L’ONU accuse Israël de crimes de guerre. « Antisémitisme » bien sûr !

17/09/2009  L’Etat voyou israélien vient d’être accusé de « crimes de guerre et de possible crimes contre l’humanité » dans un rapport accablant de l’ONU, rapport qui fait suite à ceux, tout aussi accablants et parfaitement documentés, de diverses ONG.
Les crimes reprochés concernent l’opération « Plomb durci » lancée l’hiver dernier.
L’armée israélienne avait alors attaqué par voies de terre, de mer et par les airs le million et demi de prisonniers palestiniens enfermés derrières les barbelés entourant la bande de Gaza. Bilan : 1400 morts, dont 773 civils, parmi lesquels 320 enfants et 109 femmes. Au nombre de victimes de cette énième boucherie israélienne ne figurent en fait que 330 combattants, les autres étant pour la plupart des policiers palestiniens tués dans les bombardements. Utilisation d’enfants palestiniens comme boucliers humains, assassinats de gens arborant un drapeau blanc, pilonnage aveugle de zones civiles pour semer la terreur : la glorieuse armée israélienne a une fois de plus prouvé qu’elle était dénuée de tout repère moral, qu’elle n’était désormais qu’un ramassis de coupe-jarrets et d’assassins.
Mais qu’à cela ne tienne, après 60 ans de propagande et d’exploitation scientifique du drame de la Shoah, il en faut plus pour décontenancer un gouvernement israélien qui sait sur quel bouton appuyer pour désamorcer les crises. « Nous mobiliserons nos amis à l’ONU, notamment les Etats-Unis et divers pays européens, pour que ce rapport soit purement et simplement enterré », a d’ores et déjà annoncé le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon. Quant aux médias israéliens, ils se lâchent en brandissant le mot magique : antisémitisme bien sûr ! « Il s’agit d’antisémitisme classique sous couvert de respect des droits de l’Homme, fulminait un éditorialiste du quotidien Israel Hayom. On nomme une commission hostile et l’on trouve un juif obséquieux (M. Goldstone) pour la présider ».
Et maintenant ? Soixante ans après le début des crimes de guerre israéliens, d’aucuns semblent découvrir la lune grâce à ce rapport. Soit ! Et maintenant ? Les éditos les plus enthousiastes évoquent la crainte d’Israël de voir ledit rapport transmis au Conseil de sécurité et que ce dernier ne décide de refiler la patate chaude à la Cour internationale de justice de La Haye. Certes. On peut toujours rêver.
Reste un mince filet d’espoir toutefois. On sait le nouveau président américain honnêtement décidé à mettre la pression sur Israël pour faire avancer le dossier du Proche-Orient. Jusque-là, BHO a échoué à faire plier Tel-Aviv qui semble ne rien craindre de cette administration. C’est donc un levier en or qui tombe dans les mains d’Obama.  En manœuvrant pour que le rapport soit bel et bien transmis à la CIJ (ce qui restera pratiquement sans conséquence puisqu’Israël n’en est bien sûr pas signataire), il signifierait très clairement à Netanyahou que la fête est finie. On peut toujours rêver.
Mais revenons sur terre. Au moins ce rapport à le mérite d’exister, de confirmer officiellement le statut d’Etat voyou d’Israël. Même si tous les Sarko du monde vont voler à son secours, la posture de victime permanente de l’Etat hébreu pour justifier ses crimes de guerre s’en trouve de plus en plus intenable. Hors la réalité virtuelle que tente d’imposer le système et ses zélateurs, chacun sait désormais en son for intérieur que oui, bien sûr, le seul agresseur dans cette affaire est l’occupant israélien, et que l’Histoire légitime le droit des Palestiniens à se défendre et à défendre LEUR terre par tous les moyens.