avons toujours été très
prudents.» Enfin, Hans Blix a estimé que l'Irak «aurait pu être
désarmé grâce aux inspections. (...) Cette guerre signifie la fin
du désarmement pacifique. La Corée-du-Nord a déjà annoncé qu'elle
n'accepterait pas la venue d'inspecteurs sur son sol, sachant qu'elle
serait attaquée après.»
Nouvelle menace US sur la Syrie Le sous-secrétaire d'Etat américain
chargé du contrôle des armements et de la sécurité internationale, John
Bolton, a estimé mercredi que la Syrie, accusé par Washington de soutenir
le terrorisme, devrait retenir la leçon irakienne. «Nous espérons que
certains régimes vont tirer la leçon appropriée de l'Irak, à savoir que la
recherche de la possession d'armes de destruction massive n'est pas dans
leur intérêt», a déclaré M. Bolton à la presse à l'issue d'une visite
au Vatican.
Rappelons que, selon de nombreux observateurs et analystes (>>1
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>>2
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>>3), l'Irak n'est que la première étape du plan de remodelage
complet du Moyen-Orient que suivent les fous de guerre étasunien.
Les conclusions qui s'imposent... selon Israël Israël espère que
les Palestiniens «tireront les conclusions qui s'imposent» de
l'effondrement du régime de Saddam Hussein en Irak et opteront pour «une
direction plus pacifique qui luttera contre le terrorisme», a déclaré
à l'AFP un conseiller du premier ministre Ariel Sharon...
- La plus grande
démocratie du monde à l'oeuvre 08/04/2003 La police d'Oakland
(Californie), près de San Francisco, a dispersé lundi une manifestation de
500 à 700 opposants à la guerre en Irak en utilisant des balles en
caoutchouc et en bois, faisant au moins 9 blessés, selon des témoins.
C'est la première fois que la police américaine ouvre le feu sur des
manifestants depuis le début de la guerre le 20 mars. Toujours selon des
témoins, des blessés perdaient du sang. «Les manifestants protestaient
contre la guerre conformément à la loi lorsque la police a commencé à les
bombarder de balles en caoutchouc et d'autres objets», s'est insurgé
l'un des organisateurs de la manifestation, Patrick Reinsborough, du
mouvement Direct Action to Stop the War (Action directe pour stopper la
guerre). Selon une adjointe du maire d'Oakland, Nacy Nadel, l'un de ses
conseillers n'a constaté aucune provocation des manifestants. D'autres
témoins ont indiqué que la manifestation se déroulait sans incident.
Les journalistes «non incorporés», témoins gênants, sont désormais abattus
par les troupes US Trois journalistes ont été tués hier mardi à
Bagdad, portant à onze le nombre de reporters tués essentiellement par des
tirs américains depuis le début de l'agression de l'Irak, le 20 mars. Hier
mardi, deux journalistes ont été tués lorsqu'un char US a tiré contre
l'hôtel Palestine où est hébergée la presse étrangère. Les images
diffusées par la chaîne française FR3 prouvent que le char US a tiré
posément, sans riposter à aucun tirs qui serait venu de l'Hôtel, comme les
Etats-Unis ont tenté de le faire croire. Un autre reporter est mort dans
le bombardement des bureaux de la chaîne qatariote Al-Jazira, quelques
heures plus tôt. La chaîne souligne avoir pourtant «informé le
Pentagone dans une lettre qui lui a été adressée le 24 février (...) des
coordonnées géographiques de son bureau à Bagdad» pour éviter tout
bombardement étasunien. Dans un communiqué, Reporter sans frontières
estime que «la presse paye un tribut très élevé», au 20e jour du
conflit qui a fait 11 morts parmi les journalistes, selon le décompte de
l'AFP. «Nous sommes atterrés par ces chiffres et indignés par
l'attitude de l'armée américaine dont le comportement n'a cessé de se
dégrader vis-à-vis des journalistes, notamment non incorporés, depuis le
début de cette guerre», a indiqué RSF à l'AFP.
