Le Système en mode panique
28/09/2016 Les masques ne tomberont pas plus bas. Obama qui met son veto
à une loi autorisant les poursuites contre les Saoudiens qui ont financé l’inside job du
11 Septembre; l’attaque contre les troupes syriennes pour permettre une
offensive de l’Etat islamique à Deir ez-Zor;
puis la soudaine hystérie des merdias-systèmes pour condamner
l’offensive de Damas à Alep: il est désormais clair pour tous que les
atlantistes sont les alliés de Daesh en Syrie, et plus largement des
barbus de tous poils au Moyen-Orient. Reste que la mobilisation
politico-merdiatique contre la Russie et Damas atteint cette fois des
proportions si délirantes qu’il faut se demander si la pègre néolibérale
dirigeante ne se prépare pas à renverser la table en cherchant, en désespoir de cause,
une confrontation directe avec la Russie.
Car le dossier syrien n’est que l’un des fiascos en cours parmi une
multitude d’autres.
Zapping masochiste
Cette fois les merdias-systèmes se lâchent. Tous les plumitifs de notre
vertueux monde libre s’étranglent désormais d’une indignation qu’ils
affirment planétaire et même cosmique contre le super-méchant Poutine et
Bachar «le tyran qui massacre son
propre peuple» selon la formule consacrée et déjà usitée pour Saddam
Hussein et Khadafi par... eux-mêmes.
Moscou et Damas sont ainsi accusés de pilonner sans discernement le
quartier «rebelle» d’Alep (donc
où les terroristes d’al-Nosra-Qaïda-Daesh et consorts se terrent en
prenant la population en otage), visant même délibérément les civils
et en particulier les vieillards diabétiques, les infirmières, les
féministes, les transgenres, les chatons affamés et surtout les
fillettes si possible de moins de 3 ans (1).
Lors d’un zapping masochiste, on est ainsi retombé d’abord sur la photo
pourtant très suspecte du petit Omran (2)
exhumée par France2 pour arracher des larmes à la ménagère, puis sur le
toujours consternant 28 minutes
d’Arte (terrible zapping
indeed...). Et là, c’était du pur caviar ! Au milieu d’un débat où
comme toujours les intervenants s’enflammaient à l’unisson contre Moscou
et Damas, la speakerine en charge s’indignait donc, s’emportait même, de
voir qu’il n’y avait encore eu aucune manifestation-monstre du peuple
dans les rues de Paris (rive
gauche bien sûr) pour dénoncer les crimes russes et syriens,
sous-entendus «après tout ce
qu’on leur a dit et montré».
Et vous comprenez qu’en fait, ces gens-là n’ont même pas l’excuse d’être
de dociles petits fonctionnaires propagandistes de la pègre atlantiste,
mais qu’ils sont pour la plupart tout simplement sincères dans leur
imbécilité, honnêtes dans leur aveuglement bref, que ce sont justes des
idiots utiles hallucinés par l’idéologie qu’ils servent en rampant,
étant entendu que dans tout système totalitaire il est toujours
dangereux de lever la tête, surtout dans les médias.
A aucun moment ni la dame en question ni sa chorale de clones ne s’est
donc demandé si ce désintérêt de la rue ne pouvait pas venir, par
hasard, du fait que justement plus personne ne croyait à LEUR version
pourrie, que chacun avait vu la nudité du roi atlantiste et comprenait
son jeu incestueux et criminel avec les barbus au Moyen-Orient.
Fin du zapping donc, avec comme toujours une légère nausée.
Et puis retour à la vue d’ensemble.
En route pour le plan B ?
Car la crise syrienne n’est qu’une crise parmi toutes celles
qu’affronte notre vertueux Système atlantiste et sa
contre-civilisation.
Ainsi, sous le vernis d’un technologisme débridé et du mythe d’une
croissance éternelle, tout y est rouillé, foireux, rongé, poreux,
branlant et déglingué. C’est que notre hyper-Titanic néolibéral se
fracasse en même temps contre toutes ses impasses. Seule l’énorme couche
de propagande, du type «tout va très bien Madame la Marquise», donne
encore l’illusion d’un édifice encore viable alors que toute sa
structure, aussi bien sociale que politico-économique, menace de
s’écrouler à tout instant saisi par la surfusion (3).
Son modèle économique est une aberration mortifère sans lendemain qui
craque de toutes parts; son système politique soit disant démocratique
est devenu une vulgaire oligarchie corrompue jusqu’à la moelle; et sa structure
sociale se décompose à vue d’œil sous les coups de boutoir du
progressisme bobo-nihiliste et de la «crise migratoire», avec une guerre
de tous contre tous qui menace désormais de tourner à la guerre civile
tout court.
Aux commandes de cet hyper-Titanic, la capitainerie US, elle, fait face
à une menace existentielle. La «dédollarisation» des échanges
internationaux s’accélère; la Russie surpasse désormais l’Empire en
matière de technologie militaire et la Chine poursuit sur sa lancée
émancipatrice en tant que désormais première puissance économique
mondiale. L’élite washingtonienne est par ailleurs tombée dans un tel
état de disgrâce qu’il semble fort possible que le trublion Trump
réussisse finalement à damer le pion à la candidate du Parti de la
Guerre et de Wall Street, la toussoteuse Killary.
De ce côté-ci de l’Atlantique, l’UE est au bord de l’implosion, la
paupérisation ravage les peuples et, en France, fer de lance de la
construction européenne donc, la pègre dirigeante connaît le même état
de disgrâce que sa consœur et inspiratrice étasunienne.
Alors en voyant l’hystérie anti-russe soudain flamber de la sorte de
part et d’autre de l’Atlantique, de notre vertueux monde libre donc, en
voyant les Etats-Unis et la France pousser à la une confrontation
directe avec la Russie sur le théâtre syrien, on ne peut s’empêcher de
penser que devant les échéances hasardeuses qui s’annoncent pour le
Système, certains doivent se dire que renverser la table avec une guerre
de haute intensité pourrait faire office de plan B.
PS: Le timing est parfait. Publiés ce jour, les
résultats de l'"enquête officielle" sur le krash du MH17 accusent bien
évidemment les rebelles pro-russe du Donbass (ce que conteste le
Kremlin). Grosse poussée de russophobie supplémentaire en
perspective!
Mise en ligne par
entrefilets.com le 28
septembre 2016
1
Il ne s'agit bien évidemment pas ici de minimiser le terrible calvaire
de la population civile, mais de pointer l'indignation sélective
atlantiste qui ne se manifeste que lorsque ses intérêts sont menacés.
2
Le Quai d’Orsay, l’UE et les USA financent le «Aleppo Media Centre», qui
défend la cause des djihadistes
3
De la chute de l’Empire à la surfusion du Système