décembre 2002
- Le Pentagone mobilise
27/12/2002 Le Pentagone a ordonné à la Marine de préparer deux
porte-avions et deux navires d'assaut amphibie en vue d'une possible
intervention en Irak, a-t-on appris vendredi auprès responsables des
services de défense. Ces instructions, envoyées au cours des deux derniers
jours, exigent que ces différents bâtiments soient prêts à prendre la mer
vers l'Irak dans un délai de 96 heures à compter d'une certaine date, ont
expliqué ces responsables sous couvert de l'anonymat. Ils ont refusé de
préciser cette date.
L'un des principaux buts de guerre US atteint en Afghanistan Convoîté
depuis longtemps par les États-Unis mais soumis jusqu'à présent au
contrôle de Moscou, le gaz du Turkménistan (les quatrièmes réserves du
monde) va changer de cap pour s'écouler à travers l'Afghanistan vers le
Pakistan et l'océan indien. Un accord pour la construction d'un gazoduc de
1500 kilomètres a ainsi été signé vendredi à Achkhabad, la capitale du
Turkménistan, entre les présidents turkmène et afghan Saparmourat Niazov
et Hamid Karzaï et le premier ministre pakistanais Zafarullah Jamali. La
construction du gazoduc devrait coûter entre 2 et 2,5 milliard de dollars
(3 à 3,7 milliard de francs) et s'étaler sur quatre ans. Le gazoduc sera
conçu pour transporter 15 à 20 milliard de mètres cubes de gaz par an.
L'idée de construire des pipe-lines à travers l'Afghanistan avait provoqué
un combat acharné dans les années 90 entre la compagnie pétrolière
argentine Bridas et l'américaine Unocal qui l'avait emporté en 1997. Les
Etats-Unis comptaient en fait sur les talibans, avec qui ils ont négocié
jusqu'à l'été 2001, pour les aider à concrétiser leurs plans de gazoduc.
Ainsi, à la mi-juillet 2001 encore, à l'Hôtel Palace de Berlin, lors de
rencontres de «niveau 2» (officieuses et à l'issue desquelles chacun
dément généralement les propos tenus) patronnées par le diplomate
espagnol Vendrell, représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, les
Etats-Unis promettaient encore aux talibans les milliards d'un plan de
reconstruction, et une reconnaissance internationale, s'ils acceptaient un
gouvernement élargi et la construction du fameux pipe-line. L'ancien chef
de la diplomatie pakistanaise, Niaz Naik, a témoigné du fait qu'à ce
moment-là, les Etasuniens ont menacé les talibans d'une opération
militaire («un tapis de bombes») en cas de refus (>>11
septembre: une tragédie suspecte).
Pearl Harbor: un memo bien
gênant
Daté du 7 octobre 1940,
le memo de McCollum tend à démontrer que l'équipe de Roosevelt
était non seulement averti de l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais,
mais l'aurait en fait provoquer pour pouvoir entrer en guerre. Rappelons
que 20 ans plus tard, en 1962, juste après le désastre de la baie des
Cochons, la National Security Agency (NSA) avait projeté des attentats
antiaméricains, qui auraient été attribués à Castro, pour fournir à
l'Amérique le prétexte d'envahir Cuba. Cette Northwood Operation
(>>Document déclassifié,
en format pdf, 777ko) prévoyait ainsi des détournements d'avion, des
bombes à Miami ou Washington notamment, de sorte que «la publication de
la liste des victimes dans les journaux américains provoque une vague
d'indignation instrumentalisable». L'administration Kennedy n'approuva
pas l'opération
Northwood, mais, deux ans plus tard, un «incident» similaire dans
le golfe du Tonkin déclenchait
la guerre du Vietnam.
Les prémonitions de Rumsfeld Donald Rumsfeld, 8 mois avant les
attentats du 11 septembre: «La question est de savoir si une attaque
improbable contre notre pays et contre notre peuple sera l'événement qui
réveillera la nation de son sommeil et incitera le gouvernement américain
à l'action.» (Report
of the Commission to Assess United States National Security Space
Management and Organization, 11 janvier 2001).
Une heure avant l'attaque sur le Pentagone, Rumsfeld a eu un petit
déjeuner de travail avec une délégation de quatre Républicains de la
Chambres des Représentants. Robin Hayes (Caroline du Nord) était au
meeting et a témoigné du fait que Rumsfeld, à ce moment-là, avait déclaré
qu'un dramatique événement serait nécessaire pour faire comprendre au
public américain à quel point le monde était dangereux. Robin Hayes: «Il
parlait de la nécessité d'une catastrophe ou quelque-chose comme ça pour
réveiller les gens. Et juste une heure après, cet avion heurte le
Pentagone. C'était incroyable!» (source:
de defensa.org)
-
Attaque de l'Irak début février,
toujours selon Israël 26/12/2002 Les Etats-Unis devraient
attaquer l'Irak début février, a estimé mardi le général Aharon Zeevi,
chef des renseignements militaires israéliens, cité par la télévision
publique israélienne. Le général Zeevi, qui s'exprimait devant la
Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset
(Parlement), a estimé par ailleurs que la probabilité d'une attaque
préventive de l'Irak contre Israël au moyen d'armes non conventionnelles
était faible, a ajouté la télévision. Les propos de Zeevi sont en totale
contradiction avec ceux prononcés la veille par Ariel Sharon, faisant état
du danger réel d'une attaque irakienne contre Israël.
Sharon tente d'impliquer la Syrie et la Libye dans la fausse crise
irakienne Ariel Sharon a affirmé mardi soir disposer d'informations
selon lesquelles l'Irak a transféré récemment des armes non
conventionnelles en Syrie. «Il y a des informations que nous vérifions.
Mais nous sommes sûrs que l'Irak a récemment transféré des armes chimique
ou biologiques en Syrie», a affirmé M. Sharon à la seconde chaîne
privée de la télévision israélienne. Dans la foulée, Sharon a aussi
affirmé sans sourciller que «des experts et des savants irakiens
travaillent dans l'industrie nucléaire en Libye».
Lancées sans l'ombre d'un début de preuve (tiens, ça nous rappelle
quelque-chose), les accusations de Sharon ont au moins le mérite de nous
éclairer sur ses intentions en cas d'attaque étasunienne sur l'Irak.
L'intention prêtée aux Étasuniens de vouloir remodeler tout le
Moyen-Orient (>>1
/
>>2
/
>>3) comporte peut-être un volet Proche-Orient (>>
L'ombre du pire) confié à Sharon. Le pas de deux opéré depuis deux
ans entre Tel-Aviv et Washington plaide en ce sens.
Du tac au tac Les accusations de Sharon, selon lesquelles l'Irak a
transféré récemment des armes non conventionnelles en Syrie, visent à
détourner l'attention de l'arsenal nucléaire israélien, a affirmé fort
justement jeudi un haut responsable de la Ligue arabe. M. Sharon tente,
par ces «fausses allégations», «de créer la confusion parce
qu'une fois le désarmement de l'Irak achevé, c'est Israël qui sera dans la
ligne de mire», a déclaré à la presse le vice-secrétaire général de la
Ligue, Ahmed Ben Helli. La résolution 687 du Conseil de sécurité, adoptée
au lendemain de la guerre du Golfe, en 1991, «stipulait que le
désarmement de l'Irak est le premier pas vers la création d'un
Moyen-Orient sans armes de destruction massive», a-t-il rappelé,
soulignant qu'«Israël est le seul Etat (dans la région) à avoir
de telles armes». Israël «dispose de plus de
200 têtes nucléaires et il refuse de mettre ses installations
nucléaires sous surveillance internationale», a-t-il ajouté.
11 septembre: qui était au courant? Demandez au sénateur Bob Graham (>>1
/
>>2).
- Un an déjà!
Depuis son lancement, le 23 décembre 2001, Entrefilets.com a reçu plus de
16'000 visites venant de 11'000 personnes différentes, pour un total de
35'000 pages consultées, selon les statistiques fournies par l'hébergeur.
Merci de votre soutien et très belles fêtes de fin d'année à tous.
-
L'ONU prépare la guerre
23/12/2002 L'ONU a annoncé lundi qu'elle se préparait à une guerre en
Irak, alors que Bagdad a dénoncé la «campagne enragée» de
Washington à son encontre. Les agences des Nations unies ont lancé un
appel de 37,4 millions de dollars (50 millions de francs). Cet appel de
fonds a été lancé le 13 décembre lors d'une réunion avec les pays
donateurs à Genève, a déclaré le porte-parole du Haut Commissariat de
l'ONU pour les réfugiés (HCR) Kris Janowski à l'ats, confirmant des
informations du quotidien britannique «Times». Ce montant concerne
l'ensemble des agences de l'ONU qui seraient impliquées lors d'une
intervention militaire. Le CICR a de son côté demandé 17 millions de
francs pour ses préparatifs. La Fédération internationale des sociétés de
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a prévu en outre sept millions.
Comme pour une «guerre mondiale» Les Etats-Unis amassent des troupes «comme
pour une guerre mondiale» visant le monde arabe, a déclaré lundi le
vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz. Evoquant le déploiement de
troupes américaines dans la région du Golfe, M. Aziz a déclaré: «Ceci
est un amassement stratégique pour une guerre» semblable à «une
guerre mondiale, qui vise dans cette phase l'ensemble du monde arabe du
Levant au Maghreb», a déclaré M. Aziz. M. Aziz a tenu ces propos lors
d'une réunion de solidarité afro-asiatique avec l'Irak, organisée à
Bagdad.
Rumsfeld envisage deux guerres simultanées en Irak et en Corée (comme
prévu dès 1992) Les Etats-Unis choisissent la diplomatie pour tenter
de régler le problème du programme nucléaire de la Corée du Nord mais ils
sont, dans l'absolu, capables de mener deux guerres simultanées en Irak et
en Corée, a déclaré lundi le chef du Pentagone, Donald Rumsfeld. Le
Pentagone «est capable de mener deux conflits régionaux (...) Nous
sommes en mesure de remporter le premier de façon décisive et de battre
(l'adversaire) rapidement dans l'autre. Qu'on ne s'y trompe pas»,
a-t-il souligné.
Rappelons que le Defense Policy Guidance, un document confidentiel du
Pentagone rédigé en 1992 par les actuels faucons du gouvernement Bush (
>>1 /
>>2
), prévoyait le maintien des forces armées dans un état de préparation
apte à conduire simultanément deux guerres régionales majeures,
l'affaiblissement de l'URSS éliminant la menace d'une guerre mondiale
menée sur tous les théâtres à la fois. Ce scénario fut repris dans la
révision de 1993 et confirmé en 1997. Les deux ennemis potentiels désignés
officiellement comme cibles des deux guerres étaient... l'Irak et la Corée
du Nord (>>Le nouvel
impérialisme étasunien ).
Coleen Rowley honorée L'hebdomadaire américain Time a
désigné cette année «personnalités de l'année» trois femmes qui avaient
alerté, en vain, leurs supérieurs sur des dysfonctionnements graves, dans
les entreprises en faillite Enron et Worldcom et à la police fédérale
(FBI). «Ces femmes ont été pour les douze derniers mois ce que les
pompiers de New York ont été en 2001: des héros, consacrés par les
circonstances», ont déclaré les responsables de Time. Coleen
Rowley, basée à Minneapolis (Minnesota, nord), est l'auteur d'une
lettre cinglante de 13 pages, datée du 21 mai, dans laquelle elle
a accusé le quartier général du FBI à Washington d'avoir entravé l'enquête
sur le Français Zacarias Moussaoui, qui risque aujourd'hui la peine de
mort pour sa participation présumée à la préparation des attentats du 11
septembre.