Après la mort d'un journaliste britannique indépendant, abattu par les
forces US, le
World Socialiste Web Site
s'interrogait récemment: jusqu'où les gouvernements Bush et Blair
sont-ils prêts à aller pour supprimer la presse indépendante des théâtres
d'opération?
Le piège va-t-il se refermer sur l'ONU? Lors d'un mini-sommet organisé
en Ulster, Blair et Bush ont affirmé que «Les Nations Unies avaient un
rôle vital à jouer dans la reconstruction de l'Irak». Les deux alliés
de l'agression contre Bagdad ont insisté pour que l'ONU fasse très
rapidement adopter une résolution affirmant «l'intégrité territoriale
de l'Irak, assurant une distribution rapide de l'aide humanitaire et
entérinant une administration appropriée pour l'Irak après la guerre».
Bref, les nouveaux maîtres du monde exigent que l'ONU prenne acte du
renversement illégal de Saddam Hussein sans trop rechigner, ne s'attarde
surtout pas sur les carnages perpétrés par les anglo-saxons contre les
civils irakiens pour ce faire, et commence surtout à signer ses chèques
pour payer les entreprises anglo-saxonnes qui vont se tailler la part du
lion dans la reconstruction d'un pays renvoyé à l'âge de pierre. Il faut
dire que, d'après les experts, le marché de la reconstruction de l'Irak
est estimé à quelques 20 milliards de dollars par an.
La vision d'Israël Shamir A découvrir cet essai de l'écrivain et
journaliste russo-israélien
Israël Shamir, rédigé peu avant l'attaque de l'Irak par la
coalition anglo-saxonne.
A Yiddishe Medina: ou la vision apocalytique de l'Amérique
guerrière d'un W. aux allures d'antéchrist
- Le jeu de massacre continue
07/04/2003 Les bouchers du ciel de la coalition britannico-étasunienne ont
effectué plus de mille sorties aériennes en 24 heures en Irak, a annoncé
lundi le chef d'état-major interarmées américain, le général Richard
Myers. «Depuis le début de la guerre, nous avons tiré plus de 750
missiles de croisière Tomahawk et lâché plus de 18'000 bombes à guidage de
précision», s'est enorgueilli Myers. Selon le colonel de l'armée
américaine David Perkins, les forces américaines auraient tué 600 à 1000
combattants irakiens à Bagdad lundi. Les autorités américaines avaient
estimé que jusqu'à 3000 combattants irakiens avaient pu trouver la mort
lors de la première incursion des GI dans la ville samedi. Une bombe
larguée par un chasseur US a par ailleurs tué 14 personnes à Bagdad, dont
neuf personnes d'une même famille.
Diplomates russes cibles de tirs US C'est dans des voitures criblées
de balles qu'une vingtaine de diplomates et de journalistes russes, partis
la veille d'Irak, ont atteint hier la Syrie. Ils avaient été canardés
dimanche à neuf kilomètres de Bagdad par des tirs qu'ils attribuent aux
Américains. Cinq diplomates ont été blessés. L'ambassadeur Vladimir
Titorenko a été blessé à la main. Il a affirmé hier que les balles
provenaient de fusils américains M-16. Les Etats-Unis ont d'abord dit être
absents du secteur où s'est déroulé l'incident, puis ont accusé hier
l'Irak d'avoir «tendu un piège» au convoi dont le parcours était
connu des forces américaines. La presse russe n'a pas été tendre. «Fusillade
de la diplomatie», titrait hier Rossiskaïa gazeta. Un
journaliste cité par Kommersant parle d'une «embuscade montée
par un groupe de diversion de la coalition».
Histoire de famine africaine Quarante millions d'Africains sont
menacés par la famine, a affirmé lundi à New York le directeur du
Programme alimentaire mondial (Pam), James Morris, en dénonçant un «double
standard» pratiqué selon lui par la communauté internationale. «Comment
peut-on, de manière routinière, accepter un tel niveau de souffrance et de
désespoir en Afrique alors qu'on ne l'accepterait jamais pour une autre
partie du monde?» a demandé James Morris lors d'une séance publique du
Conseil de sécurité. Il a indiqué que le Pam avait besoin de 1,8 milliard
de dollars «juste pour les besoins alimentaires d'urgence en Afrique».
