MArs
2003
- Numéro de duettistes
israélo-étasunien pour un embrasement régional 31/03/2003 Le
secrétaire d'Etat américain Colin Powell a adressé dimanche soir une
nouvelle mise en garde à la Syrie et à l'Iran. «La Syrie peut
continuer à soutenir directement les groupes terroristes et le régime à
l'agonie de Saddam Hussein, ou elle peut s'engager sur une voie
différente et plus porteuse d'espoir», a indiqué Powell lors d'un
discours prononcé devant le Comité des affaires publiques
israélo-étasunien (AIPAC),
un influent groupe de pression pro-israélien auprès du Congrès
américain.
La Syrie est désormais confrontée à un choix crucial. Quel que soit son
choix, elle en portera l'entière responsabilité et en supportera les
conséquences». Lors de ce discours, Colin Powell a également lancé
un avertissement à l'Iran, estimant qu'il était «désormais temps que
la communauté internationale insiste pour que l'Iran cesse son soutien
aux terroristes, notamment aux groupes violemment opposés à Israël et au
processus de paix au Proche-Orient. (...) Téhéran doit mettre un
terme à ses efforts en vue d'acquérir des armes de destruction massive
et des moyens de les utiliser.» Vendredi passé, le secrétaire
américain à la Défense Donald Rumsfeld avait déjà averti Damas et
Téhéran, les menaçant de les «tenir pour responsables» en cas d'entrave
aux opérations militaires contre l'Irak. Rumsfeld accusait Damas de
fournir des équipements militaires à l'Irak.
Selon de nombreux observateurs et analystes, l'Irak n'est que la
première étape du plan de remodelage complet du Moyen-Orient que suivent
les fous de guerre étasuniens (>>1
/
>>2
/
>>3).
La partition israélienne L'Irak a peut-être transféré en Syrie
des missiles et des armes de destruction massive, a affirmé lundi un
haut responsable du renseignement militaire israélien, le général Yossi
Kuperwasser, cité par la radio publique israélienne. Le général
Kuperwasser, chef du département recherche du renseignement militaire, a
tenu ces propos devant la commission des Affaires étrangères et de la
Défense de la Knesset (parlement), a indiqué la radio.
Rappelons que, depuis des mois, le gouvernement israélien fait le
forcing pour que la Syrie, l'Iran et la Lybie soit inscrits au tableau
de chasse étasunien. Ainsi, selon le
Ha'aretz
du mardi 18 février 2003, le général Sharon a déclaré, à une
délégation de congressistes étasuniens, que l'Iran, la Libye et la Syrie
«sont des Etats irresponsables et qu'ils doivent être désarmés.»
Ajoutant que «le modèle d'une attaque américaine réussie en Irak
facilitera» ces opérations.
Le dimanchje 19 janvier 2003, le chef de la diplomatie
israélienne Benjamin Netanyahou avait, quant à lui, affirmé, sur la
chaîne de télévision américaine CNN, qu'il ne faisait «aucun doute» que
l'Irak a transféré des armes interdites en Syrie. Interrogé sur les
informations recueillies par Israël sur la nature exacte de ces armes,
M. Netanyahu a répondu: «Il n y a aucun doute que l'Irak a transféré
des armes en Syrie». Selon lui, «il s'agit d'armements que l'Irak
a jugés suffisamment importants pour les transférer en Syrie, soit parce
qu'il ne veut pas qu'ils soient découverts (ndlr: par les
inspecteurs de l'Onu sur le désarmement), soit parce qu'il veut les
garder en réserve». Le général Sharon y était allé du même refrain
le 24 décembre 2002, affirmant disposer d'informations selon
lesquelles l'Irak a transféré récemment des armes non conventionnelles
en Syrie. «Il y a des informations que nous vérifions. Mais nous
sommes sûrs que l'Irak a récemment transféré des armes chimique ou
biologiques en Syrie», avait affirmé M. Sharon à la seconde chaîne
privée de la télévision israélienne. Dans la foulée, Sharon avait aussi
affirmé sans sourciller que «des experts et des savants irakiens
travaillent dans l'industrie nucléaire en Libye». Enfin, dans une
interview du
5 novembre 2002, dans le Times, le général Sharon, «a man
of peace» selon le bon mot du texan de Washington, demandait déjà à
la communauté internationale d'attaquer
l'Iran dès que le conflit avec l'Irak serait terminé.
Désinformation britannique Le secrétaire d'Etat aux armées Adam
Ingram a tenté lundi de qualifier d'«armes chimiques» des équipements de
protection découverts samedi dans un bâtiment occupé par des militaires
irakiens à Nassiriyah (350 km au sud-est de Bagdad). Interrogé sur cette
découverte par une députée au cours d'une séance de questions à la
Chambre des Communes, M. Ingram a déclaré: «Bien sûr, nous avons
découvert des stocks d'armes chimiques et d'autres aspects liés aux
menaces nucléaires, biologiques et chimiques». Copieusement hué, le
secrétaire d'Etat a été contraint de rectifier en ajoutant: «Ok, ok,
simplement des menaces chimiques et biologiques liées à ces combinaisons».
Les bouchers du ciel en action Les forces étasuniennes ont mené
un millier de sorties aériennes sur l'Irak dimanche, a déclaré lundi le
général Stanley McChrystal durant une conférence de presse au Pentagone.
Le général a précisé que depuis le début de l'agression de l'Irak, les
Etasuniens ont «tiré plus de 700 missiles de croisière Tomahawk et
largué plus de 8'000 bombes à guidage de précision». Au vu de ces
chiffres effarants, on ose à peine imaginer le nombre de tonnes de
bombes conventionnelles ou de munitions à l'uranium appauvri qui ont été
déversées sur ce pays.
Carnages Dans la nuit du 29 au 30 mars, la ferme des Ismaïl, dans
le lieu-dit d'al-Janabiyeh, au sud-est de Bagdad, a été prise pour cible
par deux missiles intelligents. Bilan: 20 morts dont onze enfants, sept
femmes et deux hommes, alors que 10 personnes blessées ont été
transférées à l'hôpital. Lundi soir près de Najaf, les GI ont abattu 7
femmes et un enfant irakiens circulant à bord d'un bus «qui a refusé de
s'arrêter à un barrage.»
- Rumsfeld provoque la
Syrie et l'Iran. Pour embraser la région?
30/03/2003 Selon de nombreux observateurs et analystes, l'Irak n'est que
la première étape du plan de remodelage complet du Moyen-Orient
que suivent les fous de guerre étasuniens (>>1
/
>>2
/
>>3). Désignant ses futurs cibles, le secrétaire américain à la
Défense, Donald Rumsfeld, a donc accusé vendredi les Syriens de laisser
transiter du matériel militaire vers leur voisin irakien, et adressé une
véritable menace à Damas. «Ces livraisons représentent une menace
directe pour la vie des soldats de la coalition (...). Nous
considérons ces mouvements comme des actes hostiles et nous en tiendrons
le gouvernement syrien pour responsable.» Les allégations de
Rumsfeld ont été démenties et par Damas, et par Bagdad le jour même.
Concernant l'Iran, le chef du Pentagone a accusé des rebelles irakiens,
membres de l'aile militaire du Conseil suprême de la révolution
islamique, qui est «entraînée, équipée et commandée par les gardiens
de la révolution» en Iran, de vouloir opérer à l'intérieur de
l'Irak. «Nous considérerons que cette activité à l'intérieur de
l'Irak ne nous aide pas. Dans la mesure où ils entravent les activités
du général (Tommy) Franks (qui commande les opérations contre
l'Irak), ils seront considérés comme des combattants», a déclaré
M. Rumsfeld.
A noter que, depuis des mois, le général Sharon appelle de tous ses vœux
l'extension de l'agression étasunienne à la Syrie, l'Iran et la Lybie.
Ainsi, selon le
Ha'aretz
de mardi 18 février 2003, le général Sharon a déclaré, à une délégation
de congressistes étasuniens, que l'Iran, la Libye et la Syrie «sont
des Etats irresponsables et qu'ils doivent être désarmés.» Ajoutant
que «le modèle d'une attaque américaine réussie en Irak facilitera»
ces opérations. Dans une interview publiée le 5 novembre 2002 dans le
Times, le général Sharon, «a man of peace» selon le bon mot
du texan de Washington, demandait déjà à la Communauté internationale d'attaquer
l'Iran dès que le conflit avec l'Irak serait terminé.
L'appel de Robin Cook L'ancien ministre britannique des Affaires
étrangères Robin Cook a appelé dimanche le
déprimant toutou Tony Blair à retirer les troupes britanniques
d'Irak. Il a dénoncé une «guerre sanglante et inutile», dans une
contribution au tabloïde Sunday Mirror. «J'en ai marre de
cette guerre sanglante et inutile», écrit dans cette tribune Robin
Cook. M. Cook a démissionné le 17 mars du gouvernement britannique en
raison de son opposition à une action militaire contre l'Irak. «Je
veux que nos soldats rentrent à la maison et je veux qu'ils rentrent
avant qu'un plus grand nombre d'entre eux ne soit tués», ajoute M.
Cook. Il a été le ministre des Affaires étrangères de Tony Blair de 1997
à 2001.
>>La mobilisation
antiguerre ne faiblit pas
- C'est officiel: le
rapport de la CIA sur l'achat d'uranium nigérien était un faux!
27/03/2003 Afin de faire croire aux Sénateurs américains, puis au monde
entier, que Saddam Hussein avait remis en route son programme d'armement
nucléaire, les services secrets étasuniens ont produit un rapport, vers
la fin de l'année dernière, accusant l'Irak d'avoir acheté, entre 1999
et 2001 «500 tonnes d'uraniumau gouvernement nigérien». Or, ce
rapport est un faux! Le 7 mars dernier, devant le Conseil de Sécurité,
le patron de l'agence atomique l'avait déjà suggéré à mots couverts.
Sans donner le nom du pays menteur, Mohamed El Baradei avait ainsi
déclaré que les renseignements fournis par «de nombreux Etats» sur
d'éventuels achats d'uranium par l'Irak au Niger ne lui semblaient «pas
authentiques». Dans son édition de lundi, l'hebdomadaire The New
Yorker démontre que deux documents du rapport au moins ont
clairement été forgés de toutes pièces. Une lettre du président nigérien
actuel, qui se référait à ses pouvoirs selon les termes de la
Constitution de 1965, alors que celle-ci était caduque depuis quatre
ans. En outre la signature du chef de l'Etat avait été visiblement
imitée. Une autre lettre se référant à l'uranium, datée d'octobre 2000,
était censée émaner du ministre des Affaires étrangères Alle Elhadj
Habibou, qui n'occupe plus ces fonctions depuis... 1989. Elle portait de
surcroît l'en-tête du Conseil militaire suprême dissous en 1999.
La grossièreté des ficelles utilisées suggère toutefois que certains
barbouzes de Langley ont volontairement remis un rapport plombé à la
Maison-Blanche. Histoire de la discréditer peut-être. On sait en effet
qu'une partie des services étasuniens rejette les délires guerriers des
super-faucons du cabinet Bush. En tout état de cause, l'aventure
démontre, s'il en était besoin, que les Etats-Unis n'avaient stictement
aucune preuve sur l'éventuelle poursuite des programmes irakiens d'armes
de destruction massive avant de lancer leur agression.
Bavure à coups de mortiers Dans la série «on s'amuse tellement
bien entre nous qu'on n'a presque pas besoin des Irakiens», les agences
ont annoncé hier que le quartier général du commandement des marines,
près de Nassiriah, dans le sud de l'Irak, avait été pilonné aux obus et
aux mortiers par une autre position des marines. Au total, trente-sept
marines ont été blessés, selon des sources médicales du QG des marines.
Trois des blessés sont dans un état critique, deux sont grièvement
touchés. Les marines du quartier général ont riposté mais aucun bilan
n'était disponible dans l'immédiat sur d'éventuelles victimes dans les
rangs de la deuxième position des marines...
Rappelons que lundi, deux militaires avaient été tués dans les environs
de Bassorah, dans le sud de l'Irak, lorsque leur char Challenger avait
été atteint par les tirs d'un autre Challenger britannique. Et dans la
nuit de samedi à dimanche, un Tornado britannique avait été abattu par
un missile Patriot américain, tuant les deux membres d'équipage. Le
lendemain, c'est un F-16 étasunien qui avait détruit une batterie de
missiles Patriot.
Londres et Washington: parias de l'ONU Le débat du Conseil de
sécurité des Nations Unies sur l'Irak qui s'est achevé jeudi a mis en
relief l'isolement des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne au sein de la
communauté internationale, préoccupée des conséquences humanitaires de
la guerre. Pendant près de neuf heures, 85 orateurs se sont succédés
mercredi et jeudi à la tribune du Conseil de sécurité lors de cette
séance publique demandée par la Ligue arabe et le mouvement des pays
non-alignés. Seule une poignée de pays achetés a défendu la position des
agresseurs anglo-saxon. Le représentant de la Russie, Sergueï Lavrov, a
quant à lui dénoncé «une intervention militaire non provoquée en
violation du droit international» et une «action militaire
illégale dont les répercussions sur le reste du monde se font déjà
sentir». Il a averti que la Russie «s'opposera à tous les efforts
visant à légitimer cet usage de la force et à permettre à ses auteurs
d'échapper à leur responsabilité».
«350 civils tués» Le ministre irakien de la Santé, Omid Medhat
Moubarak, a annoncé que les frappes aériennes de la veille sur la
capitale avaient tué 36 civils et blessé 215 autres. Il a ajouté qu'en
une semaine de guerre, 350 civils ont été tués et plus de 4000 blessés
dans tout le pays. «Ni l'administration Bush ni ses bombes ne sont
intelligentes», a-t-il ironisé, accusant Washington de viser
délibérément des civils.
- Halliburton et Cheney:
premier retour sur investissement 26/03/2003 Un élu démocrate
à la Chambre des représentants américains, Henry Waxman (qui avait déjà
dénoncé la collusion
d'intérêts entre les pétroliers et la Maison-Blanche), s'est
indigné mercredi dans une lettre au Génie militaire des conditions
d'attribution d'un important contrat en Irak à une filiale du groupe
pétrolier Halliburton. L'armée américaine a en effet attribué le
principal contrat de lutte contre les incendies de puits de pétrole en
Irak à une filiale du groupe américain Halliburton, et ce sans appel
d'offres. Rappelons qu'Halliburton a été dirigé jusqu'en 2000 par
l'actuel vice-président, Dick Cheney. Et qu'en guise de cadeau d'adieux
après la nomination de Cheney au gouvernement, Halliburton lui avait
offert des stock options pour une valeur de 20 millions de dollars.
C'est ce qu'on appelle, en jargon économique, un retour sur
investissement.
Une guerre peut-être pas gagnée d'avance Les Etats-Unis n'ont pas
les moyens militaires de prendre d'assaut Bagdad et ne peuvent que
perdre la guerre contre l'Irak, a déclaré l'ancien inspecteur en
désarmement de l'ONU Scott Ritter, dans un entretien à la radio privée
TSF. «Les Etats-Unis vont quitter l'Irak la queue entre les jambes,
sur une défaite. (...) A chaque fois que nous affrontons les
troupes irakiennes, nous pouvons gagner quelques batailles tactiques,
comme nous l'avons fait pendant dix ans au Vietnam, mais nous ne serons
pas capables de gagner cette guerre, qui est à mon avis perdue.» M.
Ritter, ancien officier des renseignements au sein du corps des Marines
américains, a démissionné en août 1998 de la commission spéciale de
l'ONU chargée du désarmement (UNSCOM)
et a pris parti depuis contre la politique américaine envers l'Irak,
devenant l'un des critiques les plus virulents de l'administration Bush.
Si, en fait, une défaite étasunienne reste peu probable, il est clair
que les Etasuniens ont pour l'heure été contraint de
changer de stratégie. Devant l'ampleur de la résistance
rencontrée, notamment à cause des opérations de harcèlement menées par
les tribues, les marines ont en effet décidé de réduire le sud irakien
avant d'envisager l'assaut de la capitale. A ce propos, citons
l'effarante remarque du général Vincent Brooks, du Commandement central
américain (Centcom), qui a dénoncé mercredi lors d'une conférene de
presse au Qatar les méthodes de guérilla utilisées par les Irakiens, les
accusant de ne pas respecter les règles de la guerre... En clair, les
Irakiens violent les lois de la guerre s'ils ne se laissent pas
massacrer en bon ordre!
Pas de guerre, juste un jeu de massacres L'écrasante supériorité de
la machine de guerre de l'Empire étasunien réduit l'agression
anglo-saxonne de l'Irak à un simple jeu de massacres. Après la centaine
d'Irakiens tués sur la route de Nassiriah, mardi dans le sud de l'Irak,
le commandement étasunien a annoncé un nouveau haut fait de guerre hier.
Près de Najaf, à 150 km au sud de la capitale, les unités de la
troisième division d'infanterie (3ID) américaine auraient ainsi livré
leur «plus importante bataille» en une semaine de guerre, tuant
pas moins de 650 Irakiens en 24 heures et cela sans enregistrer la
moindre victime, selon les déclarations du commandant John Altman,
officier de renseignement de la première brigade de la 3ID. En tout,
plus de 1000 Irakiens ont été tués depuis le début de l'agression.
Du côté des bombardements intelligents, deux missiles se sont abattus
hier dans un quartier populaire de Bagdad, tuant au moins 14 civils et
blessant 30 autres personnes.
Super-faucons de Washington à l'assaut de l'ONU La droite
radicale US veut
porter le coup de grâce à l'ONU
et libérer l'Empire des dernières contraintes de forme qui le
soumette encore aux lois internationales.
Traitement des prisonniers: mauvaise foi de Washington jusqu'à la nausée
W. Bush a réaffirmé mercredi sur la base aérienne de Macdill (Floride,
sud) que les soldats irakiens coupables de mauvais traitements aux
prisonniers américains ou de violations du droit de la guerre seront
considérés comme des «criminels de guerre» et traduits en justice.
Rappelons que les Etats-Unis ont massacré plus de 4000 civils afghans
durant leur pseudo-traque à Ben Laden (>>1
/
>>2
/
>>3), que deux prisonniers afghans sont morts sous la torture
dans la base étasunienne de Bagram, et que 660 autres prisonniers
afghans sont détenus sans statut juridique ni jugement, dans des
conditions inhumaines (déjà plus de 20 tentatives de suicide), dans la
base étasunienne de Guantanamo (>>une
photo de John Walker, le taliban américain, fournie à l'époque
par le Pentagone (>>autres
images du traitement des prisonniers par les Etasuniens).
- la guerre pourrait ne pas
être courte et joyeuse 24-25/03/2003 Les GI accueillis en
libérateurs après quelques échauffourées et des redditions massives de
soldats irakiens goguenards? La carte-postale vendue par
l'administration Bush aux prédateurs de Wall Street et au bon peuple
étasunien commence à s'écorner. Depuis le début de l'agression lancée
contre Bagdad par les troupes étasuniennes et britanniques, en violation
du droit international, les accrochages sévères, les poches de
résistances et les embuscades sont devenus la règle et laissent sur le
carreau de plus en plus de soldats US et britanniques. Et le long des
colonnes de chars de la coalition hors-la-loi, aucune trace de ces
foules en liesse sensées remercier les bons yankees d'avoir baffoué
l'ONU pour leur bonheur. A la place, une stratégie évidente de guerre
asymétrique, apparemment bien maîtrisée, qui semble démontrer que Saddam
Hussein a tiré les leçons des opérations de 1991 et va tenter d'attirer
les marines dans une guérilla urbaine où ils n'excellent pas, loin s'en
faut. Si, à terme, l'issue de la bataille ne fait toutefois guère de
doute, le prix a payer pour enlever Bagdad pourrait surprendre plus d'un
supporter des extrémistges de Washington. Et peut-être freiner l'ardeur
des super-faucons du cabinet de guerre étasunien qui, après l'Irak,
comptent placer, rappelons-le, l'Iran, la Syrie ou la Libye dans leur
ligne de mire.
Rappelons que les stratèges étasuniens doivent aussi faire face au
revers infligé par la Turquie. Initialement, Washington avait prévu de
lancer, à partir du territoire turc, 62'000 hommes à l'assaut du nord de
l'Irak pour forcer le régime de Bagdad à combattre sur deux fronts à la
fois. Le niet d'Ankara, qui négocie l'entrée de ses propres troupes au
Kurdistan irakien, rend pour l'heure impossible la prise en tenaille de
la capitale irakienne.
Bientôt plus besoin des Irakiens pour faire la guerre Alors qu'un
chasseur Britannique Tornado a été abattu par un missile patriot
étasunien samedi, c'était, hier, au tour d'une batterie de missile
Patriot d'être bombardée par un chasseur F-16 étasunien. Décidément, la
«coalition» hors-la-loi s'amuse si bien toute seule qu'elle n'a bientôt
plus besoin des Irakiens pour faire sa guéguerre des sables.
74 milliards pour la guerre (incluant une enveloppe destinée à la
corruption) W. Bush a officiellement demandé mardi au Congrès un
collectif budgétaire de 74,7 milliards de dollars pour financer la
guerre contre l'Irak et des mesures de protection contre les attentats
aux Etats-Unis. Un chapitre du collectif est intitulé «fonds de
soutien économique» et s'élève au total à 2,5 milliards de dollars.
Il est destiné à récompensé les pays qui ont soutenu l'action
étasunienne. Sur ce total, la Turquie va recevoir un milliard de
dollars, soit 40%. «Un milliard de dollars va être accordé à la
Turquie sous forme de dons. Une partie de ce montant pourra être
utilisée par la Turquie pour payer les frais financiers liés à
l'obtention et à la garantie de prêts à la Turquie allant jusqu'à 8,5
milliards de dollars», souligne le texte du collectif publié par les
services budgétaires de la Maison-Blanche. Parmi les autres pays «récompensés»
figurent la Jordanie (700 millions de dollars), l'Egypte (300 millions
de dollars), l'Afghanistan (254 millions de dollars).
