brèves 2003 2/3 (juillet, juin, mai, avril)

Brèves 2003 1/3 (mars, février, janvier)

Juillet 2003

Pause estivale

Attentats du 11 septembre:
de hauts responsables de l'administration Bush
prévenus dès l'été 2001
11/07/2003 Selon les résultats d'une enquête conjointe du sénat et de la chambre des représentants étasunien sur les attentats du 11 septembre 2001, de hauts responsables de l'administration de George W. Bush avaient été prévenus dès l'été 2001 que le réseau terroriste al-Qaïda planifiait de détourner des avions et de lancer «une attaque spectaculaire». Le représentant démocrate Tim Roemer, qui a lu ce rapport, l'a décrit comme «hautement explosif». Le rapport de 800 pages devrait aller à l'impression en fin de semaine et être publié une semaine plus tard, selon une responsable de la commission d'enquête.
M. Roemer n'a pas souhaité évoquer les détails du rapport, tout en prévenant qu'il s'attendait à ce que la version publique du rapport soit un compromis entre ce que les responsables des services de renseignement sont prêts à révéler et ce que les parlementaires veulent dévoiler...
En clair, il s'attend à ce que le rapport soit tronqué dans sa version définitive...
 >> relire: 11 septembre: une tragédie suspecte
USA cherchent complices pour l'Irak
Le fou de guerre Donald Rumsfeld (>>lire cette analyse de de defensa sur de récentes déclarations du bonhomme) a souhaité mercredi le déploiement de nouvelles troupes non étasuniennes sur le terrain, y compris françaises ou allemandes. D'ici deux mois, de nouvelles troupes italiennes, polonaises et ukrainiennes sont attendues en Irak. «Notre objectif est d'avoir un grand nombre de forces internationales en provenance d'un grand nombre de pays, y compris ces deux pays», la France et l'Allemagne, a déclaré M. Rumsfeld devant la commission des Forces armées du Sénat. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a affirmé au quotidien Le Figaro que toute présence militaire de la France en Irak «ne pourrait être éventuellement envisagée que dans le cadre d'une force de paix des Nations unies». Le Sénat américain a par ailleurs voté jeudi à l'unanimité un amendement appelant la Maison-Blanche à envisager de demander l'intervention de troupes de l'OTAN en Irak.
De l'aveu du général américain Tommy Franks, qui a conduit la ratonnade pétrolière, les forces US sont actuellement attaquées «de 10 à 25 fois par jour». Depuis le 1er mai, date de la fin officielle des combats (sic), 77 Etasuniens ont ainsi été tués en Irak, dont 31 dans des attaques.
Le candidat Lieberman tente une percée Le sénateur Joe Lieberman, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle 2004, a réclamé vendredi une enquête pour établir si l'administration Bush avait, comme l'a révélé CBS, ignoré sciemment des mises en garde de la CIA concernant le pseudo-programme nucléaire irakien. Selon la chaîne de télévision, la CIA aurait en effet demandé à W. Bush de retirer de son discours sur l'état de l'Union un passage accusant l'Irak de mettre sur pied un programme nucléaire militaire, sachant que ces informations étaient bidon. Mais W. a passé outre, mentant délibérément au peuple américain pour mieux justifier sa ratonnade pétrolière. «Ces informations sont troublantes et il faut une enquête complète et détaillée», a déclaré M. Lieberman dans un communiqué. «Nous savons maintenant que l'information (au sujet du nucléaire irakien) donnée lors du discours sur l'état de l'Union (en janvier par le président George W. Bush) était fausse et qu'elle a trompé le peuple américain», poursuit le sénateur démocrate du Connecticut.
Joe Lieberman, 60 ans, juif très pratiquant, est considéré comme un dur en politique étrangère. «Nous ne devons jamais hésiter à faire usage de notre puissance militaire pour défendre la sécurité nationale et nos idéaux», avait-il martelé en briguant l'investiture démocrate. Il soutient sans réserve la politique criminelle de Sharon a l'égard des Palestiniens.
Les neoconservateurs étasuniens, les brigades rouges et le réseau atlantiste Gladio, ou quand la réalité dépasse de très loin la fiction Une livraison de l'excellent De defensa.org (>>Relire aussi le dossier (malheureusement payant) d'Amnistia.net sur le réseau Gladio. PS: en tapant «réseau Gladio» sur Google, vous trouvez une large documentation sur le sujet).

- Pseudo-nucléaire irakien:
Bush reconnaît avoir dit n'importe quoi,
à cause des Britanniques
09/07/2003 Effarant! La Maison-Blanche a admis mardi que Doobleyou avait commis une erreur (bonjour l'euphémisme) en affirmant, lors de son discours sur l'état de l'Union en janvier dernier, que l'Irak avait tenté de se procurer de l'uranium en Afrique, une information bidon tirée d'un rapport britannique lui-même jugé bidon par des parlementaires anglais (lire ci-dessous). L'administration Bush a été jusqu'à reconnaître que les renseignements sur lesquels se basait W. lors de son allocution visant à justifier la guerre en Irak étaient faux, tout en plaidant la bonne foi. Dimanche pourtant, le New York Times publiait une tribune d'un ancien ambassadeur américain, Jospeh Wilson, qui a enquêté pour la CIA sur le fameux achat présumé d'uranium. Loin de parler d'erreur, l'ancien ambassadeur y accuse clairement Washington d'avoir purement et simplement déformé les renseignements. M. Wilson affirme aussi qu'après une dizaine de jours d'enquête seulement, il a conclu que la véracité de telles transactions était «extrêmement douteuse». Rappelons que, dès le mois de mars dernier, l'Agence Internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait confirmé que les documents à l'origine de cette affirmation étaient des faux (>>brèves du 27 mars).
En clair, pour justifier une ratonnade pétrolière qui a fait plus de 6000 victimes civiles (>>2) selon un groupe de recherche britannico-étasunien, la coalition criminelle anglo-saxonne a donc d'abord prétexté des connexions entre Bagdad et Al-Qaïda puis, face à l'impossibilité d'apporter le moindre début de preuve en ce sens, a affirmé que l'Irak poursuivait des programmes d'armes de destruction massive et achetait de l'uranium en Afrique. Le tout en se basant sur deux rapports britanniques pour l'essentiel bidons (septembre 2002 et février 2003), le second étant un simple plagiat (y compris les fautes d'orthographes) d'une thèse datant de 1991 et rédigée par un étudiant en doctorat vivant aux Etats-Unis (>>lire les explications du prof de l'étudiant qui détaille le plagiat fait sur le travail de son élève).
D'un bout à l'autre, cette guerre en Irak n'aura donc été qu'un montage, jusqu'à une «libération» de Bagdad qui, rappelons-le, fut elle-même orchestrée comme un véritable show. En mars dernier déjà, Ivan Eland, respecté expert et directeur du Center on Peace & Liberty Independent institute, avait ainsi expliqué comment les Etats-Unis ont mis en scène la destruction de la statue de Saddam, au centre de Bagdad, à une heure de grande écoute des TV étasuniennes alors que, en fait, l'événement a regroupé moins d'une centaine d'Irakiens sans doute triés sur le volet. Sur une photo aérienne des lieux, on s'aperçoit ainsi à quel point ladite place était vide au moment des faits, et surtout encadrée par les chars et les troupes US. Quant aux Irakiens censés applaudir les marines leur entrée dans Bagdad, il se trouve que l'un d'eux, photographié en train de faire le «V» de la victoire au passage des GI, n'était autre, semble-t-il, qu'un membre des Forces irakiennes libres, arrivés le dimanche précédant dans les bagages de Ahmed Chalabi, l'homme du Pentagone...
- Berlusconi, un autre pion en mains étasuniennes pour nuire à l'Europe? Le 9 juin dernier, Max Boot néo-conservateur notoire, expliquait qu'on ne pouvait attaquer de front la construction européenne, mais qu'il était temps de la miner, de lutter de façon résolue contre le processus européen par des moyens détournés. Mi-mai dernier, l'International Herald Tribune estimait déjà que la politique US visait désormais à désagréger l'Europe.
Escroc en sursis pour une justice italienne muselée à coups de lois taillées sur mesures, Berlusconi est-il l'un des instruments choisis par le cabinet Bush pour «miner l'Europe par des moyens détournés» justement? La question devient légitime lorsqu'on observe qu'à peine nommé à la présidence européenne pour six mois, Berlusconi a commencé par traiter un eurodéputé allemand de «chef de camp de concentration nazi», sans pour autant s'excuser. Simple dérapage? Alors que dire des déclarations, la semaine passée, du sous-secrétaire d'état italien au Tourisme, Stefano Stefani, qui a défendu Silvio Berlusconi dans le journal de la Ligue du Nord face au «pou teuton». Le legiste italien devait même ajouter qu'en Italie, on les connaissait bien, ces Allemands, «géants blonds, ivres d'orgueil, donneurs de leçons et hypernationalistes qui envahissent chaque été bruyamment les plages italiennes».
Jugeant que la coupe était pleine, Schröder a décidé hier mercredi d'annuler ses vacances en Italie.
Loin de chercher l'apaisement, la réponse de Berlusconi a résonné comme une nouvelle insulte: «Tant pis pour lui, il n'ira pas en vacances».
Certains analystes politiques voient désormais dans cette offensive une stratégie bien précise contre l'Allemagne, pour s'être opposée à la guerre en Irak et, par là, à l'administration Bush. Silvio Berlusconi n'avait-il pas promis que, lors de son semestre européen, il travaillerait au coude à coude avec son ami Bush?
Et jusqu'où va sa dévotion?
- 11 septembre: pas d'arabes sur le vol 77 Une enquête et des documents de Sierra Times (>>relire Le 11 septembre: un tragédie suspecte)

- Manipulations sur l'Irak: un commission fantoche blanchit Blair 07/07/2003 Une commission parlementaire a épinglé le premier ministre Tony Blair pour son utilisation de deux dossiers sur la menace constituée par le régime de Saddam Hussein, mais elle a parallèlement blanchi Blair et son gouvernement en affirmant qu'ils n'avaient pas trompé délibérément les députés britanniques. Soulignons immédiatement que sur les 11 membres de ladite commission, sept sont membres du parti travailliste du premier ministre... Reste que les députés concluent que le gouvernement a péché en donnant trop d'importance à un premier rapport de septembre 2002 qui affirmait en particulier qu'un délai de 45 minutes était suffisant au régime de Bagdad pour déployer des armes de destruction massive. Cette indication était «basée sur une seule source des renseignements, non corroborée», notent les députés, qui recommandent au gouvernement d'expliquer pourquoi «une telle importance» lui a été accordée. La commission a été particulièrement sévère sur l'utilisation par M. Blair, en février 2003 devant la chambre des Communes, d'un deuxième dossier qui était largement plagié (y compris les fautes d'orthographes) sur le travail d'un étudiant en doctorat vivant aux Etats-Unis (>>lire les explications du prof de l'étudiant), fondé en grande partie sur des informations remontant à 1991. Se basant sur une source de haut rang, un journaliste de la BBC, Andrew Gilligan, avait accusé le conseiller de Blair, M. Campbell, d'avoir ajouté ce passage sur les 45 minutes. La commission n'a pas donné raison sur ce point précis à la BBC, indiquant qu'elle ne disposait pas de preuve sur une éventuelle intervention politique dans le dossier des services de renseignement britanniques. Mais elle précise dans le même temps qu'elle est pas en mesure de se prononcer sur l'exactitude du rapport de septembre... n'ayant pas accès aux sources de renseignement.
Blair trahi par Microsoft? (repérage d'un lecteur) Qui a donc manipulé l'un des deux fameux rapport du gouvernement Blair sur les pseudo-armes de destruction massive irakiennes? De petits malins de l'informatique semble avoir déniché de possibles coupables en exploitant les failles du programme Microsoft Word. Dans un premier temps, le 10, Downing Street avait en effet commis l'erreur de publier une première version du rapport en Word sur son site. Une fois le document téléchargé, il était facile de savoir qui avait eu accés au document et qui y avait apporté des corrections en utilisant l'une des multiples fonctions mouchards du programme de Microsoft. Les malins de l'informatique en question ont donc extrait les "Headers" du document Word.
Les noms ainsi révélés seraient ceux de Paul Hamill, Foreign Office official - John Pratt, Downing Street official - Alison Blackshaw, personal assistant of the Prime Minister's press secretary - Murtaza Khan, Junior press officer for the Prime Minister. On apprend aussi, toujours grâce au document téléchargé, que le rapport final fut sauvegardé sur une disquette par John Pratt qui remis cette disquette à Alison Blackshaw qui l'a remettera à Colin Powell avant sa présentation aux Nations-Unies...
ADM en Irak: le «Grand Mensonge» de Bush et la crise de l'impérialisme américain Une livraison du World Socialist Wide Web.

 

juin 2003

- Si vous n'êtes pas d'accord avec Rumsfeld, c'est que vous êtes un terroriste 27-30/06/2003 Le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld a refusé lundi de qualifier d'enlisement la situation de l'armée américaine en Irak. «Ce mot ne va pas. Si l'on analyse ce qui se passe dans ce pays, il y a une façon différente de le qualifier», a estimé le fou de guerre étasunien lors d'un point presse au Pentagone. «Mon opinion est que nous sommes en guerre. Nous sommes en guerre mondiale contre le terrorisme, et ceux qui ne sont pas d'accord avec cela sont pour la plupart des terroristes.» Ben voyons.
Peudo-liens entre Al-Qaïda et Bagdad: la Maison-Blanche s'enfonce
Un expert de l'ONU, Michael Chandler, qui dirige la commission de surveillance mise en place après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis a déclaré jeudi, lors de la présentation d'un rapport de sa commission, qu'il «n'avait rien trouvé indiquant l'existence de liens entre l'Irak (de Saddam Hussein) et Al-Qaïda». Immédiatement, le département d'Etat étasunien a déclaré que Washington «s'en tenait fermement» à la présentation faite le 5 février par le secrétaire d'Etat Colin Powell devant l'ONU, dans laquelle il aurait donné «des preuves claires et convaincantes de liens entre l'Irak et Al-Qaïda».
Rappelons d'abord que le rapport présenté par Powell à cette occasion n'était que spéculations, exagérations et manipulations. D'ailleurs, dès le lendemain de ce show, l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) affirmait que Powell avait, en fait, donné des preuves des programmes d'armement irakiens des années 1990, et non pas des éventuels développements récents. «Je crois que M. Powell a donné des preuves sur les armements et les programmes d'armement qu'avait l'Irak, mais quand je dis «avait», je crois que l'on parle des programmes des années 1990», avait expliqué à l'AFP Jean-Pascal Zanders, expert au SIPRI.
Rappelons ensuite que le 17 février dernier, le directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de Florian, avait remis les pendules à l'heure concernant Al-Qaïda, au cours d'une émission de télévision, en affirmant que les services français spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient «une certitude: il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda.» Damned. Encore raté!

- ADM: Bush fait le forcing 27/06/2003 Le 29 mai, Doobleyou avait affirmé que des armes interdites par les résolutions de l'ONU avaient été découvertes en Irak. «Des laboratoires biologiques, décrits par notre secrétaire d'Etat au monde entier, qui n'étaient pas supposés se trouver là et qui sont en violation directe des résolutions des Nations unies ont été découverts», avait-il dit à des journalistes après la découverte de deux camions suspects en Irak. Dès la mi-juin pourtant, une enquête officielle d'experts britanniques avait conclu que les deux fameux laboratoires mobiles en question n'avaient strictement rien à voir avec des armes prohibées. Hier jeudi 26 juin, le New York Times révélait qu'un document secret de  la division du renseignement du département d'Etat soit-même démentait l'affirmation de la CIA disant que les camions-laboratoires étaient utilisés pour créer des armes biologiques. La Maison-Blanche a pourtant maintenu hier sa version des faits par la voix de son porte-mensonges, l'inénarrable Ari Fleischer.
Abracadabrantesque histoire nucléaire Côté nucléaire, signalons l'histoire abracacabrantesque de ce scientifique irakien, Mahdi Obeidi, qui, deux mois après la fin des combats, s'est brusquement souvenu qu'il avait enterré des pièces de centrifugeuse, et des documents sur le programme nucléaire irakien, dans son jardin en 1991, et ce bien sûr sur l'ordre du régime de Saddam Hussein. Ari Fleischer a immédiatement confirmé que le scientifique irakien avait indiqué que «ces objets cachés faisaient partie d'un plan secret décidé à haut niveau pour reconstituer un programme d'armes nucléaires après la levée des sanctions.»
De son côté, l'AIEA a rétorqué hier jeudi que l'affaire ne changeaient en rien son évaluation disant que l'Irak n'a pas eu de programme nucléaire militaire depuis 1991. «Nous n'avons pas d'autre information que celles de la presse. Néanmoins sur cette base nous pouvons dire que ceci ne constitue pas une «preuve indubitable» de la possession d'armes nucléaires par l'Irak», a déclaré Mark Gwozdecky, le porte-parole de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. Damned. Encore raté!
ADM: Blair se prépare à faire sauter un fusible
Alastair Campbell, le directeur de communication de Tony Blair, a été accusé mercredi par une commission parlementaire d'avoir trompé le Parlement et le premier ministre britanniques. Au cœur de l'affaire, les deux rapports des services secrets britanniques analysant les preuves contre Saddam Hussein pour justifier la participation militaire britannique aux côtés de Washington. Le premier, datant de septembre et provenant du Joint Intelligence Committee -- comité de liaison des différents services britanniques de renseignement -- ne parlait pas de menace immédiate mais de danger sérieux.
Le second en revanche, rendu public en février 2003, faisait référence aux fameuses 45 minutes de délai qui auraient suffi au maître de Bagdad pour déployer ses prétendues ADM. Campbell est accusé d'avoir lui-même ajouté cette référence à la dernière minute, la puisant dans un document vieux de douze ans. Le scandale avait en effet débuté lorsqu'il est apparu que la plus grande partie de ce deuxième dossier avait été recopiée mot pour mot, fautes d'orthographe incluses, sur la thèse d'un étudiant américain, Ibrahim al-Marashi, écrite... en 1991. Il est peu vraisemblable pourtant que Tony Blair ait ignoré la manipulation et il apparaît beaucoup plus probable que le 10 Downing Steet, empêtré dans cet Irakgate, ait décidé de faire sauter un fusible pour offrir une porte de sortie au premier ministre dont la cote de popularité ne cesse de s'effondrer.
Menaces sur l'Iran: Bush tente d'entraîner l'UE dans son délire guerrier
Les Etats-Unis et l'Union européenne se sont entendus mercredi à la Maison-Blanche pour continuer d'exercer des pressions sur l'Iran en raison de son programme nucléaire. En fait, les deux blocs divergent toujours sur la nature du programme nucléaire iranien, les Européens n'ayant pas d'objection de principe à ce qu'en échange de solides garanties, l'Iran développe un programme à vocation civile. L'administration Bush y est en revanche totalement opposée et considère que ce programme dissimule de réelles ambitions militaires. «Les Etats-Unis et l'Europe sont d'accord pour exiger que l'Iran coopère totalement avec l'AIEA», l'Agence internationale de l'énergie atomique, a déclaré W. «L'Iran doit se plier» à ses exigences, «je veux dire que le monde libre s'attend à ce qu'il s'y plie, a insisté Doobleyou lors d'une conférence de presse aux côtés des dirigeants de l'Union européenne. Et s'il ne le fait pas, alors nous règlerons la question», a récité l'homme de paille de trio de fous de guerre Cheney-Rumsfeld-Wolfowitz, véritables patron de la Maison-Blanche.

- La guérilla s'intensifie en Irak 24/06/2003 Six militaires britanniques ont été tués mardi, et huit autres blessés dont deux sérieusement, lors de deux «incidents» séparés près d'Al-Amarah, au nord de Bassorah (sud de l'Irak), a annoncé Downing Street. «Il y a eu deux incidents aujourd'hui (mardi) près d'Al-Amarah. Nous regrettons de confirmer que dans l'un d'entre eux, six Britanniques ont été tués», a annoncé le porte-parole de Downing Street sans en préciser les circonstances. Dans un deuxième accrochage, une patrouille a été prise sous des tirs au sud d'Al-Amarah. Un hélicoptère d'assaut venu à la rescousse de la patrouille «a essuyé des tirs au moment où il se posait. Sept soldats à bord ont été blessés, dont trois sérieusement», a précisé le porte-parole.
Tard mardi soir, la chaîne qatariote Al-Jazeera montrait les images impressionnantes d'une énorme explosion ayant touché un oléoduc à 250 km au nord-ouest de Bagdad. Il s'agit du quatrième oléoduc saboté en quelques semaines.
Hans Blix, verbatim «Je trouve étonnant que l'on puisse être sûr à 100% de l'existence d'armes de destruction massive en Irak, mais n'avoir aucune idée d'où elles sont.»
Hans Blix, lundi 23 juin à New York, devant le Council on Foreign Relations
La Belgique se couche Dotée d'une loi dite de compétence universelle qui lui permettait de juger les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, la Belgique s'est couchée ce week end. Sous la pression des Etats-Unis, qui ont menacé de boycotter le port d'Anvers et, surtout, d'imposer le déménagement hors de Belgique du siège de l'OTAN, le gouvernement a modifier sa loi. A moins d'un improbable refus du Parlement, celle-ci ne s'appliquera donc plus que si l'auteur présumé d'une violation du droit humanitaire ou sa victime sont de nationalité belge ou résident dans le pays. Et la plainte ne sera recevable que si l'auteur est ressortissant d'un pays qui n'incrimine pas les faits en cause ou qui ne garantit pas un procès équitable.
Rappelons que des plaintes avaient été déposées en Belgique contre Ariel Sharon et contre le général Amos Yaron à propos de leur rôle dans les massacres de Sabra et Chatila (Liban, 1982), ainsi que contre Bush senior, Dick Cheney, Colin Powell et, dès la fin de la guerre en Irak, le général Tommy Franks. Autant de plaintes qui seront donc malheureusement classées sans suite.