«Il nous manque à ce jour un milliard», a-t-il ajouté. Rappelons
que l'agression anglo-saxonne de l'Irak a été chiffrée, par la
Maison-Blanche, à plus de 74 milliards de dollars.
- Un général US proche de
l'industrie d'armement et d'Israël pour administrer l'Irak
06/03/2003 Jay Garner, général américain à la retraite qui sera de facto
le gouverneur civil en Irak une fois le régime de Saddam Hussein
renversé, est un ami personnel du glacial secrétaire à la Défense,
Donald Rumsfeld. Après son départ de l'armée en 1997, et bien que
dépourvu de toute expérience dans le secteur privé, il fut nommé PDG de
SY Technology, une société passée l'an dernier dans le giron du groupe
industriel de défense L-3 Communications, spécialisée dans le guidage de
missiles. Il a quitté cette entreprise en janvier. Lors de sa présidence
à SY Technology, le général Garner a fait l'objet, l'été dernier,
d'accusations de trafic d'influence. Un ancien lieutenant-colonel du
commandement spatial, Biff Baker, l'a accusé d'avoir obtenu pour 100
millions de dollars de contrats du Pentagone en faisant jouer ses
relations. Jay Garner a attaqué son accusateur en diffamation et
l'affaire s'est réglée hors des tribunaux, en janvier, par un accord
amiable confidentiel. Ses prises de position politique en faveur de la
défense de l'Etat d'Israël, et ses liens avec l'Institut juif pour les
questions de sécurité nationale (JINSA), lui ont aussi valu des
accusations de «sionisme» de certains milieux arabes.
Occupation US sur plusieurs décennies envisagée Le secrétaire
adjoint à la défense, et idéologue de la guerre en Irak, Paul Wolfowitz,
n'a pas exclu dimanche le maintien d'une présence militaire américaine
prolongée en Irak, à l'image de celle qui existe toujours en Allemagne
depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. A la question: «Envisagez-vous
(en Irak) une présence militaire américaine comme celle qui existe
toujours en Allemagne, afin de contribuer à la paix et à la stabilité de
la région?», le super-faucon a répondu hier sur Fox News: «C'est
une possibilité.»
Jeu de massacre électronique Selon le
World Socialist Web Site, l'attaque de l'Irak par les forces
anglo-saxonnes a très vite tourné au jeu de massacre électronique en
raison de la supériorité écrasante des envahisseurs en matière de
technologie militaire. En clair, on se retrouve dans le cas de figure
des conquérants du XIXe siècle qui, armés de fusils, canons et
mitrailleuses, massacraient des indigènes armés de lances. Résultats: la
seule défense possible contre ce type de guerre High tech passe par ce
que la coalition britannico-étasunienne nomme terrorisme. Conclusion du
WSWS: cette guerre est une véritable fabrique de terroristes pour les
prochaines années.
Génocide et crimes contre l'humanité: la justice belge obligée de se
coucher La Belgique a réduit ce week-end, sous la pression notamment
des Etats-Unis, la portée de la loi dite de «compétence universelle» qui
avait fait d'elle une pionnière de la lutte contre les génocides, crimes
de guerre et crimes contre l'humanité. Désormais, le gouvernement belge
pourra, sous conditions, renvoyer une affaire instruite contre un
responsable étranger vers son pays d'origine. C'est l'action engagée en
2001 contre le général Ariel Sharon, pour sa responsabilité indirecte
présumée dans les massacres de Sabra et Chatila
en 1982 au Liban, qui a commencé à entamer le soutien apporté en
Belgique à cette loi aux conséquences diplomatiques de plus en plus
néfastes. Le tournant, dans l'attitude des dirigeants belges, est
cependant intervenu le mois dernier, lorsqu'une plainte a été déposée
contre l'ancien président étasunien, George Bush, et l'actuel secrétaire
d'Etat, Colin Powell, pour crimes de guerre en relation avec des
bombardements survenus durant la guerre du Golfe en 1991. L'ambassadeur
des Etats-Unis en Belgique avait alors sommé Bruxelles de «rejeter
cette plainte sans retard» et d'«empêcher la récurrence de
plaintes similaires pour éviter de ternir davantage sa réputation dans
la communauté internationale». Dont acte. Il est vrai qu'en
Belgique, les milieux économiques avaient agité le spectre d'un retrait
des investissements américains et israéliens.