Meurtre d'un journaliste indépendant par les troupes US: pour maîtriser
l'information? Après la mort d'un journaliste britannique
indépendant, abattu par les forces US, le
World Socialiste Web Site s'interroge: jusqu'où les
gouvernements Bush et Blair sont-ils prêts à aller pour supprimer la
presse indépendante des théâtres d'opération?
Washington cherche des poux à Moscou La belliqueuse Washington a
accusé dimanche des entreprises russes d'avoir vendu à l'Irak des
missiles et des systèmes de brouillage menaçant la sécurité des troupes
américaines, britanniques et australiennes qui avancent sur Bagdad. Le
gouvernement et les compagnies russes accusées par Washington d'avoir
livré des armements à l'Irak ont rejeté lundi ces allégations, les
qualifiant d'«inventions» et réaffirmant que Moscou respecte strictement
l'embargo imposé par l'Onu à Bagdad. «Les accusations formulées
envers la Russie n'ont aucun fondement et sont des inventions», a
affirmé le porte-parole du gouvernement russe, Alexeï Voline. «La
Russie respecte strictement toutes ses obligations internationales et
elle n'a livré à l'Irak aucun équipement, y compris militaire, en
violation du régime des sanctions», a déclaré de son côté le
ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov.
Prisonniers exhibés: les Etats-Unis crient au scandale et invoquent...
le droit international (oui, oui...) Dès les premières heures de
l'agression illégale de l'Irak par les troupes étasuniennes et
britanniques, les chaînes de télévision du monde entier ont montré les
images de prisonniers irakiens exhibés comme des animaux de cirque, avec
gros plan sur les visages et tout le toutim. Personne n'a, et surtout
pas la censure étasunienne, évoqué à ce moment-là une possible violation
des Conventions de Genève, alors même qu'elle était flagrante. Dimanche
pourtant, au moment où les Irakiens cette fois diffusaient les premières
images d'une poignée de prisonniers GI apeurés, le Royaume-Uni et les
Etats-Unis se sont offusqués, clamant soudainement que ces images
constituaient une violation flagrante de la Convention de Genève de
1949. On croit rêver, surtout à l'heure où deux prisonniers afghans sont
morts sous la torture dans la base étasunienne de Bagram, et que les 660
prisonniers d'Afghanistan, expédiés dans la base de Guantanamo par les
Etasuniens, sont détenus dans des conditions inhumaines et sans aucun
statut juridique. (>>une
photo de John Walker, le taliban américain, fournie à l'époque
par le Pentagone (>>autres
images fournies par le Pentagone).
- Risque de guerre dans la
guerre 21/03/2003 L'agression étasunienne contre l'Irak
pourrait bien se compliquer. Hier soir, juste après avoir ouvert son
espace aérien aux bombardiers de Doobleyou, la Turquie a annoncé au grand
dam de Washington l'entrée de 1000 soldats dans le nord de l'Irak,
officiellement pour établir un couloir humanitaire, en réalité pour
contenir les éventuelles velléités indépendantistes des Kurdes irakiens.
Ankara craint en effet que ces derniers ne profitent de l'attaque
étasunienne pour revendiquer la création d'un Etat indépendant à ses
portes. Quant aux États-Unis, ils craignent que la Turquie ne profitent de
leur ratonnade pour s'installer durablement au Kurdistan irakien. Rumsfeld
s'est même permis d'avertir clairement Ankara d'un risque de confrontation
si elle décidait «unilatéralement» (oui, c'est le mot utilisé...)
d'envoyer ses troupes. Quant aux Kurdes irakiens, ils juraient hier soir
de combattre les troupes turcs avec autant d'acharnement que celles de
Saddam. Heureusement que tout ce petit monde fait partie de la même
coalition...
Offensive juridique russe La Russie a annoncé hier vendredi qu'elle
«posait avec d'autres pays» la question de la légalité de
l'opération militaire britannico-étasunienne en Irak aux services
juridiques de l'ONU. Devant les députés de la Douma (chambre basse du
parlement), le ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a qualifié
l'opération «d'illégale» et a employé le terme «d'occupation militaire».
«Sans résolution correspondante du Conseil de sécurité de l'ONU, une
telle occupation sera le résultat d'un recours illégal à la force contre
l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Irak, a
déclaré le ministre. Nous posons avec d'autres Etats cette question
devant les services juridiques de l'ONU. (...) Si le Conseil de
sécurité qualifie l'action des Etats-Unis d'agression, alors des mesures
correspondantes seront prises.» M. Ivanov a aussi expliqué que
l'affirmation de l'existence d'une coalition de pays favorables à la
guerre contre l'Irak était «une invention», brandie par les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne «pour convaincre du bien-fondé de
leurs actes et se substituer à la volonté de la communauté internationale».
Et de conclure: «Ce n'est pas une coalition, c'est une formation
amorphe que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne appellent coalition pour
montrer qu'ils ne sont pas tout seuls.»
Le président Vladimir Poutine a, pour sa part, souligné que l'opération
était «lourde de conséquences difficilement prévisibles», et allait
notamment «favoriser la montée de l'extrémisme dans le monde».
Précisons que cette montée de l'extrémisme est précisément un objectif de
guerre étasunien, les attentats devant servir de carburant à une
guerre-alibi contre le terrorisme que les faucons de Washington veulent
perpétuelle, seule façon s'imposer à la planète la volonté de l'Empire.
La «plus grande démocratie du monde». Bien sûr, bien sûr... Quelque
60 personnes ont été interpellées vendredi à San Francisco (Californie,
ouest) lors d'une nouvelle manifestation contre l'intervention américaine
en Irak, selon la police. La veille, plus de 1'300 personnes avaient été
interpellées lors d'une précédente manifestation pacifiste. «Nous avons
interpellé hier 1'311 personnes, principalement pour obstruction à la
circulation et résistance à arrestation, et 60 autres ce matin», a
déclaré vendredi la porte-parole des services du shérif de San Francisco,
Eileen Hirst. A Los Angeles, 27 personnes, dont des responsables religieux
jésuites et quakers, ont été interpellées lors d'une manifestation
anti-guerre qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes.
Aznar, inspiré... La police a chargé vendredi soir dans les rues de
Madrid pour disperser une manifestation de plusieurs milliers de personnes
contre la guerre en Irak. La police anti-émeutes a repoussé en plusieurs
assauts des groupes de plusieurs milliers de manifestants qui tentaient de
s'approcher du siège du Parti Populaire (PP, droite, au pouvoir) après
s'être rassemblés à proximité de l'ambassade des Etats-Unis. Au moins six
fourgons de police ont pourchassé les manifestants le long de la grande
artère centrale du Paseo de la Castellana. Peu auparavant, une vingtaine
de détonations ont été entendues, accompagnées de panaches de fumée en
provenance des rangs des policiers massés devant le siège du PP, qui ont
causé des mouvements de panique parmi les manifestants.
Commentant la décision d'Aznar de soutenir la politique guerrière de Bush,
Gil Calvo, sociologue et habituel commentateur politique dans les colonnes
du journal El Pais, écrit: «Aznar est un peu machiavélique.
Comme il s'en va de la politique espagnole, c'était sa dernière
opportunité, avant de nommer un successeur, de prendre des décisions avec
lesquelles il va passer à l'histoire, mais pour lesquels il n'aura pas de
comptes à rendre. Il pourra dire: j'ai accompagné Bush dans son passage du
Rubicon, comme Jules César qui, en franchissant le Rubicon, a établi un
nouvel empire en balayant la République. Bush ne l'aurait pas fait sans
avoir le feu vert de l'un des principaux dirigeants de l'Europe
continentale. Aznar s'est prêté au jeu, alors que même Silvio Berlusconi
ne l'a pas fait. Aznar va se présenter devant l'histoire comme
l'initiateur intellectuel du coup de force de Bush, celui qui l'a soutenu
politiquement. Si on regarde dans une perspective historique, l'Espagne
revient dans l'orbite de Washington, où elle avait été pendant quarante
ans de dictature franquiste. A l'époque où elle était, en pleine guerre
froide, un satellite américain.» (source: 24heures du 20 mars
2003).
Plainte pour génocide contre Bush à Genève Des membres de
l'Alliance de gauche (AdG) accusent le président des Etats-Unis George
Bush de génocide et de crimes contre l'humanité envers le peuple irakien.
Ils ont dénoncé vendredi le cas au procureur général de la Confédération
helvétique. Depuis la fin de la première guerre du Golfe, en 1991, les
Etats- Unis et la Grande-Bretagne n'ont eu de cesse de bombarder l'Irak.
Ils ont également, par leur veto, empêché la livraison de médicaments au
peuple irakien dans le cadre du programme pétrole contre nourriture de
l'ONU, a expliqué Christian Grobet. Le conseiller national genevois,
co-fondateur de l'association «Solidarité avec les victimes de la guerre
contre l'Irak», estime que ces actes relèvent du génocide. Depuis le
cessez-le-feu en 1991, 1,5 millions personnes sont mortes en Irak à cause
de Washington et de Londres, «dont la moitié sont des enfants». M. Grobet,
avocat de formation, défend des proches des victimes, qui habitent
aujourd'hui en Europe. Il a souligné devant la presse que depuis décembre
2000, le crime de génocide est puni par le code pénal suisse. Ce crime,
a-t-il précisé, est poursuivi d'office, quel que soit le lieu où il a été
commis.
Psycho-virus
Bush Jr., 2003:
«We will stay in Iraq as long as necessary, not one day longer.»
Papa Bush, 1991:
«We will stay in the Gulf for as long as necessary, but not one day
longer than it takes us to complete this mission.»
- Systèmes d'écoutes
téléphoniques, US selon un député, découverts à Bruxelles!
19/03/2003 Des systèmes électroniques d'écoute téléphonique ont été
découverts dans des bureaux utilisés par six délégations au siège du
Conseil des ministres de l'Union européenne à Bruxelles, où doit s'ouvrir
jeudi un sommet européen. Selon des diplomates, des systèmes de ce type
ont été découverts le 28 février dans les bureaux de la France,
l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Autriche. Un
porte-parole de l'Union européenne Dominique-George Marro a annoncé
mercredi qu'une enquête avait été ouverte. Le député UMP Philippe de
Villiers a dénoncé des «procédés totalitaires». «Je crois qu'aujourd'hui
les Etats-Unis ont perdu tous sens de la mesure et sont en train de
changer complètement d'attitude en piétinant le droit». L'immeuble abrite
également entre autres, les bureaux de Javier Solana, le Haut représentant
de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune.
Rappelons que l'ONU vient d'ouvrir une enquête sur l'espionnage des
membres du Conseil de Sécurité par les Etats-Unis. Depuis début février
2003, et dans le but de trouver matière à faire chanter les pays du
Conseil pour obtenir un feu vert à leur résolution guerrière, les
Etats-Unis, par le biais de la NSA, ont monté une
opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance des
e-mails des membres du Conseil de Sécurité.
De defensa.org fait le point de la situation avec un recueil
d'article sur le sujet qui nous apprend que les Nations Unies ont ouvert
une
enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US, et qu'un
Britannique a d'ores et déjà été arrêté.
- Les Etats-Unis et leurs
zélateurs en route pour la ratonnade pétrolière 18/03/2003
George W. Bush a lancé lundi soir un ultimatum de 48 heures à Saddam
Hussein et ses fils pour quitter leur pays, faute de quoi les Etats-Unis
lanceraient une guerre contre l'Irak à la date de leur choix. C'est au
terme d'une longue série d'inepties et de mensonges, en guise de discours
à la nation, que W. a lancé son ultimatum. Reprenant la vieille rengaine
jamais démontrée des armes de destruction massive, et allant jusqu'à
affirmer que le régime de Saddam Hussein a «aidé, entraîné et hébergé
des terroristes, y compris des agents d'Al-Qaïda». Le 17 février
dernier, le directeur de la Direction de la surveillance du territoire
(DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de Florian,
affirmait au cours d'une émission de télévision que les services français
spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient au moins «une
certitude: il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam
Hussein et Al-Qaïda».
Feu vert pour la guerre à Tony Blair «La crise irakienne
déterminera les relations internationales pour la génération à venir.
C'est le moment de montrer l'exemple.» C'est avec ce genre d'arguments
digne des Croisés que le toutou britannique a finalement convaincu son
Parlement de l'autoriser à envoyer des soldats anglais massacrer des
Irakiens. Seul consolation hormis les trois démissions qui ont frappé son
gouvernement en protestation à sa politique du caniche: 217 des 659
députés britanniques avaient auparavant voté en faveur d'un amendement
hostile à une guerre contre l'Irak, un vent de fronde inédit aux Communes.
Guerre illégale selon la Commission Internationale de juristes La
Commission internationale de juristes (CIJ) a affirmé qu'une attaque de
l'Irak sans mandat de l'ONU était «illicite et constituerait un guerre
d'agression», dans un communiqué publié mardi. Faisant explicitement
référence aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et à l'Espagne, la CIJ «exprime
sa profonde consternation alors qu'un nombre restreint d'Etats se tiennent
prêts à lancer une invasion de l'Irak qui, au regard du droit
international, est illicite et constituerait une guerre d'agression». «Il
n'y a aucune base juridique possible à une telle intervention»,
affirme la Commission en rappelant «qu'en l'absence d'une autorisation
du Conseil de sécurité, aucun Etat ne saurait recourir à la force contre
un autre Etat, sauf en cas de légitime défense, en réponse à une attaque
armée». Dotée d'un statut consultatif au Conseil économique et social
des Nations unies, la CIJ est une organisation non gouvernementale basée à
Genève et composée d'une soixantaine d'éminents juristes.
Le Vatican enfonce Bush Le Vatican a dénoncé hier le droit que
s'est arrogé le président américain George W. Bush de fermer la porte à
une solution pacifique en Irak. Après avoir lu le discours du président
Bush, le pape a chargé son porte-parole, Joaquin Navarro-Valls, de
commenter par une phrase simple, mais très ferme et dure, la position
américaine. «Celui qui décide que tous les moyens pacifiques mis à
disposition par le droit international sont épuisés assume une grave
responsabilité devant Dieu, devant sa conscience et devant l'Histoire»,
a affirmé Navarro-Valls dans une déclaration écrite, considérée au Vatican
comme l'une des plus dures prises de position du pape.
Plainte contre le papa du cow-boy, lui-même déjà criminel de guerre
Sept familles irakiennes ont déposé plainte hier en Belgique contre
l'ancien président des Etats-Unis
George Bush, l'actuel vice-président Dick Cheney, le secrétaire
d'Etat Colin Powell et le général américain Norman Schwarzkopf, qui
dirigeaient l'opération «Tempête du désert»en 1991, a précisé le député
belge Patrick Moriau (socialiste), qui a accompagné les plaignants dans
leur démarche. La plainte a été déposée en vertu de la loi belge dite de
«compétence universelle», qui permet à la justice belge de poursuivre les
responsables présumés de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, ou
de génocide. Les plaignants sont des victimes ou des proches de victimes
du bombardement américain d'un abri civil à Bagdad qui avait fait 403
morts civils dans la nuit du 12 au 13 février 1991, selon M. Moriau.
>>Actions:
initiative italienne
-
désavoués aux Nations Unies, les fous de guerre s'apprêtent à agir hors la
loi 17/03/2003 Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et
l'Espagne ont été contraints de retirer lundi leur projet de nouvelle
résolution sur l'Irak. Malgré l'utilisation de méthodes de gangsters pour
faire plier les membres du Conseil de sécurité (espionnage,
corruption, menace, chantage), les super-faucons de
l'administration Bush ont échoué à obtenir le parapluie onusien pour leur
ratonnade pétrolière. Plein de rancoeur, les ambassadeurs étasuniens et
britanniques s'en sont pris à la France, accusant haineusement Paris
d'avoir fait capoter leur projet de deuxième résolution par l'annonce de
son veto. L'ambassadeur français à l'ONU, Jean-Marc de la Sablière, a
ensuite remis les pendules à l'heure en confirmant que si les co-sponsors
de la résolution ont décidé de ne pas mettre au vote la résolution,
c'était uniquement parce-qu'ils ont réalisé que la majorité du Conseil
était contre le recours automatique à la force. L'ambassadeur français a
même révélé que onze des quinze membres du Conseil de sécurité
s'apprêtaient à voter contre la résolution. Une véritable baffe pour les
fous de guerre.
Ultimatum à Saddam cette fois Hier soir, dans un énième discours à
la nation, le cowboy de Washington devait, sur le coup des 1h du matin
(GMT), lancer un ultimatum à Saddam cette fois, après celui, avorté, lancé
la veille à l'ONU. En gros, Saddam devait choisir l'exil ou la guerre.
Hier soir, le dictateur de Bagdad avait déjà rejeté l'ultimatum en
question.
Sans doute victime d'un chantage, Blair commence sa descente aux enfers
Vraisembablement sous le coup d'un chantage, seule explication rationnelle
à son soutien suicidaire aux fous de guerre étasuniens, Blair a déjà
commencé sa descente aux enfers. Le ministre britannique des relations
avec le Parlement, Robin Cook, a claqué la porte pour marquer son rejet du
suivisme de Blair. Il y a fort à parier qu'en cas d'attaque de l'Irak,
d'autres démissions retentissantes suivront. Les Britanniques sont en
effet dans une écrasante majorité opposés à une attaque unilatérale de
l'Irak.
Mise en garde de Moscou et Paris Un recours à la force en Irak «risque
de s'avérer lourd de conséquences pour la région et pour le monde», a
déclaré lundi soir à Paris le ministre français des Affaires étrangères,
Dominique de Villepin. Poser un ultimatum à l'Irak «n'a aucun sens»,
a estimé lundi un haut responsable du ministère russe des Affaires
étrangères.
Une guerre absolument «illégale» Rappel: Une guerre contre l'Irak
sans l'aval des Nations unies serait illégale, affirment 16 experts du
droit international travaillant dans les plus prestigieuses universités
britanniques, dans une lettre publiée vendredi 7 mars dans
The Guardian. Ces universitaires, qui officient entre autres à
Oxford, Cambridge ou encore à la London School of Economics, estiment
qu'une intervention militaire sans l'accord du Conseil de sécurité
«nuirait sérieusement à la règle du droit international». «La doctrine
de l'autodéfense préventive contre une attaque qui pourrait se produire
dans un futur hypothétique ne repose sur aucun fondement dans le droit
international», soulignent-ils. Alors, les États-Unis bientôt
officiellement Etat voyou? Réponse dans quelques jours.
Le juge espagnol Baltasar Garzon a estimé mardi 11 mars dernier que les
responsables politiques et militaires des pays qui décideraient d'attaquer
l'Irak sans l'aval des Nations Unies pourraient être traduits devant la
nouvelle Cour Pénale Internationale. Le juge de l'Audience nationale,
principale instance pénale espagnole, a déclaré à la radio SER, que ces
responsables pourraient passer devant la CPI s'il existait des «cas
concrets, comme des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité».
Une attaque sans l'ONU serait «illégale», a encore souligné le juge
Garzon, avant de critiquer l'attitude des Etats-Unis qui refusent de
joindre à la CPI. Washington «a toujours joué à ne pas être là», et
l'administration américaine actuelle «méprise totalement le droit
international», a-t-il affirmé. Cependant, a-t-il dit, «l'important
c'est qu'il va y avoir une instance judiciaire internationale permanente,
régie par les principes de droit, d'impartialité et d'indépendance, pour
juger les délits les plus graves commis contre la communauté
internationale».
- Bush et ses caniches
lancent un ultimatum à la communauté internationale 16/03/2003
Réunis dimanche aux Açores pour un pathétique Sommet où ils sont apparus,
en fait, plus isolés que jamais, Bush et ses toutous Blair et Aznar
ont littéralement menacé la communauté internationale en lui lançant,
selon les termes d'un
premier ministre britannique plus égaré que jamais, un «ultime
appel» pour obtenir «un ultimatum clair menaçant de l'usage de la
force» pour contraindre l'Irak à désarmer. De son côté, la marionnette
de Dick Cheney, W. Bush, a récité le credo de son maître en prévenant que
demain lundi serait «le dernier jour pour une solution diplomatique de
la crise irakienne».
Chirac persiste et signe Le président français Jacques Chirac a
réaffirmé dimanche que la France était prête à mettre son veto à l'ONU à
une résolution ouvrant la voie à un recours à la force contre l'Irak, en
déclarant que «nous irons naturellement jusqu'au bout de notre refus».
Dans une interview aux chaînes de télévision américaines CNN et CBS, dont
la transcription a été rendue publique par les services de l'Elysée, M.
Chirac affirme toutefois que la France «changerait de position» si
Saddam Hussein cessait de coopérer avec les inspecteurs de l'ONU. Dans ce
cas, «elle ne refuserait aucune solution, y compris la guerre»,
dit-il. Mais il estime que, aujourd'hui, le désarmement de l'Irak peut
être obtenu par la voie pacifique, c'est-à-dire par les inspections.
Juste quelques semaines de busherie selon Cheney Le véritable
patron de la Maison-Blanche, le vice-président étasunien, Dick Cheney, a
estimé dimanche que si les États-Unis lançaient une intervention armée
contre l'Irak, la guerre pourrait durer quelques semaines. «Je pense
que cela devrait être relativement rapide, une question de semaines, pas
de mois. (...) J'ai une très grande confiance dans la conduite
d'une opération militaire», a déclaré Dick Cheney, qui était
secrétaire à la Défense pendant la guerre du Golfe sous la présidence de
papa Bush.
Appel africain pour la paix Trois des plus influents présidents
africains, le Sud-Africain Thabo Mbeki, le Nigérian Olusegun Obasanjo et
le Sénégalais Abdoulaye Wade, ont appelé les Etats-Unis à ne pas
déclencher une attaque contre l'Irak qui risque, selon eux, de
déstabiliser le monde, dans une lettre commune.