- Pillage de l'or noir irakien ralenti 20/06/2003  Alors que les forces d'occupation de l'Irak s'apprêtaient à encaisser les premiers dividendes de leur ratonnade en relançant, ce week end, les exportations de brut du pays sur le marché mondial, une explosion s'est produite, samedi, sur un oléoduc au nord-ouest de Bagdad. Sur place, les habitants ont affirmé qu'il s'agissait d'un «sabotage». «C'est une opération de sabotage. Nous préférons faire des sacrifices mais nous ne voulons pas que notre pétrole puisse servir les Américains ou les Israéliens», a affirmé un habitant cité par l'AFP. Des boules de feu sortant de terre avec une énorme fumée noire étaient  visibles à Wadi Jgik, un endroit totalement isolé, à 10 km de Hit, une ville moyenne située à 150 km au nord-ouest de Bagdad. Notons par ailleurs que la reprise prévue dimanche du pompage du brut à Kirkouk (nord), après plus de trois mois d'interruption en raison de la guerre, a été reportée. Les réparations sur un autre oléoduc saboté ne sont en effet pas finies.
Un général US promet le pire aux troupes US Pour le général William Nash, les Etasuniens se sont plantés en Irak. Désormais, dit-il, la résistance va se structurer et devenir vraiment efficace.
L'étau de l'Irakgate se resserre autour de Bush W. a exagéré les conclusions de ses services de renseignement sur les liens présumés entre Saddam Hussein et le réseau terroriste Al-Qaïda pour justifier la guerre en Irak, indique le Washington Post dimanche. Selon le journal qui s'appuie sur des confidences de sources parlementaires et d'analystes ayant eu accès aux rapports des services de renseignement, ces documents «présentent une image beaucoup moins claire sur les liens entre l'Irak et Al-Qaïda que celle offerte par le président» Bush. Le journal précise en citant les mêmes sources ayant requis l'anonymat que la compilation de ces documents, intitulée «National Intelligence Estimate on Irak», faisait preuve de prudence en évoquant ces liens et contenait des mises en garde sur la fiabilité des témoignages de détenus d'Al-Qaïda sur la question. Le Washington Post rappelle aussi qu'en janvier dernier, dans son discours sur l'état de l'Union, M. Bush avait fait état d'efforts de l'Irak pour acheter de l'uranium auprès du Niger, pour convaincre de la réalité des menaces représentées par Bagdad dans le domaine nucléaire. Or la CIA avait, bien avant l'intervention présidentielle, conclu que les documents révélant les contacts engagés entre l'Irak et le Niger étaient des faux.
Et pendant ce temps, le toutou Blair remet ça Déjà laquais de Bush dans la promotion de la ratonnade irakienne sur le Vieux-Continent, le toutou britannique a repris son bâton de pèlerin pour tenter de convaincre les dirigeants européens qu'il faut durcir le ton vis-à-vis de l'Iran cette fois
Et si l'affrontement Dollar-Euro était au coeur de la guerre en Irak C'est l'avis de l'Australien Geoffrey Heard qui nous rappelle que, selon un accord avec l'OPEP, tout le pétrole s'est négocié en dollars depuis 1971 mais que, en 1999, l'Irak s'est désolidarisée du système en acceptant le paiement de son pétrole en Euros. Un précédent apparemment jugé dangeureux (original (>>1 /// >>2 /// >>traduction un peu boiteuse en français.

- Un chaos effrayant en Irak et en Afghanistan 18/06/2003 BBC News nous apprends que, dans une lettre ouverte à l'ONU, 80 agences et associations avertissent que la situation s'est à ce point détériorée en Afghanistan que le pays est devenu une véritable «bombe à retardement». Au point que les Afghans en viennent à regretter les talibans. Rappelons d'ailleurs que les Etasuniens eux-mêmes envisagent de plus en plus sérieusement un retour des talibans pour tenter stabiliser le pays. De son côté, le WSWS nous décrit l'effroyable chaos qui règne dans un Irak qui s'enfonce dans une guerre larvée de basse intensité.
Encore bravo aux «libérateurs» étasuniens et à leurs zélateurs.
Tony Blair, chef d'une Cosa Nostra britannique: Episode II Le 8 juin dernier dans The Observer, Anthony Sampson nous racontait comment Tony Blair à regrouper autour de lui des gens au pouvoir considérable pour diriger et sans doute manipuler la politique extérieur de son pays. Un groupe qui a gagné le surnom de Cosa Nostra (en référence à la Mafia italienne) dans les milieux diplomatiques britanniques. Hier mercredi 18, le Guardian enfoncait le clou en citant les témoignages, devant les Communes, des deux principaux ministres démissionnaires du gouvernement, Clare Short et Robin Cook. Ces derniers ont en effet confirmé à quel point la décision d'entrer en guerre a été prise, par la Cosa Nostra de Blair, sans consultation du cabinet ni discussions sur les options militaires. En clair, le toutou Blair s'est comporté en véritable petit dictateur pour satisfaire aux exigences du maître étasunien dans l'espoir de retirer quelque prébendes de la ratonnade irakienne.

- W. qualifie de «révisionnisme» la polémique sur l'absence d'ADM en Irak 17/06/2003 Homme de paille entre les mains des Cheney et autres Rumsfeld, W. Bush a franchi une étape de plus dans la propagande orwellienne de son administration, n'hésitant pas à qualifier mardi de «révisionnisme» la polémique sur la réalité de la menace irakienne avant la guerre, tout en expliquant que l'important c'est que «le peuple irakien est libre». Cela même si, deux mois après la fin de la ratonnade pétrolière en Irak, personne n'a vu le commencement du début d'un arme prohibée. «Je sais qu'on fait beaucoup d'histoire révisionniste en ce moment», a déclaré George W. Bush lors d'un déplacement dans un centre universitaire de la banlieue de Washington. Mais Saddam Hussein «ne pose plus de menace au monde libre». Le porte-mensonge de Bush, Ari Fleischer, a précisé que l'expression «histoire révisionniste» faisait référence à «l'idée que Saddam Hussein ne possédait pas d'armes de destruction massive avant la guerre».
La résistance irakienne rejette tout lien avec le dictateur déchu Sous le nom des «Brigades de résistance irakiennes», un groupe irakien a revendiqué mardi «toutes les opérations de combat» menées contre les troupes étasuniennes en Irak, démentant que l'ancien président Saddam Hussein en soit à l'origine. Dans un communiqué obtenu par la télévision Al-Jazira du Qatar, ces «Brigades» affirment qu'elles ont planifié et exécuté ces opérations, et qualifient Saddam Hussein et ses partisans d'«ennemis qui ont contribué à la perte de la patrie et à aggraver ses blessures». «Ces opérations ne sont pas le fait du président de l'ancien régime, de ses partisans, d'individus ou d'un groupe d'extrémistes islamistes comme le prétendent les médias» mais «l'oeuvre d'un groupe de jeunes Irakiens et d'Arabes qui croient en l'unité, en la liberté et en l'arabité de l'Irak», affirment-elles. Selon l'armée étasunienne, 50 soldats américains ont été tués en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le président Bush a annoncé la fin des opérations majeures en Irak. D'après un bilan établi à partir de communiqués militaires étasuniens, 14 ont été tués dans des attaques et 36 l'auraient été dans des accidents.

- ADM irakiennes: encore une pseudo-preuve qui se dégonfle 17/06/2003 Décidément, les fous de guerre anglo-étasuniens, Doobleyou et son toutou britannique, Tony Blair, n'ont vraiment pas de bol dans l'affaire des pseudo-armes de destruction massive (ADM) irakiennes. Alors qu'ils venaient de crier victoire avec la découverte de ce qu'ils avaient affirmé être des laboratoires mobiles de fabrication d'armes biologiques, une enquête britannique vient de conclure que les deux camions concernés n'avaient strictement rien à voir avec des armes prohibées. Damned! Encore raté!
Doctrine de la guerre préventive: l'UE s'aligne sur les USA? L'Union européenne a fait savoir lundi qu'elle pourrait accepter un recours à la force pour donner un coup d'arrêt à la propagation des armes de destruction massive (ADM), à condition que toutes les voies diplomatiques aient été préalablement explorées. Lors d'une réunion à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des Quinze ont approuvé une stratégie visant à lutter contre la prolifération des armes nucléaires, biologiques et chimiques, qui prévoit en dernier ressort une intervention militaire contre les gouvernements ou les terroristes disposant de telles armes. Cette stratégie, la première de ce genre adoptée par l'UE, découle du conflit en Irak, qui a mis en lumière des divergences entre Washington et des capitales européennes sur le traitement des affaires relatives aux ADM. Idéalement, une intervention militaire nécessiterait un feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais la question d'un aval obligatoire de l'ONU a été laissée ouverte par les ministres européens, ces derniers précisant simplement que le Conseil «devrait jouer un rôle central».

-Pour stabiliser l'Afghanistan, Washington envisagerait un retour... des talibans 15/06/2003 Le spectaculaire chaos qui règne en Irak libérée éclipse un autre chaos issu d'une autre guerre étasunienne de libération: celui d'Afghanistan. En effet, Washington n'a, en deux ans, réussi à «sécuriser» que quelques quartiers de Kaboul, suffisamment bien sûr pour signer les contrats sur la construction de pipelines (l'un des véritables objectifs de la guerre), mais pas pour redonner un peu d'espoir à ce pays dévasté. La solution envisagée par Washington? Ni plus ni moins qu'un retour des talibans au pouvoir selon l'Asia Times. Une rencontre entre l'ISI (SR pakistanais), le FBI et des représentants des talibans aurait eu lieu récemment à la base pakistanaise de Samungli. Dans le genre cynique...
Des internautes français interdits de séjour sur les sites militaires US Depuis le mois d'avril, des abonnés à Wanadoo sont privés d'accès aux sites militaires américains. En cause, des tentatives de piratage menées par certains clients du fournisseur français. Evidemment, avec internet, il y a toujours moyen de contourner ces petites chicanes.
Crash du Pentagone: enquête sur le web Alors que, près de deux ans après les faits, aucune enquête indépendante n'a encore été diligentée sur les attentats du 11 septembre, les internautes s'en donnent à coeur joie pour démonter la version officielle. Ici, une analyse très fouillée des images du crash sur le Pentagone, fournies par une vidéo de surveillance, ainsi qu'une série de liens sur le sujet.

- Diplomates étrangers persona non grata en Irak occupée 12/06/2003 Les diplomates étrangers ne sont pas les bienvenus à Bagdad où ils ne bénéficient d'aucun traitement de faveur et sont totalement ignorés par la coalition qui n'entretient avec eux quasiment aucun rapport, à l'exception du représentant britannique. Le ministère irakien des Affaires étrangères, contrôlé par la coalition, a clairement expliqué la situation dans une lettre circulaire diffusée jeudi aux ambassades, dénommées désormais «bureaux étrangers de liaison». «Les membres de ces bureaux qui entrent et restent en Irak le font à leurs risques et périls car la coalition n'est pas en mesure de leur offrir privilèges et immunités accordés normalement aux missions diplomatiques», affirme la note. Anecdote significative: l'ambassade de Grèce, qui était protégée par des gardes irakiens, a vu ces derniers être désarmés par une patrouille américaine...
Un an d'immunité de plus pour les terroristes étasuniens Les marines continueront à être exemptés de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Le Conseil de sécurité de l'ONU a accepté jeudi une résolution dans ce sens présentée par Washington. L'immunité est prolongée pour une nouvelle période de 12 mois. La France, l'Allemagne et la Syrie se sont abstenues lors du vote. Adoptée par 12 voix et trois abstentions, la résolution 1487 prolonge pour une nouvelle période de douze mois cette exemption accordée, pour la première fois il y a un an, aux ressortissants américains participant à des opérations de maintien de la paix.
Et toujours le chaos en Irak Depuis la fin des combats sur le terrain, officiellement décrétée par George W. Bush le 1er mai dernier, et la chute de Bagdad, 45 GI ont été abattus. On recenserait 85 attaques contre les troupes US au cours de mois de mai. Trois fois plus qu'au cours des dernières semaines d'avril. Hier, les Etasuniens ont, pour la première fois depuis la chute de Bagdad, dû reprendre leur campagne de bombardement aérien. Un hélicoptère Apache a par ailleurs été abattu mercredi par des Irakiens... libérés.
Glissement sémantique de taille sur les armes de destruction massive Lundi 9 juin, George W. Bush a réaffirmé catégoriquement que l'Irak possédait un programme d'armes de destruction massive (ADM) et rejeté l'idée que la crédibilité de Washington soit en jeu alors qu'aucune de ces armes n'a été découverte jusqu'à présent. Doobleyou a toutefois cessé de promettre que les armes elles-mêmes seraient retrouvées. «Les services de renseignements ont montré depuis dix ans que [les Irakiens] avaient un programme d'armement. Je suis absolument convaincu qu'avec le temps, nous allons trouver qu'ils avaient un tel programme», a déclaré Bush après s'être entretenu avec les membres de son cabinet à la Maison-Blanche (dépêche AFP / version originale du DoD ).
Rumsfeld s'en prend à la Belgique Le secrétaire américain à la Défense, le fou de guerre Donald Rumsfeld, s'en est pris vivement jeudi à la Belgique en raison des plaintes déposées dans ce pays contre des responsables américains, annonçant en représailles le blocage des dépenses pour la construction d'un nouveau siège de l'Otan à Bruxelles. «Nous allons devoir nous opposer à tout déblocage de financements en vue de la construction du futur siège de l'Otan jusqu'à ce que nous soyons sûrs que la Belgique entend être un endroit hospitalier», a déclaré Donald Rumsfeld.
Pour Donald Rumsfeld, un pays «hospitalier», est donc un pays qui accepte de ne pas juger des criminels de guerre lorsqu'ils sont étasuniens.

- Hans Blix dénonce les «salopards» du cabinet Bush 11/06/2003 Hans Blix règle ses comptes. Le chef des inspecteurs de l'ONU en Irak, Hans Blix, qui doit quitter officiellement ses fonctions à la fin du mois, a qualifié mercredi de «salopards» certains membres de l'administration américaine qui, selon lui, n'ont cessé de le traîner dans la boue. Dans une interview au quotidien le Guardian, Hans Blix a ainsi déclaré: «J'ai mes détracteurs à Washington. Il y a des salopards qui se sont répandus à gauche et à droite, et qui naturellement ont distillé de choses ignobles contre moi dans les médias.»
Hans Blix a également réaffirmé que les Etasuniens avaient fait pression sur les inspecteurs pour qu'ils durcissent artificiellement leur rapport. Dès que la guerre s'est profilée, a souligné le diplomate suédois, Washington «a fait pression» sur mes inspecteurs pour que les termes de leurs rapports soient plus dommageables (pour l'Irak).
Enfin, concernant l'ONU, Hans Blix a aussi accusé Washington de considérer les Nations unies comme un «pouvoir étranger» qu'il aimerait voir disparaître sans laisser de trace. Le chef des inspecteur s'est dit convaincu qu'il y a des personnes dans l'administration Bush qui «ne verraient aucun inconvénient à voir disparaître l'Onu et la voir couler dans l'East River». Washington, toujours selon Blix, considère cette organisation non pas comme un institution où les Etats prennent des décisions, mais comme un «corps étranger».
Bush échappe à une enquête sur l'affaire des pseudo-armes de destruction massive irakienne Comme Blair la semaine dernière, Bush échappe à une enquête indépendante sur l'affaire des armes de destruction massive irakienne dont personne, deux mois après la chute du régime, n'a encore retrouvé le début d'une trace. La majorité républicaine du Congrès américain a en effet refusé hier d'établir une commission d'enquête spéciale sur les services de renseignement, destinée à détecter une éventuelle manipulation politique concernant les armes de destruction massive (ADM) irakiennes, comme le demandent les démocrates.
Les Etats-Unis en guerre contre la CPI Conseil de Sécurité est acquise: l'instance suprême de l'ONU accordera, pour un an supplémentaire, l'immunité aux Américains participant aux missions de maintien de la paix de l'ONU. Comme l'an dernier, cette dérogation, abusive au regard du droit, fait suite aux menaces de Washington de rappeler ses troupes sous l'égide de l'ONU en l'absence d'immunité face à de possibles poursuites par la Cour Pénale Internationale. La reconduction de la résolution 1422 n'est qu'une des facettes du travail de sape accompli par Washington contre la nouvelle juridiction internationale chargée de poursuivre les présumés coupables de crimes contre les droits de l'homme. Depuis des mois, des émissaires américains parcourent le globe pour tenter d'arracher, souvent sous la pression, des accords bilatéraux d'immunités. Comme avec la Croatie où, depuis mercredi, des diplomates américains expliquent au gouvernement Racan qu'il devra signer un accord, ou accepter de se passer d'une aide militaire de 19 millions de dollars.
Les États-Unis ont même été jusqu'à menacer l'UE qui encourage ses futurs Etats-membres à rejeter ces accords bilatéraux, suscitant l'ire de l'administration Bush, qui a réagi la semaine dernière en prévenant que «cet acte inamical» aurait un impact «très dommageable» sur les relations transatlantiques.
A l'heure actuelle, 37 pays ont signé des accords d'immunité avec Washington.

- Et si Saddam s'offrait le scalp de W. 10/06/2003 Une intéressante analyse de de defensa.org sur la possibilité que les auditions du Congrès, sur les armes de destruction massive irakiennes, aboutissent à la découverte d'un flagrant délit de mensonge de la part du président étasunien, ce qui pourrait déclencher une procédure d'impeachment alors réclamée par des Démocrates trop heureux de renvoyer l'ascenseur Lewinski aux Républicains. Peu probable, mais on peut rêver...

- Tony Blair, chef d'une Cosa Nostra britannique 09/06/2003 Dans cet article de TheObserver, Anthony Sampson nous raconte comment Tony Blair à regrouper autour de lui des gens au pouvoir considérable pour diriger et sans doute manipuler la politique extérieur de son pays. Un groupe qui a gagné le surnom de Cosa Nostra (en référence à la Mafia italienne) dans les milieux diplomatiques britanniques.
Espions furieux contre Blair De son côté, The Independent révèle que les espions britanniques sont furieux. Cibles de critiques du gouvernement Blair, ils menacent de révélés, preuves à l'appui (en l'espèce des enregistrements), comment ce même gouvernement les a manipulé dans l'affaire des pseudo-armes de destruction massive irakienne.
Pas de liens entre Al-Qaïda et Bagdad Alors l'absence d'armes de destruction massive commence à sérieusement plomber les gouvernements de la coalition criminelle anglo-saxonne, les liens entre Al-Qaïda et le régime irakien (l'autre alibi brandi à l'époque pour justifier l'entrée en guerre), s'avèrent également sans fondement. Deux hauts responsables d'Al-Qaïda, Abou Zoubeidah et Khaled Cheikh Mohammed, détenus par les Etats-Unis, ont ainsi démenti auprès de la CIA tout lien de l'organisation terroriste avec le régime de saddam Hussein, selon le New York Times de lundi.
Bush et les nazis Le World Socialist Wide Web se penche sur les relations d'affaire entre les nazis et la famille Bush.
Rappelons qu'en novembre 2000, le président du Musée de l'Holocauste de Floride avait déclaré que le grand-père de Bush jr., Prescott Bush, avait fait une partie de sa fortune grâce à son affiliation à une banque dirigée par les nazis. Dans notre rubrique «l'argent n'a vraiment pas d'odeur», rappelons que, plus récemment, W. Bush soit-même a été directeur et conseiller de Harken Energy en 1987, filiale de Carlyle Corporation (fonds d'investissements américain engagé dans la défense et l'aérospatiale), dont la famille... Ben Laden détenait une part revendue juste après les attentats, selon la BBC. A découvrir aussi cette biographie non autorisée de Bush Sr.
L'occupation se durcit Vendredi, le nouvel administrateur américain, Paul Bremer, un spécialiste de la lutte contre le terrorisme, a rejeté aux calendes grecques la constitution d'un gouvernement provisoire. Un projet auquel son prédécesseur, le général Jay Garner, avait pourtant donné son feu vert. L'administration américaine veut simplement nommer maintenant un «conseil irakien» d'une trentaine de membres, qui serait simplement chargé d'éclairer l'administration occupante. Bremer sera donc l'unique personne dotée de pouvoirs exécutifs.