- Guerre pétrolière en Irak
en janvier ou février selon... Israël 22/12/2002 Les autorités
israéliennes ont fait état dimanche d'une intensification des préparatifs
défensifs dans l'hypothèse d'une attaque américaine contre l'Irak et d'une
riposte de Bagdad contre l'Etat hébreu dans les semaines à venir. En
Israël, la défense passive et l'armée de l'air ont reçu pour consigne
d'être fin prêts à partir du mois de janvier dans l'hypothèse d'une guerre
entre fin janvier et fin février, selon des sources militaires. Lors de la
réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le ministre de la défense
Shaul Mofaz, de retour de Washington, a déclaré qu'il avait la nette
impression que les Etats Unis étaient «décidés à frapper» en Irak,
selon la radio publique. De son côté, l'Irak s'est dit convaincu samedi de
l'imminence d'une guerre au moment où les Etats-Unis accélèrent leurs
préparatifs militaires en vue d'une éventuelle frappe.
Dix jours après papa? Le
Guardian
relève que Hans Blix, qui n'a pas mis longtemps avant de se ranger sous le
drapeau US, rendra son rapport sur les inspections le 27 janvier 2003.
Jour qui pourrait être celui de la déclaration de guerre. Soit dix jours
après la date anniversaire du déclenchement de la première guerre du Golfe
de papa, le 17 janvier 1991.
Les Britanniques préparent le débarquement Selon le Sunday
Telegraph de dimanche, la Royal Navy britannique se prépare à la plus
grande opération de débarquement jamais menée depuis 20 ans, aux côtés des
forces américaines. Selon le journal, au moins 40'000 soldats
britanniques, dont 5'500 Royal Marines, pourraient combattre aux côtés des
Américains en Irak. En cas de conflit, la brigade des Royal Marines au
grand complet se joindrait aux forces américaines pour prendre le contrôle
du port stratégique de Bassorah, dans le sud de l'Irak.
Encore ces fameuses preuves secrètes étasuniennes Selon le New
York Times, Washington a indiqué avoir commencé à donner des éléments
aux inspecteurs pour les aider à traquer les programmes d'armements
interdits de l'Irak. Les américians n'ont toutefois pas dévoilés toutes
leurs informations secrètes, arguant des risques de fuites et de leur
crainte de «griller» des sources en Irak. Le quotidien Babel,
dirigé par Oudaï Saddam Hussein, fils aîné du président irakien Saddam
Hussein, a eu beau jeu de tourner en dérision l'annonce américaine: «Le
monde entier sait que s'ils (les Etats-Unis) avaient de vraies
informations, ils les auraient propagées sur les écrans de télévisions
avant de les donner aux inspecteurs.»
Opposition russe Une éventuelle intervention américano-britannique
sans l'appui de l'ONU devra toutefois se heurter à l'opposition de la
Russie, comme l'a rappelé dimanche son chef de la diplomatie Igor Ivanov.
Dans un entretien avec la première chaîne de la télévision russe, M.
Ivanov a affirmé que son pays n'avait aucune intention de participer à une
telle campagne, soulignant que ce qui comptait était le désarmement de
l'Irak: «Tous les autres objectifs vont contre nos propres intérêts».
Pétrole, pétrole, pétrole Selon des milieux pétroliers américains,
plus d'une trentaine d'accords ont été conclus au cours de derniers mois
entre l'Irak et des sociétés italienne (Eni), espagnole (Repsol YPF),
russe (Tatneft), française (TotalFinaElf), chinoise, indienne, turque et
autres, avec un taux de rentabilité élevé (plus 20%). Le montant de ces
contrats portant sur le développement de nouveaux champs pétroliers est
estimé à 38 milliards de dollars par la Deustche Bank, avec une capacité
de production potentielle de 4,7 millions de barils par jour (mbj), si
tous les projets sont exécutés. Pour leur part, les firmes américaines ont
entamé des pourparlers avec des représentants de l'opposition irakienne
aux Etats-Unis sur l'après-Saddam, pourparlers parrainés par le
département d'Etat. L'opposition irakienne n'a pas pour sa part dissimulé
le fait qu'en cas de changement de régime, celles-ci percevraient «une
bonne partie des dividendes» de l'intervention américaine.
Ventes d'armes chimiques britanniques à 26 pays Selon une enquête
du
Sunday Herald, la Grande-Bretagne a vendu, en violation des
lois internationales, des armes chimiques à 26 pays dont l'Iran, le
Soudan, la Libye et Israël.
- Comme prévu, l'ONU
s'apprête à «couvrir la guerre pétrolière de Bush 19/12/2002
Prévue par les faucons étasuniens bien avant la désignation, par
des juges républicains, de Bush Jr. à la présidence, la guerre pétrolière
contre l'Irak est sur le point d'être déclenchée avec la bénédiction d'un
Conseil de Sécurité qui confirmerait ainsi son rôle de simple chambre
d'enregistrement des décisions étasuniennes.
L'Irak est en état de «violation patente» de ses obligations en matière de
désarmement, a ainsi déclaré jeudi l'ambassadeur américain aux Nations
Unies John Negroponte: «L'Irak a perdu sa dernière occasion de se
conformer à ses obligations en matière de désarmement. Nous avons informé
le Conseil du fait que nous étions très déçus que l'Irak ait une fois de
plus refusé de répondre à ses exigences et choisi la dissimulation et la
tromperie plutôt que de tout dévoiler. Il s'agit d'une violation patente
des exigences de la résolution 1441». Un refrain repris quelques
heures plus tard par Colin Powell soit-même.
Peu auparavant, le chef des inspecteurs en désarmement, Hans Blix, avait
estimé que «l'absence de preuve (dans la déclaration irakienne)
signifiait que nous ne pouvons pas avoir confiance». «Une occasion
a été manquée dans la déclaration de livrer de nombreuses preuves», a
ajouté M. Blix. Il a estimé que le document remis par Bagdad à l'ONU «consistait
largement en une répétition de ce qui a été dit auparavant». Même du
côté français, l'ambassadeur aux Nations Unies, Jean-Marc de la Sablière,
y est allé de ses soit-disant doutes sur la non-continuation par l'Irak
d'activités prohibées par la résolution 1441 de l'ONU. Il y «a des
doutes sur la non-continuation par l'Irak d'activités prohibées», a
déclaré le diplomate à la presse.
Lancée dans l'unique but d'offrir une «couverture légale» à l'attaque de
l'Irak par les Etats-Unis et leurs zélateurs, les inspections organisées
depuis le vote de la résolution 1441 vont sans doute se révéler comme la
plus gigantesque opération d'intox jamais montée pour justifier une guerre
impérialiste. Il est vrai qu'après avoir offert un cadre légal à
l'extermination de plus d'un million de civils irakiens en dix ans, par
l'arme biologique de la privation, le Conseil de sécurité de l'ONU n'en
est peut-être plus à un massacre près pour servir les intérêts des cinq
puissances qui le contrôlent.
Pillage de l'or noir irakien déjà en discussion L'opposition
irakienne et les grandes compagnies pétrolières américaines ont commencé à
se rencontrer discrètement pour déterminer ce qu'il adviendra des
gigantesques réserves de pétrole irakiennes si Saddam Hussein est chassé
du pouvoir, selon des informations obtenues par AFX, filiale d'information
financière de l'AFP. Des représentants de l'opposition irakienne aux
Etats-Unis, soutenus par l'administration Bush, ont indiqué qu'ils
discutaient de la meilleure manière de gérer les réserves de brut, les
deuxièmes plus importantes du monde après celles de l'Arabie Saoudite, en
cas de changement de régime à Bagdad.
Rappelons que le 31 octobre dernier, le patron de BP,
Lord Browne, demandait aux Etats-Unis de ne pas garder le contrôle
de tout le pétrole irakien pour eux seuls après la guerre.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont continué à armer
l'Irak durant l'embargo Selon les révélations du Tages Zeitung,
des entreprises américaines, françaises, britanniques, russes et une
chinoise ont livré du matériel sensible à Bagdad pendant plusieurs années
après la guerre du Golfe, certaines jusqu'à tout récemment. Détail gênant:
ces cinq pays sont aussi les cinq membres permanents du Conseil de
sécurité des Nations Unies!
Comment la guerre contre le terrorisme, façon W., alimente le
terrorisme Selon un rapport d'experts du PINR, la guerre contre le
terrorisme de Bush Jr. ne cesse, en fait, d'alimenter le terrorisme qui
s'attaque désormais aux structures même du système de globalisation
installé sous la pression et l'inspiration des USA (>>Document
pdf).
- Déploiement majeure de troupes
britanniques dans le Golfe 18/12/2002 Alors que les inspecteurs
onusiens n'en finissent plus de constater la pleine coopération de l'Irak,
la coalition américano-britannique poursuit imperturbablement ses
préparatifs de guerre pétrolière. Les Britanniques annoncent ainsi
officiellement un déploiement majeure de leurs forces dans le Golfe, selon
le
Guardian. Dans un autre article, le même journal nous apprend
que la préférence des stratèges anglais va à un
siège de Bagdad plutôt qu'à un assaut directe de la capitale.
Parallèlement,W. Bush s'est dit hier «préoccupé» par des omissions et des
problèmes dans la déclaration de l'Irak sur ses armes de destruction
massive. Peu auparavant, le ministre britannique des Affaires étrangères,
Jack Straw, avait déclaré dans un communiqué que la Grande-Bretagne
considérait le document irakien comme «incomplet». Des avions américains
et britanniques ont par ailleurs à nouveau bombardé mercredi matin le sud
de l'Irak en toute illégalité comme ils le font depuis 10 ans.
The independent
relate aussi la publication, par un journal allemand, de la liste
des sociétés ayant fourni à l'Irak des composants destiné à la fabrication
d'armes de destructions massives. On y retrouve des sociétés françaises,
britanniques, ainsi que 80 sociétés allemandes et 24 étasuniennes...
Militarisation «immorale» de l'espace Le ministre canadien des
Affaires étrangères Bill Graham met en garde les Etats-Unis contre la
«grave erreur» de militariser l'espace à la suite de la décision de
Washington de commencer le déploiement d'un bouclier antimissile, dans un
entretien accordé au quotidien Globe and Mail de mercredi. «La grande
limite que nous avons tous est la militarisation de l'espace, ce qui, je
crois, serait immoral, illégal et une grave erreur, affirme le chef de la
diplomatie canadienne. Il y a des voix à Washington qui réclament cela et
nous les exhortons fermement à voir que ce serait un développement
extrêmement malheureux pour la paix.»
Protocole contre la torture refusé par les Etats-Unis
L'assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi le nouveau protocole de
l'ONU contre la torture, qui prévoit des inspections-surprises dans les
prisons. Le protocole a été adopté par 127 voix favorables, 4 contraires
(Etats-Unis, Nigéria, Palau et Iles Marshall) et 42 abstentions.
11 septembre: qui était au courant? Demandez au sénateur
Bob Graham....
- Bouclier antimissile: c'est
parti!
17/12/2002 W. Bush a annoncé mardi qu'il avait ordonné à l'armée de
commencer à déployer son fameux bouclier antimissile. «Les Etats-Unis
prendront toute mesure nécessaire pour protéger leurs citoyens contre ce
qui est peut-être le plus grand danger: les maux catastrophiques qui
pourraient être provoqués par des Etats hostiles ou des groupes
terroristes dotés d'armements de destruction massive et des moyens de les
utiliser», a déclaré Jr. dans un communiqué. Plus tôt mardi, des
responsables de l'administration américaine ont indiqué, sous couvert de
l'anonymat, que 10 missiles intercepteurs seraient installés d'ici 2004
sur une base en Alaska, et 10 autres d'ici 2005 ou 2006. Dès
l'officialisation, l'été dernier, du retrait des Etats-Unis du traité ABM
(Anti-Ballistic Missile) conclu en 1972 avec l'URSS, le Pentagone a lancé
le chantier de Fort Greeley, à 160km au sud-est de Fairbanks, avec
notamment la construction de six silos pour intercepteurs, selon le
Washington Times.