The smoking guns Où l'on apprend qu'après les documents datés de
1992 et 2000, dans lesquels l'actuel équipe en place à la
Maison-Blanche préconisait déjà les interventions militaires en cours en
Irak et en Afghanistan, lesdites guerres figuraient également à l'agenda
des stratèges de l'ère Clinton dans un document daté de 1999 et bâptisé
Strategic Assesment.
- Les USA se donnent encore
du temps pour menacer, corrompre ou faire chanter les indécis du conseil
de sécurité 13/03/2003 La Maison-Blanche s'est dit prête, jeudi
soir, à attendre jusqu'à la semaine prochaine le vote d'une seconde
résolution si ce délai peut lui permettre d'obtenir des soutiens
supplémentaires, a annoncé l'inénarrable porte-parole de la
Maison-Blanche, Ari Fleischer. Entendez par là que le cabinet de guerre de
l'administration Bush n'a toujours pas, malgré les formidables pressions
et les méthodes de
gangsters utilisées, réussi à rallier une majorité à l'ONU
derrière son projet de ratonnade pétrolière. Et veut donc, de ce fait, se
donner encore un peu de temps pour menacer, corrompre ou faire chanter les
pays indécis. Cette reculade est aussi un susucre octroyé au toutou
britannique Tony Blair (selon un sondage publié le 4 juillet dernier
par le Mirror, Blair est perçu par 62% des britanniques interrogées comme
le toutou (poodle) de Bush) pour ses bons et loyaux services dans la
crise, lui qui, en cas d'attaque de l'Irak sans parapluie onusien,
pourrait se retrouver au chômage en moins de temps qu'il n'en faut à une
arme de destruction massive étasunienne pour exterminer son lot de civils
irakiens.
Le camp de la paix rejette une proposition britannique aberrante La
France, la Russie et, plus tard, la Chine ont rejeté jeudi un projet de
compromis britannique aberrant, proposant cinq conditions à respecter par
l'Irak pour éviter la guerre. Le texte énumérant ces conditions (dont une
déclaration publique de Saddam Hussein reconnaissant... qu'il détient des
armes de destruction massive cachées et qu'il va les détruire - on croit
rêver!) ne prévoit pas de date butoir, mais Washington a rappelé que
celle-ci restait fixée au lundi 17 mars tout en envisageant que ce délai
puisse être prolongé de quelques jours. La proposition britannique sur
l'Irak «se situe dans une logique de guerre» et «cela n'est pas
acceptable», a déclaré jeudi après-midi le ministre français des
Affaires étrangères Dominique de Villepin. «Il ne s'agit pas d'accorder
quelques jours supplémentaires à l'Irak avant de s'engager dans le recours
à la force, mais d'avancer résolument dans la voie du désarmement
pacifique tracée par les inspections qui sont une alternative crédible à
la guerre», a réaffirmé De Villepin.
Perle délire L'influent conseiller du Pentagone Richard Perle, l'un
des principaux fous de guerre de Washington, a accusé Paris de «s'aligner»
sur Saddam Hussein et a affirmé que la France «avait changé la règle du
jeu» à l'ONU. Les
règles du jeu à l'ONU?
Pas une cabale selon Powell Le secrétaire d'Etat américain Colin
Powell a démenti jeudi que la politique de Washington envers l'Irak soit
le fait d'une «cabale», après des déclarations d'un parlementaire mettant
en cause l'attitude de la communauté juive américaine. Le chef de la
diplomatie américaine répondait à une question du président de la
sous-commission de la chambre chargé du budget du département d'Etat, Jim
Kolbe, demandant si la politique irakienne était influencée par des «pratiques
de conspiration». Cette question se référait implicitement à des
propos d'un parlementaire démocrate sur la crise irakienne, qui ont fait
scandale aux Etats-Unis. Le représentant James Moran (Virginie) avait
déclaré le 3 mars que «s'il n'y avait pas le fort soutien de la
communauté juive pour cette guerre, nous ne ferions pas ce que nous
faisons». M. Moran, accusé d'antisémitisme et dont les propos ont été
vivement dénoncés dans la classe politique, avait par la suite exprimé des
regrets.
Bombardiers déployés Des bombardiers B-2 furtifs américains ont été
déployés pour la première fois, durant la nuit de mercredi à jeudi, hors
des Etats-Unis. Ce déploiement entre dans le cadre des préparatifs d'une
éventuelle guerre contre l'Irak. «Je peux confirmer que nous avons
déployé des B-2 la nuit dernière», a déclaré le lieutenant Kat
Ohlmeyer, une porte-parole de la base aérienne de Whiteman, dans le
Missouri. L'armée de l'Air américaine dispose de 21 bombardiers furtifs
B-2 d'un coût unitaire de 2,1 milliard de dollars. Ils avaient été
utilisés l'an dernier en Afghanistan et en 1999 au Kosovo. Ils peuvent
transporter jusqu'à 16 bombes de 900 kilos guidées par satellite, et sont
considérés comme une arme de choix pour une attaque aérienne contre
l'Irak.
Vétérans contre la guerre Près de 1000 anciens combattants
américains ont signé mercredi une lettre adressée au président George W.
Bush dans laquelle ils s'interrogent sur le bien-fondé d'une guerre en
Irak. «Nous comprenons les risques de la guerre et qu'il y a des
moments où de tels risques sont nécessaires. Mais nous nous interrogeons
sur la nécessité d'une telle guerre en ce moment», indique la lettre
de 986 vétérans de la Deuxième guerre mondiale, de Corée, du Vietnam et de
la guerre du Golfe. La lettre met en garde contre d'énormes pertes
potentielles et contre une catastrophe humanitaire majeure après le
conflit, citant les chiffres, ayant pour source l'Onu, de 10 millions
d'Irakiens nécessitant une assistance immédiate et de deux autres millions
laissés sans-abri.
- les uSA menacent la
Russie
13/03/2003 La Russie pourrait subir un important préjudice économique et
géopolitique si elle opposait son veto à une résolution de l'ONU
autorisant la guerre contre l'Irak, a averti l'ambassadeur américain à
Moscou, Alexander Vershbow, dans une interview à un quotidien russe
mercredi. Un veto russe, a-t-il expliqué en substance dans le journal
Izvestia, mettrait en péril la coopération prévue entre les deux
pays dans le secteur de l'énergie, et notamment d'importants
investissements américains dans l'industrie pétrolière russe.
Les USA menacent la France Dimanche déjà, le secrétaire d'Etat
américain Colin Powell avait adressé des menaces à la France. «Même
si la France a été une de nos alliées pendant de nombreuses années et
restera à l'avenir une alliée, je pense qu'il pourrait y avoir des
conséquences graves sur les relations bilatérales, au moins à court
terme» en cas de veto français, avait-il prévenu.
Les USA menacent tout le monde La Maison-Blanche, pour la première
fois, a laissé entendre mercredi que les pays qui voteraient contre le
projet de résolution américano-britannique au Conseil de sécurité
pourraient voir leurs relations se dégrader avec les Etats-Unis. «Il
ne fait aucun doute que le président (Bush) serait déçu» par tout
pays qui voterait contre le texte, a prévenu l'inénarrable
porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer. Ce dernier a refusé de
citer des exemples de répercussions possibles sur les relations
bilatérales, mais a déclaré dans une formule pleine de sous-entendus: «Je
pense que le peuple américain parviendra à ses propres conclusions sur
ce que pense le peuple américain de cette affaire, sur ce que pensent
les membres du Congrès de cette affaire.»
Tentative ratée de corruption de l'Inde par les USA Le premier
ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a pressé mercredi le Conseil de
sécurité d'accorder plus de temps à l'Irak. Au Parlement, il a mis en
garde Washington contre les «conséquences désastreuses» d'une
guerre «unilatérale» sans l'aval de l'ONU. Washington venait de
demander à l'Inde, grande démocratie du Mouvement non-aligné, de ne pas
trop clamer son désaccord avec la guerre, promettant en échange un «rôle
majeur» à l 'Inde dans la reconstruction après la guerre, selon une
interview de l'ambassadeur des Etats-Unis à New Delhi, Robert Blackwill,
publiée mercredi par le Times of India.
Dépeçage programmé des richesses irakiennes: les pétroliers US et
britanniques rafleront la mise Plusieurs responsables de
l'opposition irakienne le reconnaissent : des négociations informelles
ont commencé avec des groupes pétroliers occidentaux, qui considèrent
que tous les contrats signés avec le régime de Saddam Hussein seront
bientôt nuls et non avenus. Et, disent-ils, au jeu particulièrement
incertain de ces négociations, les sociétés américaines et britanniques
se tailleraient la part du lion sur le marché pétrolier irakien, alors
que les sociétés françaises seraient très fortement pénalisées par
l'attitude de Paris, qui s'oppose fermement au déclenchement d'une
guerre contre l'Irak. Des négociations ont déjà commencé avec des
sociétés américaines, britanniques, françaises, russes, chinoises et
saoudiennes, concède Hoshyar Zebari, porte-parole du Parti démocratique
du Kurdistan (PDK), tout en refusant de donner le nom d'une seule de ces
firmes ou de s'étendre sur le contenu des discussions.
Bush: un «dangereux fanatique» selon un prix Nobel Le prix Nobel de
littérature nigérian Wole Soyinka a qualifié mercredi à Lagos le
président américain George Bush de «dangereux fanatique» et a appelé le
monde à soutenir l'autorité des Nations unies. «Nous devons prendre
en charge le fait de restaurer l'autorité là où elle doit naturellement
être... aux Nations unies», a déclaré l'écrivain lors d'une
intervention publique à l'institut nigérian des affaires
internationales. M. Soyinka, 68 ans, écrivain militant, lauréat du prix
Nobel de littérature en 1986, a en outre affirmé: «L'occupant actuel
de la Maison blanche est l'un des plus dangereux fanatiques a avoir
jamais foulé le sol de cette planète.» Au cours d'une allocution au
sujet des dangers du fanatisme en général, et de l'extrémisme religieux
en politique en particulier, il a affirmé qu'il apparaîtrait que M. Bush
a été «aveuglé par une ferveur messianique.» Et de conclure: «George
Bush junior, comme son pendant Oussama ben Laden, actuellement en fuite,
constitue une illustration des contradictions présentes sur le terrain
de l'extrémisme évangélique.» On ne saurait mieux dire.
- Blair risque la Cour
pénale internationale en cas de crime de guerre en Irak?
11/03/2003 Le juge espagnol Baltasar Garzon a estimé mardi que les
responsables politiques et militaires des pays qui décideraient
d'attaquer l'Irak sans l'aval des Nations Unies pourraient être traduits
devant la nouvelle Cour Pénale Internationale. Le juge de l'Audience
nationale, principale instance pénale espagnole, a déclaré à la radio
SER, que ces responsables pourraient passer devant la CPI s'il existait
des «cas concrets, comme des crimes de guerre ou des crimes contre
l'humanité». Rappelons que l'Empire étasunien a refusé de signer le
Traité de Rome instituant la CPI (officiellement inaugurée hier) et,
donc, ne tombent pas sous le coup de sa juridiction. En revanche, le
Royaume-Uni, l'Australie et le Canada, qui devraient participer
militairement à la ratonnade annoncée, ont ratifié le Traité et sont
donc passibles, eux, de poursuites devant la CPI. La première guerre du
Golfe ayant aligné son
cortège de crimes de guerre
à coup de bombardements de civils ou d'usage généralisé de munitions
à l'uranium appauvri (>>1
/
>>2), les responsables politiques de ces pays ont toutes les
chances de se retrouver très prochainement sur le banc des accusés.
Une attaque sans l'ONU serait «illégale», a encore souligné le juge
Garzon, avant de critiquer l'attitude des Etats-Unis qui refusent de
joindre à la CPI. Washington «a toujours joué à ne pas être là»,
et l'administration américaine actuelle «méprise totalement le droit
international», a-t-il affirmé. Cependant, a-t-il dit, «l'important
c'est qu'il va y avoir une instance judiciaire internationale
permanente, régie par les principes de droit, d'impartialité et
d'indépendance, pour juger les délits les plus graves commis contre la
communauté internationale».
Guéguerre pétrolière sans les Britanniques? Les forces
américaines sont prêtes à entrer en guerre contre l'Irak, avec ou sans
l'aide de la Grande-Bretagne, a précisé mardi le secrétaire étasunien à
la Défense, Donald Rumsfeld. Il faut dire que le toutou britannique Tony
Blair n'est pas sûr du tout d'obtenir l'aval de son Parlement pour la
ratonnade annoncée, une écrasante majorité de Britanniques étant contre
toute intervention en dehors du cadre onusien. Dans les couloirs de
l'ONU, à New York, on raconte que Blair envisagerait désormais de lâcher
Bush. Mieux vaut tard que jamais?
Un deuxième diplomate US s'en va, écoeuré Un diplomate US,
John Brown, qui avait rejoint le département d'Etat en 1981,
vient de claquer la porte pour protester contre la politique étasunienne
à l'égard de l'Irak. Un premier diplomate US, conseiller politique à
l'ambassade des Etats-Unis à Athènes, avait récemment démissionné pour
protester contre la politique de Washington envers l'Irak. Dans sa
lettre de démission, adressée au secrétaire d'Etat Colin Powell, John
Kiesking expliquait: «Notre recherche obstinée de la guerre contre
l'Irak nous conduit à dilapider la légitimé internationale qui a
constitué l'arme américaine, à la fois de défense et d'attaque, la plus
puissante depuis Woodrow Wilson.»
Chronique rapide de
de defensa.org sur une crise folle roulée jusqu'à la nausée dans
les mensonges, les montages, les faux et la spéciosité.
Futur Etat-voyou, les Etats-Unis tentent logiquement de délégitimer
l'ONU Bush attaque désormais quotidiennement la légitimité du
Conseil dans l'optique d'une probable défaite de son texte. La démarche
semble porter ses fruits. Dans un sondage publié hier par le New York
Times, 58% des personnes interrogées estiment que les Nations Unies
font du mauvais travail pour désarmer Saddam Hussein (soit 10% de plus
que la semaine dernière). Ce résultat a permis hier à Ari Fleischer de
déclarer que les Américains semblent de moins en moins enclins à
considérer l'ONU comme la première institution garante de la paix.
Rappelons que, dans une lettre publiée vendredi 7 mars dans
The Guardian, 16 experts du droit international travaillant
dans les plus prestigieuses universités britanniques ont confirmé qu'une
attaque de l'Irak sans mandat de l'ONU serait illégale.
Crime de guerre étasunien planifié avec la «mère de toutes les
bombes» L'armée américaine devait tester mardi en Floride la plus
grosse bombe conventionnelle de son arsenal, une nouvelle munition de
9,5 tonnes surnommée «la mère de toutes les bombes» (ça ne
s'invente pas). Ce devait être le premier test grandeur nature de cette
arme appelée «Massive Ordnance Air Blast» ou MOAB. La bombe, qui est
guidée par satellite, répand un brouillard inflammable sur la cible puis
l'enflamme, ce qui produit une explosion d'une grande puissance
destructrice, ont expliqué les cowboys du Pentagone. Des responsables
étasuniens ont ensuite laissé entendre que cet essai était un message
adressé à l'Irak dans la perspective d'une guerre. «Il est clair que
tout ce qui se trouve dans notre arsenal, tout, à n'importe quel stade
de sa mise au point», pourrait être utilisé» contre l'Irak, a
déclaré le général Richard Myers, chef des forces armées étasuniennes.
La bombe a une puissance de 40% supérieure à la terrible «daisy cutter»
(faucheuse de marguerite), d'un poids de 6,75 tonnes, considérée comme
l'arme la plus destructrice après la bombe nucléaire, et bien évidemment
largement utilisée par les héros étasuniens contre les Vietnamiens et
les Afghans (déjà plus de
4000 civils tués dans la traque à Ben Laden (>>1
/
>>2).
A quand une inculpation des fabricants d'armes pour crimes contre
l'humanité?
- La guerre étasunienne
contre l'Irak se fera sans le parapluie onusien 10/03/2003
Alors que les Etats-Unis et leurs toutous britannique et espagnol vont
soumettre au vote du Conseil de sécurité, d'ici à la fin de la semaine,
un projet de résolution adressant à l'Irak un ultimatum fixé au 17 mars
pour un désarmement complet, la Russie et la France ont d'ores et déjà
annoncé qu'elles opposeraient leur veto à ce texte si nécessaire. «Lors
de la dernière séance du Conseil de sécurité,
a déclaré le chef de la diplomatie russe, Igor Ivanov, nous n'avons
entendu aucun argument sérieux qui plaide en faveur d'un recours à la
force. Pour le moment, aucune nouvelle résolution n'est nécessaire et
c'est pourquoi la Russie déclare ouvertement que si le nouveau projet de
résolution, qui contient un ultimatum irréaliste, est soumis au vote du
Conseil de sécurité, elle votera contre cette résolution.»
De son côté, le président français, Jacques Chirac, a affirmé sans
détour, hier soir sur les chaînes de télévision françaises, que «quelles
que soient les circonstances, la France votera non» à une deuxième
résolution de l'ONU donnant le feu vert à la guerre.
Il est donc désormais certain que les États-Unis devront donc mener leur
guéguerre pétrolière en violation du droit international et deviendront
officiellement, de ce fait, un Etat-voyou.
Le prix de la politique du caniche Quant à Tony Blair, son soutien
inconditionnel aux fous de guerre étasuniens ressemble de plus en plus à
un suicide politique.Déjà, la ministre chargée du Développement
international, Clare Short, a déclaré dimanche soir qu'elle
démissionnerait en cas de guerre en Irak sans mandat de l'ONU. Quelques
heures plus tôt, c'est le député travailliste Andrew Reed qui avait
annoncé qu'il quittait son poste de secrétaire privé parlementaire
(Parliamentary Private Secretary, PPS) pour protester contre la
politique irakienne de M. Blair. Selon la presse, une dizaine de PPS
pourraient démissionner pour les mêmes raisons, preuve éclatante du
malaise croissant au sein d'un parti qui ne se reconnaît plus dans les
orientations de plus en plus atlantistes et bellicistes du toutou Blair.
Yvanov sur la démocratie imposée à coups de flingue Igor Ivanov a
par ailleurs estimé lundi que la volonté américaine d'imposer un régime
démocratique en Irak était «vouée à l'échec». «A l'époque soviétique,
nous avons essayé de mettre en place des régimes loyaux et tous savent
comment cela s'est terminé, a déclaré M. Ivanov. L'exportation de
la démocratie, notamment dans des pays multiculturels, est vouée à
l'échec. Il est essentiel de faire respecter le droit international,
mais imposer la démocratie et un modèle unique de développement est
impossible.
L'ONU ouvre une enquête sur l'espionnage des membres du Conseil de
Sécurité par les Etats-Unis! Depuis début février, la NSA a monté
une
opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance
des e-mails des membres du Conseil de Sécurité.
De defensa.org fait le point de la situation avec un recueil
d'article sur le sujet qui nous apprend que les Nations Unies ont ouvert
une enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US, et qu'un
Britannique a d'ores et déjà été arrêté.
Carter et le New York Times contre la guerre Une attaque
unilatérale des Etats-Unis contre l'Irak ne serait pas une «guerre
juste» et serait «pratiquement sans précédent dans l'histoire des
nations civilisées», a estimé l'ancien président américain Jimmy
Carter dans une tribune publiée dimanche par le New York Times
qui, dans la foulée, prend position contre une intervention militaire
américaine sans un large appui international en Irak. Le journal
américain estime que l'objectif d'un tel conflit est «flou et fondé
sur des prémisses discutables».
Nucléaire irakien: de faux documents selon ElBaradei Le chef de
l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mohamed ElBaradei, avait
indiqué vendredi devant le Conseil de sécurité que les documents
accusant l'Irak d'avoir tenté d'acheter de l'uranium au Niger étaient
des «faux». Dimanche, M. ElBaradei s'est exprimé dans de nombreux médias
au sujet des «faux» documents, transmis notamment par Washington et
Londres. «Nous avons obtenu des documents d'un certain nombre
d'agences de renseignement, nous avons procédé à leur analyse en
profondeur, contacté les personnes citées dans ces documents et nous
sommes arrivés à la conclusion que ces documents ne sont pas
authentiques», a-t-il précisé à la BBC samedi.
L'Iran en ligne de mire L'Iran a un programme d'armes nucléaires
largement plus avancé que ce qui était estimé jusqu'ici, ont affirmé
dimanche de hauts responsables américains après la publication
d'informations de presse selon lesquelles Téhéran se trouve en violation
du Traité de non prolifération nucléaire. «Nous découvrons
soudainement que l'Iran est beaucoup plus avancé, avec un programme de
développement d'armes nucléaires largement plus solide que ce que tout
le monde disait», a déclaré le secrétaire d'Etat américain Colin
Powell, interrogé sur la chaîne de télévision CNN. Ceci «montre
comment une nation déterminée qui a l'intention de développer une arme
nucléaire peut garder ce processus de développement secret aux yeux des
inspecteurs et des personnes extérieures», a-t-il déclaré. Ben
voyons.
- Blix confirme la
coopération active de l'Irak dans le désarmement. mouchés, Washington et
londres, de plus en plus isolés dans leur délire guerrier, n'en
demandent pas moins un ultimatum... 7/03/2003 Hans Blix a
déclaré hier vendredi devant le Conseil de sécurité des Nations unies
que l'Irak avait procédé à des «mesures substantielles» de
désarmement. Le chef de la Commission de contrôle, de vérification et
d'inspection des Nations unies (COCOVINU), a ainsi noté une «accélération
des initiatives» de la part des Irakiens depuis janvier. La
coopération «peut être considérée comme active, voire pro-active»,
a-t-il estimé. Dans la présentation du troisième rapport d'étape des
responsables des inspections, Hans Blix a évoqué le début de destruction
des missiles Al-Samoud 2, engagé par l'Irak depuis samedi dernier. «La
destruction entamée constitue une mesure substantielle de désarmement.
