Le dangereux psychodrame israélien
12/01/2010 La menace nucléaire
iranienne : c’est du pipeau ! Voilà en substance ce que confirme
Uzi Eilam (le lien du Times a été effacé mais voici
une traduction), ex-général détaché de l’armée israélienne, chargé
du programme nucléaire israélien et, en général, de toutes les matières
nucléaires pour Israël. L’homme est au-dessus de tout soupçon, parle avec
l’expérience et la liberté de ton que lui offre ses 75 ans, à l’abri qu’il est
de l’hystérie généralisée qui entoure la question israélienne dans la pensée
occidentale.
Or voilà que Tel-Aviv ne cesse de se préparer au pire, multiplie les exercices
d’une ampleur sans précédent, histoire de maintenir la population dans cet état
de paranoïa total confinant à l’hystérie collective, la chose étant le fond de
commerce habituel des cabinets israéliens successifs, et de celui de Netanyahou
en particulier.
Dernier délire en date prévu à la mi-janvier? Un exercice envisageant que des
missiles à têtes chimiques et bactériologiques s’abattent sur Tel Aviv avec des
centaines de morts à la clé (pour bien
mesurer l’ampleur du délire, rappelons que même l’imprévisible Saddam s’était
contenté de tirer des Scuds parfaitement inertes sur Israël, ayant été averti
par Tel-Aviv qu’à la première bactérie détectée, l’Irak était immédiatement
vitrifié sous le feu nucléaire). Le 31 mai dernier, un autre exercice avait
paralysé le pays entier en obligeant la population israélienne à se terrer dans
les abris. En guise de piqûres de rappel, d’autres exercices d’évacuation
d’hôpitaux, de décontamination de gares d’autobus ou d’autres endroits publics
sont conduits quasi quotidiennement. Pour couronner le tout, le gouvernement
israélien vient de décider, le 5 janvier dernier, de procéder à la distribution
de huit millions de masques à gaz (la
charge symbolique se passe de commentaire) et de kits de protection chimique
et bactériologique.
L’explication officielle de l’équipe de Netanyahou : le régime de Téhéran «serait
aux abois, donc prêt à une aventure militaire» (SIC), et les Syriens
pourraient, à terme, «vouloir récupérer le plateau du Golan par la force» si des
négociations de paix n’aboutissent pas (SIC-2). Ben voyons...
Il faut se rendre à l’évidence : Israël s’enfonce dangereusement dans un délire
paranoïaque aux conséquences malheureusement très prévisibles.
Un description communément admise en psychiatrie relève en effet que le signe
principal d’une paranoïa est l’apparition d’un délire, c'est-à-dire la perte de
contact avec la réalité. En l’espèce, pour Israël, il s’agit aujourd’hui de la
conviction d’un risque d’holocauste nucléaire imminent. La littérature médicale
précise qu’en général, ce délire paranoïaque est organisé autour d’un thème
principal (le grand fantasme de la
disparition d’Israël) lié à la conviction d’être persécuté
(antisémitisme mondial – complots permanents en vue de l’extermination des
Juifs). Le malade
interprète
alors tous les éléments de la vie quotidienne à partir de cette conviction
(surévaluation constante des menaces), et réorganise la réalité de façon
délirante (exercices incessants suivant
des scénarios de plus en plus improbables), souvent avec une grande
exaltation et en croyant fermement à ses interprétations.
Il existe alors un risque évident d’agressivité de la part de la personne (ou de l’Etat) malade en cas de fixation des idées délirantes sur un
individu (ou un pays) précis.
En résumé, la pathologie dont souffre l’Etat israélien, et plus singulièrement
son gouvernement a toutes les chances d’aboutir à une attaque gratuite,
c'est-à-dire des frappes « préventives » qui auront à n’en pas douter des
conséquences dévastatrices bien réelles celles-là.
Puisqu’il est impossible de coucher le gouvernement israélien sur le divan
(un psychotique est rarement conscient de la gravité de son état), la seule
solution est de l’empêcher de nuire. La responsabilité de contenir le malade est
donc plus que jamais en mains européennes
(mais c’est sans espoirs…) et surtout
citoyennes !