Grosse manif en espagne. Le juge Garzon dénonce la folie
anglo-saxonne Environ 500'000 personnes, selon les organisateurs, et
15'000 selon la police, ont assisté dimanche à Madrid un grand concert
sous le slogan «musique pour la paix, pour la légalité internationale,
arrêtons la guerre». Le très médiatique juge antiterroriste espagnol
Baltasar Garzon a qualifié l'offensive américano-britannique contre
Bagdad d'acte de folie et a estimé que l'institution des Nations unies
avait été «détruite par les milliers de bombes et de missiles lancés
dans le cadre d'une décision arbitraire et unilatérale».
Deux animations sonores flash anti-guerre Repérage d'un lecteur
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- Bagdad et Jénine: même
combat? 04/04/2003 Il n'y a décidément aucune limite au cynisme
des fous de guerre. Un article du
Guardian
nous apprend ainsi que, suivant les méthodes employées pour le massacre de
Jénine, des experts israéliens conseillent aux marines de prendre
Bagdad à coups de Bulldozers.
Et pendant ce temps-là, Tsahal met les
bouchées doubles dans les territoires: 100 morts en un mois, dont
26 enfants.
Propaganda Les Etats-Unis, royaume de la
pensée unique et de l'auto-censure
Humour
Comment bien commencer une journée:
Instructions
1. Créer un nouveau dossier dans votre ordinateur
2. Le nommer «George Bush»
3. Le mettre à la poubelle
4. Vider la poubelle
5. L'ordinateur vous demandera: «Voulez-vous vraiment éliminer George
Bush»
6. Répondre calmement oui en appuyant fermement sur le bouton de la
souris.
Les médecins recommandent de ne pas répéter l'opération avant six heures
car
il y a un risque d'accoutumance...
- Powell et Wolfowitz tentent
d'impliquer l'OTAN dans leur crime en Irak
04/04/2003 Dans n'importe quelle organisation mafieuse ou criminelle, la
méthode utilisée pour s'assurer de l'adhésion ou de la fidélité d'un
nouveau membre est toujours la même: on le contraint par le chantage ou la
menace à participer à un crime de l'Organisation. Plus moyen pour lui,
ensuite, de reculer. C'est dans cet esprit qu'il faut comprendre la
démarche, jeudi après-midi à Bruxelles, du secrétaire d'Etat étasunien
Colin Powell, venu plaidé pour un rôle de l'OTAN dans l'après-guerre en
Irak. Une idée déjà évoquée en décembre dernier par le secrétaire adjoint
à la Défense, le super-faucon Paul Wolfowitz. A l'époque, la proposition
avait été repoussée en raison de l'opposition notamment de la France et
l'Allemagne qui, avec la Belgique, rechignent toujours aujourd'hui. Et
pour cause. Ce serait en effet un premier pas vers cette absolution
internationale a posteriori que recherchent désormais les États-Unis,
faute de pouvoir l'attendre de l'ONU, du moins pour l'instant... Il s'agit
aussi, pour les Étasuniens, d'exposer un maximum de soldats d'un maximum
de pays de l'Alliance aux bombes humaines qui ne manqueront pas de
harceler les puissances occidentales qui occuperont en fait l'Irak, sous
alibi bien sûr de reconstruction, de démocratisation etc... Histoire de
creuser encore une peu plus le fossé entre Orient et Occident pour aboutir
à ce choc des civilisations tant espéré par les Étasuniens et leurs
zélateurs. Enfin, business is business, il s'agit encore pour la
Maison-Blanche de limiter les coûts de l'occupation en s'évitant d'avoir à
maintenir, seule, un corps expéditionnaire en Irak, étant entendu que ce
sont les États-Unis qui, de toute façon, commande désormais de facto les
légions de l'OTAN.
