Rafic Hariri, mythes et réalités Si l'assassinat de Rafic Hariri (>>ici la version moins conformiste de Wayne Madsen) a été le facteur déclenchant d'un retour à la souveraineté libanaise après le départ des Syriens, il a suscité une idéalisation du personnage qui nécessite le rappel de certaines réalités.

Interview exclusive de Hussein Hajj Hassan 11/04/2007 Pour compléter son dossier sur le Liban et à l'heure où la crise politique au Pays du Cèdre est dans l'impasse, principalement parce que les gouvernements occidentaux s'acharnent à pratiquer la respiration artificielle sur le cadavre politique que constitue le gouvernement Siniora, Entrefilets vous propose une interview exclusive du député du Hezbollah Hussein Hajj Hassan. Lequel ne mâche évidemment pas ses mots pour nous dire à quel point la scène politique libanaise est instrumentalisée par les Etats-Unis qui créent ou alimentent les crises, partout où ils le peuvent, en cherchant à créer ce fameux "chaos constructif" censée faire naître ce non moins fameux "Nouveau Moyen-Orient".

Actualité
En direct:  RPL  /// Al Tayyar

Politique us du chaos au Liban
20/12/2007 Il y a quelque chose de fascinant à entendre les responsables américains ânonner jusqu'à la nausée qu'ils veulent une élection présidentielle libanaise "sans ingérence extérieure", alors que c'est précisément l'ingérence américaine au Pays du Cèdre qui est à l'origine de l'impasse dans laquelle se trouve aujourd'hui le Liban. Une ingérence qui vient de prendre une tournure plus qu'inquiétante. Le 15 décembre dernier en effet, plutôt que de rencontrer le général Aoun, chef de l'opposition et candidat naturel des chrétiens à la présidence, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des Affaires du Proche-Orient, David Welsh, a préféré s'entretenir avec le chef de la milice chrétienne des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, meurtrier trois fois condamné à la prison à vie pour assassinats puis gracié. Renouant ainsi d'anciens liens qui ne présagent rien de bon puisque cette milice a par le passé souvent été utilisée par Washington (et parfois Tel-Aviv c'est selon), comme exécuteur de basses oeuvres et éléments déstabilisateur du Liban. Il suffit de se souvenir qu'en 1990, Samir Geagea avait ainsi tourné ses canons contre l'armée légaliste du général Aoun sur ordre des Américains pour affaiblir ce dernier avant l'attaque finale opérée par les Syriens (ah oui, rappelons qu'à l'époque la Syrie avait les faveurs de Washington qui lui avait offert le Liban en contrepartie de sa docilité lors de la première Guerre du Golfe). Le pauvre Samir Geagea, à qui les Etatsuniens avaient dû promettre monts et merveilles pour prix de sa trahison, aura finalement fait dix ans de placard. Apparemment pas de quoi dissuader le chef de FL de reprendre le rôle sans sourciller (avec une telle bonhomie d'ailleurs que même les Américains ne doivent pas en revenir...). Toujours est-il que dès le lendemain de son départ  pour Paris, David Welsh téléphonait à Samir Geagea pour "s'enquérir de la situation"....  Un geste qui en dit long sur l'importance du rôle que Washington entend lui conférer désormais.
Passons rapidement sur le scandale que représente cette situation où l'on voit un représentant de la "plus grande démocratie du monde", censé être en mission de médiation, boycotter le principal interlocuteur de l'opposition et s'acoquiner avec un assassin notoire. Car il n'y a finalement là que l'expression presque pathologique d'un pouvoir étasunien tombé aux mains de gangsters dont les méthodes ont, dès lors, une certaine cohérence dans ce cas. Reste que les mêmes causes (et les mêmes alliances) produisant les mêmes effets, il y a fort à parier que la résurrection de M. Geagea par la perfusion américaine vise au même but qu'il y a 15 ans: utiliser les FL pour tenter d'affaiblir le général Aoun en accentuant la division du camp chrétien.