«Burka CNN» pour tout le monde! Le Pentagone évoque la mise
en place de moyens de
désinformation vis-à-vis des Alliés, histoire de façonner les
opinions publiques encore réticentes à la dictature planétaire
étasunienne.
Pseudo-guerre contre le terrorisme: délire répressif en Italie
Cent seize personnes appartenant à des organisations liées au terrorisme
islamiste ont été arrêtées depuis les attentats du 11 septembre 2001, a
annoncé mardi à Rome l'ancien membre de la Loge P2 et président du Conseil
italien, Silvio Berlusconi. Depuis le début de l'année, ce sont aussi
soixante quinze personnes appartenant à la mouvance d'extrême gauche qui
ont été arrêtées en Italie, confirmant ainsi l'instauration d'une
répression purement politique du gouvernement. Enfin, concernant la lutte
contre l'immigration clandestine, M. Berlusconi a souligné que 81'936
clandestins avaient été expulsés en 2002 contre 66'702 en 2001, soit une
hausse de 31,95%.
- Gangstérisation du
pouvoir: permis de tuer présidentiel pour la cia 12-15/12/2002
Depuis le 11 septembre, difficile de savoir qui, de Sharon ou de Bush,
influence la politique de l'autre. Toujours est-il qu'à l'instar des
pratiques du gouvernement israélien qui, en 20 mois d'Intifada, a procédé
à
182 assassinats extrajudiciaires (considérés comme des crimes de
guerre par la 4e Convention de Genève), le cabinet Bush a établi une liste
de plus d'une vingtaine de chefs terroristes présumés que la CIA est
autorisée à tuer, a rapporté dimanche le New York Times, citant des
hauts responsables militaires et du renseignement. Bush Jr. a donné par
écrit tout pouvoir à la CIA de poursuivre et tuer ces terroristes présumés
sans avoir à obtenir une autorisation expresse chaque fois qu'elle est sur
le point de lancer une opération, explique le quotidien.
L'établissement de cette liste fait partie des efforts de la CIA pour
traquer ou liquider les membres d'Al-Qaïda loin de leur champ d'action
habituel, au Yémen par exemple, rapporte le journal, en référence à
l'assassinat dans ce pays, le 4 novembre, de six Yéménites, membres
présumés d'Al-Qaïda, par un missile américain tiré depuis un drone. Les
critères précis pour l'ajout d'un nom à la liste ne sont pas connus, mais
elle est mise à jour régulièrement, indique le quotidien.
Les Etats-Unis ont souvent eu recours à de telles méthodes criminelles,
par le passé, mais elles restaient en principe cachées. Rappelons
simplement, pour faire court, l'opération «Phoenix»
de la CIA au Vietnam, qui aurait fait quelque 60'000 victimes, ou l'«Opération
Condor», en Amérique Latine. Désormais, l'usage de moyens
criminels est donc en passe d'être institutionnalisé aux Etats-Unis. Un
exemble de plus de la gangstérisation du pouvoir étasunien.
Enquête sur le 11 septembre: Mitchell se dérobe, Kissinger démissionne
Le 27 novembre, Bush Jr. avait nommé l'ancien secrétaire d'Etat, Henry
Kissinger, un chaud partisan de la guerre perpétuelle considéré par
beaucoup comme un criminel de guerre (>>1
/
>>2 /
>>3), à la tête d'une commission d'enquête, dite indépendante,
chargée de faire la lumière sur l'incapacité des services de renseignement
à empêcher les attentats du 11 septembre 2001. Le 11 décembre, l'ancien
sénateur George Mitchell avait décliné le poste de vice-président de la
commission et, deux jours plus tard, vendredi 13 décembre, Kissinger
annonçait sa démission de la commission, invoquant d'éventuels conflits
d'intérêt avec son activité professionnelle. La nomination de
M. Kissinger, secrétaire d'Etat sous les présidences des républicains
Richard Nixon et Gerald Ford au début des années 1970, avait soulevé une
polémique aux Etats-Unis en raison des accusations sur son rôle présumé
dans le coup d'Etat au
Chili en septembre 1973. Il avait été reproché à M. Kissinger de
n'avoir pas révélé au Congrès américain la nature exacte de son rôle dans
ce coup d'Etat qui avait abouti au renversement du président socialiste
Allende par un putsch militaire (Kissinger
declassified).
Appel à la révolte civique En 1971, Daniel Ellsberg, ancien
stratège de la guerre nucléaire au sein du Département de la Défense des
Etats-Unis, avait communiqué à la presse les Pentagon Papers,
quarante-trois volumes ultra-confidentiels sur l'origine de l'engagement
des Etats-Unis au Vietnam, documents qui prouvaient les mensonges du
gouvernement de l'époque cette guerre. Son geste avait aidé au
retournement de l'opinion publique et accéléré la fin du conflit.
Aujourd'hui,
il appelle les fonctionnaires fédéraux étasuniens à prendre des
risques en faisant de même pour barrer la route à l'administration
guerrière de Bush et empêcher la ratonnage en Irak.
Attentats de Mombasa: bientôt plus de suspects... 12/12/2002 Six
Pakistanais et trois Somaliens, arrêtés au lendemain des deux attentats
anti-israéliens du 28 novembre à Mombasa, sur la côte du Kenya, ont été
mis hors de cause, a annoncé hier la police kényane. Une explosion avait
fait seize morts dans un hôtel, et deux missiles avaient été tirés sans
contre un avion de ligne transportant 261 passagers, sans l'atteindre.
Trois suspects restent sous les verrous: le négociant ayant vendu le
véhicule 4x4 qui a explosé dans l'hôtel, ainsi que la mère et le frère de
l'acheteur. L'acheteur, un jeune kényan né en 1979 à Mombasa, pourrait
être l'un des kamikazes, selon la police, qui a toutefois diffusé sa photo
d'identité, assortie d'une offre de récompense de 500'000 shillings (9000
francs) pour toute information permettant son arrestation. En clair, plus
de suspect digne de ce nom. Rappelons que, selon
The Telegraph.co.uk
du 30 novembre), un mystère persiste autour du décollage de
l'avion israélien visé par deux missiles. Extrait: «Le mystère entoure
la direction du décollage du charter Arkia IZ582. Ce dernier n'a pas pris
la route habituelle que prennent les vols commerciaux lorsqu'ils quittent
l'aéroport de Mombasa. Ces derniers partent normalement vers le large. Le
charter d'Arkia s'est, lui, dirigé vers l'intérieur des terres, faisant de
lui une cible facile pour le lance-missile.»
-
Guerre pétrolière en Irak:
signaux contradictoires 12/12/2002 Depuis lundi, environ un
millier de militaires, dont quelque 300 Britanniques, participent au Qatar
aux manoeuvres américaines «Internal Look», qui concernent également des
milliers d'autres soldats dans la région et dans le monde. Les troupes
américaines continuent d'affluer au Koweït dans des camps disséminés à
travers le désert et multiplient les entraînements aux portes de l'Irak.
Le nombre de soldats US a ainsi bondi de 12'000 à 15'000 en un mois, selon
des sources militaires américaines. Le sous-secrétaire américain à la
Défense Douglas Faith s'est par ailleurs rendu jeudi en Israël, où il
devait évoquer la question de l'Irak avec Sharon et son ministre de la
Défense, Shaul Mofaz. Quant au
Guardian de jeudi, il réaffirme que Washington est tout à sa guerre,
qui
remodèlera tout le Moyen-Orient (un remodelage déjà évoqué par
Pat Buchanan en octobre dernier, et un mois auparavant par
le
Boston Globe). Rappelons aussi que, selon le
Sydney Morning Herald du 5 décembre, le nombre de bombes
déversées sur l'Irak a explosé de 300% entre mars et novembre 2002.
Parallèlement à ces tambours de guerre, le gourou de la politique US,
Condoleezza Rice (>>lire ci-dessous: cet étrange groupe des Vulcains), a
toutefois adopté un ton plus conciliant en déclarant hier que les
Etats-Unis reviendraient devant le Conseil de sécurité de l'ONU avant
toute attaque contre l'Irak «pour des consultations», et Londres a affirmé
qu'il préférerait une seconde résolution de l'ONU pour contraindre l'Irak
à respecter ses obligations avant toute attaque. Curieusement peu
vindicatif à l'égard de Bagdad, Rumsfeld a, quant à lui, choisi de parler
de la lutte antiterroriste plutôt que de l'Irak en visitant le centre de
commandement américain au Qatar qui pourrait servir en cas d'attaque
contre le pays de Saddam Hussein.
«Tout l'art de la guerre est fondé sur la duperie», disait le
stratège chinois Sun Tzu, 500 ans avant notre ère...
Au tour de l'Iran Selon CNN, citant des officiels étasuniens,
l'Iran construirait en secret deux grandes installations nucléaires
pouvant servir à la construction d'armement nucléaire.
Cet étrange groupe des «Vulcains» Dans l'actuelle administration
Bush, Cheney et Rumsfeld ont introduit un certain nombre de faucons au
sein du gouvernement, notamment Wolfowitz, Richard Perle, Douglas Feith,
J.D. Crouch, adjoint au secrétaire à la Défense chargé de la sécurité
internationale, et John Bolton, sous-secrétaire d'Etat chargé du contrôle
des armements et des affaires internationales. Ce groupe recoupe en grande
partie une autre faction du gouvernement, qui s'est baptisée elle-même les
Vulcains, créée en 1998 par George Schultz, ancien secrétaire d'Etat de
Reagan, Dick Cheney et Condoleezza Rice (>>1
/
>>2), aujourd'hui conseillère à la sécurité nationale. Les
principaux collaborateurs de Mme Rice, au sein des Vulcains, sont
Wolfowitz et Richard Perle.
Guerre contre le terrorisme: 2000 «disparus» aux Etats-Unis Selon
le
Pr David Cole, de la faculté de droit de Georgetown, quelque 2000
personnes ont été arrêtées depuis le 11 septembre. Ces détenus, des
immigrés pour la plupart, Cole les appelle les «disparus de
l'Amérique», étant donné que la plupart ont été mis au secret, jugés à
huis clos par des tribunaux de l'immigration et, pour beaucoup d'entre
eux, secrètement expulsés. Personne ne sait combien sont encore sous les
verrous. Pour qualifier ce que le gouvernement et le ministre de la
Justice, John Ashcroft, sont en train de mettre en place, le Washington
Post
parle de «système judiciaire parallèle» pour les terroristes présumés,
dépourvu des protections normalement assurées aux suspects, conformément à
la Constitution américaine.
