« L'inhumanité infligée à un autre détruit l'humanité en moi » (E. Kant).

- 1947: La création de l'Etat d'Israël est décidée lors d'un vote entaché de tricherie à l'ONU (les Occidentaux ont forcé les petits pays clients à voter pour).

- 1948 : Plus de 800'000 Palestiniens sont déportés dans l'une des plus terribles opérations de nettoyage ethnique jamais réalisées.

- 1956 / 1967 / 1973: guerres israélo-arabes.

- 1982 : Invasion du Liban, plus de 15'000 civils libanais et palestiniens tués.

- 1987: l'Intifada des pierres. 400 Palestiniens tués, l'armée a reçu pour ordre de « briser les os » des Palestiniens. Elle obéit avec zèle.

- 2000: Intifada al-Aqsa: plus de 5300 Palestiniens tués, dont plus de 85% de civils, parmi lesquels environ 1000 enfants (33'000 blessés).

- 2006: Attaque du Liban: 1'200 morts, tous des civils, et.... une soixantaine de combattants du Hebzollah tués.

- 2009: Gaza: opération « Plomb durci »: 1400 morts, dont 773 civils, parmi lesquels 320 enfants et 109 femmes. Et…. 330 résistants palestiniens tués.

- 2010: Combien de Palestiniens massacrés? Nouvelle attaque du Liban? Attaque de la Syrie? Attaque de l'Iran?

L'Etat terroriste israélien a depuis longtemps perdu tous ses repères moraux.
La boucherie du jour, perpétrée sur des humanitaires cette fois, ne fait que confirmer la chose.
Le « Peuple élu » ne saurait en effet connaître de limites à sa barbarie puisque son statut autoproclamé implique la négation de l'autre, sa deshumanisation. 
Or Israël peut aligner 200 ogives nucléaires !
Or la fameuse "communauté internationale" nous dit que c'est l'Iran qui représente une menace prioritaire... 

Justifications irrecevables
Un mot sur les pseudos justifications des coupe-jarrets israéliens qui auraient été assaillis par des terroristes bien sûr, et comme d’habitude n’auraient donc fait que de se défendre en attaquant la flottille (on apprécie déjà le paradoxe dans l’énoncé du problème).
1.   
Israël fait héliporter un petit commando d’assassins armés jusqu’aux dents sur un pont où est massée une foule apeurée et donc forcément hostile.
2.   
Chacun sur cette flottille connait en effet d’expérience ou de réputation la barbarie des méthodes israéliennes, et s’attend à juste titre à un bain de sang. La prise à parti du commando par les passagers les plus radicaux est donc non seulement légitime, mais parfaitement prévisible (la vidéo fournie par l’armée israélienne atteste de l’absence totale de coordination des passagers dans leur action, donc de l’absence de préméditation de leur part. C’est bien la peur qui a motivé leur réaction).
3.   
Décidément, on reste sans voix devant le niveau d’incompétence des Etats-majors israéliens (cf. Liban 2006 et Dubaï), incapable d’imaginer que leur petit commando de tueurs n’allait pas être accueilli à bras ouverts… Qu’il allait donc forcément y avoir affrontement. Mais peut-être fallait-il que le sang coule, histoire de faire peur à tous les militants pro-palestiniens qui pourraient être tentés par ce type d’aventures ?
4.   
Au final, il est certain qu’il existait bien d’autres moyens de bloquer cette flottille sans effusion de sang, par exemple en lui coupant simplement la route pour l’escorter ensuite vers un port israélien ?
Exit donc les justifications bidons. Le choix de la violence étant le seul dont sont capables les dirigeants israéliens, la responsabilité du bain de sang leur incombe totalement.  

Vers une confrontation avec la Turquie ?
Au milieu du brouhaha des condamnations de la fameuse communauté internationale (pour l’essentiel de pure forme bien sûr) se détache pourtant le spectacle d’un affrontement bien réel celui-là entre Ankara et Tel Aviv.
Depuis les horreurs perpétrées par Israël dans la bande de Gaza en janvier 2009, les relations entre les deux pays n’ont fait que se dégrader à une vitesse impressionnante. On se souvient du coup de gueule d’Erdogan au Forum de Davos, coup d’envoi de ladite détérioration…
Mais depuis, la situation n’a cessé de se dégrader et, alors que les deux pays avaient des liens stratégiques forts et une intense collaboration militaire, c’est désormais la confrontation qui prévaut.
Dans sa première réaction au bain de sang provoqué sur la flottille, le premier ministre turc, Erdogan, a dénoncé « un acte de terrorisme d’Etat » qui aura des « conséquences irréparables dans les relations entre les deux pays ». Ankara a aussi annoncé qu’il y aurait sans doute d’autres « flottilles » et qu’elles seront, cette fois, « protégées par la marine turque »…
Du côté israélien, on fait bien sûr l’éternelle lecture d’un enfermement du pays dans l’islamisation de sa politique en se dédouanant, comme d’habitude, de la moindre responsabilité dans les tensions entre les deux pays.
Saut qu’Ankara montre au contraire une politique d’ouverture tous azimuts depuis quelques mois, que ce soit en direction de la Russie, du Brésil, dans le Caucase, dans le bassin de la Mer noire, au Moyen-Orient bref, la Turquie se profile désormais comme une puissance régionale sans complexe.
Or l’on peut être assuré que l’aveuglement et la paranoïa qui dominent la politique israélienne conduiraient l’Etat hébreu à attaquer la marine turque si d’aventure la nouvelle flottille annoncée avec escorte devait prendre la mer.
Sauf que la Turquie est membre de l’OTAN, qu’elle abrite des bases importantes de l’USAF, ce qui pourrait donner lieu à des développements pour le moins inédits en cas de confrontation… A suivre donc…

 Postscriptum

« L'inhumanité infligée à un autre détruit l'humanité en moi », disait donc Kant. Et bien après 60 ans de massacres et d’inhumanité infligée à ses voisins, on peut vraiment s’interroger sur ce qui reste d’humanité dans cet Etat d’Israël aveuglé par sa haine de l’autre.
Quant aux moyens de lutte s’opposer à ses crimes, ils ne sont que citoyens. Car une complicité américaine sans faille et une lâcheté européenne inoxydable dans ce dossier ne laissent que peu d’espoir de voir un jour un boycott efficace se mettre en place au niveau international pour faire plier l’Etat-voyou israélien.
Reste donc l’action citoyenne par des lettres aux élus pour exiger une prise de position claire en échange de nos votes par exemple, ou/et des lettres aux grandes surfaces et magasins vendant des produits israéliens pour réclamer leur retrait en échange de nos achats.
Boycott !