Nucléaire: de la menace israélienne au fantasme iranien
12/04/2010 L’équation est simple. L’Occident a beau
accuser sans cesse l’Iran de fomenter un holocauste nucléaire, le seul pays qui
représente une véritable menace atomique dans la région est Israël.
Iran
1.
L’Iran est signataire du TNP qui lui donne le
droit de développer un nucléaire civil.
2.
L’Iran est à
des années lumières de pouvoir développer une bombe.
3.
L’Iran joue au chat et à la souris avec les
inspecteurs de l’AIEA, mais manifestement davantage pour des questions de
tactiques diplomatiques que pour véritablement développer la bombe.
Israël
1.
Israël n’est pas signataire du TNP.
2.
Israël a toujours refusé que des inspecteurs de
l’AIEA visitent ses installations.
3.
Selon les
spécialistes
de la question, Israël pointe illégalement quelque 200 ogives nucléaires sur ses
voisins arabes. Un arsenal développé donc en toute illégalité.
4.
Israël ne fait pas mystère de son intention de
rayer l’Iran de la carte, et devrait d’ailleurs le faire
d’ici la fin de l’année, malgré
l’hostilité du Pentagone.
Dans le monde réel, c'est-à-dire si l’on tenait compte des faits avérés,
si l’on faisait appel à la raison, Israël devrait donc faire l’objet d’un
boycott planétaire et l’entier des armées de la fameuse « communauté
internationale » devrait l’assiéger avec ultimatum à la clé. Israël est en effet
l’un de ces « proliférateurs »
contre lesquels le secrétaire à la défense US, Robert Gates, estimait récemment
qu’il était légitime d’envisager « toutes
les options », comprenez y compris l’option d’une frappe nucléaire
préventive.
Dans la réalité virtuelle occidentale, c’est pourtant l’Iran qui est une menace
imminente, puisqu’il est possible qu’elle puisse avoir un jour l’intention de
développer à moyen terme une arme nucléaire qu’elle pourrait vouloir ensuite
utiliser pour… euh... ah oui, pour « rayer
Israël de la carte » bien sûr.
Parano-Netanyahou, lui, semble avoir mesuré le paradoxe puisqu’il s’est fait
porté pâle au Sommet nucléaire convoqué par Obama à Washington. Pudeur inutile
dirons-nous, tant il est peu probable que ce Sommet débouche sur le moindre
rappel à l'ordre de l'Etat hébreu, qui gardera son statut de
pays sans foi ni loi, et au-dessus des lois.