Nous ne sommes pas en train de regarder la destruction de cure-dents. Ce
sont des armes meurtrières qui sont détruites». Devant les 15
membres du Conseil de sécurité, Hans Blix a fait remarquer si la
coopération de l'Irak doit être immédiate, le désarmement et sa
vérification ne peuvent être «instantanés»: «Cela ne prendra
pas des années, ni des semaines, mais des mois», a-t-il relevé Hans
Blix.
Démentant toutes les allégations des SR étasuniens et britanniques,
Blix a encore affirmé que les inspecteurs n'avaient trouvé «aucune
preuve» d'activité interdite avec des moyens mobiles, et qu'ils
n'avaient «jusqu'à présent trouvé aucune installation souterraine
pour la production ou le stockage de produits chimiques ou
bactériologiques», malgré que «des radars spéciaux d'étude du
sous-sol aient été employés en plusieurs endroits». De son côté,
Mohamed ElBaradei a assuré que ses inspecteurs n'avaient trouvé aucun
signe d'activité nucléaire prohibée en Irak. Selon lui, il est faux de
prétendre que Bagdad ait tenté d'acheter de l'uranium au Niger. Quant
aux tubes d'aluminium suspects découverts sur le terrain, rien ne laisse
à penser qu'ils soient destinés à un usage prohibé.
Projet GB-US d'ultimatum au 17 mars, la France annonce son veto
Jeudi soir en prime time, Bush s'est livré à l'une de ces pitreries dont
il a le secret, jusqu'à la nausée. Récitant en prime time la leçon
dictée par les vrais maîtres de Washington, c'est à dire les Cheney,
Rumsfeld, Perle et autres Wolfowitz, il a déclamé que «Saddam Hussein
était... une menace pour le peuple américain» (sic), et que les
États-Unis n'avaient «vraiment pas besoin de l'approbation des
Nations Unies pour agir». Le lendemain, Washington, Londres et
Madrid ont fait circuler à l'ONU un projet de résolution amendé sur
l'Irak, fixant au 17 mars la date limite pour que Bagdad désarme. La
résolution amendée déclare que l'Irak «aura échoué à saisir sa
dernière possibilité» de désarmer pacifiquement «à moins que
d'ici au 17 mars le Conseil conclue que l'Irak a démontré une
coopération entière, sans condition, immédiate et active», selon une
copie du texte remis à la presse. La France a immédiatement rejeté toute
idée d'un ultimatum. De plus, constatant les progrès réalisés par les
inspecteurs, le ministre des Affaires étrangères français, Dominique de
Villepin, a déclaré hier aux Nations Unies que, «en tant que membre
permanent du Conseil de sécurité, la France ne laisserait pas passer une
résolution autorisant un retour automatique à la force».
Décompte onusien favorable au camp de la paix Pour faire passer
leur résolution, les fous de guerre américano-britanniques doivent
pourtant pouvoir compter sur au moins 9 voix parmi celles des 15 membres
du Conseil de sécurité de l'ONU. D'ores et déjà, on sait que la France,
l'Allemagne, la Russie, la Chine et la Syrie devrait voter contre ou
s'abstenir, tout comme le Pakistan. Restait donc hier à trouver une voix
pour contraindre les États-Unis et leurs zélateurs britanniques à
rengainer ou, pour le plus probable, au moins à conduire leur ratonnade
pétrolière en violation du droit international. Hier vendredi, le
ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Ernesto Derbez,
affirmait que son pays était en faveur d'une solution pacifique et
multilatérale pour obtenir un désarmement de l'Irak. La septième voix?
Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, va
par ailleurs se rendre la semaine prochaine dans les trois pays
d'Afrique actuellement membres du Conseil de sécurité, l'Angola, le
Cameroun et la Guinée, a indiqué le Quai d'Orsay. Ce serait bien le
diable s'il ne pouvait en glaner une voix ou deux de plus. Reste que le
gouvernement étasunien n'hésitant malheureusement pas à appliquer à la
diplomatie les méthodes de gangsters que l'on sait (>>espionnage,
>>corruption,
>>chantage), le bras de fer s'annonce
redoutable.
Les États-Unis bientôt officiellement Etat-voyou Une guerre contre
l'Irak sans l'aval des Nations unies serait illégale, affirment 16
experts du droit international travaillant dans les plus prestigieuses
universités britanniques, dans une lettre publiée vendredi dans The
Guardian. Ces universitaires, qui officient entre autres à Oxford,
Cambridge ou encore à la London School of Economics, estiment qu'une
intervention militaire sans l'accord du Conseil de sécurité «nuirait
sérieusement à la règle du droit international». «La doctrine de
l'autodéfense préventive contre une attaque qui pourrait se produire
dans un futur hypothétique ne repose sur aucun fondement dans le droit
international», soulignent-ils. Alors, les États-Unis bientôt
officiellement Etat voyou? Réponse dans quelques jours.
>>Actions
Appel à une grève continentale en cas de guerre! L'exemple italien.
- La chine rejoint le camp de la
paix
6/03/2003 «Nous ne laisserons pas passer un projet de résolution qui
autoriserait un recours à la force», avaient déclaré, mercredi à
Paris, les ministres français, russe et allemand des Affaires étrangères.
Interrogé sur un possible veto français, Dominique de Villepin avait même
répondu que la France comme la Russie «prendraient toutes leurs
responsabilités sur ce point». Hier jeudi, à la veille du troisième
rapport des inspecteurs de l'ONU sur le désarmement, la Chine a annoncé
son soutien à Paris, Berlin et Moscou, confortant ainsi l'axe de la paix.
Dans un entretien avec Jacques Chirac, Jiang Zemin, le président chinois,
a déclaré qu'une nouvelle résolution n'était pas nécessaire et qu'il était
en faveur d'une solution politique à la crise. Quant à la Jordanie, elle a
fait part de son refus d'autoriser l'utilisation de ses bases par les
troupes américaines pour lancer une attaque contre Bagdad.
Blix reconnaît la «coopération active» de l'Irak Hans Blix,
directeur de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspections
de l'ONU (Cocovinu), a affirmé hier que l'Irak a «coopéré de manière
active le mois dernier».
34 missiles détruits Missiles détruits L'Irak a détruit hier six
missiles prohibés, à la veille d'un rapport déterminant des inspecteurs en
désarmement de l'ONU, bien que l'élimination des Al-Samoud 2 ait été jugée
injustifiée par le président irakien qui a mis en garde Washington contre
toute «stupidité». Ces destructions portent à 34 le nombre d'engins de ce
type éliminés depuis le 1er mars, a indiqué le porte-parole des
inspecteurs en désarmement, Hiro Ueki.
Espionnage US confirmé Le Chili a opté pour les «voies
diplomatiques» afin de faire la lumière sur l'espionnage présumé par
les Etats-Unis des délégués des pays membres du Conseil de sécurité de
l'ONU, appelé à se prononcer sur la crise irakienne, a déclaré jeudi le
président Ricardo Lagos. «Le gouvernement fait ce qu'il a à faire par
les voies diplomatiques», a déclaré M. Lagos aux journalistes, sans
préciser si son gouvernement allait protester de manière officielle auprès
de Washington. L'affaire a éclaté dimanche avec la publication par
l'hebdomadaire britannique
The Observer
d'informations sur l'interception, par les services de
renseignement américains, de conversations téléphoniques ou de messages
électroniques des délégués de pays encore «indécis» par rapport à l'Irak.
- Selon un scoop de
Newsweek,
l'UNSCOM sait depuis 1995 que l'Irak a détruit toutes ses armes de
destruction massive!
04/03/2003 Selon un scoop de Newsweek,
diffusé le 24 février dernier, l'Unscom (la précédente mission
d'inspecteurs en désarmement des Nations Unies) savait depuis 1995 que
l'Irak avait détruit toutes ses armes de destruction massive, mais a
dissimulé cette information. Cette année-là, en effet, le général Hussein
Kamel, chef des armements irakiens, le plus haut gradé des déserteurs
irakiens, quitta l'Irak pour la Jordanie et fut interrogé, le 22 août au
soir à Amman, notamment par un membre de l'Unscom, M. Smidovich. Dans la
transcription de cette rencontre, classée «sensible» par l'Unscom, et dont
Newsweek a obtenu une copie, le général Kamel affirme, à la page 13 de
ladite retranscription, que toutes les armes de destructions massives de
l'Irak, autant chimiques que biologiques, ont été détruites
(>>lire
le document pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna
en Irak en 1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l'hypothèse
d'une opération de désinformation menée par Bagdad. Comme le souligne
de defensa.org, «les révèlations de Newsweek impliquent le
contraire de ce qui avait été utilisé, jusque-là, du témoignage du général
Hussein Kamel». Pour
FAIR, l'histoire de Newsweek est peut-être «la plus
importante révélation de la crise irakienne».
Les Etats-Unis exige désormais un changement de régime à Bagdad pour
retenir leurs chiens de guerre Les Etats-Unis n'exigent plus seulement
le désarmement de l'Irak pour éviter une guerre, mais aussi le changement
du régime irakien. Le porte-parole de la Maison-Blanche, l'inénarrable Ari
Fleischer, a ainsi déclaré hier:«Le président a été parfaitement clair,
et il l'a dit plusieurs fois, il faut désarmement et changement de régime».
Au registre des casus belli successivement invoqué par les étasuniens pour
leur guerre pétrolière en Irak, nous avons donc eu, dans l'ordre
chronologique:
1. Des liens supposés entre Bagdad et Al-Qaïda. Inventés de toutes pièces,
ils n'ont jamais pu être démontrés.
2. Les armes de destruction massive que possèderait l'Irak. Là encore,
aucune preuve n'a pu être fournie.
3. Faute de mieux, la Maison-Blanche déplace aujourd'hui son argumentation
sur le plan moral.
60'000 soldats US en plus autour de l'Irak Le Pentagone a annoncé
mardi que 60'000 hommes supplémentaires allaient être déployés dans la
région du Golfe. Ce contingent s'ajoute au déploiement supplémentaire de
34'500 soldats annoncé ce week-end, ce qui portera à près de 320'000
hommes les effectifs américains disponibles pour une offensive. De plus,
une deuxième vague de bombardiers stratégiques américains B-52 est arrivée
mardi sur la base de la Royal Air Force (RAF) de Fairford (ouest de
l'Angleterre).
Et pendant ce temps-là l'Irak coopère activement Les Irakiens ont
détruit mardi cinq moteurs et une rampe de lancement de missiles prohibés
Al-Samoud 2. Dix-neuf missiles Al-Samoud 2 ont été détruits depuis le
début du processus d'élimination de ces engins le 1er mars, qui concerne
une centaine de missiles dont 73 avaient été déployés dans des unités de
l'armée.
Veto russe annoncé Le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov a
déclaré mardi que son pays ne s'abstiendrait pas en cas de vote d'une
nouvelle résolution qui ouvrirait la voie à une intervention militaire en
Irak. Moscou pourrait user de son veto. M. Ivanov a par ailleurs réaffirmé
que la Russie ne soutiendrait aucune initiative pouvant conduire à une
guerre en Irak. «Si nécessaire, Moscou pourra être amené à utiliser son
droit de veto» au Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il déclaré lors
d'un entretien à la radio britannique BBC.
-
Nouveau chantage US sur la Turquie 03/03/2003 L'aide
économique spéciale prévue pour la Turquie est compromise par le fait
que ce pays n'a pas donné son accord sur le déploiement de forces
américaines sur son territoire, a déclaré lundi le département d'Etat. «La
majeure partie [de cette aide]
n'aura pas lieu d'être s'il n'y pas d'implication directe» de la
Turquie dans les opérations en vue d'un possible conflit en Irak, a
déclaré le bien nommé porte-parole du ministère américain des Affaires
étrangères, Richard Boucher.
Les Britanniques ont Blair dans le nez La popularité du Premier
ministre britannique Tony Blair, principal allié des Etats-Unis dans le
dossier irakien, a fortement chuté, avec seulement 31% des Britanniques
qui se disent satisfaits de son action, contre 61% d'insatisfaits, selon
un sondage de l'Institut Mori publié lundi. L'alignement de Londres sur
les thèses de Washington a jeté plus d'un million de manifestants dans
les rues de la capitale britannique le 15 février, et près de 200
députés (dont 122 du Labour, parti de Blair) ont dénoncé la politique
gouvernementale à l'encontre de l'Irak le 26 février, une mutinerie sans
précédent dans l'histoire parlementaire récente.
Hôpitaux anglais sur le pied de guerre Le gouvernement britannique
à appelé les hôpitaux et les églises à se préparer à recevoir des
victimes et soutenir leurs familles, affirme lundi le Times, y voyant un
signe supplémentaire de l'imminence d'une guerre contre l'Irak. Le
ministère de la Défense a demandé aux 28 responsables des services de
santé d'identifier les unités spécialisées en chirurgie plastique et
brûlures, en particulier près des aéroports afin de prendre en charge
d'éventuels soldats victimes d'attaques chimiques ou biologiques,
affirme le quotidien britannique.
Vers l'auto-destruction de l'empire étasunien? Intéressante et,
disons-le, encourageante analyse de
de defensa.org. Extraits: «L'affaire turque [le refus du
parlement d'autoriser le déploiement de soldats US en Turquie] se
confirme comme un pas de plus dans la destruction systématique des
immenses réseaux US d'influence et de corruption dans le monde. L'effet
indirect puissant de ce projet américain de guerre contre l'Irak, qui
semble devenir tout court l'effet principal de la crise, est une étrange
et effrayante marche à l'auto-destruction de l'immense puissance
américaine.» A propos du toutou britannique: «Il ne reste plus à
Blair que l'orgueil douteux de la solitude qui est en réalité un
isolement (les américains le laisseront tomber quand il ne leur sera
plus utile), et l'affirmation nihiliste de la fidélité à lui-même, même
si c'est une fidélité à une position absurde. Les images churchilliennes
(Churchill-1940) de Blair, devant une Irak désarmée, impuissante,
coopérant avec l'ONU, détruisant son piètre armement, et pourtant
comparée à l'Allemagne nazie, deviennent tout simplement obscènes
jusqu'à la nausée et insupportables pour l'intelligence. (...) Ce
qui est en jeu n'est plus l'Irak, la démocratie au Moyen-Orient, ni même
le renforcement de l'empire ; à terme, ce qui est en jeu est rien moins
que la destruction de l'empire et la fin de l'American Century prolongé
arbitrairement dans le XXIe siècle, - le problème étant de savoir
comment.»
A l'appui de cette thèse, il faut mentionner les raisons de la récente
démission, pour le 7 mars 2003, d'un diplomate US, conseiller politique
à l'ambassade des Etats-Unis à Athènes, pour protester contre la
politique de Washington envers l'Irak. Dans sa lettre de démission,
adressée au secrétaire d'Etat Colin Powell, John Kiesking explique: «Notre
recherche obstinée de la guerre contre l'Irak nous conduit à dilapider
la légitimé internationale qui a constitué l'arme américaine, à la fois
de défense et d'attaque, la plus puissante depuis Woodrow Wilson.»
- Espionnage à grande
échelle des membres du Conseil de sécurité
02/03/2003 Depuis début février,
la NSA a monté une opération mahousse d'écoutes téléphoniques et
de surveillance des e-mails des membres du Conseil de Sécurité.
Guerre imminente sans mandat de l'ONU. Risque de rupture de l'alliance
occidentale Où l'on apprend que le toutou britannique a donné son
accord à une
attaque de l'Irak sans mandat de l'ONU, et que tout cela
pourrait déboucher sur une crise internationale sans précédent avec, à
la clé, le risque d'une rupture de l'alliance occidentale. Où l'on
apprend aussi que, la semaine dernière, Bush et Chirac ont eu une
conversation houleuse durant laquelle doobleyou a dit à Chirac que «les
Etats-Unis ne pardonneraient pas, qu'ils n'oublieraient pas».
Le parlement turc contrecarre les plans de guerre étasuniens Après
avoir grassement monnayé son soutien à la politique guerrière
étasunienne, le gouvernement turc avait besoin de l'aval de son
parlement. Il s'agissait d'autoriser le déploiement de 62'000 soldats
américains en Turquie en prévision de la guerre pétrolière contre
Bagdad. A la surprise générale, et alors que 50'000 personnes
manifestaient à Ankara contre le projet étasunien, les députés turcs ont
dit non. Un refus qui porte un coup sévère aux préparatifs militaires
des Etats-Unis puisqu'il remet en question la possibilité d'une attaque
massive sur le front nord de l'Irak.
Dans une menace à peine voilée à l'encontre des Turcs qui, rappelons-le,
craignent qu'une guerre ne favorise la création d'un Etat kurde
indépendant au nord de l'Irak, un ancien président de la commission des
Affaires étrangères, Joseph Biden, a souligné, sur la chaîne de
télévision Fox, que ce vote allait réduire la capacité étasunienne «d'être
l'interlocuteur entre les Kurdes et les Turcs. Ce qui m'inquiète
beaucoup dans le nord pour le lendemain, la semaine, l'année, la
décennie» qui suivra le probable conflit.
Dimanche soir, le gouvernement turc étudiait déjà la possibilité de
faire à nouveau voter les députés...
Destruction des missiles Al-Samoud 2 en cours Décidément, rien ne
va plus pour le cowboy de Washington. Les Turcs qui se rebiffent et
l'Irak qui coopère: six missiles prohibés Al-Samoud 2 ont été détruits
dimanche par l'Irak, portant à dix le total de missiles détruits en deux
jours, a ainsi annoncé le conseiller présidentiel irakien, le général
Amer Al-Saadi. Une chambre de coulée, utilisée dans le processus de
fabrication des missiles, a également été détruite. Le chef des
inspecteurs, Hans Blix, a qualifié la destruction des missiles d'«élément
très important d'un vrai désarmement». Doobleyou a dû en bouffer son
Stetson.
La Maison-Blanche en plein délire Depuis quelques jours, la
Maison-Blanche répète qu'elle veut à la fois le désarmement de l'Irak et
le départ de Saddam, qu'elle place dans des
plans grandioses pour l'ensemble du Proche-Orient et le
règlement du conflit israélo-palestinien. Mais cette double exigence
semble rendre impossible tout consensus à l'ONU. Après le Canada
vendredi et la Russie samedi, la France, qui a droit de veto au Conseil
de sécurité, a souligné dimanche son opposition à cette idée de
changement de régime qui sort du cadre de la résolution 1441 adoptée en
novembre à l'Onu. «Si nous devions nous atteler à changer des régimes
partout dans le monde, tant de pays seraient concernés, nous aimerions
que tant de dictateurs soient renvoyés de leur pays. Où commencer? Où
finir?», a résumé le ministre français des Affaires étrangères,
Dominique de Villepin, sur la chaîne de télévision ABC.
Manifestations arabes Des manifestations contre une guerre en Irak
ont eu lieu ce week-end dans plusieurs pays musulmans, notamment en
Turquie, au Yémen, en Egypte, au Maroc et au Pakistan. Quelque 70'000
musulmans ont manifesté dimanche dans le port pakistanais de Karachi. A
Casablanca, ce sont quelque 50'000 Marocains qui sont descendus dans la
rue. Plus de 300'000 Yéménites ont aussi manifesté à Sanaa. En Egypte,
environ 2000 étudiants ont appelé les dirigeants du monde arabe à
adopter une position ferme pour éviter une éventuelle guerre. Quelque
140'000 Egyptiens avaient déjà manifesté jeudi au Caire. A Gaza et en
Cisjordanie, plus de 5000 Palestiniens ont également exigé des chefs
d'Etas arabes réunis à Charm el-Cheikh de «stopper une guerre» contre
l'Irak.
A Hiroshima aussi Environ 6'000 personnes ont manifesté dimanche
contre le projet de guerre pétrolière en Irak et contre l'utilisation
d'uranium appauvri, lors d'un rassemblement à Hiroshima, ville qui fut
la cible d'une des deux bombes nucléaires larguées sur des civils
Japonais par les Etats-Unis, en 1945. Dans un parc d'Hiroshima, les
pacifistes ont formé une chaîne humaine représentant les slogans «Non à
la guerre» et «Pas d'uranium
appauvri», ont relaté les agences de presse Jiji et Kyodo. Les
pacifistes japonais ont rappelé que les Etats-Unis avaient utilisé des
munitions contenant de l'uranium appauvri lors de la précédente guerre
du Golfe en 1991, en Yougoslavie en 1999 et en Afghanistan
|
février 2003
- Le camp de la paix tient
bon à l'ONU 27/02/2003 Les membres du Conseil de sécurité de
l'ONU ont campé jeudi sur leurs positions concernant l'Irak, laissant
percer des tensions grandissantes. Fer de lance des opposants à une
opération militaire contre Bagdad, la France a estimé que «le temps
n'est pas encore venu de dire qu'il n'y a pas d'autre option que la guerre»
à l'issue de nouvelles consultations du Conseil de sécurité. L'ambassadeur
de France à l'Onu Jean-Marc de La Sablière a reproché au projet de 2e
résolution sur l'Irak, présenté lundi par les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne et l'Espagne, de «donner le feu vert à la guerre».
Deux autres membres permanents du Conseil, la Russie et la Chine,
soutiennent les vues françaises de même que l'Allemagne, membre non
permanent. Paris, Moscou et Berlin ont déposé en début de semaine devant
le Conseil un mémorandum recommandant le renforcement des inspections.
Destruction des missiles Al-Samoud 2 acceptée L'Irak a accepté le
principe de détruire ses missiles prohibés Al-Samoud 2, dans une lettre au
chef des inspecteurs de l'ONU Hans Blix, a annoncé jeudi la Cocovinu. La
lettre irakienne, signée du général Amir al-Saadi, le principal conseiller
scientifique du président Saddam Hussein, affirme que «l'Irak accepte
en principe la demande de destruction des missiles et des autres éléments
énumérés», a précisé la Commission de contrôle, de vérification et
d'inspection des Nations unies. Évidemment, les États-Unis avaient
anticipé cette décision en affirmant, par la voix de Colin Powell, que
cela ne changerait rien à l'affaire.