Poussée militariste des États-Unis vers la domination mondiale
David North, sur le
World Socialiste Web Site
- Abracadabrante histoire de
Scuds
11/11/2002 Sur la base de renseignements fournis par les Etats-Unis au
sujet d'un navire «suspect», la marine espagnole a intercepté, lundi dans
la mer d'Oman, un bateau qui contenait 15 missiles Scud en provenance de
Corée du Nord et à destination du Yémen. Immédiatement, le secrétaire
américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a réitéré hier les accusations de
son gouvernement contre la Corée du Nord. «La Corée du Nord n'aime pas
me l'entendre dire, mais elle continue d'être le principal diffuseur
mondial en technologie de missiles», a-t-il déclaré à la presse à
Djibouti, après un entretien avec le président djiboutien, Ismael Omar
Guelleh. Dans la foulée, le zélateur britannique, Tony Blair, s'est
empressé d'appeler à «maintenir la pression sur la Corée du Nord»
pour l'empêcher d'exporter des missiles balistiques, estimant que cela
représenterait «une menace inacceptable pour notre sécurité». Hier
soir pourtant, l'on apprenait qu'au final, Washington confirmait la
«légalité» de cette livraison à Sanaa, la Maison-Blanche soulignant que
rien n'empêchait le Yémen d'aquérir des armes nord-coréennes. Le
porte-parole de la Maison-Blanche, l'inénarrable Ari Fleischer, a ensuite
confirmé que les missiles avaient été remis à Sanaa. «Le Yémen a donné
des assurances comme quoi ces missiles ne seraient remis à personne
d'autre», a-t-il ajouté sans sourciller. Selon le New York Times
de mercredi pourtant, le gouvernement américain avait imposé, en août
dernier, des sanctions à la Corée du Nord après s'être assuré que ce pays
avait vendu des pièces de Scud au... Yémen, avant l'arrivée de Jr. à la
Maison-Blanche.
Pour influencer les élections en Corée-du-Sud? L'explication de
cette abracadabrante histoire est sans doute à chercher du côté d'une
manipulation étasunienne destinée à envenimer les relations entre la Corée
du Nord et son voisin du sud. Ainsi, le Parti démocratique du millénaire
de Roh Moo-hyun, candidat du gouvernement sortant à l'élection
présidentielle sud-coréenne du 19 décembre prochain, s'est interrogé sur
le moment choisi pour cet arraisonnement. Un responsable du parti ayant
requis l'anonymat a déclaré qu'il convenait de se demander si les
Etats-Unis ont planifié l'opération pour tenter d'influencer le résultat
de l'élection sud-coréenne. De nouvelles craintes sur les capacités
militaires de la Corée du Nord pourraient en effet bénéficier au principal
adversaire de M. Roh, le chef de l'opposition conservatrice Lee Hoi-chang,
qui a d'ailleurs saisi l'occasion pour attaquer M. Roh et la politique de
rapprochement avec le régime nord-coréen.
Destabilisation méditerranéenne Une analyse de dedefensa.org
concernant la décision étasunienne de vendre des armes à l'Algérie, pour
combattre le terrorisme bien sûr. «Le principal aspect de cette
décision de livrer des armes à l'Algérie, nous dit dedefensa,
est bien qu'elle semble avoir été prise sans consultation des Français,
dont l'Algérie fait partie de la zone d'influence géographique et
culturelle ; par conséquent, sans le moindre intérêt pour la politique
française de recherche d'apaisement de la zone, notamment par le refus de
livrer certaines armes à l'Algérie. (...) Le comportement américain
dans cette matière, avec la décision de livrer des armes, est clair tant
il correspond à la politique US depuis le 11 septembre, qui est de
n'accepter aucune restriction dans ce qui est identifié comme la lutte
contre le terrorisme. Pour ce cas précis de l'Algérie, la décision US met
en pleine lumière une évolution déjà fortement entamée, qui est
l'effacement complet des Européens (dont la France, sans aucun doute) au
profit de l'OTAN, c'est-à-dire des Américains.»
>>Lire l'analyse
Qatar assujetti Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld,
a signé hier avec le Qatar un accord officialisant la présence militaire
américaine dans cet émirat du Golfe, au moment où les menaces d'une
attaque pèsent toujours sur l'Irak. Au cours d'une conférence de presse,
Rumsfeld a affirmé que cet accord permettrait de développer les
installations de la base d'Al-Udeid, qui accueille 4'000 soldats
américains et constitue le plus grand dépôt de matériel militaire
américain dans la région.
-
Scandale: les USA dérobent le seul exemplaire complet de la déclaration
irakienne 10/12/2002 Les Etats-Unis ont obtenu le seul
exemplaire complet de la déclaration de Bagdad sur ses armes de
destruction massive et l'ont immédiatement fait transporter à Washington
où il se trouvait lundi, selon des sources diplomatiques aux Nations
unies. Le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher, a affirmé
que les Etats-Unis avaient obtenu ce document unique parce qu'ils
avaient... la capacité technique d'en faire des tirages rapides dans des
conditions de sécurité strictes. On croit rêver. «Ce n'est pas
exactement comme cela que je présenterais ce qui s'est passé», a
commenté sous le couvert de l'anonymat un diplomate appartenant à un pays
membre du Conseil de sécurité. «Il n'y a pas qu'eux qui savent se
servir d'une photocopieuse», a raillé un autre diplomate. La France et
la Russie «sont particulièrement outrées par ce tour de passe-passe»,
ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP. Les Irakiens ont
dénoncé un racket inédit dans l'histoire des Nations Unies, accusant
Washington de vouloir manipuler le document afin de trouver le prétexte au
déclenchement de la guerre.
Seuls trois diplomates (un Américain, un Britannique et un Colombien)
étaient présents dans la nuit de dimanche à lundi dans les locaux de la
Cocovinu pour se faire remettre le seul exemplaire complet de la
déclaration de Bagdad sur ses armes de destruction massive, a-t-on appris
de sources concordantes. L'ambassadeur colombien Alfonso Valdivieso,
arguant de sa qualité de président du Conseil de sécurité, s'est fait
remettre, vers minuit locale (lundi 05h00 GMT), par Hans Blix, le
directeur exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et
d'inspection de l'Onu (Cocovinu), le document arrivé moins de trois heures
auparavant à New York de Bagdad via Larnaca (Chypre) et Francfort. Le
diplomate colombien, selon les mêmes sources, a ensuite remis le document
au diplomate américain, le diplomate britannique étant présenté comme «le
coordinateur du groupe des 5 membres permanents du Conseil de sécurité».
Le document, un peu moins de 12'000 pages, a été ensuite immédiatement
acheminé à Washington, les Etats-Unis étant censés en faire une copie à
l'intention des 4 autres membres permanents du Conseil (Chine, France,
Grande Bretagne et Russie).
Marchandages US-Turquie pour la ratonnage en Irak La semaine
passée, Paul Wolfowitz, numéro deux de la Défense, et Marc Grossman,
numéro deux de la diplomatie, sont arrivés à Ankara pour convaincre leur
partenaire musulman de soutenir leur action contre l'Irak. Les dirigeants
américains ont promis, en échange, une aide économique et militaire, la
protection de la Turquie, avec l'installation de fusées Patriot aux points
stratégiques, et le lobbying en Europe pour son entrée à l'UE. Ankara
exige 25 milliards de dollars de «défraiement» pour la future guerre et le
contrôle de l'Irak du Nord (aux mains des Kurdes) par l'armée turque.
Parallèlement, le président étasunien a téléphoné, selon le quotidien turc
Sabah, au chancelier allemand, Gerhard Schröder, au premier ministre
grec, Costas Simitis, au premier ministre danois et président de l'UE,
Anders Fogh Rasmussen. Bush leur a «diplomatiquement conseillé» de fixer
une date d'adhésion pour la Turquie. Accessoirement, les médias étasuniens
parlent des nouveaux scénarios de guerre qui englobent la Turquie comme
acteur incontournable: le Pentagone envisagerait d'attaquer l'Irak du
Nord, pas seulement par voie aérienne mais aussi terrestre. «La Turquie,
c'est la seule voie», a déclaré Paul Wolfowitz, dans les colonnes du
journal Hürriyet. (source: 24heures du 10.12.2002).
L'héroïne afghane coule à flot: un remake de «Dark Alliance»?
Les Quinze se sont inquiétés mardi de l'ampleur prise par la production de
drogue en Afghanistan qui, selon une source communautaire, génère des
revenus qui égaleraient le montant de l'aide internationale dans le pays,
soit 1,2 milliard d'euros par an. «Soixante-quinze pour cent de
l'héroïne dans nos rues proviendra en 2003 d'Afghanistan», a-t-on
ajouté de même source, en marge de la réunion des ministres des Affaires
étrangères des Quinze à Bruxelles. Alors que les barbouzes étasuniens sont
à pied d'oeuvre depuis un an, difficile de ne pas penser à l'affaire «Dark
Alliance». En 1996, une série de reportages du journaliste Gary Webb du
San Jose Mercury News avait établi un lien direct, dans les années
quatre-vingt, entre l'entrée du crack (drogue composée à partir de
cocaïne) sur le marché de San Francisco, et une opération de financement
des contras nicaraguayens qui se serait déroulée avec l'aide d'agents de
la CIA.
- Rapport irakien rendu
6-8/12/2002 Comme promis, les Irakiens ont livré dans les délais le
rapport, exigé par la résolution 1441 de l'ONU, sur l'état de leurs
programmes d'armement. Comme annoncé, Bagdad nie posséder la moindre arme
de destruction massive. Comme prévu, Bush et Blair n'y croient pas.
Etats-Unis mis au défi L'Irak a mis dimanche Washington et Londres
au défi de produire les preuves qu'ils affirment détenir sur des armes de
destruction massive encore entre les mains de Bagdad. Le conseiller
présidentiel Amer al-Saadi a répété que Bagdad s'était débarrassé de tous
ses programmes d'armes prohibées et mis Washington et Londres au défi de «produire,
sans délai, la preuve du contraire». Des responsables US s'en sont
tirés avec une pirouette en réaffirmant que Saddam détient bien cet
arsenal, mais qu'ils ne veulent pas trahir leurs sources en révélant les
informations dont ils disposent sur l'existence de ces programmes
d'armement. En clair, les Etats-Unis possèdent des preuves mais ils ne
veulent pas les donner pour ne pas griller leur source. On notera d'abord
que la même recette a été appliquée au lendemain des attentats du 11
septembre vis-à-vis d'Al-Qaïda, l'attaque de l'Afghanistan ayant ainsi été
déclenchée sur la base de preuves jamais produites à ce jour. Ensuite que
les preuves revendiquées sont à ce point vague qu'elles ne permettent même
pas de donner la moindre piste aux inspecteurs onusiens. Mais Bush et
Blair le disent: ils ont des preuves. Cela devrait donc suffire.
La reprise est au coin de la rue La presse vous l'annonce tous les
quinze jours, la reprise est au coin de la rue. Aux Etats-Unis, les
premiers signes concrets prennent l'allure d'un taux de chômage qui passe
de 5,7% à 6% (pour ceux qui ont encore le privilège de figurer
dans les statistiques). Bush fait sauter deux fusibles: le
secrétaire à trésor O'Neill, et le conseiller éconimique de la présidence,
Larry Lindsey.
- Guerre planifiée en Irak:
intensification dramatique des bombardements 5/12/2002
Selon le
Sydney Morning Herald, le nombre de bombes déversées sur
l'Irak a explosé de 300% entre mars et novembre 2002. Un signe clair que
ces frappes, dans les zones d'exclusions aériennes, servent à détruire les
infrastructures irakiennes en vue de la guerre planifiée.
De l'intérêt US d'une guerre en Irak Le 22 mai 2002, soit bien
avant le lancement officiel de la campagne médiatique du président Bush
pour «libérer le peuple irakien», William Kristol, président du «Project
for a new American Century» (un
puissant lobby
conservateur co-fondé sous Clinton par Donald Rumsfeld, Secrétaire à la
Défense, ou encore Dick Cheney, le vice-président) déclarait au Congrès: «Se
débarrasser du régime de Saddam Hussein et aider à construire une société
et une économie irakiennes décentes permettrait de réduire l'influence
séoudienne de manière décisive. Permettre au pétrole irakien d'accéder aux
marchés mondiaux serait un plus pour l'économie. D'un point de vue
militaire et stratégique, l'Irak est plus important que l'Arabie Saoudite.»