Le secrétaire général de l'OTAN, George Robertson, a affirmé jeudi soir
qu'aucun pays membre de l'Alliance n'avait «exclu» a priori un éventuel
rôle de l'OTAN dans l'Irak d'après-guerre lors de la réunion des ministres
des Affaires étrangères de l'Alliance jeudi après-midi à Bruxelles...
L'ONU vaguement exhumée Une résolution de l'ONU est une «condition
préalable» pour un «plein engagement» de l'Union européenne
dans la reconstruction de l'Irak, a pompeusement déclaré jeudi à Bruxelles
le ministre grec des Affaires étrangères, Georges Papandreou, dont le pays
assure la présidence de l'UE. Ce à quoi Powell a rétorqué: l'ONU sera
«sûrement» appelée à jouer un rôle dans le cadre de l'après-guerre en
Irak, mais la nature de son action reste encore à définir et la coalition
américano-britannique devra garder le «rôle principal».
Le conseil de l'Europe déclare illégale l'attaque de l'Irak!
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a «condamné fermement»,
jeudi à Strasbourg, l'intervention militaire en Irak et a demandé aux
gouvernements qui y participent «d'y mettre fin». Cette
intervention est «illégale et contraire aux principes du droit
international», ont estimé les parlementaires des 45 pays membres de
l'organisation réunis à Strasbourg pour leur session de printemps.
L'Assemblée s'est déclarée «convaincue que l'emploi de la force à ce
stade pour désarmer l'Irak n'était pas justifié». La crise irakienne «a
révélé des divisions entre l'Europe et les Etats-Unis, entre les pays
européens, ainsi qu'entre certains gouvernements et la majorité de leurs
peuples respectifs», a regretté l'Assemblée, rappelant que «la
grande majorité de la communauté internationale s'était opposée à une
intervention militaire à ce stade, qui n'était soutenue que par quatre des
quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies».
Rumsfeld continue de menacer la Syrie Le secrétaire américain à la
Défense étasunien, Donald Rumsfeld, a affirmé jeudi que la Syrie continue
d'aider l'Irak malgré les avertissements addressés à ce pays. Une
briquette de plus dans la perspective d'un embrasement régional?
Bombes à fragmentation pour le carnage d'Al-Hillah Un journaliste
de l'AFP a confirmé mardi avoir vu les restes de ce qui semblait être des
bombes à fragmentation dans la localité d'Al-Hillah. Trente-trois civils,
dont des enfants, avaient été tués et 310 autres blessés lundi dans un
bombardement américano-britannique sur ce village du sud de l'Irak.
Hussein Qazem Ghazay, médecin à l'hôpital d'Al-Hillah, a affirmé jeudi que
«toutes les blessures étaient causées par des bombes à fragmentation ou
des petites bombes qui explosent lorsque les habitants marchent dessus ou
les enfants les touchent par erreur». Entre-temps, le Centcom s'est
félicité du fait que les forces américaines avaient largué sur l'Irak, «pour
la première fois dans un conflit armé», un nouveau type de bombe à
fragmentation, capable de braver le vent et les conditions
météorologiques. Mais
qu'ils sont forts ces militaires étasuniens!