Ce faisant, les Etats-Unis intensifient donc leur politique du sape de la souveraineté libanaise sur plusieurs fronts. D'abord en soutenant à bout de bras un gouvernement illégitime et inconstitutionnel dont le seul mérite est de leur être inféodé.  Ensuite en accentuant par là même la fracture entre sunnites et chiites libanais, puisque ce gouvernement a pour principal fonction de faire barrage au Hezbollah, aux chiites donc, et enfin en accentuant les fractures au sein du camp chrétien en y exhumant leurs complices les plus dévoués pour ce faire.
Aux dernières nouvelles, et selon des sources bien informées, la nouvelle visite au Liban de David Welsh, mardi, lui aura servi à réaffirmer au gouvernement pro-américain de Siniora qu’il « bénéficiait de l’appui de la communauté internationale et qu’il n’était obligé de souscrire à aucune condition [à l'opposition] avant l’élection du prochain président ». En clair encourager le blocage et donc une possible dégradation de la situation. Il aurait aussi annoncé qu'une campagne médiatique allait être lancée pour faire porter le chapeau de l'impasse actuelle à l'opposition et à la Syrie. 
On le voit, le souci affirmé par les Américains de non-ingérence étrangère dans les affaires libanaises pourrait presque faire sourire. Presque.

ces temps historiques où le monde marche sur la tête  27/11/07 Comme prévu, les pressions américaines ont permis de maintenir au Liban le gouvernement "illégitime et anticonstitutionnel" du clan Siniora-Hariri, enfonçant un peu plus le pays dans une dangereuse impasse à l'heure où nombre de miliciens ont graissé leurs armes et sont prêts à en découdre. La pilule est d'autant plus amère dans le camp des véritables souverainistes libanais, regroupés dans l'opposition derrière le général Michel Aoun, que c'est grâce à la troïka européenne que le diktat de Washington a pu être imposé au Pays des Cèdres. Pour les Etats-Unis, il s'agissait coûte que coûte de barrer la route vers la magistrature suprême au général chrétien Michel Aoun, beaucoup trop indépendant à leur goût. "Nous avons été trahis par les Européens", s'emporte le député Nabil Nicolas, membre du Courant Patriotique Libre (CPL) du général Michel Aoun. L'opposition avait en effet accepté de jouer la carte du compromis dans le cadre de la médiation opérée par la troïka européenne. Sauf que ladite troïka s'est finalement contentée d'arracher une liste de noms de présidentiables au vieux patriarche maronite Sfeir pour la soumettre ensuite.... au clan Siniora-Hariri pour choix définitif. Inacceptable pour le CPL comme pour ses alliés du Hezbollah! Nabil Nicolas prédit pourtant l'échec de cette manoeuvre de contournement pilotée par Washington pour maintenir au Liban un pouvoir à sa botte: "Les Américains et les Européens ne comprennent rien à cette région et la terre va trembler sous leur pied. Ils ne pourront pas indéfiniment soutenir un gouvernement illégal. Nous n'avons que deux options, conclut le député du CPL, l'entente ou le chaos.
Entente franco-étasunienne Mais comment en est-on arrivé là. On connaît dans les grandes lignes les plans américains au Liban: éradication du Hezbollah chiite libanais_1, fixation définitive des réfugiés palestiniens dans le pays et, grâce à la complicité d'un gouvernement docile, transformation du pays des Cèdres en base américaine avancée (avec toutes les facilités et la coopération militaires requises) pour d'éventuelles opérations dans la région. D'aucuns estiment aussi que les Américains, qui s'appuient exclusivement sur les pouvoirs sunnites_2 (qui sont des pouvoirs de marchands aisément manipulables) dans leur grand projet de remodelage à coups de flingue du Moyen-Orient, ont décidé de réduire toutes les originalités, toutes les spécificités régionales qui pourraient leur faire obstacle, les chrétiens du Liban ayant désormais rejoint les chiites dans la catégorie des empêcheurs de dominer en rond aux yeux de Washington.
