ok, les OGM sont officiellement des poisons ! Et maintenant ?

19/09/2012 La nouvelle est énorme et devrait être cataclysmique pour les empires industriels qui ont fait leur credo de la privatisation du vivant. Oui, les OGM sont des poisons, ni plus ni moins. C’est la conclusion sans appel à laquelle sont arrivés des chercheurs français qui ont étudié en secret les effets des OGM sur 200 rats durant deux ans. Résultats : cancers et pathologies lourdes comme s’il en pleuvait. Face à une telle bombe, et vu le risque déjà bien connu de dissémination de ces poisons, l’attitude logique des autorités devrait être le lancement d’une alerte mondiale avec mise sous tutelle des entreprises concernée et séquestre des stocks. Sauf que voilà…
Dans l’ultime version du capitalisme proposée par notre cher Système, la gratuité du vivant est considérée comme une aberration de la nature. La principale raison d’être des OGM a donc toujours été de corriger cette erreur. Et le succès a bien sûr été au rendez-vous.
Aujourd’hui, les OGM ce sont :
- des milliards de chiffres d’affaires avec un potentiel de développement sans limites;
- 160 millions d’hectares de terre consacrés à la culture de plantes transgéniques à travers le monde, dont 50% dans les pays en voies de développement ;
- des dizaines ou des centaines de laboratoires de recherches ;
- 16,7 millions de producteurs otages des organismes génétiquement modifiées, dont 90% dans les pays en voie de développement.
Car cette immense entreprise de privatisation du vivant a essentiellement été orchestrée par les Etats-Unis au travers de leur vertueux programme USAID .

Contre-attaque attendue
Face à l’ampleur de la catastrophe désormais avérée, on comprend vite que la décontamination, aussi impérieusement nécessaire qu’elle soit pour la santé des populations et la diversité de la biosphère, sera la toute dernière option choisie par le Système.
A contrario, nous allons très logiquement assister à une multiplication des études destinées à démentir ou relativiser la découverte des chercheurs français, études qui seront bien évidemment financées par les industriels et les Etats impliqués.
On peut donc bien, dans l’intervalle, s’interroger pour savoir qui est responsable de cette pollution planétaire aux conséquences dévastatrices. Mais il ne s’agit là, in fine, que de l’énième avatar des scandales du sang contaminé, du poulet à la dioxine ou de la vache folle. C’est-à-dire de l’énième et inévitable monstruosité générée par un Système fondé sur un capitalisme débridé ayant érigé pour dieux la maximisation des profits et la croissance à mille chiffres, le tout baignant dans cet amoralisme absolu que seule la mathématique économique peut engendrer.
Pour en finir avec les OGM, il faudra préalablement en finir avec le Système.