Surréaliste! L'inénarrable porte-parole de la Maison-Blanche, Ari
Fleisher, jeudi aux journalistes: «Le président Bush a dit que l'Irak
avait des armes de destruction massive, Tony Blair a dit que l'Irak avait
des armes de destruction massive, Donald Rumsfeld a dit que l'Irak avait
des armes de destruction massive, Richard Butler [ancien chef de
l'Unscom qui avait donné un blanc-seing à Washington pour les frappes sur
l'Irak en 1998
au mépris des Nations Unies] a dit qu'il en avait, les Nations
unies ont dit qu'il en avait [qui, quand?], les experts ont dit
qu'il en avait, l'Irak a dit qu'il n'en avait pas. C'est à vous de choisir
qui vous voulez croire. La charge de la preuve repose clairement sur
Saddam Hussein.»
A ce jour, ni Bush Jr., ni Blair, ni Rumsfeld, (ne parlons pas de Butler),
ni les fameux experts n'ont apporté le moindre début de preuve de leurs
allégations. En revanche, les preuves existent que la seconde guerre
contre l'Irak est planifiée depuis longtemps par les faucons du cabinet
Bush. Pour faire court, citons deux rapports: le Defense Policy Guidance
(DPG)
1992, puis en 2000, Rebuilding America's Defences (>>article
>>rapport).
Un autre document daté de
2001, émanant de l'Institut Baker cette fois, sur les défis de la
politique énergétique pour le 21e siècle, notait que l'Irak était un
danger pour la stabilité des marchés pétroliers et préconisait, dans ses
conclusions, une révision de la politique étasunienne, vis-à-vis de
l'Irak, incluant les options militaires.
Une «opportunité pour Israël» Selon le chef de la diplomatie
israélienne, Netanyahou, la guerre étasunienne en Irak sera une
opportunité
pour Israël.
Middle East Newsline affirme par ailleurs que l'Etat hébreu
planche sur des scénarios de guerre régionale.
«Mystère» autour de l'attentat au Kenya Selon
The Telegraph.co.uk du 30 novembre, un mystère persiste autour
du décollage de l'avion israélien visé par deux missiles. Extrait: «Le
mystère entoure la direction du décollage du charter Arkia IZ582. Ce
dernier n'a pas pris la route habituelle que prennent les vols commerciaux
lorsqu'ils quittent l'aéroport de Mombasa. Ces derniers partent
normalement vers le large. Le charter d'Arkia s'est, lui, dirigé vers
l'intérieur des terres, faisant de lui une cible facile pour le
lance-missile.»
- Badgad accuse les
inspecteurs onusiens d'espionnage
04/12/2002 Les relations entre l'Irak et les inspecteurs de l'ONU se sont
brusquement détériorées mercredi pour la première fois depuis la reprise
de leurs missions dans ce pays, il y a une semaine. «Leur travail est
un travail d'espionnage au profit de la CIA et du Mossad,
a déclaré le vice-président irakien, Taha Yassine Ramadan. Les
inspecteurs ne sont pas venus pour s'assurer que l'Irak ne possède pas
d'armes de destruction massive, mais ils sont venus pour fournir de
meilleures conditions et des informations plus précises pour l'attaque à
venir» contre l'Irak. Pour leur part, les Etats-Unis se sont déclarés
convaincus que l'Irak possédait toujours, malgré ses dénégations, des
armes de destruction massive et ils ont réclamé aux experts de l'ONU des
inspections vigoureuses. Notons que les Etats-Unis et plusieurs de leurs
alliés mèneront pendant une semaine, à partir du 9 décembre, des
manoeuvres militaires dans la région du Golfe qui pourraient servir à
préparer une éventuelle intervention militaire américaine en Irak. Cet
exercice sera coordonné du Qatar, où le Commandement central étasunien a
déployé un quartier-général provisoire avec quelque 600 spécialistes pour
coordonner une éventuelle offensive contre Saddam Hussein.
Le fantôme Al-Qaïda, partout et pour longtemps On se demande désormais
ce que les super-faucons de Washington feraient sans la menace fantôme
Al-Qaïda, tant elle est devenue pour eux l'alibi parfait, le véritable
carburant même de leur nouvelle
offensive impérialiste. Histoire d'enfoncer encore un peu son
clou, W. Bush a donc affirmé mercredi qu'il croyait que le réseau Al-Qaïda
était impliqué dans les attentats de la semaine dernière au Kenya. «Je
suis préoccupé partout par Al-Qaïda, a-t-il récité à la
Maison-Blanche. Je crois qu'Al-Qaïda était impliqué dans les attentats
au Kenya. Je crois qu'Al-Qaïda déteste la liberté. Je crois qu'Al-Qaïda va
frapper partout où il le peut pour perturber la société civile et c'est la
raison pour laquelle nous sommes en chasse.»
Répression israélienne légitimée Au passage, il en a profité pour
légitimer la répression israélienne, affirmant que les terroristes
freinaient le processus de paix israélo-palestinien. «Je m'inquiète du
fait que des terroristes ont perturbé l'aptitude de gens qui aiment la
paix (sic) à faire avancer le processus de paix. Je
comprends parfaitement les efforts du gouvernement israélien pour
déraciner la terreur, parce que nous n'aurons jamais la paix tant que des
terroristes peuvent se montrer perturbateurs.»
- Kofi Annan contredit Bush
03/12/2002 Au lendemain des déclarations de Bush Jr. sur les prétendus «signes
pas encourageants» de la coopération de l'Irak avec les inspecteurs
onusiens, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a affirmé:
«C'est seulement le début mais, à l'évidence, la coopération [de
l'Irak avec les inspecteurs en désarmement] a été bonne.»
Et voici le coup de la variole Après le coup des laboratoires
itinérants (servant à expliquer l'impossibilité de prouver la production
d'armes de destruction massive par les Irakiens); après le coup de la
reconstruction de sites prétendument nucléaires (de simples ruines ont
constatés des journalistes); après le coup du
possible lien entre l'Irak et l'attentat d'Oklahoma
City, en 1995; après le coup de l'axe Hussein-Ben Laden,
sur lequel planche en vain un
groupe de barbouzes au seul service de Rumsfeld et Wolfowitz,
voici donc le coup de la souche ultra virulente d'un super-virus de la
variole qui aurait été livré à l'Irak par une scientifique russe morte il
y a deux ans, a en croire le New York Times de mardi. Le quotidien,
qui cite des responsables américains et des scientifiques étrangers,
souligne que la CIA tente d'établir un lien entre cette scientifique,
Nelja Maltseva, décédée il y a deux ans, et la présence de cette souche en
Irak. Un informateur anonyme aurait fait savoir aux autorités américaines,
rapporte sans sourciller le journal, que le docteur Maltseva, qui a
travaillé pendant trente ans à l'Institut de recherche pour les
préparations virales à Moscou, avait livré cette souche aux Irakiens. Un
informateur anonyme donc.
Soudoyée, Ankara plie Les Etats-Unis, soucieux de s'assurer le soutien
de leur principal allié dans la région pour une éventuelle guerre contre
l'Irak, proposent à la Turquie une aide économique «substantielle» en cas
d'opération militaire, a déclaré vendredi un responsable turc. Le ministre
turc des Affaires étrangères, Yasar Yakis, a ensuite annoncé, à l'issue
d'un entretien avec le secrétaire américain adjoint à la Défense, le
super-faucon Wolfowitz, que la Turquie serait prête à ouvrir ses bases aux
avions américains en cas de guerre avec l'Irak. Le ministre a toutefois
laisser entendre que la Turquie refuserait une offensive terrestre à
partir de son territoire. Nous voilà soulagés.
Doutes sur l'authenticité du message de Ben Laden (suite) Un lien
vers le rapport,
au format pdf, de l'analyse effectuée par l'IDIAP, institut suisse
semi-privé basé à Martigny et spécialisé dans la reconnaissance vocale,
qui semble démontrer que le dernier message sonore de Ben Laden, bien sûr
authentifié par le Pentagone, est sans doute un faux.
- Guerre pétrolière en Irak:
on atteint des sommets 03/12/2002 Basées sur la résolution
inique d'un Conseil de sécurité otage de l'hyper-puissance étasunienne et
d'une poignée d'ex-puissances coloniales aux ordres, les inspections sur
le désarmement irakien se sont déroulées sans accroc notable depuis une
semaine. Hier, Bush Jr. n'en a pas moins affirmé le contraire. «Jusqu'ici,
les signes ne sont pas encourageants. Le régime qui a tiré sur des pilotes
américains et britanniques ne prend pas la voie du respect» des
résolutions des Nations Unies lui enjoignant de désarmer, a déclaré Jr.
lors d'un discours au Pentagone à l'occasion de la signature de la loi de
programmation militaire 2003.
A passage, notons le caractère puéril, grotesque, de la complainte à
propos de ces pauvres pilotes américains et britanniques qui se font tirer
dessus alors que, depuis plus de dix ans, ils bombardent l'Irak et tuent
des civils sans même être «couvert» par un mandat de l'ONU.
De son côté, le véritable patron de la Maison-Blanche, le super-faucon
Dick Cheney, a affirmé (toujours sans la moindre preuve évidemment, mais
l'adoption de la résolution contre l'Irak montre que les accusations
suffisent désormais) que Saddam Hussein avait eu des liens ces dix
dernières années avec... l'organisation al-Qaïda bien sûr. Lors d'un
discours prononcé à Denver (Colorado, centre) et dont le texte a été rendu
public à Washington, Cheney a déclaré à propos de Saddam Hussein que «son
régime a eu des contacts de haut niveau ces dix dernières années avec
al-Qaïda et a aidé à l'entraînement de terroristes d'al-Qaïda». Et
d'ajouter: «C'est pour cela que la guerre contre le terrorisme ne sera
pas gagnée tant que l'Irak ne sera pas, de manière totale et vérifiable,
privé de ses armes de destruction massive.» Bien sûr, bien sûr.
Humour Gulf War,
Episode II, avec Oussama ben Laden dans le rôle de la menace
fantôme...
|
novembre 2002
- Attentats anti-israéliens au
Kenya
28-29/11/2002 Quinze personnes, dont trois touristes israéliens, ont
été tuées hier dans un attentat à la voiture piégée devant un hôtel
appartenant à des Israéliens près de Mombasa, sur la côte kenyane. Au même
moment, un charter israélien qui venait de décoller de Mombasa a essuyé
deux tirs de missiles, qui ont raté leur cible. Ce double attentat a fait
l'objet d'une revendication fantaisiste, à Beyrouth, de la part d'un
groupuscule jusqu'ici inconnu s'appelant «Gouvernement en exil de la
Palestine universelle - Armée de Palestine». A Tel-Aviv comme à
Washington, on accusait une fois de plus la nébuleuse Al-Qaïda, et Sharon
a chargé le Mossad de venger les morts.
Avertissements reçus deux semaines auparavant... Vendredi, des
responsables australiens ont rapporté que le gouvernement de ce pays avait
eu vent de menaces terroristes à Mombasa, plus de deux semaines avant
l'attentat perpétré jeudi au Kenya contre un hôtel. Le ministère
australien des Affaires étrangères a refusé de révéler les sources de
cette information qui l'avait néanmoins poussé, le 12 novembre, à
recommander à ses ressortissants de ne se rendre à Mombasa qu'en cas de
nécessité absolue.