Mais pourquoi l'Europe appuie-t-elle sans retenue Washington sur ce dossier. Comme me le confiait récemment sous couvert d'anonymat un officiel occidental en place à Beyrouth, "le Liban est la chasse gardée de Paris au sein de l'Union européenne et aucun autre membre de l'UE ne veut se mettre à dos un poids lourd comme la France pour ce petit pays qu'est le Liban". Et ceci est tellement vrai que dans la plupart des chancelleries européennes à Beyrouth, on déplore en substance, sous couvert d'anonymat également, que "nos capitales nous imposent de soutenir ce que nous constatons bien être le mauvais camp".  Quant aux raisons qui poussent Paris à soutenir la clique Siniora-Hariri, elles sont peu glorieuses. Car si Chirac appuyait sans réserve Hariri pour des raisons... d'intérêts personnels résumerons-nous, Sarkozy soutient Washington à cause de la fascination puérile qu'il nourrit pour une Amérique de papier glacé qui n'a jamais existé que dans ses rêves d'adolescent. La troïka européenne n'était donc à ce titre que de la poudre aux yeux. Ici, l'Europe, c'est juste Paris et sa nouvelle politique de caniche vis-a-vis de Washington. Point à la ligne.
Le monde marche donc une fois de plus sur la tête ici au Liban, à voir les leaders du fameux "monde-libre", Washington chantre de la démocratie et Paris, Patrie des droits de l'homme, soutenir un gouvernement illégitime et inconstitutionnel  (esprit gaullien où es-tu!), le premier par calcul stratégique, le deuxième par soumission aveugle au premier.
Temps historiques dirons-nous donc, à y constater tant d'aveuglement coupable.
Paralysie Mais est-ce à dire que les choses vont en rester là. Un autre député, démissionnaire, nous faisait le pronostic que oui, sous couvert du chantage suivant opéré par le clan Siniora vis-à-vis de l'opposition: "Où vous nous fournissez le quorum nécessaire pour élire le président de notre choix, où nous en restons là, mais comme en cas de vacance de la présidence la chambre des députés ne peut pas se réunir pour autre chose que cette élection,les législatives prévues dans deux ans n'auront pas lieu et vous n'aurez plus votre mot à dire". La situation nous paraît toutefois peu tenable pour le clan Siniora. Le fait est que même si les Occidentaux pratiquent la respiration artificielle sur ce gouvernement pour le maintenir au pouvoir durant deux ans et plus, il n'est qu'un gouvernement de transition et ne peut en principe que gérer les affaires courantes en attendant l'élection d'un président. Sauf à violer toutes les lois du pays. La paralysie est donc totale, y compris pour Siniora.
Pas de coup de force Reste l'entente ou l'épreuve de force. Concernant cette dernière, d'aucuns se sont étonnés dans le camp de l'opposition souverainiste, qu'au soir du "coup" opéré par Washington Michel Aoun n'appelle pas à la formation d'un gouvernement bis. Envisageant même une prise de pouvoir musclée. Il est clair en effet qu'avec l'appui du Hezbollah, Beyrouth serait prise en trois heures et que si le général Aoun en appelait à l'armée, plus de la moitié des troupes, selon notre estimation, se rangerait immédiatement sous sa bannière et il y a fort à parier que le reste suivrait sans coup férir. Mais le scénario reste extrêmement dangereux: Car les milices manipulées par Washington, notamment les Forces libanaises de Samir Geagea, tenteraient par tous les moyens de combattre la nouvelle légalité même si du côté de l'armée, comme nous le confiait un officier à Beyrouth, "on n'attend qu'un faux pas des FL pour les écraser jusqu'au dernier". Et reste aussi à savoir quelle serait l'attitude des Druzes. On sait que Walid Joumblatt voue une haine tenace à Michel Aoun, surtout depuis une alliance avec les chiites qui le marginalise totalement sur la scène politique. Au final, un tel coup de force compte trop de variables dangereuses. D'ailleurs, du côté des rangs aounistes, on nous assure qu'une telle option n'est "pas envisagée".
Et pourquoi pas une révolution à la yougoslave? Une manifestation monstre qui déferlerait sur le sérail et renverserait le gouvernement? Même s'il n'est pas exempt de dangers, ce scénario là n'est pas à exclure de notre point de vue, surtout à l'approche de la date fatidique du 1er décembre qui marque les un an du sit-in de l'opposition Place des Martyrs. Et le gouvernement illégitime et anticonstitutionnel du clan  Siniora-Hariri ne peut pas l'ignorer.
