la bataille de syrie: état des lieux
07/01/2012 Ceux
qui ont eu la naïveté de croire qu’avec l’arrivée de Glamour-BHO,
le plan US-raélien de remodelage à coups de flingue du Moyen-Orient
avait rejoint les poubelles de l’Histoire ont vite dû déchanter. La nomination
d’un noir à
Après la période paillettes et champagne, nous sommes en effet vite revenus à la
réalité de la politique de l’Etat profond étasunien, matrice du Système, avec
notamment la poursuite du fameux plan de remodelage du Moyen-Orient initié par
le gang Doobleyou et consorts. Le Printemps arabe a paradoxalement fournit la
fenêtre d’opportunité idéale pour la relance de ce processus mortifère.
Le cas Libyen étant réglé avec une probable irakisation du pays, nous en sommes
donc à
L’idée du Bloc atlantiste piloté par Washington est d’y installer
un régime pro-US-raël, histoire primo de forcer à la normalisation des
relations syro-israéliennes, c'est-à-dire d’entériner la soumission de Damas à
Tel-Aviv avec, comme option haute,
une cession complète ou partielle du Golan que ne pourrait jamais
concéder Bachar el-Assad au vu de son héritage. Deuxio,
il s’agit bien sûr de couper les vivres à la fois au Hezbollah libanais et au
Hamas palestinien afin de casser l’axe de résistance ultime que constituent
encore l’Iran,
Petit tour d’horizon des acteurs en présence et de leurs petites ou grandes
magouilles en Syrie.
Côté étasunien,
Robert Ford,
ambassadeur US en Syrie, a été chargé du recrutement
«d’escadrons de la mort» arabes auprès des unités affiliées à Al-Qaïda
en Afghanistan, en Irak, au Yémen, et en Tchétchénie, pour lancer des opérations
de guérilla contre les forces loyalistes. En Irak, sous la supervision du
tristement célèbre Negroponte, c’est lui qui avait mis en œuvre l ’«option El
Salvador» avec l’utilisation de milices chiites irakiennes et de Peshmergas
kurdes pour assassiner, enlever, et torturer des dirigeants irakiens de
l’insurrection.
Sur le terrain, l’insurrection syrienne est alimentée en armes via les alliés
locaux du Bloc atlantiste, dont le clan Hariri au Liban, ainsi que par
Les Etats-Unis ont déjà obtenu
des garanties de la part des opposants syriens sur le fait qu’ils
rompraient leurs relations avec l’Iran et couperaient les ponts avec le
Hezbollah libanais dès leur entrée en fonction.
Côté français,
Al-Qaïda réhabilité Il est
intéressants de constater que dans toutes les grandes manœuvres en cours, le
Bloc atlantiste fait à nouveau appel aux combattants salafistes,
ex-al-Qaïda, dans ses opérations, comme au bon vieux temps de la lutte
anti-soviétique en Afghanistan. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser que
l’assassinat du fantôme de Ben Laden, en mai 2011, devait peut-être permettre de
redonner une virginité à ces combattants dont on pressentait l’utilité à venir…
La ligue arabe Désormais contrôlée par les monarchies du Golfe,
elles-mêmes contrôlées par les Etats-Unis,
Mais comme toujours dans les affaires arabes,
l’unité de la Ligue risque d’être mise à mal assez rapidement…
Au final, grâce à l’appui Russe et au soutien de la majorité du peuple
syrien, Damas a réussi pour l’instant à maîtriser la situation et le temps joue
en faveur du régime. L’ampleur de la désinformation conduite en Occident pour
tenter de justifier une intervention en Syrie est telle qu’à un moment donné où
à un autre, la belle unanimité de la presse-Pravda comme des politiques risque
de s’éroder.
Déjà, la crédibilité de l’OSDH , unique source des médias occidentaux,
commence enfin à être mise à mal. Tout cela commence à sentir le rance à
plein nez, et il va devenir difficile de maintenir l’illusion d’une angélique
opposition face à un régime barbare. Il se pourrait donc bien qu’à termes, le
pouvoir syrien s’en sorte, même s’il est certain, et c’est heureux, qu’il devra
engager de profondes réformes institutionnelles pour en finir avec l’Etat
policier et le parti unique.
Mais il est clair que, pour l'heure, la survie du régime syrien est conditionnée
au soutien russe.