- hans blix ironise à new york sur les peudo armes de destruction massive irakiennes 05/06/2003 Hans Blix, le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak, a souhaité «bonne chance» aux forces d'occupation étasuniennes et britanniques dans leur recherche d'armes de destruction massive, dont l'existence était la principale justification de la guerre, avant de relever que, «jusqu'à présent, ils n'avaient pas trouvé grand chose». «Dans le nouvel environnement où l'accès et la coopération sont totales et où les témoins informés ne devraient plus être poussés à dissimuler ce qu'ils savent, a encore ironisé le diplomate suédois, il devrait être possible d'établir la vérité que nous voulons tous savoir.» Hans Blix, qui s'adressait à la presse après avoir présenté son dernier rapport d'activité au Conseil de sécurité de l'ONU, a surtout souligné qu'il était, selon lui, nécessaire que toute éventuelle découverte d'armements interdits par les équipes de la coalition anglo-américaine soit confirmée de manière indépendante, reconnaissant donc implicitement qu'il y avait de fortes chances pour que la coalition criminelle finisse par apporter en Irak ses propres armes de destruction massive. «Quelqu'un qui travaille dans le cadre d'une armée d'occupation ne peut pas avoir la même crédibilité qu'un inspecteur indépendant», a relevé M. Blix, partageant ainsi l'inquiétude d'une source du magazine de defensa.org, ancien militaire et fonctionnaire européen, qui s'étonnait, début mai, que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques armes de destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.» Encore moins diplomatiquement, Hans Blix a mis en cause la qualité des informations des services de renseignement sur lesquelles les dirigeants étasuniens et britanniques affirmaient s'appuyer, les qualifiant de «pas solides».

- Irakgate: Blair s'en tire 04/06/2003 Accusé d'avoir manipulé un rapport des services secrets pour mieux vendre sa ratonnade pétrolière en Irak, Tony Blair a échappé hier à une enquête indépendante, le Parlement l'ayant suivi dans son rejet de cette proposition. Bien sûr, une enquête sera menée par la Commission conjointe des services secrets et de la sécurité (ISC) du Parlement, mais là où le bât blesse, c'est que ses neuf membres (députés et Lords, dont six travaillistes) sont nommés par... le premier ministre. De plus, ladite Commission devra remettre ses rapports à... Tony Blair, et celui-ci pourra les édulcorer de toute information sensible avant de les remettre au Parlement. Bref, aucune chance de voir la supercherie étalée au grand jour.
Prenant les devants, la commission des Affaires étrangères des Communes, plus influente et indépendante du gouvernement, avait de son côté annoncé, dès mardi soir, qu'elle allait ouvrir sa propre enquête. Ses premières auditions, publiques, auront lieu ce mois-ci et un rapport sera publié en juillet. Mais ses moyens d'investigation sont limités et sans accord du gouvernement, c'est à dire de... Tony Blair, elle n'aura pas accès aux informations des services secrets...
Rappelons que le rapport en question avait été présenté par Tony Blair lors d'une session extraordinaire de la Chambre des Communes, mardi 24 septembre 2002, consacrée à la crise irakienne. Le document de 55 pages affirmait que l'Irak continuait de produire des armes chimiques et biologiques et s'efforçait de développer des armes atomiques (mais oui, mais oui). Londres citait notamment les tentatives de Bagdad de se procurer des matières fissibles à l'étranger, en particulier dans des pays africains (on a su, depuis, que l'affaire des 500 grammes d'uranium acheté au Niger n'était qu'un montage de plus de la CIA). Il dénonçait aussi la mise au point de missiles balistiques de plus de 1000 km, en infraction avec les résolutions de l'ONU limitant la portée à 150 km. Le rapport affirmait même qu'«il y avait une fenêtre de 45 minutes pour que l'Irak utilise des armes biologiques et chimiques». Une précision farfelue et ajoutée sur demande express du cabinet Blair, selon la presse britannique. La Maison-Blanche avait évidemment qualifié le document d'«effrayant». «Cela renforce les gros doutes de la communauté internationale quant à savoir si Saddam Hussein trouve un intérêt quelconque à la paix», avait indiqué son porte-mensonge, Ari Fleischer.
A l'époque déjà, les vrais spécialistes de la question relevait que le document n'apportait pas la moindre preuve pour étayer ses affirmations. «Il y a vraiment rien de nouveau là-dedans. Rien que je n'aie déjà vu ou entendu», avait déclaré le commandant Charles Heyman, rédacteur en chef du journal Jane's Worlds Armies, spécialisé dans les questions de défense. La publication de ce document avait toutefois permis au premier ministre de faire l'unité de son Cabinet, jusque-là divisé entre «colombes» et «faucons». Et les députés travaillistes opposés à une action militaire contre l'Irak avaient été marginalisés.
Aux ordres des Etats-Unis l'otan va soutenir l'occupation de l'Irak Chacun sera soulager d'apprendre que, selon les déclarations des ministres des Affaires étrangères des 19 pays de l'OTAN réunis mardi et mercredi à Madrid, l'Alliance a dépassé les dissensions apparues en son sein pour cause d'invasion de l'Irak. Et qu'elle va à nouveau pouvoir se consacré pleinement à la lutte contre le terrorisme et les armes de destruction massive, sa principale mission depuis le 11 septembre, comme le lui ont imposé les Etats-Unis, véritable patron de l'Organisation. Les ministres ont par ailleurs confirmé que l'Alliance allait apporter son aide à la Pologne pour lui permettre de constituer et de mettre en place une force internationale de stabilisation dans l'un des trois secteurs irakiens définis par le commandement étasunien, au côté des zones américaine et britannique. En clair, l'OTAN va donc officiellement soutenir la coalition criminelle anglo-étasunienne en devenant elle-même une force d'occupation de l'Irak. Et la boucle est bouclée.

- Le Watergate de Blair 3/06/2003 Une commission du Parlement britannique a annoncé mardi qu'elle ouvrirait une enquête sur la décision du gouvernement de participer à la guerre en Irak, accusé d'avoir réécrit le rapport des services de renseignement sur l'armement irakien pour justifier le conflit. La décision de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des communes répond à des demandes croissantes de députés réclamant une enquête indépendante après des informations de la BBC selon lesquelles Downing Street, aurait modifié le rapport des services de renseignement sur l'armement irakien pour le rendre plus menaçant et justifier l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Irak au côté des Etats-Unis.
Armes de destruction massive: Blix va confirmer la supercherie
Le chef des inspecteurs en désarmement, Hans Blix, s'adressera jeudi au Conseil de sécurité où il présentera son dernier et quatrième rapport couvrant la période de deux semaines et demi qui avaient précédé le départ des inspecteurs, le 17 mars, trois jours avant le déclenchement de l'intervention militaire. Dans ce rapport, M. Blix, directeur de la Commission de contrôle, de vérification et d'investigation des Nations Unies, rappellera que la Cocovinu avait effectué 731 inspections dans 411 sites pendant les 15 semaines disponibles pour la Commission en Irak, et qu'elle n'avait trouvé aucune preuve que Bagdad ait repris la production d'armes prohibées.
Contre l'Europe Néo-conservateur notoire, Max Boot comprend qu'on ne peut attaquer de front la construction européenne, mais qu'il est temps de la miner, de lutter de façon résolue contre le processus européen par des moyens détournés. Mi-mai dernier, l'International Herald Tribune estimait que la politique US visait désormais à désagréger l'Europe. Une politique dans laquelle s'inscrit peut-être la décision US, en décembre 2002, de vendre des armes à l'Algérie, jusque-là chasse gardée des Français, dans une tentative à peine voilée de déstabilisation méditerranéenne.

- même Powell et Straw ne croyaient pas aux armes de destruction massive irakiennes 03/06/2003 Le Guardian a pu avoir accès aux fameuses «Warldorf transcripts», c'est à dire à la restranscription des minutes d'une rencontre entre Powell et Straw, au Warldorf Astoria en février dernier, et durant laquelle les deux ministres se sont mutuellement avoués leurs doutes sur la réalité des armes de destruction massive irakiennes. Et pendant ce temps-là à Washington, on commence à parler ouvertement d'un changement de régime en Iran...
Rumsfeld, Perle et le Bilderberg group Deux semaines avant le très médiatique G8 d'Evian, une réunion bien plus secrète, mais non moins importante, s'est tenue du 15 au 18 mai à Versailles, celle du groupe Bilderberg. Le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, et l'ancien conseiller du Pentagone, un autre hystérique du canon, Richard Perle, était au nombre des convives du Palace Hôtel Trianon, près de Paris.
Le groupe Bilderberg, créé en mai 1954 à l'hôtel de Bilderberg à Oosterbeek, en Hollande, par le prince Bernard des Pays-Bas, est composé de magnats de la haute finance et d'hommes politiques importants des Etats-Unis et d'Europe. Le groupe Bildeberg ne publiant jamais aucun communiqué à l'issue de ses réunions, rien n'a filtré de cette rencontre. Enfin presque.

 

MAI 2003

- Armes de destruction massive: les USA admettent que c'était du bidon 29/05/2003 Le cynisme et l'arrogance de l'Empire n'ont plus de limite. Le 5 février dernier, devant le Conseil de sécurité, Powell et consorts avaient été jusqu'à présenter de faux documents censés prouver l'existence d'armes de destruction massive en Irak, cela afin d'obtenir un feu vert de l'Organisation pour leur ratonnade pétrolière. Dans une interview au magazine Vanity Fair, à paraître mercredi, Paul Wolfowitz, numéro deux du Pentagone (et idéologue hystérique de la guerre en Irak comme premier pas d'un remodelage du Moyen-Orient), a finalement admis que c'était du bidon: «Pour des raisons bureaucratiques, nous nous sommes sommes entendus sur une question, les armes de destruction massive, parce que c'était la seule raison sur laquelle tout le monde pouvait tomber d'accord.» Selon lui, la vraie raison de l'attaque de l'Irak est qu'un renversement de Saddam Hussein permettait aux Etats-Unis de retirer leurs troupes d'Arabie Séoudite, une présence qui constitue l'un des principaux griefs du réseau terroriste d'Al-Qaïda. Mardi, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld avait déjà jugé possible que les Irakiens aient «décidé de détruire [leurs armes de destruction massive] avant le conflit».
En clair, les USA reconnaissent désormais avoir sciemment mentis au Conseil de sécurité, et accessoirement au monde entier, allant jusqu'à fabriquer et présenter de faux documents pour servir leurs mensonges (cf. les déclarations fantaisistes de Powell), mais semblent considérer cela comme étant de bonne guerre, tout en demandant au monde de continuer à les croire quand ils avancent, comme motifs des possibles guerres à venir, que par exemple l'Iran veut se doter de la bombe atomique ou que la Syrie cache les armes de destruction massive irakiennes.
Les USA prêts à attaquer l'Iran, selon les Russes Washington a préparé une opération militaire contre l'Iran, lancée depuis l'Irak mais qui prévoit également l'utilisation de bases militaires de la Géorgie et de l'Azerbaïdjan, a révélé jeudi le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta (NG) citant des «sources diplomatiques». «L'action militaire devrait compléter une insurrection populaire sur laquelle compte le Pentagone», assure le quotidien d'opposition. Selon la même source, une réunion pour fixer la date du lancement de l'opération devait avoir lieu jeudi 29 à la Maison-Blanche [une réunion sur l'Iran entre Powell, Rumsfeld et Rice était effectivement prévue cette semaine]. L'opération sera principalement lancée depuis l'Irak. Des bases militaires de la Géorgie et de l'Azerbaïdjan, ex-républiques soviétique du Caucase, seront également utilisées, affirme le journal. Selon NG, il existe un accord entre le Pentagone et le président azerbaïdjanais, Heydar Aliev, sur le déploiement des troupes américaines en Azerbaïdjan.
Mardi, les Etats-Unis ont lancé une offensive verbale sans précédent contre l'Iran, l'accusant tour à tour de soutenir le terrorisme, d'abriter des membres d'Al-Qaïda et de chercher à se doter de l'arme atomique. Le secrétaire à la Défense Donald Rumfeld a ainsi affirmé que Washington n'accepterait pas d'ingérence iranienne en Irak. «L'Iran doit comprendre que tout effort pour tenter de refaire l'Irak à l'image de l'Iran sera fermement combattu», a déclaré le super faucon Rumsfeld. «Nous continuons à demander à l'Iran de mettre fin à son soutien au terrorisme, y compris le fait d'abriter des terroristes d'Al-Qaïda», a, de son côté, affirmé le porte-mensonge de W. Bush, l'inénarrable Ari Fleischer.
Rappelons que, ces derniers jours, la presse américaine s'est faite l'écho d'un arrêt des discussions engagées dernièrement à Genève entre Américains et Iraniens, et a évoqué une possible stragégie de soutien à un soulèvement populaire en Iran pour renverser le régime en place [tiens, ça nous rappelle quelque-chose]. Washington entend «soutenir les appels du peuple au gouvernement iranien en faveur de réformes démocratiques et de l'ouverture sociale», a ainsi déclaré mardi le porte-mensonge du ministère étasunien des Affaires étrangères, le bien nommé Richard Boucher...
Sauvetage de Lynch: encore du bidon Un documentaire diffusé la semaine dernière par la chaîne britannique affirmait que le sauvetage de Jessica Lynch aurait été une mise en scène. Citant des témoins, la BBC a affirmé que l'hôpital dans lequel était soignée la jeune soldate de 19 ans n'était pas protégé par les troupes irakiennes et que les Etasuniens auraient tiré à blanc «pour le spectacle».

- Situation «sous contrôle» en Irak, enfin presque... 26/05/2003 Les forces d'occupation ont «établi le contrôle»sur l'Irak, a affirmé hier l'administrateur civil américain, Paul Bremer, qui dirige l'Office de reconstruction et d'assistance humanitaire (ORHA). «Nous avons établi le contrôle sur le pays», a-t-il dit au cours d'une conférence de presse. Reste que quatre soldats américains ont été blessés hier lors d'une attaque à l'explosif menée par un inconnu sur l'autoroute conduisant à l'aéroport de Bagdad. Par ailleurs, des soldats américains avaient tué la veille une Irakienne qui les attaquait dans la ville de Baqoubah, à 40 km au nord de Bagdad. Enfin, une centaine d'officiers irakiens ont menacé hier d'organiser des manifestations à travers tout le pays. Certains ont évoqué des «opérations suicide»contre l'armée américaine après la décision de la coalition de dissoudre l'armée et de supprimer les soldes.
Garde républicaine irakienne achetée: des généraux US confirment 25/05/2003 The Independent nous apprend qu'effectivement, le Pentagone s'est littéralement payés les officiers de la garde républicaine pour que celle-ci ne combatte pas les Anglo-saxons dans des villes clés du pays lors de l'invasion de l'Irak. Et ce sont des généraux US qui confirment le deal. De quoi s'interroger sur les réelles capacités de l'armée US après une guerre présentée par le Pentagone comme une grande victoire militaire, le triomphe de l'armement high-tech...
Pax americana à Kaboul Les Etats-Unis ont fermé l'accès principal de leur ambassade à Kaboul dans la crainte de nouvelles manifestations violentes après la «bavure» de mercredi, lorsque des marines ont tué par erreur trois soldats et un membre des services de renseignement afghans. Et pendant ce temps-là, le pays est livré au chaos le plus total.

- Le camp de la paix se soumet. Victoire totale de l'Empire 22/05/2003 C'est fait. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution britannico-étasunienne réclamant la levée de sanctions sur l'Irak (14 voix pour, abstention de la Syrie). L'adoption de la résolution 1483 placera ainsi dans six mois, au terme du programme Pétrole contre nourriture, les revenus pétroliers irakiens sous supervision des puissances occupantes, officiellement pour des tâches de reconstruction du pays et ses besoins humanitaires. En clair, et comme prévu, les Etats-Unis se sont donc assurer le contrôle officielle du pétrole irakien, et ce avec la bénédiction de l'ONU. Parachevant ainsi leur prise de contrôle militaire des ressources énergétiques de la planète et des routes du pétrole.
La chronologique de cette sanglante mascarade,
se déroule donc comme suit:
Acte I
Réclamant un feu vert de l'ONU pour attaquer l'Irak, la coalition anglo-saxonne prétexte d'abord des connexions entre Bagdad et Al-Qaïda, puis la poursuite des programmes irakiens d'armes de destruction massive et déplace ensuite, faute de preuves dans les deux premiers cas, le débat sur le terrain moral en affirmant la nécessité d'abattre la dictature de Saddam Hussein.
Niet de l'ONU
Niet des citoyens du monde avec des dizaines de millions de citoyens qui descendent dans les rues.
Acte II
La coalition criminelle anglo-saxonne attaque l'Irak en déclenchant une campagne de bombardements aériens sans précédent dans l'histoire, avec, à la clé, des dizaines de milliers de morts (30'000 est le premier chiffre articulé), militaires comme civils.
Reste aussi sur le carreau le droit international, foulé au pied par les fous-de-guerre britannico-étasuniens. Au droit international se substitue donc désormais le droit impérial. C'est le retour officiel de la barbarie.
Moscou, Pékin, Paris et Bonn crient au scandale, appellent à la fin des opérations.
Par la voix de Kofi Annan, l'ONU déplore dans un premier temps, mais se tait. Surtout, aucune réunion du Conseil de Sécurité n'est organisée pour réclamer l'arrêt de l'invasion ou seulement la condamner en tant qu'agression illégale, ce qu'elle est de l'avis des meilleurs experts sur la question.
Acte III
Forcément victorieux au plan militaire, les Etats-Unis et leurs zélateurs mettent en scène la libération de Bagdad (>>Lire l'article du WSWS).
Le 28 mars, l'ONU a un sursaut de dignité et se fend d'une résolution qualifiant la coalition anglo-saxonne de puissance occupante 1472 du Conseil de Sécurité, et lui demande de respecter les obligations inhérentes à ce statut. Le jeudi 22 mai, l'organisation se reprend toutefois et offre enfin sa caution aux Etats-Unis en inscrivant l'occupation de l'Irak dans un processus internationalisé, donc légitime, de pseudo-reconstruction.
Epilogue
Au chapitre des raisons pouvant expliquer le numéro de spéléologie politique du camp de la paix, citons simplement la crise économique majeure qui sévit en Allemagne et qui s'installe en France. Récession qu'il nous suffit de mettre en parallèle avec le marché de 20 milliards de dollars que représente la fameuse reconstruction irakienne.
Côté Russe, rappelons seulement les paroles prononcées le jeudi 15 mai dernier par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gueorgui Mamedov: «Nous espérons que nos intérêts légaux seront pris en compte, comme les intérêts des autres pays créanciers. Il y a des discussions vives en ce moment à New York, cette question va être réglée et le sort de la résolution en dépendra.» Il faut dire que l'ancien régime à accumuler une dette de 100 à 120 milliards de dollars envers la Russie.
Dédicace
«Nous devons nous rassembler pour aider le peuple irakien, avait déclaré Colin Powell avant le vote, jeudi après-midi à Paris. Et tous ceux qui voterons pour cette résolution participeront à cet effort, à cette croisade pour aider le peuple irakien. Pas une croisade pour un conflit mais une croisade pour la paix, une croisade pour aider le peuple à avoir une meilleure vie
En fait, dépouillé du verbiage diplomatique, le message du secrétaire étasunien voulait dire: «Nous devons nous rassembler pour piller le peuple irakien. Et tous ceux qui voterons pour cette résolution pourront s'en mettre plein les poches.»
Dont acte.

Jeb Bush réclame la tête de Castro à son frère 21/05/2003 Le gouverneur de Floride Jeb Bush, frère de l'inénarrable mais président W., pousserait son illustre frero à attaquer Cuba en application de la recette désormais célèbre du changement moral de régime immoral. En remerciement des manipulations opérées en Floride sur les décomptes des voix lors de la présidentielle de 2000? Pendant ce temps, le fiasco irakien prend de l'ampleur dans un pays livré au chaos. Accessoirement, le Toronto Star nous dit aussi à quel point la guerre en Irak aura boosté le recrutement chez... Al-Qaïda. (repérages de defensa)
Plainte contre Tommy Franks, la Belgique s'aplatit, mais pas assez pour Washington
Les Etats-Unis ont exprimé une satisfaction mesurée mercredi après l'annonce que la Belgique avait décidé de renvoyer aux autorités américaines la plainte pour crimes de guerre déposée à Bruxelles contre le général américain Tommy Franks, commandant des forces américano-britanniques pendant la guerre en Irak.Le département d'Etat a estimé que cette décision allait dans le bon sens, tout en ajoutant que Washington ne serait pas satisfait tant que la loi belge permettant ce genre de poursuites serait en place. «C'est un pas dans la bonne direction», a déclaré le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Richard Boucher. M. Boucher a toutefois ajouté: «Nous ne sommes pas satisfaits par la situation générale, et voudrions voir la loi changée».
Comme on le comprend.
La Belgique avait décidé mardi de renvoyer aux autorités américaines la plainte pour crimes de guerre déposée à Bruxelles contre le général Franks, qui avait été déposée la semaine dernière par 17 Irakiens et deux Jordaniens.

