israël n’est plus !

29/12/09 L’acte est répugnant de cynisme, son symbolisme terrifiant. Durant des années, des médecins de l’armée d’occupation israélienne ont donc bel et bien prélevé des organes sur les cadavres de Palestiniens (article en français). L’affaire avait été révélée par un journal suédois l’été dernier, et immédiatement qualifiée de délire antisémite par l’Etat hébreu et ses machines de propagande. Mais le journal suédois allait plus loin en affirmant que des Palestiniens étaient délibérément assassinés pour alimenter ce trafic d’organes.
Aujourd’hui, Israël admet bien s’être livré à ce néo-cannibalisme, mais nie avoir assassiné dans ce seul but. Pourtant, à la lumière des exactions commises durant la dernière boucherie à Gaza ; à celle des os brisés des Palestiniens durant la première Intifada ; après l’horreur suscitée par les massacres perpétrés au Liban depuis 30 ans : pourquoi ne pas accorder foi à cette terrible affirmation ? L’état de déliquescence morale dans lequel se vautre l’Etat israélien depuis des décennies non seulement justifie le doute, mais accrédite tout simplement la thèse.
Ces profanations monstrueuses aurait pris fin il y a une dizaine d’années, affirme aujourd’hui l’Etat hébreu. Peut-être. Mais peut-être pas. Comment savoir. Toute l’entreprise israélienne en Palestine s’est réduite, année après année, à une entreprise de négation de la vie, de l’humain, de l’humanité. La seule chose que nous prouve cette lente descente aux enfers est qu’Israël a perdu tous ses repères moraux. Comment dès lors ne pas croire l’incroyable de la part de gens capable de laisser agoniser des femmes enceintes à leurs check-point.
Et au final, que reste-t-il aujourd’hui d’Israël ? Que reste-t-il de l’idée d’Israël ? Disons-le sans ambages, sans complexe, sans crainte des sempiternelles accusations d’antisémitisme dont nous nous moquons comme d’une guigne: il ne reste rien. Rien du tout. Israël n’est plus !
Le mythe hollywoodien du retour d’exil sur une terre sans peuple a laissé place à la réalité d’une entreprise de colonisation sauvage, brutale, raciste et déshumanisante. Comme nous l’évoquions dans le post scriptum d’une récente brève, Israël n’est pas une nation, n’en a jamais été une. Et si elle avait réussi à nous faire croire le contraire dans le romantisme tragique de sa mythification, le mirage s’est désormais évanoui, dilué dans l’interminable martyre des Palestiniens.
Par l’horreur et la nausée qu’elles suscitent, les révélations d’aujourd’hui nous crient une vérité : Israël s’est trahie, s’est perdue, Israël n’est plus !

Boycott donc, plus que jamais !