Sixième porte-avions US dépêché sur zone Un sixième porte-avions
américain, le Nimitz, quittera la semaine prochaine les Etats-Unis pour la
région du Golfe, a annoncé jeudi un porte-parole de la Marine américaine.
Les effectifs américains dans le Golfe et les régions voisines atteignent
désormais 225'000 hommes, dont 111'000 au Koweit.
- Une guerre à 95 milliards
26/02/2003 La Maison-Blanche présentera un budget supplémentaire en cas de
guerre contre l'Irak, a indiqué son inénarrable porte-parole, Ari
Fleischer. L'administration américaine estime à 95 milliards de dollars le
coût des seuls aspects militaires d'une guerre contre l'Irak, a révélé de
son côté le Washington Post. Le montant des dépenses du seul
département de la Défense est estimé entre 60 et 95 milliards de dollars,
selon le quotidien. Des conseillers du président George W. Bush ont
indiqué que le seul point de référence était le coût de la première guerre
du Golfe, soit 61,1 milliards de dollars, sans compter les dépenses pour
la reconstruction, selon le journal. Rappelons qu'au lendemain de la
guerre du Golfe de 1991, les USA avaient présenté une facture de 50
milliards à la coalition. En cas de guerre sans mandat de l'ONU, les USA
devront assumer le coût de leur folie guerrière alors que le projet de
budget US pour 2004, présenté par la Maison Blanche début février, accuse
déjà un déficit de 307 milliards de dollars. On nage en plein délire.
Et pendant ce temps-là, 24'000 personnes meurent de faim chaque jour
Le monde est «en train de perdre le combat» contre la faim, a
affirmé mardi le chef du Programme alimentaire mondial (Pam) de l'ONU,
James Morris. En dépit des efforts des agences gouvernementales et de
centaines d'organisations non gouvernementales, plus de 800 millions de
personnes souffrent de la faim et 24'000 personnes meurent chaque jour de
la famine ou de problèmes de santé liés à leur alimentation, a-t-il
précisé.
Blair humilié La politique du caniche a un prix. Lors d'un débat
suivi d'un vote sur la situation en Irak, mercredi à la Chambre des
Communes, 200 députés sur 659 ont voté en faveur d'un amendement
anti-guerre. Bien que l'amendement ait finalement été rejeté, il s'agit
d'une cuisante défaite personnelle pour le toutou britannique puisque sur
les 200 députés frondeurs, 122 étaient issus des rangs travaillistes, le
parti de Tony Blair. Ce dernier a ensuite quitté la Chambre des Communes
sous les huées.
Veto russe envisagé La Russie pourrait recourir à son droit de veto à
l'Onu sur le projet de résolution déposé par Washington, Londres et
Madrid, a indiqué mercredi une source au Kremlin, où le chancelier
allemand Gerhard Schroeder était attendu dans la soirée. Estimant que le
nouveau projet de résolution déposé lundi était «inacceptable»,
cette source, citée par l'agence Itar-Tass et qui a requis l'anonymat, a
estimé que le recours au veto constituerait «un développement fâcheux
de la situation», car il signifierait une scission de la communauté
internationale.
C'est moi qui ait le plus gros pistolet! Les malades de la gâchette ne
sont jamais en mal d'imagination lorsqu'il s'agit d'inventer les pires
saloperies. Une mégabombe de 9,5 tonnes, qui serait la plus grosse bombe
conventionnelle, est ainsi en cours de développement, a indiqué mercredi
le patron de l'US Air Force, le général Jumpers. Elle devrait remplacer la
terrible «daisy cutter» (faucheuse de marguerite), d'un poids de 6,75
tonnes, considérée comme l'arme la plus destructrice après la bombe
nucléaire, et bien évidemment largement utilisée par les héros étasuniens
contre les Vietnamiens et les Afghans (déjà plus de
4000 civils tués dans la traque à Ben Laden (>>1
/
>>2)).
A quand une inculpation des fabricants d'armes pour crime contre
l'humanité?
- Corruption généralisée pour
la guerre 25/02/2003 Selon
USA Today, les Etats-Unis construisent leur coalition à coup
de dollars et de faveurs. A la mi-janvier, le ministre néo-zélandais du
commerce, Jim Sutton, avait déjà accusé les Etats-Unis de faire un
lobbying qui s'apparente en fait à une
corruption généralisée des pays qu'ils veulent rallier dans leur
guerre contre l'Irak.
L'ONU et l'Irak font état de progrès Le chef des inspecteurs en
désarmement, Hans Blix, a annoncé à la presse à New York avoir récemment
reçu des autorités irakiennes plusieurs lettres contenant ce qu'il a
qualifié «d'éléments positifs» en matière de désarmement, dont la
«découverte» d'une «bombe contenant un liquide» et «une centaine
de documents concernant la destruction d'éléments interdits en 1991».
A Bagdad, le général Amer Al-Saadi, conseiller du président irakien Saddam
Hussein, a estimé que l'Irak et les inspecteurs de l'Onu avaient fait
«certaines percées» ces jours-ci dans le processus de désarmement. «Nous
avons fait certains progrès. En fait, nous avons fait des percées sur
certaines» questions, a-t-il dit à l'issue d'une rencontre avec des
experts sud-africains en désarmement venus aider Bagdad.
La nouvelle résolution des fous de guerre n'a aucune chance d'être
approuvée selon la Russie Pour les Russes, la nouvelle résolution
présentée par les Etats-Unis et leurs zélateurs britanniques et espagnols,
n'a
aucune chance de passer.
Big Brother Dès mercredi prochain 5 mars, les douaniers américains
auront un accès direct aux systèmes de réservation de billets des
compagnies aériennes de l'Union européenne. Les données personnelles des
passagers, comme les numéros de carte de crédit, leur seront ainsi
transmises. L'accord de Bruxelles a été négocié en urgence par la
Commission européenne à la demande des États-Unis, évidemment sous
prétexte de loi antiterroriste. Il s'applique à toutes les compagnies
européennes.
- Les fous de guerre en
remettent une couche 24/02/2003 Un projet de résolution
affirmant que l'Irak a «manqué la dernière chance» qui lui était
offerte de désarmer volontairement a été déposé formellement lundi aux
Nations Unies, a annoncé l'ambassadeur britannique à l'ONU, Jeremy
Greenstock. Le projet de résolution déposé est cosigné par les Etats-Unis,
la Grande-Bretagne et l'Espagne. Ce projet de résolution affirme que «l'Irak
a manqué la dernière chance qui lui était offerte dans la résolution 1441»,
votée le 8 novembre dernier. L'un des paragraphes note que la déclaration
par l'Irak sur ses armements de destruction massive «contient de
fausses déclarations et des omissions». Il note également que l'Irak «a
manqué à l'obligation de se conformer, et de coopérer pleinement avec la
mise en oeuvre de la résolution» 1441.
Face à la proposition des va-t-en-guerre étasuniens et de leurs zélateurs,
la France, l'Allemagne et la Russie devaient présenter un memorandum
commun sur l'Irak réaffirmant que «l'option militaire ne devrait être
qu'un dernier recours», selon le texte rendu public par l'ambassade de
France auprès des Nations Unies. Ce texte affirme également que «les
conditions pour l'usage de la force ne sont aujourd'hui pas réunies».
Dans une conférence de presse à Berlin, Jacques Chirac a ainsi affirmé
qu'il n'y avait «aucune raison de changer notre logique, qui est une
logique de paix, et de basculer dans une logique de guerre». La France
et l'Allemagne «ne sont pas favorables à une nouvelle résolution»
sur l'Irak, a ajouté le président français en visite dans la capitale
allemande. «Nous ne voyons pas l'utilité [de cette nouvelle
résolution],
et donc nous n'y serons pas favorables, a-t-il encore martelé,
précisant que la majorité du conseil de sécurité n'est pas non plus
favorable à une nouvelle résolution.»
Armada sur zone Le déploiement naval massif des Etats-Unis près de
l'Irak atteint une centaine de navires de guerre et sera bientôt complété
par l'arrivée dans le Golfe d'un cinquième porte-avions, a indiqué le
Pentagone lundi. Ce dernier, le Kitty Hawk, est arrivé du Japon en mer
d'Oman et devrait franchir dans les jours à venir le détroit d'Ormuz.
Saddam ne veut pas détruire les missiles Al-Samoud Bras de fer Saddam
Hussein, selon la chaîne de télévision américaine CBS, qu'il n'avait pas
l'intention de détruire les missiles prohibés Al-Samoud, ainsi que le lui
a demandé l'ONU. Il a démenti que ces missiles constituaient une violation
des résolutions de l'ONU sur l'Irak. Le président irakien a par ailleurs
proposé un duel télévisé en direct au président américain George W. Bush.
Les responsables occidentaux? «Des assassins», selon le
président malaisien «Les responsables occidentaux se comportent
comme des assassins. (...) Ce n'est plus une guerre contre le
terrorisme, mais une guerre pour dominer le monde...» Ces propos au
vitriol ont été prononcés, hier, par le premier ministre malaisien
Mahathir Mohamad à l'occasion de l'ouverture, à Kuala Lumpur, du 13e
Sommet des pays non alignés (116 nations) dont il assure la présidence,
après le leader sud-africain Thabo Mbeki.
- Attaque de l'Irak
même en cas de veto français 23/02/2003 Même si la France
venait à user de son droit de veto contre une nouvelle résolution du
Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise irakienne, les Etats-Unis
engageraient une intervention militaire contre Saddam Hussein, selon un
conseiller du Pentagone. Le super-faucon, Richard Perle, président du
Conseil de politique de défense, une société de conseil du secrétaire
américain à la Défense Donald Rumsfeld, a déclaré, selon l'édition
dominicale du quotidien arabe basé à Londres Ashark Al-Awsat, que
Washington ne permettrait pas à un président français de lui dicter sa
politique.
Attaque nucléaire envisagée contre la Corée du Nord Histoire sans
doute de se changer un peu les idées, le Pentagone prépare des plans de
guerre totale, incluant l'option nucléaire, contre la Corée du
Nord.
- Etats-Unis fin prêts pour
attaquer l'irak. la Turquie bientôt achetée 21/02/2003 Les
Etats-Unis se sont estimés vendredi fin prêts militairement à attaquer
l'Irak, un responsable du Pentagone révélant par ailleurs que les
effectifs étasuniens déployés dans la région du Golfe atteignaient
désormais 210'000 hommes, dont 98'000 au Koweit. L'un des derniers
obstacles, l'appui logistique de la Turquie, serait aussi «en voie de
règlement». «Nous avons réalisé des progrès satisfaisants dans les
discussions que nous avons eues jusqu'à présent avec les Etats- Unis. Nous
sommes assez proches d'un accord», a indiqué le ministre turc des
affaires étrangères, Yasar Yakis. Les deux alliés négocient depuis
plusieurs jours sur le montant d'une aide financière américaine à la
Turquie. Ankara réclamait l'équivalent de 40 milliards de dollars.
L'Irak sous administration étasunienne Le secrétaire d'Etat américain
Colin Powell a affirmé qu'en cas d'intervention américaine en Irak, ce
pays serait placé sous administration militaire pour une période limitée,
dans une interview qui doit être diffusée vendredi par la chaîne
satellitaire arabe Al-Arabiya. «C'est notre souhait [d'avoir une
administration militaire] pour un très court délai s'il y a un conflit
en Irak. Nous souhaitons éviter cela, mais s'il y a un conflit, un
commandement militaire sera en charge dans un premier temps», a
expliqué Powell.
Missiles à détruire Le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU,
Hans Blix, va ordonner aux autorités irakiennes la destruction de leurs
missiles prohibés Al-Samoud 2, a confirmé hier son porte-parole. Les
Irakiens ont produit 100 missiles de ce type, dont 50 ont déjà été
déployés dans des unités de l'armée et 50 autres sont encore sur les
chaînes d'assemblage. Les experts de l'ONU ont établi qu'ils pouvaient
avoir une portée supérieure au 150 km autorisés par les résolutions ayant
fixé les conditions de cessez-le-feu après la guerre du Golfe en 1991.
On ne peut s'empêcher de penser, au point où en sont les choses, que les
faucons étasuniens doivent de tordre de rire en pensant que les
inspections de l'ONU auront au moins servi à désarmer un peu plus l'armée
irakienne juste avant qu'ils ne commencent à la pilonner.
Aznar à la solde de Washington On dit à Madrid et à Washington que
George W. Bush passe plus de temps au téléphone avec José Maria Aznar
qu'avec Tony Blair lui-même! Ainsi, c'est Aznar qui a pris l'initiative de
la lettre qu'il a cosignée avec Tony Blair, Silvio Berlusconi et cinq
leaders européens de l'est favorables à l'intervention armée en Irak,
contre les thèses plus modérées de la France et de l'Allemagne. Il faut
dire que comme récompense aux bons et loyaux services d'Aznar, Bush
pourrait faciliter l'entrée de l'Espagne dans le «club» des grandes
puissances, le G8 (Etats-Unis, France, Allemagne, Canada, Royaume Uni,
Italie, Japon, Russie) et surtout faire en sorte que le réseau
d'espionnage électronique américain «Echelon»
participe à fond dans la lutte contre l'ETA, dont l'élimination reste la
grande préoccupation des Espagnols. A noter que toutefois que l'opposition
ne manque pas de rappeler à Aznar que c'est principalement grâce à la
collaboration des autorités françaises que l'ETA a perdu ces dernières
années 90% de ses «pistoleros» et est aujourd'hui à bout de souffle.
Rappelons aussi que 90% des Espagnols sont opposés à une guerre en Irak et
que lors des manifestations pour la paix du 15 février dernier, ils ont
été quelque trois millions à descendre dans la rue. Ce qui fait d'Aznar, à
l'instar de Blair ou Berlusconi, un dirigeant en rupture totale avec son
opinion publique. (source, 24heures)
- Plan d'attaque-éclair 20/02/2003 Selon
The Guardian
de mercredi, Rumsfeld et Bush prépareraient en secret un plan
d'attaque inédit sous la forme d'une gigantesque opération de commandos
avec armes high tech, unités héliportées et tout le toutim, pour renverser
Saddam en un clin d'oeil. Une guerre courte et joyeuse quoi!
Grosses pressions us sur les inspecteurs pour qu'ils donnent un prétexte à
la guerre La Russie a mis en garde les Etats-Unis contre «des
pressions» exercées sur les inspecteurs internationaux dans le but de
trouver «un prétexte» au lancement d'une opération militaire. Visant
implicitement les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le ministre russe des
Affaires étrangères, Igor Ivanov, a dit avoir reçu des «informations
alarmantes» sur de «très fortes pressions» exercées sur les
inspecteurs en désarmement. Ces pressions visent, a-t-il dit lors d'une
conférence de presse, «à provoquer leur départ d'Irak,
comme ce fut le cas en 1998, ou faire en sorte qu'ils présentent
ensuite au Conseil de sécurité un rapport qui permettrait de servir de
prétexte au lancement d'une opération de force». Les inspecteurs
doivent pouvoir «poursuivre leur activité de façon objective»,
a-t-il ajouté, soulignant que la communauté internationale avait besoin «d'informations
fiables». La Russie estime qu'une seconde résolution ne se justifie
pas pour l'instant, a fortiori pour demander le lancement d'une opération
militaire.
Niet à une nouvelle résolution Une nouvelle résolution américaine sur
l'Irak, ouvrant la voie à une guerre, sera présentée la semaine prochaine
à l'ONU. «La présentation de la résolution interviendra la semaine
prochaine», a annoncé hier un haut responsable américain. Les
Etats-Unis devraient soumettre la résolution avec le co-parrainage de la
Grande-Bretagne aux autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il
précisé. La Russie, qui souhaite éviter un conflit en Irak, a de son côté
annoncé qu'elle ne renonçait pas à utiliser son droit de veto en cas de
nouvelle résolution «musclée» aux Nations unies. «Si une résolution est
présentée, qui autorise déjà à ce stade l'usage de la force, alors la
Russie ne pourra soutenir une telle résolution», a prévenu le
vice-ministre russe des affaires étrangères, Iouri Fedotov.
US go home? Les Etats-Unis réfléchissent à un redéploiement de
leurs troupes dans le monde, notamment en Europe, mais il ne s'agit que
d'idées préliminaires, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN George
Robertson hier à Washington. Interrogé lors d'une conférence de presse sur
un éventuel retrait des forces américaines d'Allemagne, Lord Robertson a
répondu: «Il y a eu des discussions en général sur le déploiement des
forces américaines dans un monde qui a changé de façon radicale.
Historiquement, les forces américaines en Europe fournissent aux
Etats-Unis des bases avancées, tout en rassurant nos alliés européens,
a précisé Robertson. Mais il n'y a rien de statique, tout change.»
Des parlementaires américains, ayant participé à la réunion sur la
sécurité de Munich ce mois-ci, ont indiqué que le Pentagone étudiait un
changement de nature de sa présence militaire en Europe (100'000 hommes,
surtout en Allemagne), avec des bases avancées pour mouvements rapides de
troupes, par exemple vers le Proche-Orient.
Dans son édition du dimanche 16 février,
The Guardian avait révélé la volonté étasunienne de punir
l'Allemagne de sa «traîtrise» en fermant ses bases. Dont acte?
- L'écrasante majorité des
pays membres de l'onu opposée à la guerre. w bush pète les plombs
19/02/2003 Deux jours durant, la très grande majorité des représentants
des non-membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont succédé lors d'un
débat public à la table du Conseil de sécurité pour dire leur opposition à
la politique belliciste de l'administration Bush. Sur la soixantaine de
pays qui se sont exprimés, dont la Suisse, très rares ont été ceux qui ont
apporté leur soutien à Washington et à Londres.
«Si les Nations Unies ne sont pas capables de faire respecter leurs
propres résolutions, cela montre leur utilité future», a dès lors
déclaré W. Bush, ajoutant: «Nous verrons bien si l'ONU peut être
efficace.»
On en rirait presque lorsque l'on songe que, depuis 50 ans, la presque
totalité des résolutions édictées par l'ONU à l'encontre d'Israël ont été
ignorées en toute impunité par l'Etat hébreu.
Accessoirement, le ministère britannique des Affaires étrangères a
recommandé mercredi aux ressortissants du Royaume-Uni présents en Irak de
quitter immédiatement le pays en raison «de la tension croissante dans
la région et du risque d'action terroriste». Le ministère britannique
voulait-il parler d'une attaque étasunienne en évoquant un «risque
d'action terroriste»?
- Des experts en désarmement
veulent inspecter un site militaire américain 18/02/2003
Selon l'AFP, des parlementaires canadiens et européens vont prendre
la tête d'un groupe de «citoyens experts en désarmement», pour inspecter
un centre chimique et biologique de l'armée américaine afin de souligner
le non respect par les États-Unis des traités de désarmement qu'ils ont
signés. Le groupe a prévu d'inspecter le Centre chimique et biologique
d'Edgwood à Aberdeen (Maryland-est) près de Washington. «Ce que nous
voulons faire, c'est démontrer l'hypocrisie de la politique de
l'administration américaine sur les armes de destruction massive», a
déclaré la coordinatrice de cette initiative, Christy Ferguson. Les
États-Unis ont des armes chimiques, biologiques et nucléaires et ils
n'agissent pas selon l'esprit des accords qu'ils ont signés. Leur attitude
est dangereuse pour la communauté internationale», a ajouté Christie
Ferguson, de l'organisation «Rooting out evil» (extirper le mal),
précisant qu'il «est particulièrement important d'insister sur ces
armes maintenant, étant donné leur rôle capital dans la justification
d'une guerre contre l'Irak». Les parlementaires qui ont décidé de
s'associer à cette démarche sont Libby Davies, un membre du nouveau parti
démocrate canadien (centre-gauche) ainsi que Alan Simpson du parti
travailliste britannique, Graziella Mascia (Italie) et Pernille
Rosenkrantz (Danemark).
Unité de façade pour l'UE Dans une déclaration de compromis adoptée
à l'issue du sommet consacré à l'Irak, lundi soir, les Quinze ont donné
une «dernière chance» à Saddam Hussein de désarmer pacifiquement,
en l'avertissant qu'il serait tenu «seul responsable» des
conséquences s'il ne coopère pas «immédiatement et intégralement»
avec la communauté internationale. Soutenue par l'Espagne et l'Italie, la
Grande-Bretagne a plaidé pour une déclaration fixant une échéance pour la
fin du travail des inspecteurs et un éventuel recours à la force contre
Bagdad. De l'autre, la France, l'Allemagne et la Belgique, confortés par
l'énorme mobilisation pacifiste du week-end dernier, ont souhaité donner
le maximum de temps aux inspecteurs de l'ONU. La déclaration de compromis
est une parfaite synthèse des lignes française et anglaise. «La guerre
n'est pas inévitable. La force ne devrait être utilisée qu'en dernier
recours», soulignent les Quinze en reprenant la formulation française.
Dans le même temps, dans un paragraphe inspiré par les britanniques, les
Européens avertissent Saddam Hussein que «les inspections ne pourront
se poursuivre indéfiniment en l'absence d'une coopération totale de la
part de l'Irak». En clair, l'UE nous dit qu'elle souhaiterait
idéalement un règlement pacifique de la question, mais ouvre en même temps
la voie à une intervention militaire sans même la conditionner à la
découverte de preuves sur l'éventuelle possession, par l'Irak, d'armes de
destruction massive.