- Le G8 pourvoyeur de mort Les pays du G8, principaux fournisseurs d'armes, n'appliquent pas leurs engagements et approvisionnent des pays violant les droits de l'Homme, dénonce Amnesty International. L'ONG a publié lundi un rapport sur la question, avant le sommet du G8 début juin à Evian. Au moins deux-tiers de la totalité des transferts d'armes entre 1997 et 2001 proviennent de cinq pays du G8, rappelle Amnesty, dans un rapport de 100 pages intitulé «Un catalogue de défaillances: les exportations d'armes du G8 et les violations des droits de l'Homme». Les Etats-Unis comptent pour 28% des transferts globaux d'armes, souligne AI dans son rapport, sur la base des chiffres de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Les deuxièmes sont la Russie, avec 17%. Troisième la France avec 10%, suivie de la Grande-Bretagne avec 7% et l'Allemagne avec 5%.
Pax americana en Irak: 242 morts en trois semaines
The Independent nous raconte comment la pax americana a fait pas moins de 242 morts en trois semaines de fusillades et bavures.
La Russie prête à un conflit nucléaire contre les USA-GB
Militarisation des relations internationales oblige, Poutine envisage le pire.
Etat policier US  Les étrangers arrivant avec un visa dans les ports et les aéroports américains à compter du 1er janvier 2004 seront pris en photo, leurs empreintes digitales seront relevées et il sera vérifié si leur nom ne figure par sur les listes de terroristes. Asa Hutchinson, sous-secrétaire à la Sécurité intérieure, a rendu publics lundi les détails de U.S. VISIT (U.S. Visitor and Immigration Status Indication Technology), le système qui surveillera les allées et venues de certains voyageurs étrangers. Les contrôles ne s'appliqueront qu'aux titulaires de visa, qui représentaient l'année dernière environ 60% des arrivées soit 23 millions de visiteurs étrangers.

- La coalition anglo-saxonne aurait torturé des prisonniers irakiens 16/05/2003 Des prisonniers civils et militaires irakiens affirment avoir été torturés par les troupes britanniques et américaines, a indiqué hier Said Boumedouha, rapporteur de la première mission d'Amnesty International en Irak depuis la fin des hostilités. Il a affirmé qu'une vingtaine de prisonniers avaient été interrogés par Amnesty séparément et que tous avaient fourni des témoignages similaires de mauvais traitements et de torture pendant leur détention à Nassiriyah (centre) et à Bassorah (sud). Ils ont été «battus à coups de poings, de pieds et aussi avec des armes», a déclaré M. Boumedouha lors d'une conférence de presse à Londres. «Dans un cas, des électrochocs ont été utilisés contre un homme et d'autres personnes ont été frappées pendant toute une nuit. Je pense que nous pouvons parler de torture», a-t-il ajouté. L'homme qui dit avoir reçu des électrochocs serait un Saoudien entré en Irak par la Syrie pendant la guerre et qui aurait été soupçonné d'être un mercenaire.
La conférence de presse de vendredi intervenait à l'occasion de la remise des conclusions de la première mission en Irak d'Amnesty International depuis 1993. L'organisation s'est particulièrement penchée sur les charniers et les disparitions d'Irakiens. «Les disparitions vont être l'un des héritages à long terme les plus importants auquel l'Irak devra faire face», a indiqué Judit Arenas, porte-parole de l'organisation. Elle a précisé qu'Amnesty International dispose d'une liste de 17'000 noms de personnes qui ont disparu en Irak depuis 1979.
Washington tente de briser l'unité du camp de la paix
L'Allemagne et les Etats-Unis se sont mis d'accord hier sur le principe d'une levée «rapide» des sanctions contre l'Irak. Colin Powell avait auparavant laisser entendre qu'une amélioration des relations entre Berlin et Washington pourrait passer par un «soutien» de l'Allemagne à son projet de résolution à l'ONU. Soulignons que l'Allemagne est plongée dans une récession économique très grave, ceci expliquant peut-être cela au regard d'un marché de la reconstruction irakienne estimé à 20 milliards par année.
Le texte américain a été amendé et une nouvelle formulation présentée jeudi soir au Conseil de sécurité. Mais le projet original, qui n'accorde qu'un rôle subalterne aux Nations Unies et prévoit de donner aux forces d'occupation le contrôle de l'économie de l'Irak, n'a cependant pas été substantiellement modifié. La France estime que le projet «doit être encore sensiblement amélioré». «Ce texte doit encore être sensiblement amélioré, a dit vendredi M. de Villepin à l'issue d'un entretien à Paris avec son homologue suédoise Anna Lindh. Nous souhaitons que les Nations Unies puissent jouer un rôle central parce que nous pensons que c'est comme cela que nous pourrons avoir les plus grandes garanties d'efficacité et de succès.» Selon une source diplomatique française, «la véritable négociation n'a en fait pas commencé».
Poutine accuse implicitement les USA d'étendre par la force leur influence Le président russe Vladimir Poutine a accusé implicitement vendredi les Etats-Unis de chercher, par leur intervention armée en Irak, à élargir leur zone d'influence stratégique, sous couvert de lutte contre le terrorisme et la prolifération. «Des armées fortes et entraînées sont utilisées non pour lutter contre ces menaces mais pour augmenter la zone d'influence stratégique», a déclaré le président russe dans son discours annuel au Parlement.
Genève Vendredi 6 juin, l'Institut international de recherche pour la paix de Genève (Gipri) organise une conférence sur les dimensions historiques, politiques et juridiques du conflit en Irak, à Uni-Mail. Cette conférence événement est réalisée en partenariat avec le Centre Universitaire de Droit International  Humanitaire (CUDIH), l'Institut Universitaire des Hautes Etudes Internationales de Genève (IUHEI), la Faculté de Droit de l'Université de Genève et le Pôle Bernheim de l'Université Libre de Bruxelles. Entrée libre.

- Armes de destruction massive: bredouille, l'équipe US jette l'éponge 15/05/2003 L'équipe étasunienne chargée de retrouver les fameuses armes de destruction massive irakienne a jeté l'éponge sans rien découvrir, selon The independent. Evidemment, les armes de destruction massive irakiennes étaient officiellement le principal mobile de l'invasion de l'Irak par la coalition criminelle anglo-saxonne. Mais chuuuut, soyons pragmatiques! Et d'ailleurs, qui s'en soucie encore? A New York, les Etats-Unis n'ont que faire de ces détails et sont d'ailleurs tout occupés à faire voter une résolution pour la levée des sanctions contre l'Irak. A priori logique, cette levée des sanctions aurait toutefois dû ponctuer le désarmement de l'Irak, et non son occupation (un autre détail). En fait, elle laissera surtout aux Etasuniens le champ libre pour exploiter le pétrole irakien à leur guise, pour leur profit, et en toute impunité. Quant au camp de la paix, la Russie marchandait hier son feu vert à la résolution en exigeant des garanties sur le fait que le nouveau pouvoir irakien s'engage à régler les 100 à 120 milliards de dollars de dettes cumulées par l'ancien régime. «Nous espérons que nos intérêts légaux seront pris en compte, comme les intérêts des autres pays créanciers. Il y a des discussions vives en ce moment à New York, cette question va être réglée et le sort de la résolution en dépendra», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gueorgui Mamedov. Côté allemand, le chancelier Gerhard Schröder s'est prononcé hier pour une levée «aussi rapide que possible» des sanctions internationales contre l'Irak.
Ne sentez-vous pas poindre la bonne odeur du marché de 20 milliards de dollars annuels que représente la reconstruction irakienne?

- Plainte contre Tommy Franks pour crimes de guerre 14/05/2003  Les avocats de 17 Irakiens et deux Jordaniens blessés ou ayant perdu des proches pendant la guerre ont déposé mercredi à Bruxelles une plainte pour crimes de guerre contre le général Tommy Franks, commandant des opérations militaires américaines en Irak. La plainte est déposée au nom de victimes des bombardements américains et d'attaques des États-Unis contre des ambulances et des civils. L'action repose aussi sur l'usage de bombes à fragmentations contre les civils, et se base sur des éléments de preuves, des témoignages dont des cassettes vidéo rassemblées par un groupe de médecins belges travaillant à Bagdad. Immédiatement, la Maison-Blanche a menacé la Belgique, lui intimant quasiment l'ordre de rejeter la plainte. Le général Richard Myers, chef d'état-major interarmes, a ainsi prévenu que «cela pourrait évidemment avoir un impact» sur la localisation à Bruxelles des réunions avec l'OTAN et l'Union européenne.
La Belgique a voté au début des années 1990 une loi permettant à ses tribunaux d'ouvrir des informations pour génocide et crimes de guerre. Le gouvernement a fait modifier cette loi le mois dernier après une détérioration de ses relations avec... les Etats-Unis et Israël, due à des plaintes déposées contre le président américain George W. Bush, son secrétaire d'Etat Colin Powell et le premier ministre israélien Ariel Sharon.
Menaces sur l'Iran et la Syrie
Condoleezza Rice, la conseillère du président Bush pour la sécurité nationale, a lancé mardi des nouvelles mises en garde à l'Iran et à la Syrie, dont elle a jugé le «comportement» inacceptable. «L'Iran continue à avoir un comportement qui est très troublant et opposé aux intérêts américains», a-t-elle dit en citant son programme nucléaire et son aide supposée à des organisations terroristes, dont Al-Qaïda. «Nous attendons de l'Iran un comportement de bon voisinage avec le nouveau gouvernement irakien» sans chercher «à importer subrepticement la forme iranienne de pouvoir en Irak», a déclaré Mme Rice à la presse étrangère à Washington. Avec la Syrie, «les relations sont franchement très difficiles et ne devraient guère s'améliorer sans des changements majeurs» de la part de Damas, comme «la fin de l'occupation du Liban», a-t-elle dit à la presse.
Notons au passage l'hypocrisie par laquelle procède le cabinet Bush dans le volet syrien. Car aujourd'hui, les super-faucons qui réclament, à juste titre d'ailleurs, la fin de l'occupation du Liban, sont très exactement les mêmes (Powell, Cheney, The Bush family) qui, le 13 octobre 1990, ont donné leur feu vert à Damas pour envahir le Pays des Cèdres. Il s'agissait, alors, de se garantir la passivité de la Syrie durant... la première guerre du Golfe.

- TRIPLE attentat A Riyad. Une aubaine pour les fous de guerre 13/05/2003 Trois attentats attribués à Al-Qaïda ont fait une trentaine de morts hier à Riyad, en Arabie Séoudite, dont sept Etasuniens. Les gouvernements occidentaux doivent renforcer leur coopération pour combattre le «problème mondial» du terrorisme, a immédiatement déclaré le véritable patron de la Maison-Blanche, le vice-président Dick Cheney. «Nous sommes pris dans un type de lutte qui durera de nombreuses années et [qui] sera menée en particulier par les armées américaines», a déclaré Dick Cheney lors d'une cérémonie de remise de médaille au secrétaire à la Défense américain, Donald Rumsfeld.
Retour sur investissement, épisode III Kellogg, Brown & Root, filiale de BTP Halliburton, a obtenu un contrat de 24 millions de dollars pour la distribution d'essence en Irak, a annoncé l'armée américaine. Le Corps d'armée du Génie a précisé que le contrat a été attribué le 4 mai dans le cadre d'un contrat global. Fin mars dernier en effet, l'armée américaine avait déjà attribué, sans appel d'offres, le principal contrat de lutte contre les incendies de puits de pétrole en Irak au géant texan Halliburton, dirigée de 1995 à 2000 par l'actuel vice-président, Dick Cheney. Le Corps d'armée a annoncé que la filiale d'Halliburton a obtenu jusque là pour 75 millions de dollars de contrats et que le total atteindrait vraisemblablement 600 millions de dollars. Rappelons qu'en guise de cadeau d'adieux, après la nomination de Cheney au gouvernement, Halliburton lui avait offert des stock options pour une valeur de 20 millions de dollars. Vous avez dit retour sur investissement?
Après l'Irak, l'Europe? Cette inquiétante analys de l'International Herald Tribune qui estime que la politique US vise désormais à désagréger l'Europe. Considérant les derniers mois écoulé où l'Europe a littéralement été clivée par la crise irakienne entre les pays du camp de la paix et les pays pro-Etasunien (Les pays signataires de la lettre dite des huit: Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Danemark, Pologne, Hongrie et République tchèque. Et les pays du groupe de Vilnius, crée en 2000: Lettonie, Lituanie, Estonie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Albanie, Croatie et Macédoine), le propos est peut-être à prendre au sérieux.
Offensive US contre l'UE sur le front des OGM Les Etats-Unis et douze autres pays vont déposer une plainte contre le moratoire européen sur les produits contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM) devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ont annoncé mardi les services du représentant américain pour le Commerce Robert Zoellick. Les autres pays sont l'Australie, la Nouvelle Zélande, le Mexique, le Chili, la Colombie, le Salvador, le Honduras, le Pérou et l'Uruguay.
Rappelons que, comme l'explique Jean Ziegler dans son dernier ouvrage «Les nouveaux maîtres du monde», l'OMC est qu'une autre des machines de guerre du grand capital, avec le FMI et la Banque mondiale. Cet organisme dépourvu de toute légitimité est, selon un rapport de l'ONU soit-même, cité par Ziegler, «aux mains des transnationales».
Sept pays européens, dont la France, observent depuis 1999 un moratoire sur les importations de produits contenant des OGM en attendant l'adoption par l'UE d'une réglementation précise en matière d'étiquetage de ces produits.

- Paranoïa 12/05/2003 On le sait, la démocratie étasunienne a toujours eu besoin de la peur de ses citoyens pour fonctionner. Hier la peur des communistes, aujourd'hui celle des islamistes. A l'heure où le terrorisme est à son plus bas niveau depuis 1969, le cabinet Bush entame donc, aujourd'hui, une semaine d'exercices antiterroristes géants destinés à préparer le pays au choc d'une série d'attentats simultanés de grande envergure contre leur territoire. Baptisé «TOPOFF 2 (abréviation de «Top Official», haut responsable), ces manœuvres ont commencé avec «l'explosion» simulée d'un bombe radiologique sur un terrain vague au sud de Seattle lundi après-midi, et devrait se poursuivre à Chicago où des centaines de volontaires, présentant des symptômes proches de la grippe, devraient commencer à affluer dans les hôpitaux et centres médicaux de la ville. Conformément au scénario en effet, des terroristes ont «lâché» au cours du week-end une arme biologique sur la ville...
L'une des dernières figures de gauche du gouvernement Blair démissionne La secrétaire britannique au Développement international, Clare Short a démissionné lundi, accusant le premier ministre, Tony Blair, de ne pas tenir ses promesses concernant le rôle de l'ONU dans la reconstruction de l'Irak. C'était l'une des dernières figures de gauche du gouvernement Blair. Elle avait récemment dénoncé l'attitude «profondément irresponsable» du premier ministre dans le dossier irakien. Mme Short a aussi lancé hier une attaque en règle contre le gouvernement Blair, qu'elle a notamment accusé d'aider les Etats-Unis à «tyranniser» les Nations unies au sujet de l'Irak. Mme Short, qui expliquait les raisons de sa démission devant la chambre des Communes, a notamment reproché au premier ministre d'être «de plus en plus obsédé par sa place dans l'Histoire».
Rassurons donc M. Blair en lui garantissant que l'Histoire se rappellera bien de lui, mais comme le laquais d'un président étasunien lui-même vacant.
Occupation de l'Irak: un ami de Wolfowitz remplace un ami de Rumsfeld Paul Bremer, un ex-diplomate et ancien chef du service du contre-terrorisme du Département d'Etat, est arrivé hier lundi à Bagdad en tant qu'émissaire spécial des Etats-Unis en Irak. M. Bremer deviendra l'administrateur civil de l'Irak et dirigera le groupe de transition comprenant le général en retraite Jay Garner, actuel administrateur du pays et ami personnel de Rumsfeld. De nombreux observateurs analyse cette nomination comme une victoire du Département d'Etat sur le Pentagone, c'est à dire de Powell sur Rumsfeld. Powell ayant réussi à imposer un civil pour gérer l'occupation de l'Irak. Sauf que Bremer n'est, semble-t-il, qu'un super-faucon de plus  (>>2) dont la principale qualité est, dit-on, d'être du même avis que l'idéologue de l'invasion de l'Irak et numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un pedigree suspect puisqu'il fut collaborateur zélé d'Henry Kissinger. M. Bremer a en effet quitté le département d'Etat où il assistait les anciens secrétaires d'Etat William Rogers et Henry Kissinger, pour rejoindre Kissinger Associates, une société de conseil. M. Bremer préside actuellement la société Marsh Crisis Consulting.
Rencontres secrètes Iran-USA à Genève Selon USA Today les ennemis jurés se sont déjà rencontrés trois fois à Genève depuis janvier dans le cadre de la crise irakienne. Les deux pays se sont entendus pour que chacun respecte les intérêts de l'autre. L'offensive américaine a scrupuleusement respecté la frontière iranienne. En échange de quoi, les chiites se sont abstenus d'interférer durant les trois semaines du conflit armé. Téhéran a ainsi retenu ses amis de l'Assemblée suprême de la révolution islamique en Irak (ASRII) et surtout les Brigades al-Badr. De son côté, Washington vient de désarmer les Moudjahidin e-Khalq, farouches opposants au régime iranien établis en Irak. En espérant obtenir des pressions iraniennes pour le désarmement du Hezbollah au Liban? La visite hier du président Khatami au Pays des Cèdres le laisse supposer. (source: 24heures).

- La contribution de Rumsfeld au programme nucléaire nord-coréen 11/05/2003 Une histoire très gênante pour le Secrétaire à la Défense US, le super-faucon Donald Rumsfeld, commence enfin à apparaître dans les grands médias. Bien avant d'intégrer la nouvelle administration de Bush junior, en janvier 2001, ce fou de guerre offrait en effet ses services à une société bien particulière, la société suisse ABB (Asea Brown Boveri LTD), groupe spécialisé dans la technologie destinée à la production énergétique. Là où le bât blesse, c'est qu'en 2000, cette société avait conclu un contrat d'une valeur de 200 millions de dollars avec le régime de Pyong Yang. But du deal: livrer à la Corée du Nord des équipements pour deux réacteurs nucléaires de 1000 mégawatts chacun. A l'époque, le contrat avait été décrié par les républicains comme favorisant la prolifération nucléaire. Seul étasunien au conseil d'administration d'ABB de 1990 à 2001, Rumsfeld aurait pourtant fait du lobbying à Washington pour fait passer le contrat, selon un codirecteur d'ABB cité par le magazine Fortune. Aujourd'hui, alors que Donald Rumsfeld qualifie la Corée-du-Nord d'Etat terroriste, classé dans le fameux axe du mal de Doobleyou, et qu'il appelle à un changement de régime à Pyongyang, son porte-parole affirme que le Secrétaire à la Défense «ne se souvient pas» que le contrat ait été soumis au conseil d'administration de la firme.
La recherche des armes de destruction massive tourne au délire Pas moins de 2600 experts de la coalition criminelle britannico-étasunienne sont désormais à pied d'oeuvre pour dénicher le moindre début de morceau de qui, de près ou de loin, pourrait avoir un lien avec des armes de destruction massive. Le mot d'ordre de Washington: l'échec n'est pas une option et il n'est donc pas question de ne rien trouver: «Finding nothing is unthinkable.» Rappelons cette déclaration, début mai, d'un ancien militaire et fonctionnaire européen, s'étonnant que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques armes de destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.»
Patience...
La guerre en Irak, moteur de la prolifération Attaque d'une Irak désarmée d'un côté, négociation avec une Corée-du-Nord dotée de l'arme nucléaire de l'autre. Résultat prévisible: l'Iran donne un coup d'accélérateur à son programme nucléaire. Paniqués, les Etats-Unis font pression pour obtenir de l'Agence atomique qu'elle dénonce une violation du Traité de non-prolifération par Téhéran.

