L’Ukraine et le Bloc atlantiste halluciné

04/03/2014 On aura tout vu, tout entendu. De l’insignifiant Fabius qui évoque des «sanctions ciblées» contre la Russie comme s’il s’agissait de la Lybie de Khadafi ; en passant par Angela Merkel murmurant à l’oreille d’Obama que «Poutine vit dans un autre monde», jusqu’à Obama himself prétendant que la Russie «est du mauvais côté de l’Histoire». Tout, vous dis-je, tout. Et surtout les pires sottises. Car soyons clairs : oui, bien sûr, ce qui s’est passé à Kiev les 21 et 22 février était un coup d’Etat. C’était même tellement un coup d’Etat que l’accord signé entre Gouvernement et «opposition» n’a pas vécu 20 secondes. Oui, bien sûr, les Russes qui ont aidé à sa signature pour éviter la guerre civile en Ukraine ont été roulés dans la farine. Oui encore, bien sûr, l’intervention russe en Crimée était prévisible, voire légitime. Et oui enfin, bien sûr, d’avoir ramené le monde aux pires heures de la guerre froide, avec possibilité d’affrontement nucléaire, est de la responsabilité pleine, entière et exclusive d’élites occidentales hallucinées.

«Du mauvais côté de l’Histoire.» Vraiment ?
Alors aujourd’hui disons-le sans ambages, sans la retenue à laquelle nous nous efforçons habituellement pour ne pas sombrer dans la grossièreté qui nous démange pourtant parfois, comme un cri du cœur, lorsqu’il s’agit de commenter la politique hystériquement mortifère du so call «monde libre» : donc oui, disons-le sans ambages ni retenue : que tous ces technocrates hallucinés aillent au diable !
Tous ces petits tâcherons de l’horreur de masse qui vocifèrent, déstabilisent, appellent à la guerre, lancent ou cautionnent des ratonnades, prétendent combattre mais soutiennent le terrorisme, tous ces petits laquais d’une idéologie néolibérale mortifère qui conduit le monde à l’asphyxie, à la sécheresse et à la mort sous le vernis d’un droit ou d’une vertu de pacotille.
Car oui, disons-le sans ambages, c’est bien le Bloc atlantiste qui, depuis les
centaines de milliers d’enfants assassinés par les bombes de papiers de l’ONU entre 1991 et 2003, est du mauvais côté de l’Histoire ;
c’est encore lui qui, massacrant des centaines de milliers d’Irakiens supplémentaires dès 2003 pour du pétrole, est du mauvais côté de l’Histoire ;
c’est toujours lui qui, soutenant l’apartheid israélien et cautionnant les guerres de l’Etat sioniste au Liban notamment, est encore et toujours du mauvais côté de l’Histoire ;
c’est enfin lui qui, levant des armées de terroristes pour conduire ses plans hégémoniques, a plongé la Lybie puis la Syrie dans les pires enfers.
Partout, des dizaines, des centaines de milliers de morts, enfants, femmes, vieillards, tous sacrifiés dans un monstrueux holocauste sur l’autel des prétendus idéaux, des prétendues lumières d’un Occident aveuglé par ses propres mensonges.
Aujourd’hui, les manigances du Bloc atlantistes en Ukraine font peser sur le monde une
menace que l’on croyait d’un autre temps, d’une époque définitivement révolue.
C’était sans compter nos ergots et notre vertu.
Alors certes, nous n'en sommes pas encore arrivés à ces extrêmes, mais à nouveau, comme nous le disions dans notre précédente brève, nous ne pouvons plus comper que sur le sang-froid de la Russie pour éviter le désastre.