Deuxième résolution ou pas? Les Etats-Unis envisagent de présenter
bientôt une deuxième résolution «très musclée» sur l'Irak au Conseil de
sécurité de l'Onu. Ari Fleischer, le porte-parole de la maison-Blanche, a
déclaré mardi que «l'administration (du président George W. Bush) continue
à examiner avec nos alliés une deuxième résolution (qui) pourrait être
annoncée dès cette semaine, peut-être la semaine prochaine". Un diplomate
américain a pour sa part indiqué à l'AFP à l'Onu que ce texte sera «très
musclé». «Cette résolution, a-t-il indiqué sous le couvert
d'anonymat, établira que l'Irak a commis de nouvelles violations
patentes», le terme employé dans la résolution 1441 du 8 novembre
dernier qui ouvre la voie à de «sérieuses conséquences», l'euphémisme
diplomatique pour la guerre. De son côté, W. Bush s'est dit ouvert à une
deuxième résolution de l'Onu, mais tout en rappelant que «nous n'avons
pas besoin d'une seconde résolution». Selon lui, la résolution 1441,
votée en novembre dernier et ordonnant à l'Irak de désarmer sous peine de
«conséquences graves», est suffisante pour justifier une intervention
armée contre le dirigeant irakien Saddam Hussein. Un point de vue déjà
défendu la veille par le poodle britannique, Tony Blair.
Bush se moque des manifestations Dans sa première intervention
depuis que des manifestations hostiles à une guerre en Irak ont rassemblé
plusieurs millions de personnes à travers le monde le week-end dernier, M.
Bush a réaffirmé sa détermination. «La démocratie était une très belle
chose» et «les gens ont le droit d'exprimer leur opinion,
a-t-il affirmé. Mais de toute évidence certains de par le monde ne
considèrent pas Saddam Hussein comme une menace. Je me permets de ne pas
être d'accord.» Il a affirmé que celui-ci «possédait des armes de
destruction massive, a défié les Nations Unies et a des liens avec les
terroristes». Et de conclure: «Saddam Hussein est une menace pour
l'Amérique et nous nous occuperons de lui.»
- Aucun lien entre Bagdad et
Al-Qaïda: «une certitude»
selon la DST
Alors que les Etats-Unis tentent de faire croire que Saddam Hussein et
Ben Laden sont de mèche, le directeur de la Direction de la surveillance
du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de
Florian, a remis les pendules à l'heure lundi soir, au cours d'une
émission de télévision, en affirmant que les services français spécialisés
dans la lutte contre le terrorisme avaient «une certitude: il n'y a pas
de lien organique entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda.»
La guerre avec ou sans l'aval de l'ONU Dans l'émission «100 minutes
pour comprendre», dont l'invité était Raymond Barre, le super-faucon
étasunien Richard Perle a affirmé froidement que les Etasuniens iraient à
la guerre avec ou sans l'aval du Conseil de Sécurité
Grève générale britannique en cas de guerre! 17/02/2003 Les
organisateurs britanniques de la marche pour la paix de samedi dernier
appelleront à une
grève générale dans tout le pays si une attaque de l'Irak est
déclenchée. Une idée qui mérite vraiment d'être relayée à l'heure où
nombre de gouvernements européens se moquent totalement de leur opinion
publique sur la question.
US go Home Pour punir et faire plier les Allemands, les Etatsuniens
menacent sans cesse de
fermer leurs bases dans ce pays (perte de la manne financière,
places de travail, etc...). Le hic, c'est que les Allemands ne demandent
pas mieux, selon le
Herald Tribune.
Marchandage turc pour une ratonnade La Turquie, qui rechigne à ouvrir
ses portes aux fantassins américains chargés d'une possible opération
contre l'Irak, a décidé lundi de reporter le débat parlementaire sur la
question en attendant que Washington fasse un effort financier
supplémentaire en sa faveur. «La question de l'envoi ou non d'une
motion (au parlement) n'interviendra qu'après un accord» avec les
Américains sur la question d'une aide économique pour compenser des pertes
résultant d'une guerre en Irak, a indiqué lundi le ministre turc des
Affaires étrangères Yasar Yakis. Washington se proposerait d'allouer à la
Turquie quelque six milliards de dollars en aide directe et jusqu'à 20
milliards de dollars en garanties pour lui permettre d'obtenir des prêts
sur les marchés et de soutenir sa monnaie, selon la presse turque. La
Turquie, qui estime avoir déjà beaucoup pâti de la première guerre du
Golfe et des sanctions économiques mises en place depuis lors par l'ONU,
réclamerait pour sa part jusqu'à 50 milliards de dollars.
- Les peuples du monde
mettent leur veto à la guerre 16/02/2003 Près de dix millions
de personnes dans le monde ont participé samedi à des manifestations
contre la guerre en Irak. Les plus importantes se sont déroulées en Europe
où de véritables marées humaines ont déferlé dans les capitales des pays
proches des thèses Bush. En Espagne, en Italie et en Grande-Bretagne,
trois alliés le Washington dans la crise irakienne où les gouvernements
sont en rupture totale avec leur opinion publique, la mobilisation a battu
tous les records. Dans ces trois pays, la presse dominicale a adressé des
mises en garde aux dirigeants au pouvoir en leur suggérant de tenir compte
de ce «veto de la rue».
Aux Etats-Unis A New York, la manifestation organisée au nord du
siège de l'ONU a rassemblé de 375'000 à 500'000 personnes selon les
organisateurs. La police, très présente alors que le maire avait interdit
l'abord du siège de l'ONU, a procédé à une cinquantaine d'arrestations.
Aux alentours du siège, les policiers étaient munis de détecteurs de
radiations, de matériel de décontamination et de détecteurs d'armes
chimiques ou biologiques. A Los Angeles, la manifestation a réuni
100'000 personnes.
Au Royaume-Uni A Londres, ce sont quelque 750'000 personnes,
selon une estimation de la police, deux millions, selon les organisateurs,
qui ont défilé à l'occasion de plus grande manifestation de l'après-guerre
en Grande-Bretagne.
En Australie Plus de 400'000 Australiens, selon les
organisateurs, ont défilé dimanche dans les rues de Sydney, de Brisbane et
d'Adélaïde. Le centre de Sydney a été paralysé par 250'000 manifestants.
Vendredi, le mouvement de protestation international avait débuté à
Melbourne, où environ 150'000 opposants à la guerre avaient déjà
défilé. L'Australie est (cf. Bali), avec le Grande-Bretagne et les USA,
l'un des trois pays qui ont déployé des forces militaires autour de
l'Irak.
A Madrid La manifestation a dépassé toutes les prévisions avec
deux millions de personnes, selon le parti socialiste, qui avait
appelé à manifester, alors que la préfecture estimait ce chiffre à
600'000. A Barcelone, 1,3 million de personnes, selon la mairie et 1,5
million selon les organisateurs, ont envahi le centre-ville. Environ
500'000 personnes étaient mobilisées à Valence, 250'000 à Séville, 200'000
à Bilbao.
Censure en Italie Pas moins de trois millions de personnes ont
participé à Rome à une marche contre la guerre en Irak, ont affirmé les
organisateurs. Le cortège s'étendait sur près de dix kilomètres. Cette
mobilisation s'annonce comme l'une des plus importantes depuis la fin de
la Deuxième Guerre mondiale. La chaîne de télévision publique, la Rai,
propriété de Berlusconi, a reçu l'interdiction de couvrir l'événement.
Vive le monde libre!
En Allemagne Environ 500'000 personnes, selon la police et les
organisateurs, ont participé à Berlin à une marche contre la guerre.
En France Le nombre total de manifestants en France a atteint un
demi-million de personnes dans quelque 72 villes, dont 250'000 à
Paris.
En Suisse Ce sont trois fois plus de manifestants qu'espéré qui ont
marché sur la capitale helvétique samedi. Pas moins de 40'000
personnes étaient venus crier leur opposition à la guerre dans le plus
grand rassemblement qu'ait connu le pays depuis 20 ans.
Le «groupe de Vilnius» contre l'Europe Le ministre français des
Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a qualifié dimanche de «maladroite»
l'initiative de pays européens d'annoncer leur alignement sur la politique
américaine vis-à-vis de l'Irak. «L'initiative de ces pays a été une
initiative maladroite», a dit le responsable de la diplomatie
française, interviewé par la chaîne française d'informations en continu,
LCI, et le quotidien Le Monde, à la veille d'un sommet
extraordinaire des Quinze sur l'Irak ce lundi soir à Bruxelles. Dix pays
d'Europe de l'Est, aspirant à l'OTAN, et composant le «groupe de Vilnius»,
se sont rangés début février aux côté des Etats-Unis. Le groupe de
Vilnius, crée en 2000, rassemble les trois pays baltes (Lettonie,
Lituanie, Estonie), la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie,
l'Albanie, la Croatie et la Macédoine. Les sept premiers pays ont été
invités en novembre à adhérer à l'Alliance atlantique en 2004. «Nous
aurons une explication dans les prochains mois», a averti M. de
Villepin en ajoutant toutefois que «l'idée n'est pas de sermonner».
Décrivant l'Europe actuelle comme une grande famille, M. de Villepin a
estimé que «comme dans une famille il y a des choses qui se font et des
choses qui ne se font pas». Rappelons aussi que, le 30 janvier, huit
pays d'Europe (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Danemark,
Pologne, Hongrie et République tchèque) avaient signé une lettre
scandaleuse appelant à se ranger derrière les Etats-Unis, cela en rupture
totale avec leur opinion publique.
«Déblocage» à l'OTAN L'Alliance a conclu dimanche un accord autorisant
la planification de mesures «purement défensives» pour protéger la Turquie
en cas de guerre en Irak. L'accord a été conclu dimanche soir vers 23h30
lors d'une réunion du Comité des plans de défense de l'Alliance
atlantique. L'Alliance était paralysée depuis six jours sur la question de
l'aide préventive à la Turquie en cas de conflit en Irak, suite à un veto
émis par la France, l'Allemagne et la Belgique, qui y voyaient une logique
de guerre. Ces trois pays ont immédiatement souligné dans une déclaration
commune que cet accord obtenu à Bruxelles «ne préjuge en rien des
efforts en cours» à l'ONU pour un règlement pacifique de la crise
irakienne.
- Les inspecteurs font état
de progrès. Aucune violation sérieuse par l'Irak n'a été constatée. La
france, la chine et la russie réclament la poursuite des inspections
14/02/2003 Présentés vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU, les
rapports de MM. Blix et ElBaradei ont abouti aux mêmes conclusions. Aucune
des équipes n'a pu constater la moindre restriction à l'accès des sites
visités, aucune violation sérieuse n'a pu être constatée et l'Irak
collabore de mieux en mieux. Dans son intervention, Dominique de Villepin
a d'ailleurs souligné que les «inspections donnaient des résultats».
Depuis le rapport intermédiaire du 27 janvier, a martelé le chef de la
Diplomatie française, «des avancées significatives ont été obtenues.
On peut les juger insuffisantes, mais elles sont là.» «Il y a une
alternative à la guerre: désarmer l'Irak par les inspections, a-t-il
insisté. Une intervention militaire prématurée remettrait en cause la
légitimité de la communauté internationale. Elle renforcerait le sentiment
d'injustice et ouvrirait la voie à d'autres guerre.» Au sujet du
prétendu lien que cherche à établir Washington entre Al-Qaïda et l'Irak,
Dominique de Villepin n'a pas manqué de relever que «rien ne permettait
d'établir un lien entre l'Irak et des organisations terroristes.» «En
quoi la nature et l'ampleur de la menace justifient-elles un recours
immédiat à la force», s'est enfin interrogé Dominique de Villepin,
applaudi par l'Assemblée. A noter que la Chine et la Russie, qui disposent
également d'un droit de veto, mais aussi le Mexique ou le Chili, ont
plaidé pour une poursuite des inspections. Évidemment, les États-Unis et
leurs zélateurs britanniques ou espagnols ont réclamé leur livre de chair.
Histoire d'une «double morale» Force d'occupation installée
depuis plus de 12 ans au Liban, la Syrie prêchait évidemment pour sa
paroisse hier devant le Conseil de Sécurité, tant il est vrai que ce pays
est dans la ligne de mire du couple Bush-Sharon. Reste que l'intervention
de l'ambassadeur de Damas, Faruq Al-Sharaa, le premier à intervenir après
les inspecteurs, a sonné parfaitement juste. Après avoir rappelé les
conclusions des rapports Blix et ElBaradei ainsi que l'acceptation, par
Bagdad, du régime d'inspections, il a rappelé la règle des deux poids-deux
mesures appliquée par l'ONU. Extraits: «Les peuples de notre région
continue à subir une politique raciste. Notamment de la part d'Israël qui
continue d'occuper les territoires palestiniens, continue de posséder des
armes de destruction massive,
y compris nucléaires, et continue de rejeter toute forme
d'inspection. Israël continue aussi de rejeter toutes les résolutions de
l'ONU, plus de 500 à ce jour, dont 31 édictées par le Conseil de sécurité.
L'Irak, de son côté, a reconnu les frontières du Koweït et collabore avec
les inspecteurs onusiens pour son propre désarmement. Le paradoxe est
évident. S'agit-il d'une double morale? Ou cette politique est-elle
planifiée uniquement pour soumettre les pays arabes et musulmans. Ceux qui
battent le tambour pour la guerre ne cachent même pas leurs véritables
objectifs qui n'a rien à voir avec le désarmement de l'Irak. Ils veulent
s'installer dans la région.»
Rappelons que la résolution 687 du Conseil de sécurité, adoptée au
lendemain de la guerre du Golfe, en 1991, stipule que le désarmement de
l'Irak est le premier pas vers la création d'un Moyen-Orient sans armes de
destruction massive.
- Et l'on reparle de
l'attentat d'Oklahoma city. Pour finir par l'attribuer à Saddam?
13/02/2003 Selon l'Associated
press, le FBI aurait détruit, en 1999, des preuves liées à
l'attentat d'Oklahoma City,
en 1995, qui fit 168 morts. Rappelons que le FBI subit de
grosses pressions depuis plusieurs mois pour enquêter sur un
prétendu lien entre l'Irak et l'attentat d'Oklahoma City. Rappelons aussi
que peu avant l'attentat, un camion Ryder, identique à celui utilisé pour
l'attentat,
aurait été photographié
dans une base militaire US, à en croire les documents diffusés sur le site
de Michaël Rivero. Rappelons encore qu'un ponte de la task force
antiterroriste du FBI était présent, à Oklahoma City, 9 heures avant
l'attentat perpétré par McVeigh, selon un
reçu d'hôtel déniché par WorldNetDaily (janvier 2002). Rappelons
enfin l'empressement du ministre la justice étasunien Ashcroft (un ultra
polymorphe:
Je n'ai d'autre roi que Jésus, clame-t-il) à ordonner l'exécution
de McVeigh, cela alors que le FBI s'était refusé de remettre à la défense
un dossier de 4000 pages qui, selon les avocats de McVeigh, contenait les
preuves que leur client n'avait pas agi seul.
Quand colin Powell affirmait qu'il n'y avait aucun lien entre Al-Qaïda
et l'Irak
Colin Powell, le 25 octobre 2001: «We cannot let Usama bin
Laden pretend that he is doing it in the name of helping the Iraqi people
or the Palestinian people. He doesn't care one whit about them. He has
never given a dollar toward them.» (Nous ne pouvons pas laisser
Oussama ben Laden prétendre qu'il fait cela [les attentats du 11
septembre] au nom du soutien des peuples irakiens et palestiniens. Il n'a
que faire d'eux. Il ne leur a jamais donné un dollar.)
Le peuple suisse fermement opposé à la guerre Près de 88% des
Suisses sont opposés à une guerre contre l'Irak, 5,4% sont pour et 6,6%
sans opinion, selon un sondage réalisé à la demande la télévision publique
suisse SF-DRS et publié jeudi soir. Ce sondage a été effectué entre les 6
et 11 février et 930 personnes, habitant en Suisse alémanique et en Suisse
romande ont été interrogées par l'institut Link. Du côté de la Suisse
alémanique, 87,3% des Suisses sont contre la guerre et en Suisse romande
85,5%. Même en cas de feu vert donné par le Conseil de Sécurité de l'ONU,
74,7% des Suisses restent opposés à la guerre.
- Humour
L'une des bonnes blagues qui circulent sur le Net en ce moment:
George W Bush, désirant améliorer sa cote de popularité auprès des jeunes,
se rend dans une école et expose les objectifs de son gouvernement.
Ensuite il demande aux enfants de lui poser des questions...
Le petit Bob prend alors la parole:
- M'sieur l'président, j'ai trois questions:
1. Comment avez-vous réussi à gagner les élections, alors que vous avez
perdu au décompte des urnes?
2. Pourquoi insistez-vous autant pour attaquer l'Irak
3. Ne croyez-vous pas que les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et
Nagasaki furent la plus grande attaque terroriste de l'histoire?
A ce moment même, sonne la récréation et tous les élèves sortent de la
salle sans que Bush ait répondu au petit Bob.
Au retour de la pause, Bush invite une fois de plus les enfants à lui
poser des questions et c'est le petit Joey qui prend alors la parole:
- M'sieur l'président j'ai 5 questions:
1. Comment avez-vous réussi à gagner les élections, alors que vous avez
perdu au décompte des urnes?
2. Pourquoi insistez-vous autant pour attaquer l'Irak ?
3. Ne croyez-vous pas que les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et
Nagasaki furent la plus grande attaque terroriste de l'histoire?
4. Pourquoi la récré a-t-elle sonné 20 minutes plus tôt?
5. Où est passé Bob?
- 40'000 réservistes US mobilisés
12/02/2003 Près de 40'000 membres supplémentaires de la réserve sont
rappelés au service actif dans le cadre d'une possible guerre contre
l'Irak, a annoncé mercredi le Pentagone. L'addition de ces 38'649 hommes
porte à 150'252 le nombre de réservistes appelés dans le cadre de la
mobilisation, dont 113'751 pour la Garde nationale et l'armée de Terre,
15'704 pour les forces aériennes, 12'539 pour le corps des Marines, 6'276
pour la Marine et 1'982 pour les garde-côtes, a précisé le département de
la Défense.
Sharon réclame des bombes sur l'Iran après l'Irak Dans une
interview au Times, le général Sharon, «a man of peace»
selon le bon mot du texan de Washington, demande à la Communauté
internationale d'attaquer
l'Iran dès que le conflit avec l'Irak sera terminé.
Mépris britannique affiché pour l'ONU La Grande-Bretagne est prête
à entrer en guerre au côté des Etats-Unis contre l'Irak même si elle
n'obtient pas de seconde résolution au Conseil de sécurité, a déclaré
mercredi le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon. «Nous avons
indiqué qui si la seconde résolution était bloquée au Conseil de sécurité,
nous entrerions en action comme au Kosovo, où nous n'avions pas de
résolution spécifique du Conseil de sécurité», a-t-il déclaré à la
presse, au Pentagone au côté du secrétaire américain à la Défense, Donald
Rumsfeld.
La Pologne aux ordres de Washington La Pologne estime qu'il faut «maintenir
la présence américaine en Europe» et «ne pas remettre en cause le rôle
dirigeant des Etats-Unis dans la politique mondiale», a déclaré
mercredi le premier ministre polonais Leszek Miller. «Nous estimons
qu'il est dans notre intérêt commun, de l'Europe et des Etats-Unis, de
maintenir la présence américaine en Europe, pour renforcer l'OTAN et faire
face ensemble aux nouveaux défis et dangers», a affirmé M. Miller lors
d'une rencontre avec les diplomates accrédités en Pologne. Rappelons
qu'une semaine après avoir reçu son ticket d'entrée dans l'UE, le
gouvernement polonais avait annoncé la couleur en passant commande pour
des chasseurs F-16 étasuniens en lieu et place de Mirages français
pourtant plus performants et pas plus chers. A noter aussi que, de même
qu'un pays dépendant de l'étranger pour ses renseignements est un pays
aveugle, un pays qui est dépendant de l'étranger pour la maintenance de
ses chasseurs est un pays qui, en fait, n'a virtuellement pas de
chasseurs.
Perle veut exclure la France des décisions à l'OTAN L'un des pires
super-faucons du Pentagone, Richard Perle, a estimé hier que l'OTAN
devrait sérieusement envisager d'exclure la France de son processus de
décision. Perle, accusant la France de mener une politique visant à
réduire l'influence américaine en Europe et dans le monde, a estimé que le
blocage en cours à l'Alliance atlantique sur les préparatifs pour une
éventuelle guerre en Irak, qui a provoqué selon lui un «choc» à
Washington, révélait une ligne de fracture sur la volonté française de
faire de l'Europe un contrepoids aux Etats-Unis: «Pour dire les choses
brutalement, je crois que la politique française est de diminuer
l'influence américaine en Europe, et même dans le monde.» Pourquoi «brutalement»?
Le 10 janvier dernier, ce même Richard Perle déclarait dans
The Telegraph (de
defensa.org) que les Etats-Unis ne reporteront pas une guerre avec
l'Irak jusqu'à l'automne, et se préparent à lancer une action militaire
contre Saddam Hussein sans autorisation de l'ONU.
L'axe de la paix résiste toujours Une nouvelle réunion sur l'Irak
des diplomates de l'OTAN s'est achevée hier soir à Bruxelles sur un
constat de désaccord, a-t-on appris de source diplomatique. La France,
l'Allemagne et la Belgique ont refusé de lever leurs réserves au cours de
la rencontre qui a duré environ 40 minutes, a-t-on ajouté. C'est la
cinquième réunion de ce type à se terminer sur un échec depuis lundi
matin.
Dix-sept civils tués en Afghanistan Un bombardement américain en
Afghanistan a tué au moins 17 civils mardi, ont annoncé les autorités
provinciales. Selon l'armée américaine, le raid avait été commandé par des
troupes au sol et visait un groupe de 25 talibans armés.
- Le Jihad messianique du W.