- ORWELL 08/05/2003 Alors que les États-Unis se proposent de mettre la planète à feu et à sang sous prétexte de guerre contre le terrorisme, alors que les ministres du G8, toujours sous prétexte de lutte contre le terrorisme, veulent instaurer un système d'identification biométrique des individus digne des pires scénarios de Philipp K. Dick,  William Pfaff , dans le International Herald Tribune, constate que le terrorisme est... à son plus bas niveau depuis 1969.
(>>Le compte-rendu de de defensa).
Nouveau bras de fer à venir à l'ONU
L'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Negroponte, a espéré jeudi qu'un projet américain de résolution levant les sanctions contre l'Irak serait adopté dans les quinze jours. Il a précisé que le Conseil de sécurité se réunirait vendredi qu'il ferait alors «circuler un projet de résolution sur la situation en Irak». Rappelons que la France et la Russie lient la levée des sanctions contre l'Irak à la constatation, par l'ONU, que ce pays n'a pas de programmes d'armes de destruction massive. En visite chez son ami Poutine le 29 avril, Tony Blair avait d'ailleurs essuyé un échec cinglant alors qu'il tentait de faire plier le chef du kremlin sur la question. Le président russe avait alors rappelé à son hôte que c'était précisément à cause de ces armes de destruction massive qu'il s'était lancé dans la guerre. «Deux semaines plus tard, elles n'ont toujours pas été trouvées, avait-il fait remarquer. Où est Saddam? Où sont les arsenaux d'armes de destruction massive, à supposer qu'ils aient réellement existé? Peut-être que Saddam se cache toujours quelque part dans un bunker souterrain, assis sur des caisses d'armes de destruction massive, et qu'il s'apprête à tout faire sauter, tuant des milliers d'Irakiens.» Tant que les inspecteurs en désarmement professionnels n'auront pas déclaré résolue la question de ces armes, les sanctions doivent être maintenues, avait répété le président russe. «Seul le Conseil de sécurité est en mesure de lever ces sanctions; après tout, c'est lui qui les a imposées.»
Inspecteurs onusiens persona non grata
L'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Negroponte, a affirmé, en réponse à une question, que les Etats-Unis ne voyaient aucun rôle pour les inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement de l'Irak. «C'est la coalition  [criminelle britannique-étasunienne] qui a pris la responsabilité de désarmer l'Irak, a-t-il dit. La coalition a pris en charge le processus d'inspection des armements de destruction massive et nous ne voyons pas, dans un avenir prévisible, de rôle pour la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies (Cocovinu).»
Polémique autour du filme X-Men 2 Un groupe de musulmans américains a demandé des excuses au réalisateur du film X-Men 2 qui est actuellement en tête du box-office américain. Il l'accuse d'avoir dépeint le méchant dans ce film de mutants comme un musulman. Le groupe musulman HOPE, basé à Los Angeles, a accusé le réalisateur Bryan Singer d'avoir filmé un plan serré du méchant du film portant une bague sur laquelle est incrite «Allah», le mot arabe désignant Dieu. «C'est intentionnel,  a estimé le directeur de HOPE, Najee Ali. C'est encore un cas qui montre la phobie de Hollywood, qui diabolise les Arabes et les musulmans.» Pour lui, cette scène, qui intervient dans les premières minutes du film, correspond à de la «propagande anti-musulmans». Il accuse Bryan Singer, qui est juif, de s'engager ainsi «dans une campagne subtile pour susciter de l'intolérance et de la haine».
Les duettistes israélo-étasuniens menacent encore la Syrie La conseillère américaine à la sécurité nationale Condoleeza Rice prévient la Syrie mercredi que les Etats-Unis «seront obligés d'agir» si Damas a autorisé l'entrée d'armes irakiennes de destruction massive sur son territoire lors de la guerre en Irak. Dans un entretien accordé au quotidien espagnol El Païs et à trois autres journaux espagnols, elle affirme que les troupes américaines finiront par trouver des armes chimiques, biologiques ou de toute autre nature en Irak. Et si des armes de destruction massive ont franchi la frontière syrienne lors de l'intervention militaire américaine, cela créerait une situation très grave et la communauté internationale serait forcée d'agir, affirme Condoleeza Rice, reprenant une rengaine que Powell, Rumsfeld et Wolfowitz avaient entonnée à peine Bagdad tombée. Un refrain au demeurant inventé par Sharon et lancé sur les ondes le 24 décembre dernier avant d'être repris par Netanyahou peu après.
La Syrie «n'a rien fait contre les organisations terroristes» palestiniennes installées sur son territoire ou celles qu'elle soutient, comme le mouvement chiite libanais du Hezbollah, contrairement aux engagements pris auprès de Washington, s'est cru obligé de renchérir hier un responsable israélien qui a requis l'anonymat.

-Retour sur investissement. Episode II 07/05/2003 Fin mars dernier, l'armée américaine avait attribué le principal contrat de lutte contre les incendies de puits de pétrole en Irak au géant texan Halliburton, dirigée de 1995 à 2000 par l'actuel vice-président, Dick Cheney. Déjà les soupçons de collusion d'intérêts allaient bon train, surtout que ledit contrat avait été attribué sans appel d'offres. Mais il semble aujourd'hui que l'administration Bush a aussi caché l'ampleur du mandat confié à Halliburton. Dans une lettre adressée à Henry Waxman, membre démocrate de la Chambre des représentants (qui avait déjà dénoncé la collusion d'intérêts entre les pétroliers et la Maison-Blanche), le Corps du génie de l'Armée de terre vient en effet de révéler que le contrat en question comprenait non seulement l'extinction des puits en feu, comme annoncé, mais aussi «la gestion d'installations et la distribution de produits». M. Waxman a écrit mardi au général Robert Flowers, qui appartient au Corps en question, soulignant que le contrat d'Halliburton avait «une portée considérablement plus large que ce que l'on en savait auparavant». «Je suis préoccupé par le fait que la réticence de l'administration à fournir une information complète sur ce contrat, et sur d'autres en Irak, a pu priver le Congrès et l'opinion d'informations importantes», explique M. Waxman. L'élu estime aussi que la proposition du Corps de remplacer l'actuel contrat du géant des services pétroliers par un autre de longue durée contredit les déclarations de Washington selon lesquelles le pétrole de l'Irak appartient au peuple irakien.
Les services de Dick Cheney avaient affirmé à plusieurs reprises que le vice-président n'était pour rien dans l'octroi du contrat. Bien sûr, Bien sûr. Rappelons tout de même qu'en guise de cadeau d'adieux après la nomination de Cheney au gouvernement, Halliburton lui avait offert des stock options pour une valeur de 20 millions de dollars. Vous avez dit retour sur investissement?
L'arrogant Wolfowitz veut remettre la Turquie au pas Le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, idéologue de la thérorie des dominos pour un imposer la démocratie-hamburger à coup de flingue au Moyen-Orient, a sévèrement critiqué mardi le refus de la Turquie d'appuyer l'intervention militaire américaine et a demander au pays de se conformer désormais à la ligne définie par Washington à l'égard de l'Iran et de la Syrie. Dans une interview à la télévision privée CNN-Turk, M. Wolfowitz s'est dit très déçu par l'attitude des militaires turcs. «Je pense que pour une raison quelconque, ils n'ont pas joué le rôle clé et n'ont pas eu le comportement que nous attendions d'eux», a-t-il déclaré. Wolfowitz a prévenu qu'il appartenait désormais à la Turquie de se racheter par son attitude en Irak aussi bien que vis-à-vis de l'Iran et de la Syrie. «Si nous voulons tourner la page, cela dépendra de la coopération de la Turquie qui, au lieu de dire (...) «Bon, nous ne nous soucions pas des problèmes des Américains en Iran et en Syrie, ils sont nos voisins», avancera et dira «Nous avons fait une erreur, nous aurions dû savoir à quel point les choses étaient mauvaises en Irak, mais nous le savons maintenant. Essayons de voir quelle aide nous pouvons apporter aux Américains».
Rappelons que pour punir Ankara de sa trahison, Bush a annuler 6 milliards de dollars d'aide à destination d'Ankara. La semaine dernière les Etats-Unis ont par ailleurs fermé leur principale mission militaire turque.
Objectifs de guerre étasuniens Une excellente analyse de PINR (Power and Interest News Report) sur les motivations des fous de guerre étasuniens. Extraits: «Washington trouvera nécessaire d'établir des bases militaires dans le pays afin de superviser les activités militaires de la période post-guerre. Ceci rendra possible la réalisation du même modèle qu'en Afghanistan. Avec l'Iraq comme nouvelle base militaire, les USA se trouveront à un point stratégique: ayant des frontières communes avec six pays d' importance capitale, l'Iraq se trouve en effet au coeur du Moyen- Orient. (...) Une fois les bases militaires actives en Irak, Washington sera en mesure de remodéler le Moyen-Orient. (...) Cette projection de pouvoir dans le Moyen-Orient est la raison primaire derrière l'invasion de l'Irak. Mais en plus d'augmenter son influence dans la région, Washington sera aussi en mesure de contrôler l'offre de pétrole.»
Aznar récompensé pour sa collaboration Les Etats-Unis ont ajouté à leur liste noire des organisations terroristes le parti radical basque Batasuna. Le ministre espagnol de l'Intérieur Angel Acebes a qualifié cette inscription de «nouvelle magnifique». Comme l'ETA, Batasuna revendique l'indépendance d'un grand Pays basque unissant l'Euskadi (Pays Basque espagnol), la Navarre (partiellement bascophone) et le Pays Basque français. Mardi à New York, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, l'autre toutou européen de Bush, avait suggéré l'établissement d'une liste mondiale unique pour les organisations terroristes. Aznar devait rencontrer Bush mercredi à Washington.
Les Etats-Unis appliquent-ils en Irak un vieux plan israélien des années 1980? De l'avis des observateurs, la puissance occupante étasunienne privilégie aujourd'hui en Irak une redistribution des forces politiques calquée sur des modes religieux et tribaux, ce qui pourrait aboutir au morcellement du pays. Un morcellement qui n'était rien moins que l'objectif d'un vieux plan sioniste des années 1980, qui prônait d'ailleurs déjà le démembrement de l'Irak. Extrait:«En Irak, une distribution des provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même manière qu'en Syrie au temps de la domination ottomane. Trois Etats se constitueront autour des trois villes principales: Bassorah, Bagdad et Mossoul; et les régions chiites du sud se sépareront des sunnites et des kurdes du nord.»
Le cruel manque à gagner irakien de l'ONU Relégué au rang de vague ONG par la coaltion des fous de guerre britannico-étasuniens, l'ONU doit aussi faire face à un sérieux manque à gagner depuis la chute de Bagdad. Sous le régime du programme «Pétrole contre nourriture» mis en place en 1996, les Nations unies se sont copieusement engraissées sur le dos de l'Irak. 3% des revenus pétroliers irakiens (soient environ 1,7 milliard de dollars annuels) ont en effet financé les activités onusiennes. Pour la première fois dans l'histoire de l'organisation, le pays récipiendiaire d'une aide alimentaire était celui-là même qui la finançait avec ses propres deniers!
Nomination de Bremer: bonnet blanc, blanc bonnet? Le président américain George W. Bush a nommé mardi L. Paul Bremer, un ex-diplomate et ancien chef du service du contre-terrorisme du Département d'Etat, émissaire spécial des Etats-Unis en Irak. M. Bremer deviendra l'administrateur civil de l'Irak et dirigera le groupe de transition comprenant le général en retraite Jay Garner, actuel administrateur du pays. De nombreux observateurs analyse cette nomination comme une victoire du Département d'Etat sur le Pentagone, c'est à dire de Powell sur Rumsfeld. Powell ayant réussi à imposer un civil pour gérer l'occupation de l'Irak. Sauf que Bremer n'est, semble-t-il, qu'un super-faucon de plus. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un pedigree suspect puisqu'il fut collaborateur d'Henry Kissinger. M. Bremer a en effet quitté le département d'Etat où il assistait les anciens secrétaires d'Etat William Rogers et Henry Kissinger, pour rejoindre Kissinger Associates, une société de conseil. M. Bremer préside actuellement la société Marsh Crisis Consulting.

- Mais où sont donc les fameuses armes de destruction massive qui ont justifié la guerre 05/05/2003 De defensa.org fait le point sur la question, nous renvoyant à l'interview d'Imad Khadduri, un scientifique irakien qui nous dit clairement que si les Etasuniens n'ont pas encore trouvé de telles armes, c'est parce-qu'il n'y en a pas. Ce qui nous ramène au scoop de Newsweek, diffusé le 24 février dernier, et selon lequel l'Unscom (la précédente mission d'inspecteurs en désarmement des Nations Unies) savait depuis 1995 que l'Irak avait détruit toutes ses armes de destruction massive, mais a dissimulé cette information. Cette année-là, en effet, le général Hussein Kamel, chef des armements irakiens, le plus haut gradé des déserteurs irakiens, quitta l'Irak pour la Jordanie et fut interrogé, le 22 août au soir à Amman, notamment par un membre de l'Unscom, M. Smidovich. Dans la transcription de cette rencontre, classée «sensible» par l'Unscom, et dont Newsweek a obtenu une copie, le général Kamel affirme, à la page 13 de ladite retranscription, que toutes les armes de destructions massives de l'Irak, autant chimiques que biologiques, ont été détruites (>>document pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna en Irak en 1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l'hypothèse d'une opération de désinformation menée par Bagdad. Une source de de defensa.org, ancien militaire et fonctionnaire européen, s'étonnait hier mardi que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques armes de destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.» Patience...
Le CICR exhorte la «puissance occupante» à rétablir la sécurité en Irak Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a exhorté mardi les forces de la coalition américano-britannique à faire davantage pour rétablir la sécurité en Irak, alors qu'un «noyau de gouvernement», composé de personnalités de l'ancienne opposition au régime de Saddam Hussein, doit se mettre en place à Bagdad dans un délai d'un mois. Les lois internationales «imposent des devoirs et des droits clairs à la puissance occupante», a déclaré Jakob Kellenberger.
Le G8 relaie l'hystérie sécuritaire US
Les ministres de l'Intérieur et de la Justice du G8, ce club des actionnaires majoritaires de l'économie mondiale, y sont encore allés de leur rengaine sur la lutte contre le terrorisme, lors d'une réunion lundi à Paris. Dans leur communiqué final, les chantres de la dictature libérale insistent ainsi sur le fait que le terrorisme continue «de faire peser sur nos sociétés une menace à la fois diffuse et globale.» L'un des moyens de lutte contre ladite menace que fait peser sur nous le fantôme Al-Qaïda serait, selon la dernière trouvaille étasunienne, de recourir à la biométrie, technique qui sera à la base du «passeport de demain» et au sujet de laquelle Paris et Washington (mais si, mais si) ont décidé de co-présider un groupe de travail. La seule difficulté semble être de choisir entre plusieurs normes pour cette méthode qui permet d'inclure dans une puce électronique plusieurs caractéristiques biologiques propres à l'individu. Nicolas Sarkozy a expliqué que les Français avaient une préférence pour les empreintes digitales, mais que les Allemands penchaient pour l'utilisation de l'iris de l'oeil.
Les Etats-Unis ont fixé à octobre 2004 l'entrée en vigueur du contrôle par recours à la biométrie des passeports et documents permettant l'entrée sur leur territoire.

- Et maintenant la récompense des complices 04/05/2003 L'occupation de l'Irak s'organise. Washington envisage désormais de partager le pays en trois secteurs distincts ayant chacun un commandement propre. Les Etats-Unis contrôleront la région de Bagdad, leurs zélateurs britanniques occuperont le sud, quant au nord, il serait placé sous autorité polonaise. Dans chacun des trois secteurs seraient par ailleurs déployés des soldats d'une force dite de stabilisation internationale, en cours de constitution, agissant au nom des pays de la coalition criminelle conduite par les Etats-unis et non sous un quelconque mandat de l'ONU. Nuance importante puisque les nations qui participeront à cette occupation se rendront juridiquement complices des agresseurs de l'Irak. Leur motivation? Ramasser les miettes laissées par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans un marché de la reconstruction estimé à 20 milliards de dollars par année. L'Italie, l'Espagne, le Danemark, la Bulgarie, les Pays-Bas et l'Ukraine seraient déjà dans les starting blocks, selon un responsable étasunien parlant sous couvert de l'anonymat.
Du côté d'une décidément très atlantiste Pologne, dont un petit contingent de soldats a participé à la boucherie irakienne, les sociétés présentent déjà leurs offres de sous-traitance aux firmes étasuniennes qui se sont taillés la part du lion de la reconstruction irakienne. Empêtrée dans la crise économique, Varsovie est en effet impatiente de récupérer les fruits de sa collaboration, elle qui, le 30 janvier dernier avec sept autres pays d'Europe (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Danemark, Hongrie et République tchèque), avait déjà signé une lettre appelant à se ranger derrière les Etats-Unis dans leur projet d'agression de l'Irak, cela en rupture totale avec leur opinion publique (un détail désormais). Rappelons aussi que, une semaine après avoir reçu son ticket d'entrée dans l'Union Européenne (agendé à 2004), le gouvernement polonais avait annoncé la couleur en passant commande pour des chasseurs... F-16 étasuniens en lieu et place de Mirages français, pourtant plus performants et pas plus chers.
Des anciens de la CIA dénoncent les manipulations des duettistes Bush-Blair
Une association d'anciens de la CIA expose au grand jour les montages de l'équipe Bush et de son toutou britannique pour justifier leur guerre pétrolière en Irak. Et pendant ce temps-là: toujours aucune arme de destruction massive découverte...
Les revers de la politique du caniche
La politique va-t-en-guerre du toutou britannique Tony Blair a été sanctionnée lors d'élections municipales où les Travaillistes ont pris une veste au profit des Libéraux démocrates, nous dit le Guardian.

- Falloujah, ville rebelle 01/05/2003 Sept militaires américains ont été blessés dans une attaque à la grenade jeudi dans leur cantonnement de Falloujah, à une cinquantaine de kilomètres de Bagdad. Cet incident survient au lendemain d'une nouvelle bavure US dans celle ville, lorsque des marines ont ouvert le feu sur des manifestants anti-américains, tuant trois d'entres-eux. Lundi, les «libérateurs» étasuniens avaient déjà tiré sur la foule lors d'une première manifestation anti-USA à Falloujah, tuant 13 personnes dont des enfants.
Plainte déposée en Suisse contre Bush et Blair
Une plainte pour crimes de guerre a été déposée en Suisse contre le président étasunien, W. Bush, et le premier ministre britannique, Tony Blair. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a confirmé mercredi cette information diffuése par le journal Beobachter. La plainte a été déposée par l'Alliance de gauche genevoise, avec notamment le conseiller national Christian Grobet. Pour l'heure, le MPC attend des éclaircissements, a indiqué sa porte- parole Andrea Sadecky. Aucun danger ne menace toutefois les deux complices s'ils foulent le sol suisse. Ils bénéficient de l'immunité dans l'exercice de leurs fonctions, même si, dans le cas d'un Bush Jr. nommé par des juges au terme d'une parodie d'élection, cette dernière est largement usurpée...
En Belgique, une plainte pour crime de guerre a également été déposée il y a deux semaines contre le gouvernement américain. Elle concerne cependant la guerre du Golfe de 1991 et donc le père de l'actuel président des Etats-Unis.
Un administrateur civil au dessus de Garner L'administration étasunienne a choisi L. Paul Bremer, l'ancien chef du service du contre-terrorisme au département d'Etat, pour devenir l'administrateur civil de l'Irak. M. Bremer, dont la désignation a été révélée par un haut responsable américain, sera à la tête d'une équipe de transition comprenant le général à la retraite Jay Garner et Zalmay Khalilzad, représentant de la Maison-blanche dans le Golfe persique. M. Bremer a quitté le département d'Etat où il assistait les anciens secrétaires d'Etat William Rogers et Henry Kissinger, pour rejoindre Kissinger Associates, une société de conseil. Actuellement, M. Bremer préside la société Marsh Crisis Consulting. L'information avait été révélée mercredi par Newsweek.
Un Danois à Bassorah L'ambassadeur du Danemark en Syrie, Ole Woeler Olsen, diplomate expérimenté et parlant couramment l'arabe, a été désigné pour diriger l'une des quatre régions administratives de l'Irak occupée. M. Olsen, en poste à Damas depuis octobre 2000, sera en charge de la région de Bassorah, dans le sud du pays. Il a été nommé conjointement par le Danemark et la Grande-Bretagne, dont les forces contrôlent la deuxième ville d'Irak.