D'où un dernier scénario qui semble s'imposer: l'entente et, finalement, l'acceptation par les Américains du fait que la négociation avec toutes les parties en présence, y compris et peut-être surtout le Hezbollah (plus de 30% des Libanais sont chiites), est la seule voie vers la stabilité du Liban. Sauf bien sûr si Washington (et Israël donc), a quelque intérêts à y préférer le chaos.

1. Le désarmement du Hezbollah a tourné à l'obsession pour Washington. L'an passé, le cabinet Doobleyou avait bien sous-traité une guerre à son allié israélien pour tenter de réduire militairement la milice chiite. Depuis le fiasco de l'Etat hébreu, les néocons ont décidé de manipuler la scène politique libanaise pour contraindre à l'émergence d'un pouvoir politique qui lui soit inféodé et dont les premières actions intérieures seront, bien sûr, l'exigence du désarmement du Hezbollah, l'idée étant de faire faire aux Libanais eux-mêmes ce que les Israéliens ont raté en 2006. Avec tous les risques de guerre civile que cela implique. Une telle extrémité pouvant même servir les dessins étasuniens dans la région.  (lire notre prédédente enquête à Beyrouth).
2. Le chiisme inquiète, effraie même par le fait qu'il s'agisse d'une religion révolutionnaire par nature. Comme le souligne François Thual dans sa "Géopolique du chiisme", "vivre dans l'attente du retour de l'Imam en luttant contre l'injustice sur cette terre est, très globalement, le programme de cette religion dans son aspect profane". Et de fait, à l'inverse du sunnisme dont la doctrine préconise d'obéir au prince, fusse-t-il corrompu, puisque l'on ne saurait présumer du jugement final de dieu, le chiite ne fait pas de compromis avec le prince si celui-ci est perverti et préconise alors le renversement de l'ordre établi. La pire des hérésies pour Washington et ses zélateurs qui son apparemment tenté, partout où cela est possible, de lancer les sunnites contre les chiites. Le Liban pourrait devenir à ce titre le premier champ de bataille d'une nouvelle "Fitna" (première grande fracture de l'Islam après la mort du prophète) aiguillonnée par Washington.


ingérence americaine au liban
20/10/2007 Le Hezbollah et Michel Aoun toujours en ligne de mire Dans notre précédente brève nous relevions que depuis le ratage de la guerre sous-traitée par les Etats-Unis à Israël pour écraser le Hezbollah, Washington manipulait la scène politique libanaise pour faire émerger, maintenir devrait-on dire, un gouvernement à sa botte lors des prochaines échéances électorales. Et l'on sait que l'un des premiers mandats de ce docile allié sera précisément de désarmer le Hezbollah. Dans le quotidien Al-Akhbar de mardi, Jean Aziz affirme ainsi que lors d'une rencontre privée, l'ambassadeur des Etats-Unis, Jeffrey Feltman, a laissé échapper des propos qui ont convaincu l'assistance que les Etats-Unis veulent bel et bien "un président qui prône la nécessité de résoudre la question de l'armement du parti, abstraction faite du débat sur l'évolution de la mise en œuvre de la résolution internationale".
Dans son édition de mercredi le journal al-Akhbar rapporte encore que les Les Etats-Unis ont fait savoir au député Saad Hariri qu'ils opposent un veto au général Michel Aoun, candidat de l'opposition dont Washington ne supporte pas l'indépendance d'esprit. 
