Le Bloc Atlantiste au bord de
07/02/2012 Le
deuxième
double veto sino-russe à une nouvelle résolution du Bloc atlantiste contre
Juppé s’est dit «scandalisé»,
l’ambassadeur US à l’ONU s’est déclaré «dégoûté»,
Miss Clinton a dénoncé une «mascarade»
et le Petit Nicolas, scandalisé lui aussi, a lancé son «club
des amis de
Et bien sûr, l’inénarrable
Observatoire syrien de droits de l’homme, fournisseur exclusif de bilans
syriens bidouillés, se lâchait comme jamais en alimentant copieusement
l’indignation générale avec des annonces de massacres à grandes échelles
toujours aussi invérifiables et invérifiés d’ailleurs (mais qui s’en soucie).
Lavrov, en une phrase
Au milieu de ce vertueux vacarme, une seule phrase aura pourtant suffit au
ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pour cerner parfaitement
à la fois la situation psychologique du Bloc atlantiste, et la situation réelle
de
Une telle économie de mots pour une telle pertinence du propos force le respect,
voire l’admiration.
Elle tranche radicalement avec le déferlement d’assertions vaseuses,
d’affirmations péremptoires, de sentences arbitraires, de faits tronqués et
d’indignation d’autant plus dégoulinante qu’elle est artificielle, bref, elle
tranche avec l’immense diarrhée cosmique dont nous inonde le Bloc atlantiste et
sa machine de propagande pour imposer sa fable d’un tyran massacrant une
opposition pacifiste.
En cela, Lavrov a tout à fait raison d’utiliser le terme «hystérique» pour qualifier les réactions occidentales, plaçant ainsi
très judicieusement la substance de la chose dans le champ de la pathologie.
Une montée aux extrêmes très encadrées
Bien sûr, la violence du régime ne fait aucun doute. La mécanique
totalitaire du pouvoir n’a en effet guère changé depuis les années Hafez, son
fils Bachar el-Assad n’ayant jamais été le réformateur attendu puisque réduit à
l’impuissance dès son entrée en fonction par un appareil d’Etat rétif au
changement (tiens ! exactement comme
Obama…).
Mais la violence d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre d’une quasi guerre civile
opposant désormais le camp loyaliste à des
bandes armées qui, depuis longtemps, ont pris le relais des légitimes
manifestations populaires du début.
Et le Bloc atlantiste porte une responsabilité majeure dans cette situation
puisqu’il n’a eu de cesse de souffler sur la braise, d’encourager la sécession,
d’alimenter les troubles et de dissuader systématiquement l’opposition
d’entamer le dialogue national prôné par
Tel un fou
Pour l’heure, la seule chance d’éviter le bain de sang généralisé passe par
l’ouverture d’un dialogue national qui conduira certainement, à termes, à
l’éviction des caciques actuels du pouvoir. Mais la mosaïque syrienne étant ce
qu’elle est, un changement brutal de régime dans un pays désormais livré aux
bandes armées ne pourrait conduire qu’au chaos. Cela, les Russes et les Chinois
l’ont bien compris.
Reste que la violence stupéfiante
(l’«hystérie » donc) des réactions atlantistes vis-à-vis de leur veto nous a
appris une chose inquiétante. A savoir que le Bloc est au bord de la crise de
nerfs.
Aveuglé par son
désir fiévreux d’hégémonie et son
messianisme politique, il se révèle psychologiquement incapable de
supporter désormais que la moindre contrariété ne vienne perturber sa réalité,
son univers.
Tel un fou.
(1)
Pour les
va-t-en-guerres occidentaux,