 

avril 2003

- Les «libérateurs» tirent à nouveau sur la foule. 13 morts dont des enfants 29/04/2003 Un rassemblement pro-Saddam Hussein, organisé lundi soir à l'occasion du 66e anniversaire du dictateur déchu, a tourné au drame à Falloujah (ouest de Bagdad) lorsque des soldats étasuniens ont tiré sur la foule, tuant 13 personnes, dont 6 enfants de 7 à 8 ans, selon le bilan fourni par l'AP, et 3 enfants de 11 ans, selon celui de l'AFP. Les forces d'occupation affirment avoir répondu à des tirs. Dans cette ville située à 50 kilomètres de Bagdad, environ 500 personnes s'étaient rassemblées avec des portraits de Saddam Hussein et des drapeaux irakiens. Les tirs se sont produits «lorsque le groupe s'est approché d'une école occupée par des soldats» étasuniens qui ont alors ouvert le feu, a expliqué un témoin, Mohammed Hamid. Annonçant un bilan moins lourd du côté des enfants avec trois gosses de 11 ans tués, le Dr Ahmed Ghanim al-Ali, directeur de l'hôpital général de Falloujah, a par ailleurs déclaré que son personnel avait essuyé des tirs en venant récupérer les blessés. Selon la chaîne arabe Al-Jazira, qui cite des témoins des événements, les Étasuniens ont ouvert le feu après qu'une pierre eut été lancée contre l'école où ils avaient leur quartier. Le but de la manifestation était apparemment aussi d'exiger l'évacuation de l'école pour que les cours puissent reprendre.
Rappelons que mardi 15 avril dernier, les forces d'occupation étasuniennes avaient ouvert le feu sur la foule à Mossoul (nord de l'Irak), faisant au moins 15 morts et plusieurs dizaines de blessés. Les libérateurs avaient tiré alors que la foule manifestait son hostilité au nouveau gouverneur de la ville, Mashan al-Juburi, qui prononçait un discours favorable aux États-Unis sur la place du gouvernement.
L'Europe libre tente une percée en matière d'autonomie du continent sur la sécurité. Aux ordres de Washington, Britanniques et Espagnols freinent des quatre fers Le noyau dur de l'Europe libre, la France, l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, ont proposé hier mardi, à l'issue d'une réunion à Bruxelles, la mise en place à d'ici 2004 d'un «noyau de capacité collective» européenne capable de conduire des opérations militaires de façon autonome par rapport à l'OTAN. Prenant le contre-pied des déclarations du toutou britannique Tony Blair qui, lundi, s'était permis de mettre en garde le président français en affirmant au Financial Times qu'il «ne voulait pas d'une Europe rivale des Etats-Unis», Jacques Chirac a aussi affirmé à cet occasion qu'un monde multipolaire était «inévitable» et que, dans ce cadre, les relations entre l'Europe et les Etats-Unis devaient être celles de «partenaires égaux». La porte-parole du Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère Javier Solana a jugé mardi soir «positives» les initiatives proposées par l'Allemagne, la France, la Belgique et le Luxembourg pour relancer l'Europe de la défense. «Les mesures qui vont dans le sens d'un renforcement des capacités européennes ne peuvent être que positives», a déclaré la porte-parole, Cristina Gallach, dans une première réaction au mini-sommet des «Quatre».
Immédiatement, le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, a affirmé qu'il est «impossible qu'un petit groupe de pays fasse chemin à part, sans tenir compte du consensus» existant sur la future défense européenne au sein de l'UE. De son côté, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio, a sévèrement critiqué la réunion de Bruxelles, affirmant qu'une politique européenne de Défense ne se faisait pas à quatre.
Britanniques et espagnols n'ont, en fait, que récité là le couplet imposé par leurs maîtres étasuniens qui avaient fait savoir, lundi par la bouche du général étasunien Jim Jones, commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), que la défense européenne dont discutaient la France, l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg n'était pas en soi «alarmante»... si elle reste dans l'orbite de l'OTAN.
Plainte contre Tommy Franks Un avocat belge a annoncé mardi son intention de poursuivre devant la justice de son pays le général Tommy Franks, commandant des forces américaines déployées en Irak. L'avocat Jan Fermon a indiqué qu'il engagerait une action en justice le mois prochain auprès de la cour de Bruxelles, au nom de 19 Irakiens, victimes, selon lui, des bombardements américains et d'attaques des Etats-Unis contre des ambulances et des civils. L'action repose sur des éléments de preuves, des témoignages dont des cassettes vidéo rassemblées par un groupe de médecins belges travaillant à Bagdad.

- Une défense européenne, oui, mais sous commandement US... 28/04/2003 La défense européenne dont discutaient mardi la Belgique, la France, l'Allemagne et le Luxembourg n'est pas en soi «alarmante» si elle reste dans l'orbite de l'OTAN, a déclaré lundi le général étasunien Jim Jones, commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur). «Je ne suis pas particulièrement alarmé que des Européens veuillent discuter de leur propre sécurité. Mais je pense que le meilleur espoir pour une sécurité européenne forte réside dans un OTAN fort», à l'avenir comme c'était le cas dans le passé. Un OTAN au service de la politique hégémonique étasunienne, aurait-il pu ajouter.
Et maintenant l'Afrique Le général Jones a aussi annoncé que les USA allaient accroître leur présence militaire en Afrique. «Nous envisageons d'accroître notre présence au sud de la Méditerranée, où un certain nombre de pays peuvent être destabilisés prochainement, où il y a de vastes zones sans Etat, qui sont des passages pour les narco-trafiquants, des lieux d'entraînement pour terroristes», a déclaré le général à des journalistes. Il a parlé «de menaces potentielles pour l'Alliance (atlantique) et pour nos intérêts». Dans la zone orientale de l'Afrique, Washington a déjà déployé à Djibouti quelque 1300 de ses soldats et marins dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en mer Rouge et dans la Corne de l'Afrique.
Rappelons que le monde selon le Pentagone, c'est ça!.
Gouvernement polonais piégé Les Etats-Unis ont demandé à la Pologne d'envoyer en Irak entre 2000 et 3000 soldats qui prendraient part à la force de stabilisation de ce pays, a indiqué lundi le quotidien polonais Gazeta Wyborcza, citant une source informée au Pentagone. Le ministère polonais de la Défense s'est refusé à confirmer ces chiffres, en précisant toutefois que des pourparlers étaient toujours en cours avec les Etasuniens à ce propos. Rappelons que, le 30 janvier avec sept autres pays d'Europe (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Danemark, Hongrie et République tchèque), la Pologne avaient signé une lettre appelant à se ranger derrière les Etats-Unis dans leur projet d'agression de l'Irak, cela en rupture totale avec leur opinion publique (un détail désormais). Un petit contingent de soldats polonais a d'ailleurs participé à l'invasion de l'Irak. Rappelons aussi que, une semaine après avoir reçu son ticket d'entrée dans l'UE, le gouvernement polonais avait annoncé la couleur en passant commande pour des chasseurs... F-16 étasuniens en lieu et place de Mirages français, pourtant plus performants et pas plus chers.

- Les Services britanniques eux-mêmes dénoncent les mensonges du duo Bush-Blair pour justifier leur guerre 27/04/2003 Le duo de va-t-en-guerre britannico-étasunien n'aura décidément reculé devant rien pour déclencher sa guéguerre impérialiste. Aujourd'hui, après qu'Hans Blix en personne ait clairement confirmé que des soit-disantes preuves avancées par la CIA, notamment sur de l'uranium qui aurait été acheté par Bagdad au Niger, étaient de grossiers montages, ce sont les Services secrets britanniques eux-mêmes qui dénoncent, par le biais d'informations transmises à The Independent, les mensonges et les manipulations du duo de fanatiques Bush-Blair.
>>Petite chronologie d'une gigantesque manipulation
Toujours plus fort:
enfin une «preuve» reliant al-Qaïda et Bagdad.
Et voici la présentation qu'en font:
1. The Telegraph
«Un document des services de renseignement irakiens découverts par The Telegraph, constitue la première preuve de liens entre le réseau d'Oussama ben Laden et le régime de Saddam Hussein...
2. Le Toronto Star
«Un document top secret des services de renseignement irakien a été découvert par le Toronto Star dans les ruines du quartier général des services de renseignement irakien...
3. Le Sunday Telegraph
«Le Sunday Telegraph dit qu'un de ses reporters, Inigo Gilmore, a trouvé un document dans les ruines du quartier général....
4. ABC News
«Des documents estampillés top secret, découvert par ABC News dans les sous-sols et offices de deux luxueuses résidences de Bagdad...
Notons d'emblée à quel point il est stupéfiant de constater que plusieurs journalistes ont simultanément découverts le même document alors que, depuis trois semaines, Bagdad est passé au peigne fin par toutes les Agences anglo-saxonnes qui, elles, sont restées bredouilles.
Alors, sans nous attarder sur la curieuse habitude qu'auraient dû avoir les Services secrets irakiens de photocopier leurs documents sensibles avant de les disséminer à travers la capitale, de deux choses l'une: soit les Agences de renseignement anglo-saxonnes ont décidément du caca dans les yeux, et les journalistes qui passent derrière elles beaucoup, beaucoup de chance, soit ledit document est encore un faux de la CIA, éparpillé en plusieurs exemplaires pour avoir une chance d'être «trouvé» par une main indépendante, à savoir des journalistes. 
Considérant que, selon le rasoir d'Ockham, l'explication la plus simple est toujours la meilleure...
(selon un repérage de Michael Rivero)
Le toutou britannique menace l'Europe libre Tony Blair a mis en garde le président français Jacques Chirac en affirmant qu'il «ne voulait pas» d'une Europe rivale de l'Amérique dans une interview publiée lundi par le Financial Times. «Je ne veux pas que l'Europe s'érige en rivale de l'Amérique, a déclaré M. Blair au quotidien des milieux d'affaires. Je pense que cela serait dangereux et destabilisant.(...) Ceux qui craignent le soi-disant unilatéralisme de l'Amérique devraient réaliser qu'ériger un pôle rival de l'Amérique est la meilleure façon de l'avoir.» En clair, l'Europe selon Tony Blair, c'est une Europe servile, sans identité ou ambition, et de préférence à plat ventre devant le diktat étasunien.
Les Irakiens toujours libres de faire ce que veulent les Etasuniens Le commandement central américain (Centcom) a annoncé dimanche que les forces de la coalition avaient arrêté Mohammed Mohsen Zoubeidi, gouverneur auto-proclamé de Bagdad, car «il entravait les efforts de la coalition destinés à remettre les Irakiens au travail et exerçait une autorité qu'il n'avait pas. (...) La coalition continuera d'agir d'une manière décisive contre tout individu ou groupe exerçant ou réclamant une autorité politique en dehors de la coalition.» Le Centcom a aussi indiqué avoir plusieurs fois demandé à M. Zoubeidi de cesser «ses actions subversives», et avoir averti les Irakiens qu'exercer une autorité sans l'accord de la coalition «serait considéré comme criminel».

- Garde républicaine irakienne achetée par le Pentagone? 25/04/2003 De plus en plus d'éléments tendent à démontrer que la victoire éclair qu'ont connu les envahisseurs anglo-saxons dans la prise de Bagdad n'a été rendue possible que grâce au fait que le Pentagone s'est littéralement payé la Garde républicaine irakienne, ou tout au moins son encadrement. C'est en tout cas ce qu'affirme l'Asia Times dans une livraison de vendredi, confirmant l'existence d'un deal aussi dénoncé sur Information Clearing House. «Si ces informations correspondaient à la réalité, relève de defensa.org, qui s'est penché sur le sujet, il y aurait une révision générale à faire de cette guerre, notamment des capacités militaires US.» (brève remaniée le 27 avril)
Les Irakiens ont la liberté de faire ce que veulent les Etats-Unis Les Etats-Unis ont affirmé vendredi qu'ils ne permettraient pas l'instauration d'un régime pro-iranien à Bagdad, dans une mise en garde aux chiites irakiens. «Une minorité faisant beaucoup de bruit, prétendant transformer l'Irak à l'image de l'Iran, ne sera pas admise» à la tête de l'Etat, a déclaré le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld lors d'une conférence de presse au Pentagone. La raison du courroux de Rumsfeld est sans doute à chercher dans le récent pèlerinage chiite de Kerbala, qui s'est tranformé en gigantesque manif anti-US, et qui aura peut-être fait comprendre aux grands stratèges du Pentagone qu'avec 65% de chiites dans le pays (la minorité de Rumsfeld donc), l'alternative naturelle au régime séculier de Saddam est peut-être moins la démocratie que la république islamiste...
Un membre du clergé chiite d'Irak, cheikh Mohammed Yacoubi, a d'ailleurs affirmé vendredi dans un prêche à Bagdad que le prochain dirigeant irakien devrait être musulman. Pour garantir que la Constitution soit conforme à l'islam, «un comité de théologiens chiites et sunnites doit superviser sa rédaction et rejeter tout article qui contredise la loi islamique», a-t-il encore dit. Cheikh Yacoubi s'en est aussi pris aux Etats-Unis, les accusant de vouloir «tenter de former un gouvernement qui serve leurs intérêts»...

- Coalition britannico-étasunienne: «puissance occupante» insiste Annan 24/04/2003 Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a demandé jeudi à la coalition américano-britannique en Irak «d'assumer ses responsabilités de puissance occupante» envers la population civile et de respecter scrupuleusement les Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre. Parlant devant la Commission des droits de l'homme de l'ONU (CDH) réunie à Genève, M. Annan a déclaré qu'il espèrait «de tout coeur que la coalition saura montrer l'exemple, qu'elle déclarera clairement son intention d'agir strictement dans le cadre des Conventions de Genève et des Règles de La Haye concernant les prisonniers de guerre et assumera ses responsabilités de puissance occupante pour ce qui est du maintien de l'ordre public, de la sécurité et du bien-être de la population civile».
Rappelons que la qualification de «puissance occupante» était déjà utilisée dans la résolution 1472 du Conseil de Sécurité, le 28 mars 2003.
Retour du Maccarthysme Comme aux pires années de la «chasse aux sorcières» anticommuniste des années 50, les Etats-Unis redécouvrent les listes noires de personnalités suspectes d'antiaméricanisme. Un site internet a ainsi établi une liste des artistes d'Hollywood s'étant exprimé publiquement contre la guerre en Irak, ses auteurs, vraisemblablement conservateurs, refusant d'être identifiés. «Nous à Celiberal.com, nous dénonçons fièrement ces célébrités libérales d'Hollywood qui n'ont rien de mieux à faire que de critiquer l'Amérique et les hommes et femmes courageux qui défendent notre façon de vivre», est-il écrit sur le site. Parmi les 44 artistes nommés, figurent Barbara Streisand, Dustin Hoffman, Julia Roberts, Madonna, Martin Scorsese, Richard Gere et Robin Williams.
Elections US: cynisme jusqu'à la nausée Les républicains tentent de faire coincider la date de la convention de leur parti avec celle du troisième anniversaire des attentats du 11 septembre. No comment.

- Les faucons de Washington veulent punir la France 22/04/2003 Avoir tenté de résister à la volonté de l'Empire étasunien pourrait coûter cher à la France. Dans la droite ligne des méthodes de gangsters utilisées tout au long de la pseudo-crise irakienne par le cabinet Bush, de hauts responsables américains se sont réunis lundi à la Maison-Blanche pour examiner d'éventuelles mesures destinée à «punir la France» pour s'être opposée aux Etats-Unis. Une autre réunion pourrait avoir lieu la semaine prochaine, ont indiqué des responsables étasuniens sous couvert de l'anonymat. Selon ces sources, le cabinet du vice-président Dick Cheney (le véritable patron de la Maison-Blanche) est particulièrement actif pour demander que des mesures soient prises contre la France afin de ne pas laisser sans conséquences son opposition à Washington. Parmi les mesures suggérées figure la possibilité que Paris soit écarté de forums ou rencontres organisés par Washington avec ses alliés européens. De hauts responsables du Pentagone, notamment le numéro deux de la Défense et idéologue de la guerre perpétuelle, Paul Wolfowitz, réclament quant à eux que la France soit marginalisée le plus possible au sein de l'OTAN. «Ils tentent de trouver un  moyen de créer des mécanismes alternatifs pour traiter avec les Français, ou plutôt sans eux, pas simplement à l'OTAN mais d'une manière plus large», selon un haut responsable américain.
Coups de gueule de socialistes européens
Des leaders socialistes ont critiqué mardi soir la politique en Irak du président étasunien George W. Bush et de son «complice», le premier ministre britannique Tony Blair, au cours d'une rencontre organisée à Paris autour du thème «L'Europe pour la paix». «Nous devons refuser que George Bush fasse sa paix en Irak selon ses règles et ses bénéfices», a déclaré  le premier secrétaire du parti socialiste français François Hollande. «Un monde organisé autour d'une puissance est un monde injuste. Il y a besoin d'autres pôles», a lancé le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Enrique Baron Crespo, le président espagnol du groupe socialiste au Parlement européen, est venu «dire aux Américains: nous partageons des valeurs avec vous, nous voulons partager des responsabilités mais nous ne sommes pas des vassaux. Le féodalisme est fini.» Piero Fassino, secrétaire national des Démocrates de gauche italiens, a insisté sur la «nécessité d'une nouvelle pensée de gauche qui soit capable» de contrecarrer «la pensée unique de Bush». Jean Asselborn, le président du Parti ouvrier socialiste luxembourgeois, a fustigé une «administration américaine qui utilise le pétrole comme eau bénite pour justifier la Pax Americana». Pat Rabbitte, leader du Parti travailliste irlandais, a critiqué «le nouveau fondamentalisme américain conservateur et unilatéral». Le président du Parti socialiste belge Elio di Rupo a désapprouvé Tony Blair, leader du Parti travailliste dont aucun représentant n'était présent: «Le fait que Blair soit complice de Bush, ça brouille terriblement notre image.»

- premier jour du protectorat étasunien sur l'Irak 21/04/2003 A peine arrivé hier lundi à Bagdad, l'administrateur civil étasunien de l'Irak, le général à la retraite Jay Garner, a annoncé la couleur: «Je vous le dis très franchement, nous allons vous aider mais cela va prendre du temps». Dans un entretien au Washington Post publié dimanche, le général de 65 ans avait déjà estimé ne pas avoir de calendrier pour le transfert du pouvoir aux Irakiens: «Nous leur remettrons les rênes de secteurs du gouvernement, non pas en fonction d'un calendrier, mais quand ils seront prêts.» Rappelons qu'au début mars, le secrétaire adjoint à la défense et idéologue de la guerre en Irak, Paul Wolfowitz, n'avait pas exclu le maintien d'une présence militaire américaine prolongée en Irak, à l'image de celle qui existe toujours en Allemagne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. A la question: «Envisagez-vous (en Irak) une présence militaire américaine comme celle qui existe toujours en Allemagne, afin de contribuer à la paix et à la stabilité de la région?», le super-faucon avait répondu dimanche 6 avril sur Fox News: «C'est une possibilité
Côté pedigree, le général Garner est d'abord l'ami personnel de Donald Rumsfeld. Après son départ de l'armée en 1997, et bien que dépourvu de toute expérience dans le secteur privé, il fut nommé PDG de SY Technology, une société passée l'an dernier dans le giron du groupe industriel de défense L-3 Communications, spécialisée dans le guidage de missiles. Il a quitté cette entreprise en janvier. Lors de sa présidence à SY Technology, le général Garner a fait l'objet, l'été dernier, d'accusations de trafic d'influence. Un ancien lieutenant-colonel du commandement spatial, Biff Baker, l'a accusé d'avoir obtenu pour 100 millions de dollars de contrats du Pentagone en faisant jouer ses relations. Jay Garner a attaqué son accusateur en diffamation et l'affaire s'est réglée hors des tribunaux, en janvier, par un accord amiable confidentiel. Ses prises de position politique en faveur de la défense de l'Etat d'Israël, et ses liens avec l'Institut juif pour les questions de sécurité nationale (JINSA), lui ont aussi valu des accusations de «sionisme» de certains milieux arabes.
Bechtel: la reconstruction après les armes chimiques? L'administration Bush a attribué jeudi 17 avril un important contrat au groupe étasunien de bâtiment et travaux publics Bechtel pour la reconstruction en Irak. D'un montant de 34,8 millions de dollars, il pourrait atteindre les 680 millions. Ce contrat est le plus important des huit prévus par l'agence étasunienne pour le développement international (USAID) pour reconstruire l'Irak, une agence créée sur mesure par l'administration Bush et qui réserve ses appels d'offres à des entreprises étasuniennes évidemment. La compagnie pétrolière Halliburton, au départ sur les rangs pour le contrat, se serait, selon des informations de presse, retirée de l'appel d'offres pour ne pas donner prise aux accusation de favoritisme. Il faut dire qu'Halliburton, dirigée jusqu'en 2000 par le vice-président étasunien et véritable patron de la Maison-Blanche, Dick Cheney, s'était déjà vu attribuer le mois dernier le plus important des contrats de lutte contre les incendies de puits de pétrole par l'armée US et ce, sans appel d'offres évidemment (rappelons qu'Halliburton avait offert des stock options pour une valeur de 20 millions de dollars à Dick Cheney en guise de cadeau d'adieu).
Selon le site d'information TomPaine.com, Bechtel a signé, en 1988, plusieurs contrats avec Bagdad pour la construction d'une usine chimique à double-usage en banlieue de la capitale. Dans l'inventaire remis aux Nations Unies à la fin de l'année dernière, Saddam Hussein citait d'ailleurs Bechtel parmi les fournisseurs de technologie qui ont participé à la mise au point des armes chimiques détenues par le régime.
Bechtel a par ailleurs largement financé les campagnes électorales des républicains comme des démocrates. Selon le Center for Responsive Politics (CRP), le groupe a également versé au moins 166'000 dollars aux comités locaux du Parti républicain. W. Bush a de plus nommé Ross Conelley, un ancien responsable de Bechtel, au poste de président exécutif adjoint d'Overseas Private Investment, l'agence qui soutient les investissements américains à travers le monde, et l'actuel directeur exécutif du groupe, Riley Bechtel, parmi ses conseillers aux exportations.
USA recherche nouvel ennemi désespérément (faiblesse militaire exigée)
The Independent institute nous explique pourquoi le cabinet Bush a besoin de se trouver rapidement un nouvel ennemi parmi des puissances militairement sans danger pour elle, et qui ne menace personne (Syrie, Libye, Cuba), histoire de faire oublier son impuissance à faire plier les autres (al-Qaïda / Corée-du-Nord).