Al-Qaïda? Dans une interview publiée au lendemain de l'attentat de
Mombasa, Saïda Bédar, chargée de recherche au
CIRPES, nous dit: «A ce jour, il est difficile de faire le
bilan de ce qui reste d'Al-Qaida, ni même de ce qu'il a pu vraiment
représenter. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'un acteur
ubiquitaire qui a pour effet (paradoxal) d'unir la coalition de la guerre
globale au terrorisme et qui permet une emprise sécuritaire sans précédent
des Etats-Unis (FBI et militaires) dans certains Etats (Afghanistan,
Indonésie, Yémen).» Et de conclure: «Il est évident que nous avons
affaire à une campagne de terreur, mais il est impossible de déterminer
avec exactitude par qui elle est orchestrée.» (>>Lire
interview).
L'authenticité du dernier message de Ben Laden mis en doute
L'IDIAP, institut suisse semi-privé basé à Martigny et spécialisé
dans la reconnaissance vocale, a fait part de ses doutes jeudi sur
l'authenticité du dernier message attribué par le Pentagone à Ben Laden.
Dans cet enregistrement sonore, diffusé par la chaîne d'information
qatariote Al-Jazira le 13 novembre, le chef d'Al-Qaïda saluait notamment
les attentats de Djerba, de Bali, du Yémen ainsi que la prise d'otages de
Moscou. Le terroriste prévenait par ailleurs les Etats-Unis et leurs
alliés de nouveaux attentats. «La voix pourrait être celle de Ben
Laden, mais pourrait ne pas l'être aussi», a déclaré Samy Bengio, de
l'Institut Dalle Molle d'intelligence artificielle perceptive. Le
chercheur a eu l'occasion d'analyser, pour le compte de la chaîne de
télévision France2, l'enregistrement attribué au chef d'Al-Qaïda. La
méthode statistique utilisée par l'institut figure parmi les plus connues
en matière de reconnaissance vocale. A partir d'une vingtaine
d'enregistrements du dirigeant islamiste, l'institut a créé le modèle
générique de sa voix. C'est à celui-ci que l'enregistrement diffusé à la
mi-novembre a été comparé. Bien qu'il soit proche de ce modèle, il s'en
éloigne suffisamment pour générer des doutes quant à son auteur. «Il
pourrait s'agir d'un imposteur, mais il faut rester prudent,
affirme M.Bengio. Ce n'est pas simple de tromper ce genre de système»,
explique-t-il, en précisant que des collaborateurs arabophones de
l'institut ont tenté de le faire, sans succès. Sur France Info, le
directeur de l'Institut ajoutait que s'il était contrait de trancher entre
un oui ou un non, à la question de savoir si c'était bien Ben Laden, le
directeur affirmait qu'il opterait alors pour un non!
- Guerre pétrolière en Irak:
les provocations US s'intensifient 27/11/2002 Des sirènes, qui
annoncent d'habitude un bombardement aérien, ont retenti mercredi dans
tout Bagdad après le passage à haute altitude d'un avion non identifié.
Une longue traînée blanche était visible après le passage de l'avion qui
semble avoir survolé un site, proche de Bagdad, qui était inspecté par des
experts de l'ONU. Dans une déclaration à l'AFP, le porte-parole des
inspecteurs de l'ONU, Hiro Ueki, a indiqué: «Nous n'avons rien à voir
avec avec tout avion qui survole la région [inspectée]. Nous
n'avons aucune idée à ce sujet. Notre avion est stationné sur le tarmac de
l'aéroport international Saddam.»
Programme «pétrole contre nourriture» bloqué Le Conseil de sécurité de
l'ONU a prolongé pour neuf jours seulement le programme humanitaire en
faveur de l'Irak «pétrole contre nourriture». Washington a refusé de
procéder au renouvellement habituel de six mois. Un compromis prévoyant
une prolongation du programme pour 180 jours, avec une révision de la
liste des produits interdits après 90 jours, a été repoussé par les
Etats-Unis. Le programme comporte l'approvisionnement en nourriture, en
médicaments et d'autres produits à usage civil afin d'atténuer l'impact
des sanctions imposées par les Nations unies qui, depuis 1990, ont déjà
tué plus d'un million de civils irakiens, exterminés par l'arme biologique
de la privation. Pour sûr, l'ONU peut faire encore mieux.
Lancement d'une campagne contre Blix Les super-faucons étasuniens ont
entamé une campagne pour discréditer le chef des inspecteurs de l'ONU,
Hans Blix, dont ils craignent qu'il soit trop accommodant avec Bagdad. Le
très conservateur
Wall Street Journal a donné le coup d'envoi mardi de cette
campagne en publiant une tribune au vitriol contre cet ancien chef de la
diplomatie suédoise, qui avait de 1981 à 1997 dirigé l'agence
internationale de l'énergie atomique (AEIA) à Vienne. De son côté,
l'ancien chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU, Richard Butler, a
accusé son successeur Hans Blix d'avoir, par le passé, fermé les yeux sur
des diversions clandestines d'uranium enrichi par des pays comme la Corée
du Nord et l'Iran, lorsqu'il était à la tête de l'AIEA. Rappelons qu'en
1998, Richard Butler, dont l'équipe était infiltrée d'agents étasuniens et
qui rendait compte au Pentagone avant l'ONU, avait offert un blanc-seing à
Washington pour son attaque en Irak
au mépris des Nations Unies.
Ambiguïtés allemandes Les Etats-Unis et l'OTAN pourront utiliser
l'espace aérien allemand et les bases américaines en Allemagne dans
l'hypothèse d'une éventuelle opération militaire en Irak, a déclaré
mercredi le chancelier Gerhard Schröder. M. Schröder a toutefois réaffirmé
le refus de Berlin de participer à une éventuelle intervention contre
l'Irak. De son côté, la ministre allemande de la Coopération, Heidemarie
Wieczorek-Zeul, a qualifié mercredi de «cynisme pur et simple» l'attitude
des Etats-Unis à l'égard de ses alliés sur le dossier irakien, dans un
entretien à la chaîne d'informations en continu n-tv. Les projets du
gouvernement américain de vouloir mener la guerre contre l'Irak et de
laisser ensuite à d'autres Etats le financement de la reconstruction du
pays «relève d'un cynisme pur et simple», a lancé la ministre
social-démocrate.
Un «criminel de guerre» pour enquêter sur le 11 septembre
Le président Bush a nommé mercredi l'ancien secrétaire d'Etat, Henry
Kissinger, un chaud partisan de la guerre perpétuelle considéré par
beaucoup comme un criminel de guerre (>>1
/
>>2 /
>>3 /
>>4), à la tête d'une commission d'enquête, dite indépendante,
chargée de faire la lumière sur l'incapacité des services de renseignement
à empêcher les attentats du 11 septembre 2001. On en rirait. (>>
Une tragédie suspecte)
11 septembre:
Meyssan chez Ardisson
- «Fenêtre» d'attaque
de l'Irak autour de Noël 26/11/2002 Selon
News of the World, l'état-major US a déterminé une «fenêtre»
d'à peu près six semaines, autour de Noël, pour frapper en Irak. Une info
déjà diffusée au début du mois par
News.scotsman.com. Par ailleurs, le gouvernement US a
officiellement demandé aux Britanniques de pouvoir utiliser leur base de
Diego Garcia notamment, pour le offensive en Irak. Evidemment,
Blair s'est empressé d'accepter.
Guerre perpétuelle: Corée-du-Nord et Pakistan menacés La Corée du
Nord reste le champion mondial de la prolifération de la technologie
balistique, a affirmé mardi le secrétaire américain Donald Rumsfeld. La
veille, le chef de la diplomatie étasunienne, Colin Powell, avait révélé
avoir mis en garde le Pakistan que le maintien d'une coopération entre
Islamabad et Pyongyang dans les domaines balistique et nucléaire ne
resterait «pas sans conséquences». «La Corée du Nord reste le
plus grand pays proliférateur en matière de technologie balistique,
a déclaré Rumsfeld a des journalistes. Elle a eu des échanges depuis
des années avec de nombreux pays, terroristes ou non et elle demeure un
danger pour le monde.»
Aide au développement «au mérite» Les Etats-Unis veulent distribuer
au mérite une partie de leur aide au développement. Les 7,3 milliards de
francs annuels supplémentaires annoncés au début de l'année iront donc aux
pays qui opteront pour les politiques soutenues par Washington. En clair,
laissez-nous piller vos richesses, soutenez nos guerres, devenez des
chantres du néolibéralisme sauvage, et nous vous ferons l'aumône.
- USA: cibles de choix sans
surveillance...
25/11/2002 La semaine dernière, après le lancement d'une nouvelle alerte
du FBI à propos de possibles nouvelles attaques terroristes aux
Etats-Unis, le chef du NYPD, Raymond Kelley, avait déclaré: «Nous
pensons que les mesures de protection adéquates sont en place».
Pourtant le New York Post de lundi démontre précisément le
contraire. Les tunnels et les ponts reliant l'île de Manhattan au reste de
New York, qui constituent des cibles de choix pour des terroristes, sont
ainsi laissés quasiment sans surveillance, affirme le quotidien. Le
tabloïd a loué la semaine dernière une camionnette de déménagement,
identique à celle utilisée par l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City en
1995, et a fait traverser à plusieurs reprises par un journaliste six
ponts et trois tunnels. Le reporter n'a été que rarement contrôlé et le
véhicule fouillé, à l'exception du Midtown Tunnel, reliant Manhattan à
Brooklyn, à l'entrée duquel il a été stoppé six fois sur six. Il a en
revanche pu traverser six fois le Lincoln Tunnel, reliant l'île à l'Etat
voisin du New Jersey, en n'étant vérifié qu'une seule fois. Les taux de
vérification sont encore pires pour les ponts: le gros van jaune n'y a
jamais été inspecté au cours de nombreux aller-retour. Les ponts et
tunnels de Manhattan ont pourtant été la cible de plusieurs tentatives
d'attentats déjoués, le premier en 1993 par une cellule terroriste
islamiste installée à New York.
No comment.
Ritter dénonce le double-jeu étasunien L'ancien inspecteur en
désarmement de l'ONU Scott Ritter a affirmé lundi que les Etats-Unis se
serviront de la nouvelle mission d'inspection onusienne en Irak pour
justifier une intervention militaire contre le régime de Saddam Hussein,
réunir des renseignements et renverser le raïs irakien. Pour cet ancien
Marine, l'attitude américaine va représenter «l'obstacle majeur» au
travail des inspecteurs de la Commission de contrôle, de vérification et
d'inspection des Nations unies (COCOVINU). Il a ainsi demandé à ces
derniers de se méfier de toute interférence de la part des autorités
américaines.
Les USA pressés de tester de nouveaux gadgets mortels sur l'Irak
Un membre du Congrès américain, en visite au Koweit, a affirmé lundi que
le président irakien Saddam Hussein ferait face à de nouveaux types
d'armes des Etats-Unis et de leurs alliés s'il n'appliquait pas la
résolution 1441 du Conseil de sécurité de l'Onu sur le désarmement. «Je
pense que Saddam Hussein n'a qu'une seule option qui est de se plier à la
loi internationale et au Conseil de sécurité de l'Onu, a déclaré à la
presse le républicain Mark Steven Kirk (Illinois). S'il ne se conforme pas
à la loi internationale, l'Irak fera face à de nouveaux types d'armes en
possession des alliés.» Sans doute faisait-il référence à l'arme à
micro-ondes de forte puissance, la fameuse
bombe E, qui figure désormais dans l'arsenal étasunien.
Etat policier en marche Le président George W. Bush a signé lundi la
loi créant le
super-ministère de la sécurité intérieure qu'il présente comme
essentiel pour renforcer la protection des Etats-Unis contre les attentats
terroristes, mais dont la mise en place va prendre du temps. Rappelons que
le DHS va à terme regrouper au sein d'une même entité quelque
170'000 fonctionnaires issus de 22 ministères et agences fédérales
liés à la sécurité nationale.
