oui, la CIA et le Mossad ont bien trempé dans les attentats du 11 septembre, mais qui s'en soucie 

28/12/2007 Les révélations de l'ancien président italien Francesco Cossiga aurait dû faire l'effet d'une bombe. Mais rien. Ou presque. Et pourtant l'ancien chef d'Etat n'y est pas allé quatre chemins dans une interview accordée au Corriere Della Sera le 30 novembre dernier:  « On nous fait croire que Ben Laden aurait avoué l’attaque du 11 septembre 2001 sur les deux tours à New York, alors qu’en fait les services secrets américains et européens savent parfaitement que cette attaque désastreuse fut planifiée et exécutée par la CIA et le Mossad, dans le but d’accuser les pays arabes de terrorisme et de pouvoir ainsi attaquer l’Irak et l’Afghanistan. »
Ouvrons ici une petite parenthèse pour rappeler que Cossiga avait déjà provoqué l’hostilité de l’Establishment politique et de l’OTAN en rendant publique l’existence du réseau d'espionnage atlantiste Gladio/Stay Behind  (plus actifs que jamais aujourd'hui (>>1 /// >>2 /// >>3 /// >>4), qui fut le véritable organisateur des attentats qui secouèrent l'Italie et la Belgique dans les années 1970-1980. Des attaques perpétrées à l'époque par des cellules néo-fascistes liées à des cercles dans l'Armée, la police et les services secrets italiens, ainsi qu'à la CIA et aux services de renseignement de l'OTAN. Le but d'une telle «stratégie de tension» était alors de créer une psychose telle que la population finirait non seulement par accepter, mais par réclamer des mesures d'Etat policier considérées jusqu'alors comme inacceptables, le tout ayant pour toile de fond la guerre froide et la nécessité de susciter, en Europe, l'émergence de pouvoirs forts susceptibles de faire barrage au communisme. Les révélations de Cossiga avait aboutit à une enquête parlementaire en 2000 sur les activités de Gladio en Italie. Il en était ressortit que les services secrets américains et de l’OTAN avaient bel et bien mené des activités de terreur « sous faux drapeaux », qui avaient fait de nombreuses victimes parmi la population civile.
Intérêt supérieur Même si aucun lien entre Gladio et le 11 septembre n'est à relever, il nous paraissait utile de relater ces faits en préambule pour bien mettre en évidence qu'il n'y a rien de farfelu à penser que certains services secrets occidentaux sont capables d'organiser des carnages dans leur propres populations, le bénéfice escompté étant alors d'un intérêt jugé "supérieur" à la valeur des vies d'une poignée de civils classés dans la catégorie des "dommages collatéraux", des "victimes de guerre". Un précédant exemple de cette tactique, non abouti celui-là, avait été l'opération Northwood.
En 1962, juste après le désastre de la baie des Cochons, la National Security Agency (NSA) avait projeté des attentats antiaméricains, qui auraient été attribués à Castro, pour fournir à l'Amérique le prétexte d'envahir Cuba. Cette Northwood Operation (Document déclassifié en format pdf (777ko) prévoyait ainsi des détournements d'avion, des bombes à Miami ou Washington notamment, de sorte que... «la publication de la liste des victimes dans les journaux américains provoque une vague d'indignation instrumentalisable».
Les Israéliens à pied d'oeuvre? Le décors étant planté, revenons maintenant au 11 septembre 2001. Et ceci non pour réaffirmer ce que nous avons toujours soutenu ici, à savoir qu'une partie au moins des services secrets américains était impliquée, mais pour nous intéresser au possible rôle du Mossad, les services secrets israéliens. Et pour rappeler que dans son édition du 28 février 2002 (NO 424), Intelligence Online (IOL), revue spécialisée dans le Renseignement, avait ainsi révélé avoir obtenu la copie d'un rapport classifié lui permettant d'affirmer qu'un important réseau de renseignement israélien avait été découvert aux Etats-Unis. Près de... 120 ressortissants de l'Etat hébreu avaient été expulsés ou arrêtés dans le cadre de cette enquête, débutée un an auparavant. IOL rapportait au terme de son enquête que «les domiciles des agents israéliens, mentionnés dans le rapport, sont effectivement très proches des ex-domiciles connus des terroristes».
En décembre 2001, la chaîne américaine Fox News avait déjà révélé  l'affaire, mais curieusement son enquête avait été  «effacée» de son site internet. Jusqu'au début août 2002 en effet, en cliquant sur l'ancienne adresse web du reportage, vous obteniez un message ironique de Fox News, daté du 21 décembre 2001: «This story no longer exists» (Cette histoire n'existe PLUS!) Aujourd'hui ce lien est mort mais bien sûr, Entrefilets.com a gardé une trace que voici de la chose... Dans son reportage, Fox News évoquait déjà l'éventualité d'un réseau clandestin israélien surveillant les futurs auteurs de l'attentat du 11 septembre... (cf.: les dossiers de Michaël Rivero et d'Antiwar.com).
Malgré un faisceau de présomption accablant pour les Services US, une partie du gouvernement US et le Mossad, le mystère reste pourtant entier sur les attentats du 11 septembre 2001. Et il le restera à notre avis. Car enfin: si effectivement une partie des Services secrets et du Gouvernement américains, ainsi que du Mossad, étaient bel et bien derrière les attentats du 11 septembre 2001, qui voudrait vraiment le savoir? Une grande presse conformiste jusqu'à la nausée parce que largement achetée par de grands groupes financiers, eux-mêmes vendus au Grand Capital? Des gouvernements occidentaux dont les banques nationales sont pleines à craquer de Bons du Trésor américains et qui ont tout sauf intérêt à voir vaciller leur principal débiteur? Qui au fond? Ah oui, vous et moi bien sûr. Il semble pourtant que chacun de nous devra donc se contenter de son intime conviction dans cette affaire.