Pour Washington, le maintien en place du président Fouad Siniora serait même une « question vitale », rapporte le journal. Vous avez dit ingérence? (lire notre enquête à Beyrouth)
Et l'on reparle du projet de... bases militaires US au Liban. Jeudi, le ministre libanais de l’Information, Ghazi Aridi, a été contraint de démentir les informations du journal As-Safir sur une demande d’établissement de bases américaines au Liban, des informations diffusées auparavant sur un site israélien. Le chroniqueur d'As Safir a répliqué le lendemain en rappelant qu'une confirmation de l'information de son journal "a émané du directeur du Département américain de la Défense pour les affaires politiques, Eric Edelman, qui a évoqué, lors d’une interview au programme Kalam En Nass du journaliste Marcel Ghanem sur la LBCI, l’établissement d’un « partenariat stratégique (avec le Liban) et d’une relation constante avec l’armée libanaise ». Ce qui, de par la force du fait accompli et du décalage de force entre les deux pays, transforme de facto le Liban, selon le chroniqueur, en une sorte de « base militaire alliée ».
Pour ce qui nous concerne, il nous semble évident qu'un tel projet d'établissement de bases militaires US au Liban est plus que vraisemblable. D'abord parce que l'engagement furieux de Washington pour contrôler le gouvernement libanais n'est certainement pas exempt d'arrière-pensées liées à son projet de 
remodelage à coups de flingue du Moyen-Orient, ensuite parce que les informations concernant un projet de telles bases ne sont pas nouvelles. On se souvient en effet qu'au lendemain de l'assassinat de Rafic Hariri, le journaliste et éditorialiste US, Wayne Madsen,  rapportait déjà que les Etats-Unis avaient demandé à l'ancien premier ministre libanais d'installer une base militaire au nord du Liban, raison pour laquelle les troupes syriennes devaient quitter totalement le Liban. Selon Wayne Madsen, "le contrat, avant même la signature d'un accord avec le Liban, a été remis par le Pentagone à la firme Jacobs Engineering Group, sise à Pasadena en Californie en partenariat avec le groupe Bechtel. Cette base devait servir de plate-forme logistique et de transit pour les troupes US en Irak. Elle devrait servir à protéger les oléoducs US dans la région (Bakou-Tbilissi-Ceyhan et Mossoul-Kirkouk-Ceyhan) ainsi qu'à la déstabilisation de la Syrie. Des indices permettent de penser que cette base en gestation serait aussi importante que la base US au Qatar."


- notre dossier sur le Liban (enrichi le 20 mars) où l'on apprend que:
 
oui, la guerre de juillet 2006 déclenchée par Israël avait bel et bien été commanditée par les Américains qui espéraient que l'exode massif des chiites libanais vers Beyrouth allait provoquer une guerre civile. Objectif: plonger le Pays du Cèdre dans un nouveau chaos qui aurait notamment servi, le moment venu, de porte d'entrée locale dans la guerre régionale (texte enrichi le 20 mars) rêvée alors par les néocons contre l'Iran et la Syrie. Une thèse notamment soutenue par un député franco-libanais du Courant Patriotique Libre, Nabil Nicolas, qui fait aussi le point sur la situation politique intérieure libanaise et la complète soumission de l'actuel gouvernement au diktat des Américains. Un gouvernement qui se livre par ailleurs, à coup de millions, à une propagande hystérique avec la création d'un véritable culte autour de la personne pourtant controversée de Rafik Hariri, assassiné en 2005 dans des conditions plutôt obscures...
- où l'on apprend aussi,
dans une longue interview du général Michel Aoun, chef du Courant Patriotique Libre, que c'est précisément son entente avec le Hezbollah qui bloque les plans américano-israéliens de déclenchement d'une guerre civile au Liban. Le principal leader de l'opposition s'étonne aussi de constater que sur les 16 attentats commis au Liban ces dernières années, aucun n'a été élucidé, ce qui soulève de délicates questions sur leurs réels commanditaires.
- où l'on apprend enfin que
le chef de la milice chrétienne des Forces Libanaises, Samir Geagea, condamné 3 fois à la prison à vie pour assassinats et finalement grâcié (!!!), est l'objet des pires soupçons, considéré qu'il est par beaucoup comme un agent déstabilisateur à la solde des Etats-Unis et d'Israël.
Enfin, il est intéressant de revenir sur un discours prononcé par le  leader du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, en décembre dernier, et dans lequel il donne sa version des faits (largement interdite de séjour dans la presse occidentale) sur les tentatives de déstabilisation du Liban et la guerre d'agression israélienne de juillet 2006.