Obama dans les cordes
27/08/09 Après les huit ans du règne insipide du fantasque Clinton ; après les
huit ans du règne nauséabond du pitre Doobleyou ; l’élégant
Il semble brillant, il l’est, il donne envie de croire en lui, et l’on se prend
à croire en lui. Non, Obama n’est pas un
« faux nez » du système,
n’est pas la dernière escroquerie de ce système pour apparaître fréquentable et
perdurer comme
certains l’affirment.
S’il l’était, il agirait pour apaiser les tensions qui secouent le système alors
que son action accentue les crises qui le lézardent. Obama tente donc bien
quelque chose. On sent chez lui ce potentiel, cette honnêteté quasi
révolutionnaire qui fait de lui un homme capable de changer le cours des
événements.
Seulement voilà,
le système est en train de le réduire à l’impuissance, et rien ne montre
hélas qu’il ait les moyens d’échapper à ce puissant geôlier, c’est-à-dire de
l’affronter en prenant les décisions radicales que les temps exigent.
Aujourd’hui, le système a mis Obama dans les cordes et, dans les cordes, Obama
hésite. Tour d’horizon.
Crise financière : le déni,:
Là, c’est le plantage total. Trop proche de Wall Street, Obama n’a pas
du tout pris la
mesure de l’enjeu
et s’est contenté de renflouer les spéculateurs comme de ce côté-ci de
l’Atlantique. Sur ce dossier, il commet sa plus grave erreur.
Guerres : l’hésitation Le retrait
d’Irak, capitulation déguisée en fait, était inéluctable. Mais
Iran : grosses pressions Obama est le
seul chef d’Etat occidental à avoir su garder la tête froide durant la crise
iranienne. Mais il s’est
laissé déborder.
Pour l’heure, il maintient l’ouverture vis-à-vis de Téhéran mais pour
combien de temps. Les pressions sont énormes dans son propre camp, et de la part
des conservateurs et des lobbies pro-israéliens en particulier.
Israël, le piège On avait espéré ce
président en mesure de mettre l’Etat-voyou
israélien au pas, seul moyen d’arriver à la paix au Moyen-Orient.
Les soins de santé : encore l’hésitation
Pour la énième fois,
En conclusion,
Donc de deux choses l’une : ou
Cela dit, ce qu’il y a de savoureux dans les temps historiques que nous vivons,
c’est qu’au final, l’espoir d’un triomphe d’Obama face au système est sans
conteste un espoir romantique. Attaché au personnage, respectueux de ses
convictions et admiratif du potentiel révolutionnaire que nous percevons en lui,
nous voudrions le voir faire plier le système. Mais est-ce souhaitable ? Le
système américaniste a imposé au monde un modèle économique monstrueux et
délirant, fondé sur la violence et l’agression, l’intimidation et la domination,
un système de plus en plus inégalitaire, qui dévore et détruit tout ce qu’il
contamine, du vivant jusqu’aux âmes, un système parfaitement nihiliste. Mais en
même temps un système arrivé à ses extrêmes, à sa version ultime, c’est-à-dire
en passe d’imploser dans ses contradictions. Face à Obama, la victoire du
système signifierait donc la
fin du système.
Paradoxe savoureux s'il en est.