- otan: la légion
étrangères au service des Etats-Unis bientôt sur pied
01/04/2003 Le général américain James Jones, commandant suprême des
forces de l'Otan en Europe (Saceur), a estimé mardi que l'Alliance
atlantique était en cours de «métamorphose militaire» pour faire face
aux nouveaux défis de sécurité du 21è siècle. «Il est évident que
nous voyons une métamorphose militaire de cette alliance», laquelle
réfléchit à élargir son champ d'action bien au-delà de sa zone
traditionnelle, a déclaré le général Jones à des journalistes au
quartier général des forces alliées à Mons, en Belgique. A cet égard, il
a confirmé que des premiers éléments de la Force de réaction de l'Otan
devraient être en place «avant la fin de l'année», soit près d'un
an avant l'échéance initialement prévue d'octobre 2004. Cette véritable
légion étrangère, sous commandement US évidemment, pourra
frapper où elle le voudra et quand elle le voudra, sans avoir
besoin d'obtenir l'aval des Etats dans lequels elle interviendra dans le
cadre de la lutte contre le terrorisme. Le 7 novembre dernier, William
Pfaff, de l'International
Herald Tribune , estimait que la nouvelle force de réaction
rapide de l'OTAN ne serait qu'une «légion étrangère» au service
du Pentagone.
Le pétrole irakien sous contrôle US, comme prévu L'ancien patron de
Royal Dutch/Shell pour les Etats-Unis, Phillip Carroll, a été pressenti
par le département de la Défense pour prendre en chage la production de
pétrole irakien après la chute du régime. L'information a été diffusée
mardi la lettre spécialisée «Energy Intelligence».
Avertissement et écœurement indiens L'Inde a mis en garde mardi
contre les «vastes conséquences» de la décision des Etats-Unis et de
leurs alliés de faire la guerre à l'Irak sans un large soutien de la
communauté internationale. «Cet unilatéralisme peut avoir de vastes
conséquences dans les temps à venir (...) Qui va devoir faire face à
quoi, c'est le temps qui nous le dira», a déclaré le ministre de la
Défense, George Fernandes, à l'agence PTI. Il a également critiqué la
tenue actuelle de discussions sur l'après-guerre en Irak et la
reconstruction du pays. «C'est d'un cynisme du plus mauvais goût.
Vous allez bombarder, vous faites tout sauter et tuez plusieurs
centaines de personnes, en majorité des civils, pendant cette guerre,
une guerre qui n'a pas l'aval des Nations Unies (...) et presque toutes
les installations et infrastructures sont détruites», a-t-il dit, «et
après, les gens commencent à parler de reconstruire et de rebâtir».
Les Irakiens «ne veulent pas être libérés» Vingt «boucliers humains»
sud-africains sont revenus à Johannesburg mardi après avoir passé 15
jours en Irak, indemnes mais traumatisés et emplis de la colère des
civils irakiens qui ne veulent pas être «libérés» par les forces de la
coalition. «Nous avons parlé librement avec des Irakiens de tous
bords, dans les rues, les hôpitaux, les campagnes et les maisons, et
sans exception le message était le même: les envahisseurs doivent
partir, nous ne voulons pas qu'ils nous libèrent», a déclaré le
coordinateur, Abie Dawjee, à son retour à Johannesburg.
Nouveaux
carnages
Trente-trois civils, dont des enfants, ont été tués et 310 autres ont
blessés dans un bombardement américano-britannique hier matin sur la
ville d'Al-Hillah, dans la province de Babylone (sud de Bagdad), a
affirmé le directeur de l'hôpital de cette localité. Le porte-parole du
Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bagdad, Roland
Huguen-Benjamin, a qualifié d'«horreur» les bombardements meurtriers qui
ont eu lieu dans la matinée dans la ville d'Al-Hillah, au sud de Bagdad.
«Notre équipe de quatre personnes s'est rendue à l'hôpital
d'Al-Hillah, au sud de Bagdad. Ce qu'elle a vu là-bas est une horreur.
Il y a des dizaines de corps déchiquetés», a déclaré à l'AFP M.
Huguen-Benjamin. Quinze membres d'une même famille ont par ailleurs été
tués lundi soir dans un pick-up par une roquette tirée par un
hélicoptère Apache près de la localité d'Al-Hillah (80 km au sud
de Bagdad), a raconté mardi le seul survivant de ce drame. Enfin, les
autorités irakiennes ont fait état mardi de plus de 70 morts et 400
blessés au sein de la population civile lors de nouveaux bombardements
américano-britanniques sur Bagdad et au sud de la capitale mardi.
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