- Les «libérateurs» étasuniens tirent sur la foule à Mossoul 15/04/2003 Les forces d'occupation étasuniennes ont ouvert le feu sur la foule, hier mardi à Mossoul (nord de l'Irak), faisant au moins dix morts et plusieurs dizaines de blessés. Les «libérateurs» ont tiré sur la foule alors que cette dernière manifestait son hostilité au nouveau gouverneur de la ville, Mashan al-Juburi, qui prononçait un discours favorable aux Etats-Unis sur la place du gouvernement, selon des témoins. «Nous étions rassemblés sur la place du gouvernement. Al Juburi voulait faire un discours. Il a dit qu'il voulait la démocratie. La foule criait «Mahomet est son prophète». Alors Al Juburi leur a lancés: «Vous êtes des Fedayin de Saddam». La foule a répondu: «la seule démocratie, c'est de faire partir les Etats-Unis, a raconté Ayad Hassun, ouvrier de 37 ans, cité par les agences. Vingt soldats américains sont arrivés, ils ont d'abord tiré contre un immeuble situé près de la foule et dont les vitres sont tombées sur des civils. Des gens ont commencé à jeter des pierres, puis les Américains leur ont tiré dessus. Des dizaines de personnes se sont écroulées.» Les américains ont affirmé avoir répliqué à des tirs, sans viser la foule. Mais selon un dernier bilan du directeur de l'hôpital des urgences de Mossoul, Ayad Al-Ramadhani, les tirs ont fait «12 morts et 60 blessés».
Armes de destruction massive: «des mois et des mois» de recherche pour les forces d'occupation... La présence présumée d'armes de destruction massive en Irak avait été, rappelons-le, l'un des divers prétextes avancés pour les envahisseurs anglo-saxons pour attaquer l'Irak. Hier mardi, au QG des forces d'occupation étasuniennes au Qatar, le général Vincent Brooks a déclaré sans rire qu'il «fallait être très patient là-dessus. Il y a des gens qui savent des choses sur ce programme, il faudra du temps pour arriver jusqu'à eux. Mais nous sommes convaincus qu'avec le temps, nous allons trouver quelque chose.» Le général Brooks n'a évoqué aucun délai, mais un porte-parole militaire britannique a estimé que les militaires n'étaient encore qu'au «tout début des recherches» qui allaient durer «des mois et des mois». Le temps, peut-être, de les apporter eux-mêmes sur sol irakien au besoin. Rappelons en effet que les Etats-Unis sont le principal producteur d'armes de destruction massive de la planète, y compris biologique puisqu'il est désormais établi que l'anthrax, qui a servi à la campagne de terreur de fin 2001-début 2002, était une souche militarisée d'originie étasunienne (>>1 / >>2  / >>3)
Trésors culturels saccagés, ministère du pétrole protégé Depuis une semaine, alors que la grande bibliothèque et les musées de Bagdad ont été livrés aux pillards sous l'oeil goguenard des libérateurs, l'endroit le mieux protégé de Bagdad est le ministère du Pétrole, l'unique édifice public important qui n'a pas été saccagé par les pillards. Imposant bâtiment, de couleur brique et situé dans le quartier d'Al-Moustarissiya, le ministère est gardé par une cinquantaine de chars d'assaut. Des blindés sont stationnés devant toutes les entrées et de nombreux soldats sont en position de tirs sur les toits et fenêtres. Les curieux sont indésirables et tout automobiliste qui stationne à quelques mètres de l'entrée principale reçoit l'ordre de s'en éloigner immédiatement.

- Mensonges de Powell à l'ONU confirmés par deux inspecteurs 14/04/2003 Deux inspecteurs de l'ONU, en mission en Irak jusqu'au début de la guerre, ont qualifié lundi de «totalement erronées» les preuves avancées par le secrétaire d'Etat américain Colin Powell dans son exposé sur l'Irak, le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité. Dans une interview à la chaîne publique allemande ARD, qui sera diffusée lundi soir, le Norvégien Joem Siljeholm et un inspecteur allemand spécialisé en informatique, souhaitant conserver l'anonymat, ont notamment remis en cause les affirmations de M. Powell sur l'existence de laboratoires mobiles pour armes prohibées, installés dans des voitures ou camions afin de les dissimuler. Les deux experts en désarmement affirment qu'ils ont retrouvé ces véhicules et qu'il ne s'agissait pas de camions spéciaux: «Aucun d'entre eux n'était un camion de décontamination, même si la CIA affirme le contraire». Les deux inspecteurs, chargés de vérifier les informations des services secrets américains, ont également réfuté des informations sur l'existence présumée d'usines d'armes de destruction massive, évoquées par le gouvernement américain sur la foi de la présence de systèmes de ventilation installés sur les toits de certains bâtiments. «Nous avons recherché d'après les photos montrées, et il s'est avéré que cela n'avait rien à voir avec des armes de destruction massive», ont affirmé les deux scientififiques, qualifiant le discours de M. Powell devant l'ONU sur l'armement irakien de «trompeur et totalement erroné».
Lors d'un point presse au Pentagone, le général McChrystal a confirmé qu'aucun des tests réalisés jusque-là sur des supposées armes chimiques découvertes par la coalition américano-britannique ne s'est révélé positif.
De la démission de l'ONU
Dans la revue Actualité et droit international, une contribution du professeur Rafâa Ben Achour qui nous rappelle que lors de l'attaque de l'Irak, comme lors de la première guerre du Golfe (1991), l'ONU, à travers ses principaux organes -- Conseil de sécurité, Secrétaire général, Assemblée générale --, brille par son absence et son silence. En effet, le Conseil de sécurité a renoncé à assumer sa «responsabilité principale de maintien de la paix et de la sécurité internationales». Quant au Secrétaire général, Kofi Annan, il a fait preuve d'une étonnante et curieuse promptitude à accepter le fait accompli.
Alliance éternelle
pour la guerre: le numéro de duettistes israélo-étasunien s'intensifie
Dans une interview publiée lundi dans le quotidien israélien Maariv, le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, exige que la Syrie «démantèle les forces du Hezbollah libanais» chiite, et que «Damas cesse d'abriter les quartiers généraux de groupes terroristes comme le Hamas et le Jihad islamique». Mofaz n'a pas précisé comment Israël entendait parvenir à ces objectifs, estimant «préférable que ces demandes soient présentées par les Etats-Unis. A ce stade, Washington a sorti un carton jaune contre la Syrie et c'est aux Américains de décider s'ils sortiront un carton rouge.» Lui faisant écho, l'inénarrable porte-mensonge de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, a déclaré: «La Syrie est un Etat terroriste. Ils abritent des terroristes. La Syrie est véritablement un Etat voyou et cela est spécifié par sa présence sur la liste des nations terroristes établie par le Département d'Etat». Accusant Damas d'abriter des dirigeants irakiens qui ont fui leur pays après la défaite du régime de Saddam Hussein, Ari Fleischer a encore lancé: «Pensez-vous que nous allons faire semblant de ne pas le voir, pensez-vous que nous devrions l'ignorer
Au sujet des armes de destruction massive que possède la Syrie, Willian Hopkinson, un expert du RIIA (Royal Institute of International Affairs) de Londres, précise: «C'est connu depuis longtemps. Son voisin Israël possède des armes de destruction massive, donc la Syrie a plutôt de bonnes raisons d'en avoir pour des raisons de sécurité nationale, particulièrement quand ce voisin occupe une partie de son territoire.» Notons qu'en cas de conflit, les troupes israéliennes, massées sur le plateau du Golan, et les divisions américaines, à la frontière irako-syrienne, pourraient prendre la Syrie en tenailles. Dans ce cas de figure, l'armée israélienne envisagerait aussi, selon 24heures, d'envahir le Sud du Liban et la plaine de la Beka'a, deux fiefs du Hezbollah.

- Et maintenant la Syrie? 13/04/2003 On le sait, les super-faucons étasuniens ont planifié de longue date un remodelage complet du Moyen-Orient  (>>1 / >>2 / >>3). Hier dimanche, les Etats-Unis ont quasiment annoncé la guerre à venir contre la Syrie. «Les Etats-Unis croient qu'il y a des armes chimiques en Syrie», a ainsi récité sans sourciller W. Bush sur la chaîne de télévision CNN. Peu avant, Donald Rumsfeld avait accusé Damas d'accueillir de hauts responsables irakiens et de laisser des «mercenaires» entrer en Irak. «La Syrie est en train de commettre beaucoup d'erreurs», avait déclaré le secrétaire à la Défense étasunien. Et d'ajouter que la Syrie, qui figure sur la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme international, «s'est associée au Hezbollah en acheminant des terroristes, du matériel terroriste, des équipements et des explosifs à travers la vallée de la Bekaa au Liban», et «occupe son pays voisin, le Liban».
Rappelons tout de même qu'en 1990, ce sont précisément les Etasuniens qui avaient donné à Damas le feu vert pour attaquer et occuper le Liban en échange de sa passivité lors de la première guerre du Golfe.
La partition israélienne Depuis des mois déjà, le gouvernement israélien fait aussi, de son côté, le forcing pour que la Syrie, mais aussi l'Iran et la Libye soient inscrits au tableau de chasse étasunien: «l'Irak a peut-être transféré en Syrie des missiles et des armes de destruction massive», avait ainsi affirmé, lundi 31 mars 2003, le général Kuperwasser, chef du département recherche du renseignement militaire, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (parlement), a indiqué la radio. Mardi 18 février 2003, c'est le général Sharon qui avait déclaré, à une délégation de congressistes étasuniens, que l'Iran, la Libye et la Syrie étaient «des Etats irresponsables et qu'ils doivent être désarmés.» Ajoutant que «le modèle d'une attaque américaine réussie en Irak faciliterait» ces opérations. Dimanche 19 janvier 2003, le chef de la diplomatie israélienne Benjamin Netanyahou avait, quant à lui, affirmé, sur la chaîne de télévision américaine CNN, qu'il ne faisait «aucun doute» que l'Irak a transféré des armes interdites en Syrie. Interrogé sur les informations recueillies par Israël sur la nature exacte de ces armes, M. Netanyahu a répondu: «Il n y a aucun doute que l'Irak a transféré des armes en Syrie». Selon lui, «il s'agit d'armements que l'Irak a jugés suffisamment importants pour les transférer en Syrie, soit parce qu'il ne veut pas qu'ils soient découverts (ndlr: par les inspecteurs de l'Onu sur le désarmement), soit parce qu'il veut les garder en réserve». Le général Sharon y était allé du même refrain le 24 décembre 2002, affirmant disposer d'informations selon lesquelles l'Irak a transféré récemment des armes non conventionnelles en Syrie. «Il y a des informations que nous vérifions. Mais nous sommes sûrs que l'Irak a récemment transféré des armes chimique ou biologiques en Syrie», avait affirmé M. Sharon à la seconde chaîne privée de la télévision israélienne. Dans la foulée, Sharon avait aussi affirmé sans sourciller que «des experts et des savants irakiens travaillent dans l'industrie nucléaire en Libye». Enfin, dans une interview du 5 novembre 2002, dans le Times, le général Sharon, «a man of peace» selon le bon mot du texan de Washington, demandait déjà à la communauté internationale d'attaquer l'Iran dès que le conflit avec l'Irak serait terminé.
Repérages israéliens L'aviation israélienne a multiplié dimanche ses survols du Liban, provoquant des tirs des batteries anti-aériennes du Hezbollah chiite, en dépit d'un récent appel de l'ONU à l'Etat hébreu à mettre fin à ses violations de l'espace aérien libanais. Des chasseurs bombardiers israéliens ont, à trois reprises tout au long de la journée dimanche, survolé le Liban sud, a annoncé la police. Ils ont en outre survolé cette région dans la nuit de samedi à dimanche, un fait peu fréquent, a-t-on ajouté. Les survols israéliens du Liban, quasi-quotidiens depuis début avril, se sont intensifiés depuis la chute annoncée du régime du président irakien Saddam Hussein, englobant généralement la totalité du pays. Jeudi, au lendemain d'un survol intensif du Liban, Staffan de Mistura, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, avait jugé ces survols «inquiétants» et appelé l'Etat hébreu à cesser ses violations de l'espace aérien libanais qui «exacerbent la tension dans cette période délicate».
Propagande: «libération» mise en scène Ivan Eland, respecté expert et directeur du Center on Peace & Liberty Independent institute, explique comment les Etats-Unis ont mis en scène la destruction de la statue de Saddam, au centre de Bagdad, à une heure de grande écoute des TV étasuniennes alors que, en fait, l'événement a regroupé moins d'une centaine d'Irakiens sans doute triés sur le volet. Sur une photo aérienne des lieux, on s'aperçoit ainsi à quel point ladite place était vide au moment des faits, et surtout encadrée par les chars et les troupes US. Quant aux Irakiens censés applaudir les marines leur entrée dans Bagdad, il se trouve que l'un d'eux, photographié en train de faire le «V» de la victoire au passage des GI, n'était autre, semble-t-il, qu'un membre des Forces irakiennes libres, arrivés le dimanche précédant dans les bagages de Ahmed Chalabi, l'homme du Pentagone...

- La chute de Saddam Hussein: juste un bénéfice collatéral 10/04/2003 A l'heure où les envahisseurs anglo-saxons jubilent d'avoir réussi à enfoncer la dictature irakienne après trois semaines d'un jeu de massacre électronique tout simplement monstrueux, il n'est pas inutile de rappeler que la chute de Saddam Hussein n'est en fait qu'un bénéfice collatéral dans une guerre illégale décidée pour de toutes autres raisons, stratégiques et de politique énergétique d'abord, mercantile ensuite. Rappelons que les prétextes successivement invoqués pour justifier la guerre contre l'Irak ont été, dans l'ordre de leur apparition à l'écran de fumée britannico-étasunien:
1. Des liens supposés entre Bagdad et Al-Qaïda. Inventés de toutes pièces, ils n'ont jamais pu être démontrés.
2. Les armes de destruction massive qu'aurait continué à produire l'Irak. Là encore, aucune preuve n'a pu être fournie et c'est face à ce nouveau fiasco que la coalition anglo-saxonne a ensuite déplacé le débat sur le terrain moral en présentant, comme prétexte à la guerre, la nécessité d'un renversement du régime dictatorial et cruel de Saddam Hussein.
A ceux qui voient, aujourd'hui, la justification ultime de cette invasion dans la joie d'Irakiens forcément heureux d'être débarrassé d'un tyran (surtout après douze ans d'un embargo si sauvage qu'il extermina 1,5 million d'entre-eux par l'arme biologique de la privation), nous rappelons qu'aux milliers de cadavres laissés sur le champ de bataille s'ajoutent ceux du droit international et de l'ONU en tant qu'organe crédible de régulation des relations entre les Etats. Cette guerre signifie aussi l'avénement de l'Empire étasunien en tant que source du Droit, désormais habilité à renverser les régimes qu'il jugera nécessaire d'abattre pour étendre son emprise sur les ressources énergétiques de la planète notamment (l'Irak est le seul pays du monde a posséder des gisements géants non encore exploités!). C'est le retour à la barbarie, à la loi du plus fort pour le seul bénéfice du plus fort.
Comme le relevait mercredi dans le quotidien madrilène El Pais le chef des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix, «cette guerre signifie [aussi] la fin du désarmement pacifique.» Et de citer l'exemple de la Corée-du-Nord qui a «déjà annoncé qu'elle n'accepterait pas la venue d'inspecteurs sur son sol, sachant qu'elle serait attaquée après
Rappelons enfin que l'Irak n'était qu'une étape dans le grand dessein de remodelage complet du Moyen-Orient  (>>1 / >>2 / >>3) envisagé par l'administration Bush. Avec, peut-être, des millions de morts à la clé. Et la prochaine étape est déjà toute désignée: la Syrie. Idéologue de la guerre perpétuelle, le numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz, déclarait d'ailleurs hier soir jeudi, devant la Commission des forces armées du Sénat: «Les Syriens ont un mauvais comportement et on doit leur rappeler que, s'ils continuent, nous devrons repenser notre politique envers un pays qui abrite des terroristes, des criminels de guerre et qui, plus récemment, a acheminé des équipements (militaires) en Irak (...) Nous continuons à les surveiller, mais le Pentagone n'a pas l'intention d'envoyer des troupes en Syrie (...) C'est une décision qui doit être prise par le président et le Congrès.»
Et tournent les têtes, et tournent les canons.
«Mères de toutes les bombes» acheminées dans le Golfe Les forces aériennes américaines sont en train de transporter dans la région du Golfe plusieurs bombes MOAB. Ces engins de 9,5 tonnes sont les plus grosses bombes de l'arsenal conventionnel américain et leur pouvoir de destruction est équivalent à un petit engin nucléaire. Cette arme, officieusement appelée «mother of all bombs» (mère de toutes les bombes), est une version plus puissante de la «daisy cutter» («faucheuse de marguerites»), bombe de 6,75 tonnes qui fut utilisée au Vietnam, mais aussi lors de la première guerre du Golfe et en Afghanistan, pour frapper les grottes où se cachaient les talibans et combattants d'Al-Qaïda.

-Hans Blix confirme que les armes de destruction massive n'étaient qu'un prétexte 09/04/2003 Alors que la première guerre de conquête du XXIe siècle est sur le point de se terminer au terme d'un jeu de massacre électronique de trois semaines (et combien de morts, 10'000? 100'000?), le chef des inspecteurs onusiens, Hans Blix, a déclaré qu'il «est évident» que la guerre contre l'Irak avait été «planifiée longtemps à l'avance». La question des armes de destruction massive était secondaire, a-t-il affirmé dans un entretien publié mercredi par le journal madrilène El Pais. Les membres de l'actuelle coalition «sont devenus très nerveux au moment même où Saddam Hussein a commencé à coopérer réellement», a raconté Hans Blix, évoquant les pièges tendus alors par les services de renseignements anglo-saxons: «Le cas des contrats sur un achat présumé par l'Irak d'uranium enrichi au Niger avait été un montage grossier. C'est pour cela que nous avons toujours été très prudents.» Enfin, Hans Blix a estimé que l'Irak «aurait pu être désarmé grâce aux inspections. (...) Cette guerre signifie la fin du désarmement pacifique. La Corée-du-Nord a déjà annoncé qu'elle n'accepterait pas la venue d'inspecteurs sur son sol, sachant qu'elle serait attaquée après
Nouvelle menace US sur la Syrie
Le sous-secrétaire d'Etat américain chargé du contrôle des armements et de la sécurité internationale, John Bolton, a estimé mercredi que la Syrie, accusé par Washington de soutenir le terrorisme, devrait retenir la leçon irakienne. «Nous espérons que certains régimes vont tirer la leçon appropriée de l'Irak, à savoir que la recherche de la possession d'armes de destruction massive n'est pas dans leur intérêt», a déclaré M. Bolton à la presse à l'issue d'une visite au Vatican.
Rappelons que, selon de nombreux observateurs et analystes (>>1 / >>2 / >>3), l'Irak n'est que la première étape du plan de remodelage complet du Moyen-Orient que suivent les fous de guerre étasunien.
Les conclusions qui s'imposent... selon Israël Israël espère que les Palestiniens «tireront les conclusions qui s'imposent» de l'effondrement du régime de Saddam Hussein en Irak et opteront pour «une direction plus pacifique qui luttera contre le terrorisme», a déclaré à l'AFP un conseiller du premier ministre Ariel Sharon...