- Attaque de
l'Irak dans tous les cas 24/11/2002 Selon
Richard Perle, directeur du Defense Policy Board auprès du
Pentagone et super-faucon du cabinet Bush, les Etats-Unis attaqueront
l'Irak même si les inspecteurs de l'ONU ne trouvent rien.
The Independent dénonce parallèlement la guerre secrète
menée actuellement en Irak pour préparer l'invasion: bombardements
américano-britanniques et entraînement de combattants kurdes dans le
nord.
Un piste séoudienne qui pourrait précipiter l'agression étasunienne
Trois sénateurs américains influents ont pressé dimanche la
Maison-Blanche d'enquêter plus intensivement sur le rôle qu'aurait pu
éventuellement jouer le gouvernement séoudien dans le financement des
terroristes du 11 septembre, par le biais notamment de son ambassade aux
Etats-Unis. Récemment,
Newsweek a affirmé que l'épouse de l'ambassadeur séoudien à
Washington, la princesse Haïfa Al-Faiçal, aurait envoyé des dizaine de
milliers de dollars à deux étudiants ayant eu des liens avec deux des
pilotes du réseau Al-Qaïda, présumés responsables des attaques.
Rappelons que le royaume saoudien est le pays d'origine de 15 des 19
pirates de l'air présumés responsables des attentats du 11 septembre
2001 aux Etats-Unis.
L'affaire ne présage rien de bon pour Bagdad puisqu'elle ne peut que
précipiter l'agression étasunienne. Le divorce Ryiad-Washington est en
effet programmé mais les Etats-Unis doivent d'abord trouver une
alternative au pétrole séoudien avant rompre (au moins provisoirement)
avec le régime wahhabite...
Cri du cœur «Quel crétin!» Ces mots ont été lâchés à
l'adresse du cowboy de Washington par Françoise Ducros, directrice de
communication du premier-ministre canadien, Jean Chrétien, au cours
d'une conversation privée avec un journaliste lors du sommet de l'OTAN à
Prague. Le premier ministre canadien, Jean Chrétien, a annoncé vendredi
qu'il avait refusé la démission de sa conseillère.
- Aux ordres de
Washington, l'OTAN crée une légion étrangère US 21/11/2002
L'OTAN, qui compte actuellement 19 membres, a donné son feu vert jeudi à
l'élargissement de l'Alliance à sept anciens pays communistes d'Europe de
l'Est: la Lettonie, l'Estonie, la Lituanie, la Roumanie, la Bulgarie, la
Slovénie et la Slovaquie, qui devraient intégrer l'Organisation en mai
2004. Surtout, les dix-neuf chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance
atlantique ont approuvé la proposition étasunienne de création d'une Force
de réaction rapide de quelque 21'000 hommes devant être opérationnelle dès
2004. Cette force devra être mobilisable dans des temps très courts pour
des missions de combat potentielles partout dans le monde. Cette véritable
légion étrangère, sous commandement US évidemment, pourra frapper
où elle le voudra et quand elle le voudra, sans avoir besoin
d'obtenir l'aval des Etats dans lequels elle interviendra dans le cadre de
la lutte contre le terrorisme. Le 7 novembre dernier, William Pfaff, de l'International
Herald Tribune, estimait que la nouvelle force de réaction
rapide de l'OTAN ne serait qu'une «légion étrangère» au service du
Pentagone.
Pour de nombreux analystes, et malgré les dénégations de la France
notamment, cette nouvelle force contrecarre les projets de l'UE qui avait
décidé de mettre sur pied, en principe en 2004, sa propre force de
réaction rapide de 60'000 hommes pour des missions de paix ou
humanitaires.
L'Alliance discute déjà de la guerre pétrolière en Irak Les pays de
l'OTAN se sont aussi tous couchés devant le cowboy de Washington en
s'engageant à «appuyer pleinement la mise en application de la
résolution 1441 du Conseil de sécurité» de l'ONU, par des «mesures
efficaces» qu'ils n'ont pas détaillées, alors que Washington battait le
rappel de ses alliés sur une éventuelle intervention militaire en Irak. Le
texte omet soigneusement d'évoquer d'éventuelles actions militaires contre
Bagdad et les mesures de soutien envisagées s'en tiennent strictement au
cadre du processus défini par la résolution 1441, qui durcit le régime des
inspections en désarmement en Irak. Mais plusieurs pays de l'OTAN ont
discuté «de manière constructive» d'un éventuel concours à une
intervention militaire, pendant une réunion, a souligné le secrétaire à la
Défense, le super-faucon Rumsfeld, sans citer les Etats concernés.
- OTAN: sommet crucial
20/11/2002 W. Bush a relancé mercredi à Prague, avant même l'ouverture du
sommet de l'OTAN aujourd'hui, sa campagne contre l'Irak en demandant à ses
alliés de l'Alliance atlantique de le soutenir dans le cas d'une nouvelle
guerre du Golfe. Si l'Irak refuse de désarmer, «nous conduirons alors
une coalition pour le désarmer, et j'espère, bien sûr, que nos amis de
l'OTAN nous rejoindront», a-t-il affirmé dans un entretien avec la
télévision tchèque. Le sommet devrait donc publier une déclaration de
soutien à la résolution inique des Nations Unies sur le désarmement de
l'Irak, mais sans contraindre toutefois à titre individuel des membres de
l'OTAN à mettre en oeuvre cette résolution par des moyens militaires.
L'Allemagne a clairement signifié qu'elle ne participerait pas à une
intervention militaire en Irak, même avec mandat de l'ONU, et la France a
fait part de son refus à soutenir, à Prague, le principe d'une opération
militaire.
Légion étrangère US bientôt créée? Principalement consacré à
l'élargissement de l'Alliance à sept nouveaux pays issus de l 'ancienne
Europe soviétique, le sommet sera aussi l'occasion de «moderniser»
l'Alliance afin qu'elle puisse «répondre plus efficacement aux menaces du
terrorisme et des armes de destruction massives». Les Alliés doivent ainsi
approuver le concept d'une Force de réaction d'environ 21'000 hommes,
mobilisable dans des temps très courts et pour des missions de combat
potentielles partout dans le monde. Selon
The Guardian, cette véritable légion, sous commandement US
évidemment, pourra frapper où elle le voudra et quand elle le voudra, sans
avoir besoin d'obtenir l'aval des Etats dans lequels elle interviendra
dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le 7 novembre dernier,
William Pfaff, de l'International
Herald Tribune, estimait que la nouvelle force de réaction
rapide de l'OTAN ne serait qu'une «légion étrangère» au service du
Pentagone.
Guerre pétrolière en Irak: élément de réponse Les Etats-Unis vont
dépendre de plus en plus des importations de pétrole qui représenteront
deux tiers de leur consommation d'ici 2025, indique une étude publiée
mercredi par le département américain de l'Energie. «La demande
américaine de pétrole devrait devenir de plus en plus dépendante des
importations. Les importations nettes de pétrole, comprenant à la fois le
pétrole brut et les produits raffinés, devraient représenter 68% de la
demande pétrolière totale d'ici 2025, contre 55% en 2001», selon ce
rapport de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA). L'Irak abritant les
deuxième réserves d'hydrocarbure de la planète...
20'000 armes de destructions massives en de «bonnes mains» Le
point sur les armes nucléaires à travers le monde selon le
Bulletin of atomic scientists. Où l'on apprend qu'en 2002, les
cinq principales puissances nucléaires de la planète alignent encore plus
de 20'000 têtes nucléaires (Etats-Unis: 10'600 têtes; Russie: 8'600;
Chine: 400; France: 350; Grande-Bretagne: 200). Un rapport spécial (>>format
pdf), note qu'Israël disposerait de quelque 200 têtes.
Humour: une histoire vraiment
irrésistible! Cette anecdote circule par e-mails, et est
présentée comme véridique avec la mention suivante: «Ceux qui veulent
vérifier peuvent s'adresser aux affaires maritimes canadiennes, l'incident
s'est passé en octobre 1995.»
Il s'agit d'une transcription d'une communication radio entre un bateau de
la US Navy et les autorités canadiennes au large de Newfoundland.
Les Américains Veuillez vous dérouter de 15 degrés Nord pour éviter
une collision.
A vous.
Les Canadiens Veuillez plutôt vous dérouter de 15 degrés Sud pour
éviter une collision.
A vous.
Les Américains Ici le capitaine d'un navire des forces navales
américaines. Je répète: veuillez modifier votre course.
A vous.
Les Canadiens Non, veuillez dérouter, je vous prie.
A vous.
Les Américains, furieux Ici c'est le porte-avions USS Lincoln, le
deuxième navire en importance de la flotte navale des États-Unis
d'Amérique. Nous sommes accompagnés par 3 destroyers, 3 croiseurs et un
nombre important de navires d'escorte. Je vous demande de dévier de votre
route de 15 degrés Nord ou des mesures contraignantes vont être prises
pour assurer la sécurité de notre navire.
A vous.
Les Canadiens Ici, c'est un phare.
A vous.
Silence de l'USS Lincoln.
- Hans Blix dans la
ligne de mire des faucons US 19/11/2002 Chef des inspecteurs
de l'ONU, le diplomate suédois de 72 ans est désormais dans la ligne de
mire des faucons de Washington. Son seul tort est d'affirmer que la
mission de désarmement pourrait réussir et éviter la guerre (The
Guardian,
article_1
/
article_2). On se souviendra que l'ancien chef de l'UNSCOM, le
tristement célèbre Richard Butler, avait satisfait aux exigences de
Clinton, en 1998, en offrant un blanc-seing totalement infondés à des
frappes sur l'Irak
au mépris des Nations unies.
Zones d'exclusions illégales
Rappel: les zones d'exclusions aériennes imposées au nord et au
sud de l'Irak ne repose sur aucune résolution de l'ONU. En conséquence,
c'est donc en toute illégalité que la coalition américano-britannique
bombarde ces régions quotidiennement depuis 12 ans.
Attaque de l'Irak: encore le pétrole En Avril 2001 déjà,
un rapport de l'Institut James Baker, sur les défis de la
politique énergétique pour le 21e siècle, notait que l'Irak était un
danger pour la stabilité des marchés pétroliers et préconisait, dans ses
conclusions, une révision de la politique étasunienne, vis-à-vis de
l'Irak, incluant les options militaires.
- Irak: casus belli tout
trouvé pour la Maison-Blanche
18/11/2002 Les attaques contre les avions américains et britanniques dans
les zones d'exclusion aériennes au nord et au sud de l'Irak constituent
une «violation patente» de la résolution de l'ONU sur le désarmement de
l'Irak, selon la Maison-Blanche. «Nous pensons qu'il s'agit d'une
violation qui pourrait constituer une «violation patente», a déclaré
lundi son porte-parole adjoint, Scott McClellan. La résolution 1441 du
Conseil de sécurité, adoptée le 8 novembre, «dit que l'Irak ne doit pas
mener ou menacer de mener des actes hostiles dirigés contre tout
représentant ou membre d'un Etat membre qui agit pour appliquer une
résolution du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté. Nos avions vont
continuer de répondre de la manière qu'ils l'ont fait dans le passé.
(...) La résolution nous donne l'option de discuter de ces violations
devant le Conseil de sécurité.» Interrogé pour savoir si Washington
utiliserait cette option, qui pourrait être la première étape vers une
intervention militaire en Irak, il s'est contenté de répondre: «Nous
avons cette option».