Petit retour sur le discours sur l'Etat
de l'Union prononcé par Bush le 28 janvier dernier. Où l'on
constate qu'à grand coup de références bibliques incessantes, le délire
mystico-patriotique de W. place la pseudo-guerre étasunienne contre le
terrorisme au même niveau que le Jihad prôné par les islamistes les plus
radicaux. «Le courage et la compassion, qui nous guident aux
États-Unis, déterminent aussi notre conduite à l'étranger. Le drapeau
américain représente plus que notre puissance et nos intérêts. Nos pères
fondateurs ont consacré notre pays à la cause de la dignité humaine, des
droits de toute personne et des possibilités de toute vie. Cette
conviction nous pousse, dans le monde, à aider les affligés, à défendre la
paix et à déjouer les desseins des êtres malfaisants. (...)
Les États-Unis sont une nation puissante, et honorable dans l'usage de sa
force. Nous exerçons notre puissance sans conquête, et nous faisons des
sacrifices pour la liberté d'étrangers. Les Américains forment un peuple
libre, qui sait que la liberté est le droit inné de chaque être humain et
l'avenir de toute nation. La liberté que nous chérissons n'est pas le don
de l'Amérique au monde, c'est le don de Dieu à l'humanité.»
Au secours!
- Ben Laden reprend du
service
11/02/2003 Curieuse histoire que celle de cette nouvelle bande sonore
attribuée à l'ancien employé de la CIA, le fantôme Ben Laden. En début
d'après-midi, le secrétaire d'Etat étasunien, Colin Powell, révélait avec
fracas qu'Oussama ben Laden allait faire très prochainement une nouvelle
déclaration sur la chaîne de télévision qatariote Al Jazeera. Devant la
commission du Budget du Sénat, il affirmait avoir pris connaissance de la
transcription «de ce que ben Laden ou de ce que nous croyons être ben
Laden va dire sur la chaîne dans le courant de la journée». La
personne s'exprimant dans ce message déclare qu'elle est «en
partenariat avec l'Irak», avait précisé Powell. Le hic, c'est que la
chaîne Al-Jazeera a formellement démenti dans un premier temps posséder
l'enregistrement en question. «Pour l'instant, Al-Jazeera n'a rien à
diffuser au sujet (d'Oussama ben Laden) contrairement à ce qu'a mentionné
Colin Powell», devait déclarer un haut responsable de la chaîne,
Ibrahim Hilal.
Sur le coup, les mauvaises langues ont un instant pensé que la CIA n'était
même plus capable de livrer un paquet en temps et en heure.
Heureusement, Al-Jazeera a fini par diffuser, 4 heures après l'annonce de
Powell, une bande sonore (comme d'habitude pratiquement inaudible à
l'heure du tout numérique) dans laquelle le fantôme de Ben Laden invite
les Musulmans à soutenir l'Irak et toutes ces sortes de choses.
Immédiatement, le cabinet Bush y a vu la preuve des preuves tant attendue
du soutien de Ben Laden à Saddam Hussein, de l'axe Al-Qaïda-Bagdad.
Rappelons que des experts suisses de la reconnaissance vocale ont émis des
doutes plus qu'insistants sur l'authenticité du précédent message du
fantôme Ben Laden (>>Lire le rapport,
au format pdf, de l'analyse effectuée par l'IDIAP, institut suisse
semi-privé basé à Martigny).
L'axe de la paix résiste et se renforce Malgré de très fortes
pressions de Washington, la France, l'Allemagne et la Belgique ont
maintenu leur veto aux demandes américaines de mobilisation des moyen de
l'Alliance en prévision d'une attaque sur l'Irak. Durant toute la journée,
d'intenses consultations ont eu lieu pour tenter de débloquer la
situation. Prévue en fin de matinée, la réunion des 19 ambassadeurs n'a
démarré qu'à 18 heures. Elle n'a duré qu'un quart d'heure. Une nouvelle
réunion est prévue ce mercredi matin mais rien ne devrait bouger avant
vendredi, journée où le chef des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix, doit
rendre son deuxième rapport au Conseil de sécurité.
De son côté, le président chinois Jiang Zemin s'est rallié à l'axe de la
paix en déclarant hier par téléphone au président français Jacques Chirac
que son pays soutenait la proposition de la France, de l'Allemagne et de
la Russie de renforcer les inspections en Irak. «Les inspections en
Irak sont efficaces et doivent être poursuivies et renforcées afin de
mettre en oeuvre la résolution 1441 de l'ONU, a déclaré M. Jiang, cité
par Chine Nouvelle. La guerre n'est bonne pour personne et il est de
notre responsabilité de prendre les mesures nécessaires pour l'éviter.»
Par ailleurs, selon des sources proches du gouvernement allemand, onze des
quinze membres (dont la Chine) du Conseil de sécurité de l'ONU sont en
faveur d'une prolongation des inspections en Irak.
Frappes dans les semaines à venir selon Israël Le chef d'état-major
israélien, le général Moshé Yaalon, a prédit mardi soir que les Etats-Unis
allaient lancer une offensive militaire contre l'Irak «dans les
semaines qui viennent», dans une interview sur une chaîne de
télévision privée israélienne. «Je serais surpris si elle n'avait pas
lieu dans les semaines qui viennent», a déclaré le général Yaalon,
tout en refusant de répondre à une question sur la date exacte de cette
offensive.
- Triple veto contre la
guerre. Naissance d'un axe Paris-Berlin-Moscou
10/02/2003 Alors que les États-Unis et leur zélateurs cachent de
moins en moins leur impatience à déclencher leur jeu de massacre en
Irak, la France, la Russie et l'Allemagne ont fait hier front commun
contre une intervention militaire. Les trois pays ont rendu publique, à
Paris, une «déclaration commune» dans laquelle ils plaident pour un
désarmement pacifique de Bagdad. «Je souhaite que cet appel soit
entendu», car «rien aujourd'hui ne justifie une guerre» et «cette
région n'a vraiment pas besoin d'une guerre supplémentaire», a
déclaré Jacques Chirac lors d'une conférence de presse commune avec son
homologue russe, Vladimir Poutine, à l'Elysée. S'agissant des armes de
destruction massive que l'Irak posséderait encore, Chirac a même
précisé: «Je n'ai pas à ma disposition de preuves irréfutables»
de leur existence.
Hier lundi, un triple veto avait d'abord été opposé à l'OTAN, par la
France, l'Allemagne et la Belgique cette fois, aux demandes américaines
de soutien militaire à la Turquie dans la perspective d'une guerre en
Irak, ces trois pays jugeant cette requête prématurée. Tout en affirmant
qu'ils étaient disposés à participer à la défense de la Turquie en cas
de besoin, ils ont ainsi signifié leur refus de voir l'Alliance
«basculer», selon l'expression d'un diplomate, dans une logique de
guerre. Ce véritable camouflet pour Washington et Londres a provoqué
l'ire des Etats-Unis qui ont aussitôt renouvelé leurs critiques à
l'égard des trois récalcitrants: ils font «une erreur regrettable»,
a déclaré à Washington le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, en
soulignant qu'ils étaient «isolés» au sein de l'OTAN. «La
planification se poursuivra hors de l'OTAN si nécessaire», a averti
le super-faucon étasunien, signifiant ainsi que Washington envisageait
de se passer des services de l'Alliance en cas de blocage persistant.
Morale à la sauce Rumsfeld
Donald Rumsfeld a accessoirement déclaré lundi qu'il «était stupéfait
du manque d'intérêt de l'Europe pour la question des droits de l'homme
en Irak». A l'heure où les Etats-Unis déportent leurs prisonniers de
guerre pour qu'ils puissent être torturés en toute impunité, la leçon de
morale de Rumsfeld vaut son pesant de mauvaise foi.
Pseudo-preuves contre l'Irak: scandaleuses manipulations
américano-britanniques Mercredi 5 février dernier, Colin Powell
s'était définitivement discrédité devant le Conseil de Sécurité de l'ONU
en présentant, en guise de preuves de la «culpabilité» de l'Irak, des
photos satellite et des enregistrements sonores impossibles à
authentifier, impossibles à situer ni dans le temps ni dans l'espace.
Bref, les fameuses preuves américaines sur la poursuite des programmes
d'armes de destruction massive par Bagdad s'étaient résumées à une série
de spéculations et d'allégations lancées sur la base de rares documents
par nature suspects. Au lendemain du show de Powell, l'Institut
international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) affirmait
même que le secrétaire d'Etat américain avait, en fait, donné des
preuves des programmes d'armement irakiens des années 1990, et non pas
des éventuels développements récents. «Je crois que M. Powell a donné
des preuves sur les armements et les programmes d'armement qu'avait
l'Irak, mais quand je dis «avait», je crois que l'on parle des
programmes des années 1990», a expliqué à l'AFP Jean-Pascal Zanders,
expert au SIPRI.
C'est pourtant le poodle britannique, Tony Blair, qui décroche la palme
de la propagande dans cette affaire. En effet, le dossier présenté par
Londres dès lundi, sensé démontrer l'existence des programmes irakiens
d'armes de destruction massive, n'était en fait qu'un plagiat d'une
thèse rédigée en 1992 par un étudiant américain, et non le résultat des
travaux des services secrets comme l'avait affirmé le gouvernement
britannique. Glen Rangwala, qui enseigne la politique à l'université de
Cambridge, a ainsi affirmé dès jeudi que les pages 6 à 16 du rapport
anglais avaient été recopiées mot pour mot à partir de la thèse d'un de
ses étudiants, Ibrahim al-Marashi. «Y compris les erreurs
grammaticales et les fautes d'orthographe», a-t-il souligné.
Naturellement, le rapport ne faisait aucune mention de l'auteur
original. Vendredi 7, Downing Street a reconnu les faits, mais a assuré
que les informations, vieilles de 12 ans, étaient... toujours valables.
Notons encore que lors de sa prestation devant le Conseil de sécurité de
l'ONU, Colin Powell avait loué le rapport britannique «comme une
belle étude ... qui décrit en détail les activités de dissimulation
irakiennes»...
Vraiment, on touche le fond.
|
janvier 2003
- Absent du 21 janvier au 10 février.
-
Attaque même en cas de veto
21/01/2003 Le mardi 21, Tony Blair, faisant pour la première fois état des
dissensions au sein du Conseil de Sérurité de l'ONU, a annoncé devant la
Chambre des Communes, selon Euronews, qu'il s'attendait à un feu vert de
l'ONU pour une action contre l'Irak, et que les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne se réservaient le droit d'attaquer même en cas de veto
d'un des membres qui réclamerait une nouvelle résolution...
- Les Etats-Unis dans la phase
d'«avant-guerre», selon la France 19/01/2003 Les
responsables français ont le sentiment que les Etats-Unis sont entrés dans
une phase d'«avant-guerre» avec l'Irak, ont indiqué dimanche des
diplomates français, selon l'AFP. Paris relève ainsi que les préparatifs
de guerre des Etats-Unis illustrent leur détermination croissante à agir
par la force contre le régime de Saddam Hussein, au risque de plonger le
monde dans une période de grande incertitude. «Cela provoquerait une
rupture de l'équilibre mondial», a estimé un diplomate français. Pour
lui, l'administration du président George W. Bush est «en train
d'enclencher un scénario qui conduit à la guerre».
Manifestation mondiale contre les fous de guerre étasuniens Le
«militarisme» américain a été dénoncé ce week-end dans les rues de
nombreuses capitales, du Japon à l'Europe, de l'Asie au Proche-Orient. A
Washington, des dizaines de milliers de personnes ont dit «non» à une
guerre en Irak. Le plus imposant et le plus symbolique des rassemblements
s'est déroulé à Washington, au pied du Capitole: de 200'000 à 500'000
personnes, selon les organisateurs. Les orateurs, dont le dirigeant noir
Jesse Jackson et l'actrice Jessica Lange, ont dénoncé le «militarisme» de
l'administration américaine et la volonté du président George W. Bush de
contrôler le pétrole irakien. A San Francisco, des dizaines de milliers de
manifestants se sont rendus à un rassemblement dans le centre.
Myers à Ankara Un super-faucon de l'équipe Bush, le chef
d'état-major américain, le général Richard Myers, est arrivé dimanche en
Turquie pour évoquer avec les responsables militaires et civils turcs la
crise irakienne, a rapporté l'agence Anatolie. Les Etats-Unis multiplient
les pressions sur leur allié turc pour pouvoir utiliser ses bases
aériennes pour une éventuelle guerre en Irak, ce qu'Ankara leur refuse
pour l'instant. (>>Lire
l'analyse de dedefensa.org).
27 janvier: «début de la dernière phase», selon Rice Le rapport des
chefs des inspecteurs de l'Onu chargés du désarmement en Irak, prévu le 27
janvier, marque le «début de la dernière phase», a déclaré dimanche
la conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité,
Condoleezza Rice (>>1
/
>>2), «Le temps est compté pour l'Irak de se plier» aux
décisions du Conseil de sécurité, a ajouté Mme Rice sur la chaîne de
télévision américaine NBC. Il est clair que «les inspecteurs ne
bénéficient pas de la coopération active des Irakiens», a dit Mme Rice
en soulignant que ce n'était pas surprenant de la part de l'Irak, un «régime
totalitaire». Le président George W. Bush a clairement indiqué qu'il «fallait
agir contre l'Irak, a ajouté sa conseillère.
Après Sharon, c'est Netanyahou qui tente d'impliquer la Syrie dans la
crise irakienne Le chef de la diplomatie israélienne, Benjamin
Netanyahou, a affirmé dimanche sur la chaîne de télévision américaine CNN
qu'il ne faisait «aucun doute» que l'Irak a transféré des armes interdites
en Syrie. Interrogé sur les informations recueillies par Israël sur la
nature exacte de ces armes, M. Netanyahu a répondu: «Il n y a aucun
doute que l'Irak a transféré des armes en Syrie». Selon lui, «il
s'agit d'armements que l'Irak a jugés suffisamment importants pour les
transférer en Syrie, soit parce qu'il ne veut pas qu'ils soient découverts,
soit parce qu'il veut les garder en réserve.» Le général Sharon y
était allé du même refrain en décembre dernier, affirmant disposer
d'informations selon lesquelles l'Irak a transféré récemment des armes non
conventionnelles en Syrie. «Il y a des informations que nous vérifions.
Mais nous sommes sûrs que l'Irak a récemment transféré des armes chimique
ou biologiques en Syrie», avait affirmé M. Sharon à la seconde chaîne
privée de la télévision israélienne. Dans la foulée, Sharon avait aussi
affirmé sans sourciller que «des experts et des savants irakiens
travaillent dans l'industrie nucléaire en Libye».
Saddam mériterait d'être renversé, selon Sharon Le général Sharon a
estimé dimanche, devant la presse à Jérusalem selon l'AP, que le président
irakien, Saddam Hussein, mériterait d'être renversé compte tenu du sort
qu'il impose à ses compatriotes et de la menace qu'il représente pour les
autres. Si c'est l'homme de
Beyrouth, puis de Jénine qui le dit (>>1
/
>>2
/
>>3
/
>>4
/
>>5).
- «Ogives chimiques vides»
découvertes. L'ONU minimise. Bagdad dénonce un montage
16-17/01/2003 Une équipe d'inspecteurs onusiens qui visitait le centre de
stockage de munitions d'Ukhaider a découvert jeudi «onze têtes
chimiques de 122 mm et une tête qui doit encore être évaluée, selon un
communiqué du porte-parole des inspecteurs, Hiro Ueki. Les ogives sont
en excellent état et étaient similaires à celles importées par l'Irak à la
fin des années 1980». Peu après, une source au sein de la mission
d'inspection de l'Onu a affirmé à l'AFP que ces têtes «ne sont pas en
elles-mêmes une question importante». Le lendemain, Hans Blix a
confirmé, selon Euronews, que, sans leurs têtes chimiques, les ogives
avaient peu d'importance. «Il s'agit clairement d'ogives qui sont vides»,
a souligné le chef des inspecteurs.
Les têtes vides de roquettes ne sont «ni chimiques, ni biologiques»
et ne sont pas liées aux armes de destruction massive, avait affirmé jeudi
soir un haut responsable irakien, le général Hossam Mohamed Amine, lors
d'une conférence de presse à Bagdad, précisant qu'il s'agissait de «roquettes
à courte portée importées en 1988». Selon le général Amine, «ce
type de roquettes a été déclaré» en 1996 à la précédente mission
d'inspection de l'ONU, l'Unscom, et «a été déclaré de nouveau dans la
nouvelle (déclaration)» sur les programmes militaires de l'Irak remise
à l'ONU par Bagdad le 7 décembre dernier. Le général Amine a par ailleurs
déclaré à la télévision qatariote Al-Jazira que la manière dont cette
découverte avait été annoncée avait pour but de «mettre en échec»
les pourparlers de l'Irak avec le chef des inspecteurs Hans Blix, attendu
dimanche à Bagdad. «Il s'agit d'un acte tendancieux et monté de toutes
pièces pour mettre en échec les pourparlers avec le chef des inspecteurs
Hans Blix», a affirmé responsable irakien. «Le fait de trouver des
ogives vides ne signifie pas l'existence en Irak d'armes de destruction
massive», a-t-il insisté.
Saddam accepterait l'exil, sous conditions L'agence de presse
allemande DPA, citant des sources diplomatiques des Emirats arabes unis,
détaillait hier la rumeur croissante, ces derniers jours, selon laquelle
le monde arabe et la Turquie renforcent leur pression pour convaincre le
dictateur irakien d'abandonner son pays. En contrepartie, ce dernier
exigerait, notamment, le retrait des troupes US stationnées dans le Golfe;
que les inspections de l'ONU soient suspendues, ainsi que les sanctions
qui frappent son pays depuis la dernière guerre du golfe notamment
(sources, 24heures).
Blix et les prétendues preuves US Le chef des inspecteurs en
désarmement des Nations unies, Hans Blix, a lancé jeudi à Bruxelles un
appel implicite aux Etats-Unis pour que ceux-ci dévoilent les informations
dont ils affirment disposer sur de présumées caches d'armes de destruction
massive en Irak. «Si certaines personnes sont si sûres» que les
Irakiens «cachent» ces armes, «elles devraient être alors en
mesure de nous dire où ils les cachent», a déclaré M. Blix. «Il
serait mieux que nous les découvrions avant qu'ils ne bombardent»,
a-t-il ajouté devant la presse, à l'issue d'un entretien avec le
commissaire européen aux Relations extérieures, Chris Patten.
Les inspecteurs demandent du temps Le chef de l'Agence internationale
atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a annoncé hier à Moscou que les
inspecteurs en désarmement allaient demander formellement au Conseil de
sécurité de l'Onu «quelques mois» supplémentaires pour mener à bien leur
mission. Le chef des inspecteurs de l'Onu Hans Blix lui a fait écho à
Bruxelles, estimant que la date du 27 janvier, qui doit coïncider avec la
remise à l'Onu d'un rapport sur le désarmement de l'Irak, n'apportera pas
une évaluation finale de la situation. Le 28 janvier, au lendemain de la
présentation de leur rapport à l'Onu, le président américain George W.
Bush doit prononcer son discours sur l'état de l'Union qui devrait
apporter des précisions sur les projets de Washington de lancer une
attaque contre Bagdad, officieusement attendue pour la fin février.
Opposition du peuple français Une écrasante majorité des Français
(82%) est «opposée» à une intervention militaire en Irak, «compte tenu
des informations actuellement connues sur la mission des inspecteurs de
désarmement», selon un sondage CSA pour le journal communiste
l'Humanité à paraître vendredi. 13% des Français y sont favorables et 5%
ne se prononcent pas.
Navire-hôpital US dépêché sur zone Le Maritime Sealift Command a
annoncé le départ pour le Golfe de son navire-hôpital Comfort. Il devrait
être sur zone en février. «Avant que ce navire orné de grosses croix
rouges soit parvenu dans la zone, relève Le Point du 10
janvier, il ne se passera rien. Après...»
La preuve «impossible à établir» demandée à l'Irak Toujours dans
Le Point, Pierre Beylau écrit: «La dangerosité de l'Irak, épuisé
par douze ans de sévère embargo, est sujette à caution. En matière d'armes
de destruction massive et de prolifération, la Corée du Nord constitue
manifestement une menace beaucoup plus inquiétante. Pyongyang défie la
communauté internationale, Bagdad se plie aux inspections. L'Irak est
pourtant sommé de démontrer qu'il ne possède aucun élément de l'arsenal
interdit. Exercice difficile. Tout étudiant en droit apprend, dès les
premiers mois, un principe de base: la preuve d'un fait négatif est
impossible à établir.»
- Sondage US à l'OTAN pour la
guerre 15/01/2002 Selon une dépêche Reuters du mercredi 15
janvier, citant des sources diplomatiques, les Etats-Unis ont entrepris de
sonder leurs alliés de l'Otan sur l'aide que l'alliance atlantique
pourrait leur apporter en cas de conflit avec l'Irak. Mais les
ambassadeurs de l'Otan, qui ont débattu de ces demandes mardi et mercredi,
ont reporté leur décision pour éviter l'apparition de tensions entre
alliés sur un sujet extrêmement sensible pour les opinions publiques. «Les
Américains ont tâté le terrain, explique un diplomate allié sous le
couvert de l'anonymat. Mais il n'y a pas eu de décision, on reprend le
dossier la semaine prochaine.»
Londres dit oui au bouclier antimissile Londres a donné mercredi
son feu vert au projet américain de bouclier antimissile. Les Etats-Unis
seront ainsi autorisés à utiliser dans ce cadre une station radar de
première importance située dans le nord de l'Angleterre.
Corruption généralisée pour la guerre, risque d'une nouvelle Grande
Dépression Connu pour son franc-parler, Le ministre néo-zélandais du
commerce,
Jim Sutton, accuse les Etats-Unis de faire un lobbying qui
s'apparente en fait à une corruption généralisée des pays qu'ils veulent
rallier dans leur guerre contre l'Irak. Cette corruption pourrait
déclencher un enchaînement d'événements jusqu'au protectionnisme et
jusqu'à une dépression comme en 1929 (source: de defensa.org).