- La plus grande démocratie du monde à l'oeuvre 08/04/2003 La police d'Oakland (Californie), près de San Francisco, a dispersé lundi une manifestation de 500 à 700 opposants à la guerre en Irak en utilisant des balles en caoutchouc et en bois, faisant au moins 9 blessés, selon des témoins. C'est la première fois que la police américaine ouvre le feu sur des manifestants depuis le début de la guerre le 20 mars. Toujours selon des témoins, des blessés perdaient du sang. «Les manifestants protestaient contre la guerre conformément à la loi lorsque la police a commencé à les bombarder de balles en caoutchouc et d'autres objets», s'est insurgé l'un des organisateurs de la manifestation, Patrick Reinsborough, du mouvement Direct Action to Stop the War (Action directe pour stopper la guerre). Selon une adjointe du maire d'Oakland, Nacy Nadel, l'un de ses conseillers n'a constaté aucune provocation des manifestants. D'autres témoins ont indiqué que la manifestation se déroulait sans incident.
Les journalistes «non incorporés», témoins gênants, sont désormais abattus par les troupes US
Trois journalistes ont été tués hier mardi à Bagdad, portant à onze le nombre de reporters tués essentiellement par des tirs américains depuis le début de l'agression de l'Irak, le 20 mars. Hier mardi, deux journalistes ont été tués lorsqu'un char US a tiré contre l'hôtel Palestine où est hébergée la presse étrangère. Les images diffusées par la chaîne française FR3 prouvent que le char US a tiré posément, sans riposter à aucun tirs qui serait venu de l'Hôtel, comme les Etats-Unis ont tenté de le faire croire. Un autre reporter est mort dans le bombardement des bureaux de la chaîne qatariote Al-Jazira, quelques heures plus tôt. La chaîne souligne avoir pourtant «informé le Pentagone dans une lettre qui lui a été adressée le 24 février (...) des coordonnées géographiques de son bureau à Bagdad» pour éviter tout bombardement étasunien. Dans un communiqué, Reporter sans frontières estime que «la presse paye un tribut très élevé», au 20e jour du conflit qui a fait 11 morts parmi les journalistes, selon le décompte de l'AFP. «Nous sommes atterrés par ces chiffres et indignés par l'attitude de l'armée américaine dont le comportement n'a cessé de se dégrader vis-à-vis des journalistes, notamment non incorporés, depuis le début de cette guerre», a indiqué RSF à l'AFP.
Après la mort d'un journaliste britannique indépendant, abattu par les forces US, le World Socialiste Web Site s'interrogait récemment: jusqu'où les gouvernements Bush et Blair sont-ils prêts à aller pour supprimer la presse indépendante des théâtres d'opération?
Le piège va-t-il se refermer sur l'ONU?
Lors d'un mini-sommet organisé en Ulster, Blair et Bush ont affirmé que «Les Nations Unies avaient un rôle vital à jouer dans la reconstruction de l'Irak». Les deux alliés de l'agression contre Bagdad ont insisté pour que l'ONU fasse très rapidement adopter une résolution affirmant «l'intégrité territoriale de l'Irak, assurant une distribution rapide de l'aide humanitaire et entérinant une administration appropriée pour l'Irak après la guerre». Bref, les nouveaux maîtres du monde exigent que l'ONU prenne acte du renversement illégal de Saddam Hussein sans trop rechigner, ne s'attarde surtout pas sur les carnages perpétrés par les anglo-saxons contre les civils irakiens pour ce faire, et commence surtout à signer ses chèques pour payer les entreprises anglo-saxonnes qui vont se tailler la part du lion dans la reconstruction d'un pays renvoyé à l'âge de pierre. Il faut dire que, d'après les experts, le marché de la reconstruction de l'Irak est estimé à quelques 20 milliards de dollars par an.
La vision d'Israël Shamir
A découvrir cet essai de l'écrivain et journaliste russo-israélien Israël Shamir, rédigé peu avant l'attaque de l'Irak par la coalition anglo-saxonne. A Yiddishe Medina: ou la vision apocalytique de l'Amérique guerrière d'un W. aux allures d'antéchrist

- Le jeu de massacre continue 07/04/2003 Les bouchers du ciel de la coalition britannico-étasunienne ont effectué plus de mille sorties aériennes en 24 heures en Irak, a annoncé lundi le chef d'état-major interarmées américain, le général Richard Myers. «Depuis le début de la guerre, nous avons tiré plus de 750 missiles de croisière Tomahawk et lâché plus de 18'000 bombes à guidage de précision», s'est enorgueilli Myers. Selon le colonel de l'armée américaine David Perkins, les forces américaines auraient tué 600 à 1000 combattants irakiens à Bagdad lundi. Les autorités américaines avaient estimé que jusqu'à 3000 combattants irakiens avaient pu trouver la mort lors de la première incursion des GI dans la ville samedi. Une bombe larguée par un chasseur US a par ailleurs tué 14 personnes à Bagdad, dont neuf personnes d'une même famille.
Diplomates russes cibles de tirs US
C'est dans des voitures criblées de balles qu'une vingtaine de diplomates et de journalistes russes, partis la veille d'Irak, ont atteint hier la Syrie. Ils avaient été canardés dimanche à neuf kilomètres de Bagdad par des tirs qu'ils attribuent aux Américains. Cinq diplomates ont été blessés. L'ambassadeur Vladimir Titorenko a été blessé à la main. Il a affirmé hier que les balles provenaient de fusils américains M-16. Les Etats-Unis ont d'abord dit être absents du secteur où s'est déroulé l'incident, puis ont accusé hier l'Irak d'avoir «tendu un piège» au convoi dont le parcours était connu des forces américaines. La presse russe n'a pas été tendre. «Fusillade de la diplomatie», titrait hier Rossiskaïa gazeta. Un journaliste cité par Kommersant parle d'une «embuscade montée par un groupe de diversion de la coalition».
Histoire de famine africaine
Quarante millions d'Africains sont menacés par la famine, a affirmé lundi à New York le directeur du Programme alimentaire mondial (Pam), James Morris, en dénonçant un «double standard» pratiqué selon lui par la communauté internationale. «Comment peut-on, de manière routinière, accepter un tel niveau de souffrance et de désespoir en Afrique alors qu'on ne l'accepterait jamais pour une autre partie du monde?» a demandé James Morris lors d'une séance publique du Conseil de sécurité. Il a indiqué que le Pam avait besoin de 1,8 milliard de dollars «juste pour les besoins alimentaires d'urgence en Afrique». «Il nous manque à ce jour un milliard», a-t-il ajouté. Rappelons que l'agression anglo-saxonne de l'Irak a été chiffrée, par la Maison-Blanche, à plus de 74 milliards de dollars.

- Un général US proche de l'industrie d'armement et d'Israël pour administrer l'Irak 06/03/2003 Jay Garner, général américain à la retraite qui sera de facto le gouverneur civil en Irak une fois le régime de Saddam Hussein renversé, est un ami personnel du glacial secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld. Après son départ de l'armée en 1997, et bien que dépourvu de toute expérience dans le secteur privé, il fut nommé PDG de SY Technology, une société passée l'an dernier dans le giron du groupe industriel de défense L-3 Communications, spécialisée dans le guidage de missiles. Il a quitté cette entreprise en janvier. Lors de sa présidence à SY Technology, le général Garner a fait l'objet, l'été dernier, d'accusations de trafic d'influence. Un ancien lieutenant-colonel du commandement spatial, Biff Baker, l'a accusé d'avoir obtenu pour 100 millions de dollars de contrats du Pentagone en faisant jouer ses relations. Jay Garner a attaqué son accusateur en diffamation et l'affaire s'est réglée hors des tribunaux, en janvier, par un accord amiable confidentiel. Ses prises de position politique en faveur de la défense de l'Etat d'Israël, et ses liens avec l'Institut juif pour les questions de sécurité nationale (JINSA), lui ont aussi valu des accusations de «sionisme» de certains milieux arabes.
Occupation US sur plusieurs décennies envisagée
Le secrétaire adjoint à la défense, et idéologue de la guerre en Irak, Paul Wolfowitz, n'a pas exclu dimanche le maintien d'une présence militaire américaine prolongée en Irak, à l'image de celle qui existe toujours en Allemagne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. A la question: «Envisagez-vous (en Irak) une présence militaire américaine comme celle qui existe toujours en Allemagne, afin de contribuer à la paix et à la stabilité de la région?», le super-faucon a répondu hier sur Fox News: «C'est une possibilité
Jeu de massacre électronique
Selon le World Socialist Web Site, l'attaque de l'Irak par les forces anglo-saxonnes a très vite tourné au jeu de massacre électronique en raison de la supériorité écrasante des envahisseurs en matière de technologie militaire. En clair, on se retrouve dans le cas de figure des conquérants du XIXe siècle qui, armés de fusils, canons et mitrailleuses, massacraient des indigènes armés de lances. Résultats: la seule défense possible contre ce type de guerre High tech passe par ce que la coalition britannico-étasunienne nomme terrorisme. Conclusion du WSWS: cette guerre est une véritable fabrique de terroristes pour les prochaines années.
Génocide et crimes contre l'humanité: la justice belge obligée de se coucher
La Belgique a réduit ce week-end, sous la pression notamment des Etats-Unis, la portée de la loi dite de «compétence universelle» qui avait fait d'elle une pionnière de la lutte contre les génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Désormais, le gouvernement belge pourra, sous conditions, renvoyer une affaire instruite contre un responsable étranger vers son pays d'origine. C'est l'action engagée en 2001 contre le général Ariel Sharon, pour sa responsabilité indirecte présumée dans les massacres de Sabra et Chatila en 1982 au Liban, qui a commencé à entamer le soutien apporté en Belgique à cette loi aux conséquences diplomatiques de plus en plus néfastes. Le tournant, dans l'attitude des dirigeants belges, est cependant intervenu le mois dernier, lorsqu'une plainte a été déposée contre l'ancien président étasunien, George Bush, et l'actuel secrétaire d'Etat, Colin Powell, pour crimes de guerre en relation avec des bombardements survenus durant la guerre du Golfe en 1991. L'ambassadeur des Etats-Unis en Belgique avait alors sommé Bruxelles de «rejeter cette plainte sans retard» et d'«empêcher la récurrence de plaintes similaires pour éviter de ternir davantage sa réputation dans la communauté internationale». Dont acte. Il est vrai qu'en Belgique, les milieux économiques avaient agité le spectre d'un retrait des investissements américains et israéliens.
Grosse manif en espagne. Le juge Garzon dénonce la folie anglo-saxonne Environ 500'000 personnes, selon les organisateurs, et 15'000 selon la police, ont assisté dimanche à Madrid un grand concert sous le slogan «musique pour la paix, pour la légalité internationale, arrêtons la guerre». Le très médiatique juge antiterroriste espagnol Baltasar Garzon a qualifié l'offensive américano-britannique contre Bagdad d'acte de folie et a estimé que l'institution des Nations unies avait été «détruite par les milliers de bombes et de missiles lancés dans le cadre d'une décision arbitraire et unilatérale».
Deux animations sonores flash anti-guerre Repérage d'un lecteur >>1  / >>2

- Bagdad et Jénine: même combat? 04/04/2003 Il n'y a décidément aucune limite au cynisme des fous de guerre. Un article du Guardian nous apprend ainsi que, suivant les méthodes employées pour le massacre de Jénine, des experts israéliens conseillent aux marines de prendre Bagdad à coups de Bulldozers.
Et pendant ce temps-là, Tsahal met les bouchées doubles dans les territoires: 100 morts en un mois, dont 26 enfants.
Propaganda Les Etats-Unis, royaume de la pensée unique et de l'auto-censure

Humour
Comment bien commencer une journée:
Instructions

1. Créer un nouveau dossier dans votre ordinateur
2. Le nommer «George Bush»
3. Le mettre à la poubelle
4. Vider la poubelle
5. L'ordinateur vous demandera: «Voulez-vous vraiment éliminer George Bush»
6. Répondre calmement oui en appuyant fermement sur le bouton de la souris.

Les médecins recommandent de ne pas répéter l'opération avant six heures car
il y a un risque d'accoutumance...

- Powell et Wolfowitz tentent d'impliquer l'OTAN dans leur crime en Irak 04/04/2003 Dans n'importe quelle organisation mafieuse ou criminelle, la  méthode utilisée pour s'assurer de l'adhésion ou de la fidélité d'un nouveau membre est toujours la même: on le contraint par le chantage ou la menace à participer à un crime de l'Organisation. Plus moyen pour lui, ensuite, de reculer. C'est dans cet esprit qu'il faut comprendre la démarche, jeudi après-midi à Bruxelles, du secrétaire d'Etat étasunien Colin Powell, venu plaidé pour un rôle de l'OTAN dans l'après-guerre en Irak. Une idée déjà évoquée en décembre dernier par le secrétaire adjoint à la Défense, le super-faucon Paul Wolfowitz. A l'époque, la proposition avait été repoussée en raison de l'opposition notamment de la France et l'Allemagne qui, avec la Belgique, rechignent toujours aujourd'hui. Et pour cause. Ce serait en effet un premier pas vers cette absolution internationale a posteriori que recherchent désormais les États-Unis, faute de pouvoir l'attendre de l'ONU, du moins pour l'instant... Il s'agit aussi, pour les Étasuniens, d'exposer un maximum de soldats d'un maximum de pays de l'Alliance aux bombes humaines qui ne manqueront pas de harceler les puissances occidentales qui occuperont en fait l'Irak, sous alibi bien sûr de reconstruction, de démocratisation etc... Histoire de creuser encore une peu plus le fossé entre Orient et Occident pour aboutir à ce choc des civilisations tant espéré par les Étasuniens et leurs zélateurs. Enfin, business is business, il s'agit encore pour la Maison-Blanche de limiter les coûts de l'occupation en s'évitant d'avoir à maintenir, seule, un corps expéditionnaire en Irak, étant entendu que ce sont les États-Unis qui, de toute façon, commande désormais de facto les légions de l'OTAN.
Le secrétaire général de l'OTAN, George Robertson, a affirmé jeudi soir qu'aucun pays membre de l'Alliance n'avait «exclu» a priori un éventuel rôle de l'OTAN dans l'Irak d'après-guerre lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance jeudi après-midi à Bruxelles...
L'ONU vaguement exhumée Une résolution de l'ONU est une «condition préalable» pour un «plein engagement» de l'Union européenne dans la reconstruction de l'Irak, a pompeusement déclaré jeudi à Bruxelles le ministre grec des Affaires étrangères, Georges Papandreou, dont le pays assure la présidence de l'UE. Ce à quoi Powell a rétorqué: l'ONU sera «sûrement» appelée à jouer un rôle dans le cadre de l'après-guerre en Irak, mais la nature de son action reste encore à définir et la coalition américano-britannique devra garder le «rôle principal».
Le conseil de l'Europe déclare illégale l'attaque de l'Irak! L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a «condamné fermement», jeudi à Strasbourg, l'intervention militaire en Irak et a demandé aux gouvernements qui y participent «d'y mettre fin». Cette intervention est «illégale et contraire aux principes du droit international», ont estimé les parlementaires des 45 pays membres de l'organisation réunis à Strasbourg pour leur session de printemps. L'Assemblée s'est déclarée «convaincue que l'emploi de la force à ce stade pour désarmer l'Irak n'était pas justifié». La crise irakienne «a révélé des divisions entre l'Europe et les Etats-Unis, entre les pays européens, ainsi qu'entre certains gouvernements et la majorité de leurs peuples respectifs», a regretté l'Assemblée, rappelant que «la grande majorité de la communauté internationale s'était opposée à une intervention militaire à ce stade, qui n'était soutenue que par quatre des quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies».
Rumsfeld continue de menacer la Syrie Le secrétaire américain à la Défense étasunien, Donald Rumsfeld, a affirmé jeudi que la Syrie continue d'aider l'Irak malgré les avertissements addressés à ce pays. Une briquette de plus dans la perspective d'un embrasement régional?
Bombes à fragmentation pour le carnage d'Al-Hillah Un journaliste de l'AFP a confirmé mardi avoir vu les restes de ce qui semblait être des bombes à fragmentation dans la localité d'Al-Hillah. Trente-trois civils, dont des enfants, avaient été tués et 310 autres blessés lundi dans un bombardement américano-britannique sur ce village du sud de l'Irak. Hussein Qazem Ghazay, médecin à l'hôpital d'Al-Hillah, a affirmé jeudi que «toutes les blessures étaient causées par des bombes à fragmentation ou des petites bombes qui explosent lorsque les habitants marchent dessus ou les enfants les touchent par erreur». Entre-temps, le Centcom s'est félicité du fait que les forces américaines avaient largué sur l'Irak, «pour la première fois dans un conflit armé», un nouveau type de bombe à fragmentation, capable de braver le vent et les conditions météorologiques. Mais qu'ils sont forts ces militaires étasuniens!

- otan: la légion étrangères au service des Etats-Unis bientôt sur pied 01/04/2003 Le général américain James Jones, commandant suprême des forces de l'Otan en Europe (Saceur), a estimé mardi que l'Alliance atlantique était en cours de «métamorphose militaire» pour faire face aux nouveaux défis de sécurité du 21è siècle. «Il est évident que nous voyons une métamorphose militaire de cette alliance», laquelle réfléchit à élargir son champ d'action bien au-delà de sa zone traditionnelle, a déclaré le général Jones à des journalistes au quartier général des forces alliées à Mons, en Belgique. A cet égard, il a confirmé que des premiers éléments de la Force de réaction de l'Otan devraient être en place «avant la fin de l'année», soit près d'un an avant l'échéance initialement prévue d'octobre 2004. Cette véritable légion étrangère, sous commandement US évidemment, pourra frapper où elle le voudra et quand elle le voudra, sans avoir besoin d'obtenir l'aval des Etats dans lequels elle interviendra dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le 7 novembre dernier, William Pfaff, de l'International Herald Tribune , estimait que la nouvelle force de réaction rapide de l'OTAN ne serait qu'une «légion étrangère» au service du Pentagone.
Le pétrole irakien sous contrôle US, comme prévu L'ancien patron de Royal Dutch/Shell pour les Etats-Unis, Phillip Carroll, a été pressenti par le département de la Défense pour prendre en chage la production de pétrole irakien après la chute du régime. L'information a été diffusée mardi la lettre spécialisée «Energy Intelligence».
Avertissement et écœurement indiens
L'Inde a mis en garde mardi contre les «vastes conséquences» de la décision des Etats-Unis et de leurs alliés de faire la guerre à l'Irak sans un large soutien de la communauté internationale. «Cet unilatéralisme peut avoir de vastes conséquences dans les temps à venir (...) Qui va devoir faire face à quoi, c'est le temps qui nous le dira», a déclaré le ministre de la Défense, George Fernandes, à l'agence PTI. Il a également critiqué la tenue actuelle de discussions sur l'après-guerre en Irak et la reconstruction du pays. «C'est d'un cynisme du plus mauvais goût. Vous allez bombarder, vous faites tout sauter et tuez plusieurs centaines de personnes, en majorité des civils, pendant cette guerre, une guerre qui n'a pas l'aval des Nations Unies (...) et presque toutes les installations et infrastructures sont détruites», a-t-il dit, «et après, les gens commencent à parler de reconstruire et de rebâtir».
Les Irakiens «ne veulent pas être libérés»
Vingt «boucliers humains» sud-africains sont revenus à Johannesburg mardi après avoir passé 15 jours en Irak, indemnes mais traumatisés et emplis de la colère des civils irakiens qui ne veulent pas être «libérés» par les forces de la coalition. «Nous avons parlé librement avec des Irakiens de tous bords, dans les rues, les hôpitaux, les campagnes et les maisons, et sans exception le message était le même: les envahisseurs doivent partir, nous ne voulons pas qu'ils nous libèrent», a déclaré le coordinateur, Abie Dawjee, à son retour à Johannesburg.
Nouveaux carnages Trente-trois civils, dont des enfants, ont été tués et 310 autres ont blessés dans un bombardement américano-britannique hier matin sur la ville d'Al-Hillah, dans la province de Babylone (sud de Bagdad), a affirmé le directeur de l'hôpital de cette localité. Le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bagdad, Roland Huguen-Benjamin, a qualifié d'«horreur» les bombardements meurtriers qui ont eu lieu dans la matinée dans la ville d'Al-Hillah, au sud de Bagdad. «Notre équipe de quatre personnes s'est rendue à l'hôpital d'Al-Hillah, au sud de Bagdad. Ce qu'elle a vu là-bas est une horreur. Il y a des dizaines de corps déchiquetés», a déclaré à l'AFP M. Huguen-Benjamin. Quinze membres d'une même famille ont par ailleurs été tués lundi soir dans un pick-up par une roquette tirée par un hélicoptère Apache  près de la localité d'Al-Hillah (80 km au sud de Bagdad), a raconté mardi le seul survivant de ce drame. Enfin, les autorités irakiennes ont fait état mardi de plus de 70 morts et 400 blessés au sein de la population civile lors de nouveaux bombardements américano-britanniques sur Bagdad et au sud de la capitale mardi.