Israël, un Etat-voyou aux pieds d’argile

20/11/2012 La dissuasion israélienne : c’est fini ! En six jours de guerre ouverte contre la prison à ciel ouvert de Gaza, Israël est déjà dans l’impasse et cherche une porte de sortie. Son pilonnage n’a pu empêcher la résistance palestinienne de tirer plus de 800 missiles contre l’Etat hébreu, dont plus de 530 ont percé son fameux «dôme de fer», touchant même des cibles hautement symboliques comme Tel Aviv ou Jérusalem. Du jamais vu ! Comme en 2006 au Liban, la stratégie militaire israélienne d’une guerre exclusivement aérienne est un échec patent. Et sauf à se lancer dans une opération terrestre qui impliquera un immense carnage que les conditions internationales ne semblent plus pouvoir permettre, l’Etat hébreu s’apprête à enregistrer une deuxième défaite militaire majeure contre un adversaire non-étatique. Accessoirement, ce probable fiasco vient aussi confirmer la justesse d’une stratégie de résistance fondée sur l’équilibre de la terreur pour les pays menacés par l’Etat hébreu. Message sans aucun doute reçu 5 sur 5 à Téhéran…
Quel fiasco. Alors que l’entité sioniste a utilisé l’aviation, la marine, l’artillerie lourde et ses chars pour pilonner Gaza du matin au soir et du soir au matin, plus de 530 roquettes palestiniennes se sont écrasées sur le territoire israélien, touchant pour la première fois Tel-Aviv et Jérusalem.

Fiasco à têtes multiples
Le bilan est donc dramatique pour l’Etat-voyou israélien. D’abord, le fameux dôme de fer sensé mettre l’Etat-bunker sous cloche est objectivement une passoire, même si les experts de la propagande sioniste vous expliqueront savamment le contraire en torturant les chiffres.
Ensuite, la résistance palestinienne a prouvé qu’elle était désormais à même de riposter profondément sur le territoire de l’agresseur, en maîtrisant parfaitement ses nouvelles dotations que sont les missiles
Fajr 5 à moyenne portée.
Si, bien évidemment, le bilan mathématique des dévastations infligées par les belligérants reste à l’avantage de l’entité sioniste (comment pourrait-il en être autrement), la résistance palestinienne a vaincu Israël sur le terrain symbolique, sans parler de la nouvelle dégradation d’image qu’enregistre un Etat hébreu à nouveau regardé à travers le monde pour ce qu’il est: un Etat-voyou.

En attendant les Fourches caudines
Au fond, on s’achemine vers une réédition du bilan de la guerre de 2006. Lorsque l’entité sioniste avait attaqué le Liban, elle avait à l’époque bien sûr semé la désolation et la ruine, détruisant les infrastructures du pays et tuant plus de 1200 civils. Mais dans le même temps, elle s’était montrée incapable d’affaiblir un tant soit peu le Hezbollah libanais qui avait pu détruire des chars israéliens et riposter par une pluie de missiles sur l’Etat hébreu durant toute la bataille.
Trop habitués à faire des cartons sur les enfants palestiniens armés de pierres, les glorieux soldats sionistes avaient finalement dus plier bagages face à des combattants aguerris.
Depuis, l’équilibre de la terreur a permis de préserver la paix sur cette frontière.
Aujourd’hui : même bilan. La résistance palestinienne a prouvé qu’elle pouvait tenir tête à la machine de guerre israélienne.
Les seules options qui restent désormais à l’Etat hébreu sont soit d’accepter la défaite et
négocier une trêve ; soit de se lancer dans une boucherie généralisée à Gaza dont il est moralement tout à fait capable. Sauf que les conditions internationales ne semblent plus devoir le permettre. Même les Britanniques viennent d’avertir Tel-Aviv qu’une opération terrestre «coûterait à l’Etat hébreu une grande partie de son soutien international».
Il est donc plausible, en l’état, de voir finalement Tel-Aviv contraint de passer sous les Fourches caudines en ravalant sa fureur et ses envies de génocide.

Une catastrophe à têtes multiples

Le probable fiasco de l’attaque israélienne a aussi une autre conséquence potentiellement dévastatrice pour l’Etat hébreu.
Car après l’épisode de 2006, il confirme de manière éclatante la justesse d’une stratégie fondée sur l’équilibre de la terreur pour tout Etat menacé par Israël. Un message sans aucun doute reçu 5 sur 5 à Téhéran.
Et surtout, une nouvelle réalité se fait jour, qui semble mettre définitivement à l’abri Téhéran des velléités guerrières d’Israël. Car il est clair désormais qu’en cas de guerre régionale impliquant  ne serait-ce que l’Iran, le front nord libanais et accessoirement Gaza, l’entité sioniste pourrait être vaincue militairement.
La dissuasion israélienne : c’est bien fini.