Pétrole: les USA de plus en plus dépendants des importations «La
demande américaine de pétrole devrait devenir de plus en plus dépendante
des importations. Les importations nettes de pétrole, comprenant à la fois
le pétrole brut et les produits raffinés, devraient représenter 68 % de la
demande pétrolière totale d'ici 2025, contre 55 % en 2001», selon un
rapport de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA),
publié le 20 novembre 2002. Rappelons que l'Irak renferme les
deuxièmes réserves pétrolières de la planète...
«Situation très dangereuse», selon Blix Le chef des
inspecteurs en désarmement de l'ONU a annoncé mercredi qu'il prévoyait de
dire aux autorités irakiennes que la situation était «très dangereuse»,
mais qu'elles pouvaient encore empêcher la guerre si Bagdad fournit de
nouvelles preuves concernant ses programmes d'armements nucléaire,
chimique et biologique.
- La guerre pétrolière en
Irak «aura lieu»
Pour le
Guardian, si le chef des inspecteurs, Hans Blix, trouve
quelque-chose en Irak, ce sera une violation de la résolution, donc la
guerre. S'il ne trouve rien mais se dit frustré dans son travail (bref le
discours qu'il a tenu dans son rapport intermédiaire), ce sera aussi
considéré comme une violation de la résolution, donc la guerre. Dans une
analyse, le
Time
observe de son côté que beaucoup cherchent une alternative à la guerre
mais qu'au final, elle aura lieu puisque Bush a décidé qu'elle aurait lieu
et que c'est cela qui compte... Nous ajouterons que le président étasunien
n'étant, pour le plus probable, qu'une marionnette dans les mains des
Cheney, Rumsfeld, Wolfowitz et autres Ashcroft, c'est plutôt de la
décision de ces fous de guerre qu'il est en fait question.
Bush et Blair resserrent les rangs Bien que les inspecteurs de
l'ONU disent devoir travailler encore «plusieurs mois», le président
américain George W. Bush s'est montré mardi impatient, exhortant le régime
irakien à procéder au plus vite au démantèlement de son arsenal présumé
d'armes de destruction massive. «J'en ai assez des petits jeux et de la
duperie, a-t-il ainsi lancé. Ce que je veux, c'est que Saddam
Hussein désarme. Or, toute la question est de savoir si Saddam
Hussein désarme (...) Jusqu'ici, je n'ai aucune preuve qu'il l'a
fait. Saddam Hussein n'a plus beaucoup de temps». De son côté, le
secrétaire britannique au Foreign office, Jack Straw, a rappelé que les
Communes (parlement) avaient soutenu en novembre une motion qui donnait au
royaume le droit de se saisir de la question sans résolution de l'ONU si
la situation l'exigeait.
Guerre et mondialisation, la vérité derrière le 11 septembre
C'est le titre du livre de Michel Chossudovsky, professeur de science
économique à l'Université d'Ottawa et directeur du Centre de recherche sur
la mondialisation (CRM
). Michel Chossudovsky remet en question la thèse selon laquelle les
attaques du 11 septembre sont la conséquence de «lacunes» des services de
renseignements américains.
-
Les Etats-Unis: principale menace pour la paix mondiale en 2003
13/01/2003 Dans un
sondage express destiné à ses lecteurs online, le Time magazine
révèle que plus de 71% des personnes interrogées estiment que les
Etats-Unis sont la principale menace pour la paix mondiale en 2003, devant
la Corée du Nord (10,4%) et l'Irak (18%). 76,4% d'entre-eux estiment aussi
que si les Etats-Unis veulent attaquer l'Irak, c'est
pour le pétrole!
Guerre pétrolière en Irak: Blair biaise Le document remis par l'Irak
le 7 décembre sur son arsenal est «insuffisant et probablement faux»,
a affirmé lundi Tony Blair lors de sa conférence de presse mensuelle.
Pressé par les journalistes de s'exprimer clairement pour ou contre la
nécessité d'une deuxième résolution de l'ONU sur une action militaire
contre l'Irak, M. Blair a esquivé les questions, se bornant à expliquer
qu'il était persuadé que les Nations unies prendraient une deuxième
résolution pour désarmer l'Irak en cas de violation des précédentes
résolutions du Conseil de sécurité. «N'ayez aucun doute que s'il y a
une violation de la résolution de l'Onu qui a été adoptée, alors l'action
suivra», a-t-il martelé.
Les marchés misent sur une «guerre courte» Les marchés financiers
anticipent une guerre courte en Irak, suivie d'une reprise économique, a
déclaré lundi à Bâle Eddie George, gouverneur de la Banque d'Angleterre et
porte-parole des banquiers centraux du G-10 (les pays les plus
industrialisés du monde). «Nous avons discuté des risques liés à un
conflit, mais il est clair que les marchés anticipent un conflit court,
qui aboutira ensuite à une reprise économique», a déclaré M. George, à
l'issue de la réunion bimestrielle des gouverneurs de banque centrale.
Guerre en l'Irak - diplomatie en Corée du Nord: l'argument qui tue La
porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, a défendu lundi la
différence d'approche entre la Corée du Nord et l'Irak, affirmant que la
diplomatie ne pouvait pas fonctionner face à Bagdad. «Le président est
troublé par la nucléarisation de la péninsule coréenne mais il estime que
la meilleure façon de l'éviter est par la diplomatie», a déclaré Ari
Fleischer lors d'un point de presse. «Avec l'Irak, il pense que la
diplomatie ne va pas marcher», a-t-il ajouté, précisant que c'était
pour cette raison que les Etats-Unis «envisagaient activement l'option
militaire».
- Le fameux NSSM 200,
où comment Kissinger préconisait de contenir, voire de réduire, la
population des pays sous-développés pour préserver les intérêts US
Daté du 10 décembre 1974, le
NSSM 200 (National Security Study Memorandum 200) fut élaboré
par le Conseil de la sécurité nationale des États-Unis alors que Kissinger
était président de cet organisme, sous Nixon. Le Président Ford l'adopta
le 20 novembre 1975 et le transmit le jour même, pour qu'il fût mis en
application, au Secrétariat d'État, au Secrétariat de la Défense, au
Secrétariat du Trésor, au Secrétariat de l'Agriculture, ainsi qu'aux
dirigeants de l'armée, de la marine et de l'aviation et au directeur de la
CIA. Le mémo portait sur «les implications de la croissance de la
population mondiale sur la sécurité des Etats-Unis et sur ses intérêts à
l'étranger». Le mémoire explique la stratégie américaine de contenir
ou même de réduire la population des pays moins développés, et plus
spécifiquement de ces treize pays dont l'importance démographique les
conduirait à jouer un rôle majeur, sinon de premier plan, sur la scène
mondiale. Ces pays sont l'Inde, le Bangladesh, le Nigéria, le Brésil, le
Pakistan, le Mexique, l'Indonésie, les Philippines, la Thaïlande,
l'Egypte, la Turquie, l'Ethiopie et la Colombie. Le mémoire indique
clairement que cela doit être fait pour assurer aux Etats-Unis l'accès aux
ressources minérales du Tiers Monde. Le document NSSM 200 envisage des
mesures énergiques pour obliger les pays sous-développés à accepter la
limitation des naissances, notamment en les privant d'aides. Le NSSM 200
fait aussi état «d'expériences controversées, mais tout à fait réussies
en Inde où, après l'attribution d'avantages financiers et d'autres
récompenses, de très nombreux hommes indiens ont accepté de se faire
stériliser.»
-
Bientôt 150'000 marines dans le Golfe 12/01/2003 Alors que les
Européens semblent chercher un consensus pour faire barrage à une
éventuelle attaque de l'Irak, les Etats-Unis s'apprête à doubler leur
effectif militaire dans le Golfe où stationnent déjà quelque 66'000
soldats US. Le secrétaire américain de la Défense, le super-faucon Donald
Rumsfeld, a ainsi ordonné en 24 heures le déploiement d'un total d'environ
62'000 militaires supplémentaires dans le golfe arabo-persique dans les
prochains jours, selon un haut responsable américain. Selon cette source,
qui a requis l'anonymat, Donald Rumsfeld a signé l'ordre de déploiement de
27'000 hommes de plus (principalement des unités de combat de terre et de
l'air) vendredi, juste après celui portant sur près de 35'000 soldats
supplémentaires. Un précédent ordre de mobilisation portant sur environ
25'000 soldat avait été signé par le même Rumsfeld le 24 décembre dernier.
Blair maintien sa politique du caniche Alors qu'au Royaume-Uni, il
doit faire face à une contestation de plus en plus vive de sa politique du
caniche à l'égard des Etats-Unis, y compris des rangs travaillistes, Blair
n'en a pas moins ordonné le renforcement de la présence militaire
britannique dans le Golfe avec le départ, samedi, du porte-avions Ark
Royal. L'Ark Royal a largué les amarres de son port d'attache de
Portsmouth, dans le sud de l'Angleterre pour au moins sept mois, initiant
le plus grand déploiement de la Royal Navy depuis la guerre des Malouines,
en 1982. L'Ark Royal sera suivi dans les prochains jours d'une quinzaine
de navires à bord desquels seront embarqués quelque 3'000 Royal Marines.
Le peuple britannique opposé à la guerre
Encore un gifle pour le poodle britannique Tony Blair. Une majorité
de Britanniques estiment que le président irakien Saddam Hussein ne
représente pas une menace suffisante pour justifier une guerre contre son
régime, selon un sondage qui doit être diffusé lundi par la chaîne privée
ITV. 58% des personnes interrogées par l'institut YouGov ne sont pas
convaincus de la menace supposée des armes de destruction massive
irakiennes. Interrogés sur l'objectif principal d'une éventuelle guerre
américano-britannique, 30% citent en premier le contrôle du pétrole
irakien...
-
«L'UE ne veut pas de guerre» en Irak
10/10/2003 Espoir: l'Europe se réveillerait-elle? Hier vendredi,
le premier minister grec, Costas Simitis, qui assure la présidence de
l'UE, a affirmé vouloir contribuer à éviter une guerre en Irak. «Notre
souhait est qu'il n'y ait pas de guerre. Nous ne voulons pas de guerre»,
a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Athènes avec le président
de la Commission européenne, Romano Prodi, marquant le lancement de la
présidence semestrielle grecque de l'UE.
Dans la foulée, Romano Prodi a estimé que «la guerre n'est pas
inévitable et ne doit pas l'être». Il a appelé les Européens à faire «tout
ce qui est possible pour dégager une solution pacifique» à la crise
irakienne. Le premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a
réaffirmé aussi que la France «reste déterminée pour être opposée à la
guerre» en Irak, lors d'une cérémonie de voeux de la presse à ses
bureaux à Matignon. Le chancelier allemand,
Gerhard Schröder a affirmé de son côté que l'Allemagne, membre non
permanent du Conseil de sécurité de l'ONU depuis le 1er janvier, «ferait
tout» pour que la résolution 1441 de l'ONU sur l'Irak puisse être
appliquée sans recours à la guerre. Le président de la Convention sur
l'avenir de l'Europe, l'ancien président français Valéry Giscard
d'Estaing, a souhaité quant à lui qu'une guerre contre l'Irak ne
devienne pas une idée «acceptée». Enfin, alors que Londres a
jusqu'ici pratiqué la politique du caniche à l'égard des exigences
étasuniennes, le chef de la diplomatie, Jack Straw, a déclaré hier
en Malaisie que la Grande-Bretagne estimait que la question de l'Irak
devrait être réexaminée par le Conseil de sécurité de l'ONU avant toute
action militaire.
«Les USA attaqueront l'Irak sans mandat de l'ONU»
Richard Perle, numéro un des super-faucons étasuniens, déclare toutefois
dans
The Telegraph du 10 janvier 2003 (de
defensa.org), que les Etats-Unis ne reporteront pas une guerre
avec l'Irak jusqu'à l'automne, et se préparent à lancer une action
militaire contre Saddam Hussein sans autorisation de l'ONU.
Quelque 7'000 Marines de Camp Lejeune, en Caroline du Nord, vont se rendre
dans les jours qui viennent dans le golfe arabo-persique, alors que les
tensions continuent d'augmenter entre les Etats-Unis et l'Irak, ont aussi
annoncé vendredi des responsables de cette base. Deux navires basés en
Virginie, capables de transporter plus de 2'600 Marines, ont aussi reçu
l'ordre vendredi de se déployer, selon la Marine militaire américaine.
- Guerre en Irak: pour
le pétrole admettent les Britanniques 09/01/2003 Le chef de la
diplomatie britannique,
Jack Straw, a admis pour la première fois de façon formelle que la
question du pétrole, plus précisément la sécurité de l'accès aux sources
d'énergie, est l'un des points centraux la politique extérieure
britannique. Sous couvert d'anonymat, ministres et officiels britanniques
reconnaissent même que le contrôle du pétrole irakien est le principal
mobile de la guerre en préparation contre Bagdad. Ceci a cause de
l'instabilité qui entoure les autres sources d'approvisionnement au
Moyen-Orient ou en Asie centrale (Caspienne). Le sous-sol irakien,
rappelons-le, renferme les deuxièmes réserves de pétrole du monde.
L'Australie aux ordres L'Australie a déclaré jeudi que ses forces
armées se préparaient à une possible guerre avec l'Irak après la
publication d'informations sur la mobilisation de forces spéciales pour
participer à une offensive à l'initiative des Etats-Unis.
Les inspecteurs onusiens font choux-blanc Les inspecteurs en
désarmement de l'ONU ne semblent pas avoir trouvé d'activités prohibées
depuis le début de leur mission en Irak il y a six semaines, a déclaré
jeudi un diplomate occidental en poste à Bagdad. «Les Irakiens
déclarent que les inspecteurs n'ont rien trouvé de prohibé, ce qui est
vrai, oui, c'est vrai», a dit ce diplomate à l'AFP sous le couvert de
l'anonymat.
«Guerre démente et crimes de guerre US à grande échelle sous le
parapluie de l'ONU» Un ancien responsable humanitaire de l'ONU
en Irak, Denis Halliday, a fustigé jeudi à Bagdad les Etats-Unis et l'ONU
et a dénoncé le risque d'«une guerre démente pour laquelle il n'y a pas
de justification». Au cours d'une conférence de presse, M. Halliday a
averti des conséquences «horribles» qu'une nouvelle guerre contre
l'Irak, douze ans après la guerre du Golfe en 1991, aurait sur la
population du pays. En 1998, M. Halliday, diplomate irlandais alors
secrétaire général adjoint des Nations unies et coordinateur des
opérations humanitaires de l'ONU en Irak, avait démissionné pour protester
contre les effets dramatiques des sanctions de l'ONU sur la population
irakienne. «Nous avons vu en 1991 l'ONU conduite par les Etats-Unis
dans une guerre au cours de laquelle des crimes de guerre à grande échelle
ont été commis par les Etats-Unis, sous le parapluie de l'ONU», a
déclaré M. Halliday à la presse dans un hôtel de Bagdad. (>>relire le
rapport de Ramsey Clark )
Dr Folamour: le retour Où l'on apprend que certains faucons US
trouveraient judicieux d'utiliser
l'arme atomique contre Saddam.
Rafsandjani accuse La présence accrue de l'armée américaine au
Proche-Orient est source «d'insécurité», a estimé jeudi l'ancien président
iranien Hachemi Rafsandjani en recevant le chef kurde irakien Jalal
Talabani, selon la radio iranienne. «La présence militaire américaine
dans la région attisera les tensions et augmentera l'insécurité au
Proche-Orient», a dit M. Rafsandjani, resté un personnage clé de
l'Etat iranien. Selon lui, «l'intervention des Etats-Unis dans les
affaires de la région permettra au régime sioniste (Israël) d'en tirer
profit pour détourner l'attention de l'opinion mondiale du massacre et de
la répression contre les Palestiniens».
Le «terroriste» Otto Reich prend du galon Bush Jr. a nommé jeudi un
anticommuniste notoire,
Otto Reich, au poste de conseiller spécial pour l'Amérique latine
à la Maison blanche.Reich travaillera au Conseil de sécurité nationale
sous les ordres de Condoleeza Rice. Otto Reiche avait salué la tentative
de coup d'Etat contre le président vénézuélien Hugo Chavez l'an dernier.
- Guerre pétrolière en
irak: mobilisation de réservistes britanniques
07/01/2003 Le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, a annoncé
hier la mobilisation d'un premier contingent d'environ 1'500 réservistes
dans le cadre des préparatifs militaires en vue d'un éventuel conflit en
Irak. M. Hoon, qui s'exprimait devant la Chambre des Communes, a indiqué
que d'autres réservistes pourraient être appelés plus tard. Selon la
presse, jusqu'à 7'000 réservistes pourraient être mobilisés au total.
Lundi, les Etats-Unis avaient déjà annoncé leur première mobilisation
majeure de réservistes, touchant près de 20'000 hommes. Les Etats-Unis
disposent déjà aujourd'hui de quelque 65'000 militaires dans la région du
Golfe et des pays proches. La Maison-Blanche prépare parallèlement
l'après-Saddam. Détail piquant révélé sur Euronews: les super-faucons du
cabinet Bush prévoient d'assurer la reconstruction de l'Irak par les
revenus de son pétrole, ce qui implique donc que les soldats US
prennent le contrôle des installations pétrolières irakiennes dès les
premières heures de la guerre...
Toujours pas de preuves et des mois d'enquête encore nécessaires...
Pendant ce temps là, les inspecteurs onusiens font encore semblant de
croire à ce qu'ils font. Et assure même qu'ils ont besoin de quelques mois
supplémentaires pour conclure leur enquête en Irak. «Nous n'avons pas
encore vu de preuves qu'ils ont relancé leur programme nucléaire
clandestin, a déclaré hier le directeur général de l'Agence
internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, lors d'un
entretien à la chaîne de télévision américaine ABC. Je pense que nous
avons encore besoin de quelques mois avant de pouvoir arriver à une
conclusion.» Concernant les fameuses preuves que les SR étasuniens et
britanniques prétendent détenir sur les programmes d'armes de destruction
massive irakiennes, ElBaradei nous dit ceci: Les Américains «partagent
des informations (avec nous) mais je crois que nous avons besoin de
davantage d'informations. On nous a fourni des informations de caractère
général, mais nous avons besoin d'informations plus spécifiques pour
pouvoir agir.»
Catastrophe humanitaire annoncée Plus concrètement, les conséquences
humanitaires d'une intervention militaire en Irak s'annoncent
catastrophiques, selon un document confidentiel de l'ONU. La comparaison
avec la guerre du Golfe de 1991 n'est pas valable, car la situation du
pays victime de douze ans de sanctions est bien pire. Le document interne,
révélé mardi par le correspondant à New York de la Radio Suisse romande, à
la suite de sa publication par une ONG britannique, estime que près de dix
millions de personnes devraient être secourues à un titre ou à un autre en
cas de guerre en Irak. L'ONU fait remarquer que 60% des 26 millions
d'Irakiens dépendent actuellement des rations gouvernementales. Celles-ci
seraient interrompues en cas de conflit. Il pourrait y avoir 500'000
victimes à assister sur le plan médical, dont 100'000 directement blessées
dans les combats et 400'000 menacées par des épidémies ou le manque de
soins, de nourriture et d'eau.
- Alertes terroristes
bidons pour maintenir la pression? 06/01/2003 Selon des
fuites aux FBI, la Maison-Blanche ferait pression sur les agences
de renseignements pour qu'elles lancent des alertes terroristes afin de
maintenir la pression sur les Américains et garantir au président Bush un
taux de soutien élevé parmi la population.
Rapport sur les crimes de guerre étasuniens en Irak
Un rapport notamment rédigé par Ramsey Clark, ancien ministre US
de la Justice. Rappelons que le 20 septembre dernier, Ramsey Clark a
transmis une lettre au
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avec copies aux membres
du Conseil de Sécurité et à l'Assemblée générale. Dans cette lettre, il
dénonce la tentative du cabinet Bush d'entraîner le monde dans une guerre
sans fin. Il affirme que les Etats-Unis, et non l'Irak, sont une menace
pour l'ONU. Il affirme qu'il n'y a aucune raison objective à l'attaque de
l'Irak et que les buts de Bush, par cette guerre, sont de sauver une
présidence à l'agonie, assurer l'hégémonie des Etats-Unis en préservant
leurs seuls intérêts, renforcer le leadership israélien au Proche-Orient
et briser les nations arabes, une après l'autre, afin de mieux contrôler
leur pétrole. Il estime enfin qu'une politique de réduction des armes de
destruction massive au Moyen-Orient doit inclure Israël.
Déploiement massif autour de l'Irak Washington met en place un
dispositif militaire massif autour de l'Irak. 65'000 soldats sont déjà
déployés dans le Golfe et dans certains pays voisins, et 25'000 sont
attendus dans les prochaines semaines. Environ 10'000 réservistes de
l'armée de Terre américaine ont reçu l'ordre de se préparer à être
déployés dans le mois qui vient, a indiqué lundi un porte-parole des
réservistes, Steven Stromvall. De plus, selon le Daily Telegraph,
le premier ministre britannique, Tony Blair, devrait bientôt annoncer le
déploiement de plus de 20'000 soldats. Le plus gros porte-avions
britannique, l'Ark Royal, transportant des soldats et des avions de
chasse, partira d'ailleurs pour le Golfe samedi, donnant le coup d'envoi
formel d'un déploiement de forces britanniques dans la région, a annoncé
lundi le ministère de la Défense. Il doit rejoindre un navire britannique
déjà déployé dans la région, le contre-torpilleur HMS Cardiff. L'Ark Royal
est le plus grand des trois porte-avions dont dispose la Grande-Bretagne,
avec une capacité totale de transport de 686 soldats de la marine et 366
de l'armée de l'air.
|