Grosse manif contre une fabrique étasunienne de dictateurs Près de
10'000 personnes ont manifesté dimanche aux Etats-unis pour réclamer la
fermeture d'une école militaire destinée aux Sud-Américains, et une
centaine d'entre elles ont été interpellées, selon les organisateurs de ce
rassemblement. Au moins 96 personnes ont été arrêtées pour être entrées
illégalement dans l'enceinte de la base militaire américaine de Fort
Benning (Géorgie, sud-est), où se trouve l'école, a-t-on précisé de même
source. Les manifestants exigeaient, comme chaque année depuis 1990, la
fermeture de l'Institut de l'hémisphère occidental pour la coopération
dans le domaine de la sécurité, appelé auparavant Ecole des Amériques. Les
manifestants estiment que les diplômés de cette école sont à l'origine de
violations des droits de l'Homme en Amérique latine. L'Ecole des
Amériques, basée dans le passé dans la zone du canal de Panama, avait eu
notamment comme diplômés l'ancien homme fort du Panama Manuel Noriega,
l'ancien dictateur argentin Leopoldo Galtieri et le dernier dictateur
bolivien Hugo Banzer.
Nouvelle briquette dans la création d'un Etat policier Une Cour
d'appel fédérale a conclu lundi que le département de la Justice américain
pouvait recourir à des écoutes et autres méthodes de surveillance pour
traquer les terroristes aux Etats-Unis, inversant ainsi une décision
antérieure. Les trois juges ont conclu que l'autorité étendue demandée par
l'Attorney General (ministre de la Justice) John Ashcroft, dans le cadre
de la législation antiterrorisme adoptée après les attentats du 11
septembre, ne violait pas la Constitution américaine. La Cour d'appel de
Cincinnati (Ohio, nord-est), a cassé une décision d'une juridiction
inférieure. Celle ci avait refusé au FBI (qui dépend du Département de la
Justice), de procéder à ces écoutes, en estimant que la police fédérale
avançait systématiquement des informations erronées pour obtenir
l'autorisation de procéder à des écoutes. Ashcroft s'est immédiatement
félicité de la décision en appel lors d'une conférence de presse. «La
décision de la Cour d'appel révolutionne notre capacité d'enquêter les
actes terroristes et d'inculper les terroristes», a-t-il déclaré.
- du transport des prisonniers afghans à
Guatanamo.
- Nouvelle force de l'OTAN: une
légion étrangère US
15-17/11/2002 Pour les
Britanniques, la nouvelle force de réaction rapide de l'OTAN devra
compter 20'000 hommes, sous commandement US évidemment, et pourra frapper
où elle le voudra et quand elle le voudra, sans avoir besoin d'obtenir
l'aval des Etats dans lequels elle interviendra dans le cadre de la lutte
contre le terrorisme. Le 7 novembre dernier, William Pfaff, de l'International
Herald Tribune, estimait que la nouvelle force de réaction
rapide de l'OTAN ne serait qu'une «légion étrangère» au service du
Pentagone. Décision au sommet de Prague.
CPI: Bush craint d'être poursuivi Selon une dépêche
Reuters, citant un haut responsable US sous couvert d'anonymat, la
principale raison qui motive l'opposition des Etats-Unis à la Cour pénale
internationale est que le Gouvernement US craint que Bush ou d'autres
responsables étasuniens ne soient poursuivis.
Biiiig Brother: précisions 15/11/2002 Le Pentagone a annoncé
vendredi avoir commencé à élaborer un programme informatique
révolutionnaire qui comprendra plusieurs milliards de transactions
électroniques susceptibles de détecter les moindres mouvements secrets de
groupes terroristes. Le programme, surnommé «Total Information Awareness»
(Programme global d'information), a été mis au point par l'ancien
conseiller à la sécurité nationale, l'amiral John Poindexter, nommé début
2002 chef du Bureau d'information de l'Agence chargée du projet de
recherche avancée sur la défense (Defense Advanced Research Project
Agency).
Escalade dans l'usage des armes à uranium appauvri (Repérage d'un
lecteur) Sur
Arabesques.org, un article de Médecines Nouvelles qui dénonce le
fait que «depuis les essais en grandeur nature d'armes à uranium appauvri
(UA) dans le Golfe (1991), l'utilisation de cette nouvelle génération
d'armes nucléaire s'est banalisée dans l'indifférence générale. Chaque
nouvelle guerre «humanitaire» (Bosnie, Kosovo, Afghanistan...) est
l'occasion de tester de nouvelles armes à l'UA de la panoplie, à des
puissances de plus en plus grandes. La contamination par l'uranium
appauvri empoisonne l'environnement pour plusieurs milliards d'années et
provoque chez les populations touchées une multiplication des cancers, des
leucémies, ainsi que d'autres maladies graves, et l'apparition de
malformations congénitales monstrueuses.» (>>autre
source).
Commando israélien en Irak
Selon
American Free Press), un commando israélien serait en
opération en Irak et sa mission pourrait consister à déclencher la guerre.
Une information déjà diffusée, fin septembre, par le
Jerusalem Post, qui attribuait toutefois au commando une
mission de repérage des sites de lancement de missile.
- Guerre contre le
terrorisme, alibi à la répression politique en Italie
15/11/2002 L'arrestation vendredi pour «association subversive» d'une
vingtaine de militants antimondialisation du sud de l'Italie a provoqué un
tollé au sein de la gauche et de nombreuses manifestations spontanées. Les
prévenus sont accusés de «conspiration politique en réunion à des fins
de perturber l'exercice des fonctions de gouvernement et subvertir par la
violence l'ordre économique constitué de l'Etat». Ces délits sont
passible de cinq à 12 ans de prison. Parmi les personnes arrêtées, le plus
connu est le leader de la contestation «no global» de Naples, Francesco
Caruso, 28 ans, diplômé de sciences politiques. Il a été écroué à la
prison de haute sécurité de Trani (Pouilles, sud), réputée pour avoir
abrité de nombreux terroristes et mafieux. Au total, 42 personnes sont
poursuivies par la justice, dont 22 pour «association subversive». Treize
ont été écrouées et sept autres assignées à domicile. Ces arrestations ont
provoqué la stupeur et l'indignation dans les rangs de la gauche. Le
comédien et metteur en scène Roberto Benigni a estimé que «cette
nouvelle ne présageait rien de bon». On ne saurait mieux dire.
- Guerre pétrolière en
Irak: Washington planche sur le casus belli 14/11/2002
Washington se montrait évidemment très sceptique, hier, sur la volonté
réelle des autorités irakiennes de se soumettre aux inspections des
désarmements après l'accord donné, la veille, à la résolution 1441 (>>format
pdf) des Nations unies. «L'approche du président est celle
d'une tolérance zéro», a répété le porte-parole adjoint de la
Maison-Blanche, Scott McClellan. Il a rappelé que l'article de la
résolution demandant aux inspecteurs de revenir devant le Conseil de
sécurité s'ils constataient des violations par l'Irak «n'empêchait pas
le président de recourir à son autorité pour protéger le peuple américain
et d'agir avec des gens qui pensent comme lui».
La ligne dure adoptée par les Etats-Unis semble déjà provoquer quelques
désaccord avec les Nations unies et d'autres pays. Selon des propos
rapportés par le New York Times, Kofi Annan aurait déclaré à des
journalistes que Washington plaçait «la barre plus haut» que les
autres pour définir une violation de la résolution susceptible de
déclencher une action armée.L'affirmation des autorités irakiennes de ne
pas posséder d'armes de destruction massive pourrait elle-même être
considérée comme une violation si elle se révélait fausse, toujours selon
Scott McClellan. La Maison-Blanche a aussi laissé entendre que les
attaques irakiennes contre les avions américains et britanniques
surveillant les zones d'exclusion aériennes en Irak pourraient aussi être
considérées comme des violations.
Moscou reconnaît le détournement d'uranium La nouvelle devrait
faire ronronner d'aise les faucons de Washington. Le chef de la sécurité
nucléaire russe, Iouri Vichnievski, a reconnu hier que des matériaux
nucléaires, dont «des kilogrammes» d'uranium «faiblement enrichi», avaient
été détournés en Russie ces dix dernières années. «Il y a eu des cas de
disparitions de matériaux nucléaires, mais pour les matériaux nucléaires
destinés aux armements, elles se chiffraient en grammes, alors que pour
l'uranium faiblement enrichi, destiné au combustible de centrales civiles,
il s'agissait de kilogrammes», a déclaré M. Vichnievski. Devinez qui
va bientôt être accusé, par les étasuniens, d'avoir été le destinataire du
matériel à usage militaire???
Blair toujours le toutou de Bush pour les Britanniques Un
sondage
réalisé début novembre confirme que les Britanniques considèrent toujours
leur premier ministre comme le toutou du cowboy de Washington. Rappelons
qu'un sondage publié le 4 juillet dernier par le Mirror
montrait déjà que le premier ministre britannique était perçu par 62% des
personnes interrogées comme le toutou (poodle) de Bush. Allez
savoir pourquoi!
911: Mystère autour des pirates de l'air présumés
Le FBI a, paraît-il, toutes les peines du monde à prouver que les
19 pirates de l'air présumés du 11 septembre sont bien ce que l'histoire
officielle dit qu'ils sont... De l'aveux des flics fédéraux, aucune preuve
matérielle en tout cas pour l'instant.
De la raison du plus fort, ou comment les États-Unis ont
(ré)inventé le droit international et leur droit constitutionnel.
Par Sarah Pellet, chargée de Mission à la Commission Nationale
Consultative des Droits de l’Homme.
- 500'000 morts de
plus en Irak?
Selon un
rapport d'experts, la guerre en Irak, désormais prévue
pour Noël selon des sources étasuniennes, pourrait coûter la vie à
500'000 personnes, dont évidemment une majorité de civils. Une boucherie
que s'apprête manifestement à cautionner l'ONU qui, otage des
ex-puissances coloniales qui le contrôlent, n'en est pas il est vrai à son
coup d'essai en la matière. En 12 ans d'embargo, l'Organisation s'est déjà
rendue complice du massacre de plus d'un million de civils irakiens, dont
une majorité d'enfants, exterminés par l'arme biologique de la privation.
Mais bien sûr tout cela pour le bien du monde-libre, de la démocratie, de
la justice, de la défense du fox-terrier à poil dur, de la baleine bleue,
de...
«Ce fut un choix très difficile», avait répondu la secrétaire
d'Etat étasunienne Madeleine Albright,
en 1996, lors d'un programme télévisé national, quand on lui
demanda ses réactions au meurtre (du fait de l'embargo) d'un demi-million
d'enfants irakiens en cinq ans, mais «nous pensons que cela vaut la
peine de payer ce prix».
Option de l'invasion en force retenue Le déploiement en Irak de
250'000 militaires américains, selon un plan cité par les médias
américains, revient à vouloir prendre en force le pays et le contrôle de
Bagdad, selon des experts. Après avoir imaginé le recours à un contingent
plus léger de 100'000 hommes, les stratèges en seraient revenus à l'idée
d'une invasion massive et plus classique pour neutraliser un ennemi
soupçonné posséder des armes de destruction massive, à en croire les
médias américains. A la différence de la guerre du Golfe, qui avait débuté
par une longue campagne de bombardements aériens pendant 43 jours avant
l'intervention terrestre, le nouveau plan prévoit un déploiement de
troupes en Irak en trois points - ouest, nord, sud -, presque
simultanément aux premiers raids aériens.
Intégrisme étasunien: paroles de racistes! Le télévangéliste
américain Pat Robertson, qui était jusqu'à l'an dernier numéro un de la
Coalition chrétienne, a affirmé lundi soir que les musulmans étaient pires
que les nazis. «Je souhaite que les juifs en Amérique se réveillent,
ouvrent les yeux et lisent ce qu'il est dit à leur sujet», a déclaré
Pat Robertson, sur sa chaîne de télévision Christian Broadcasting Network,
en affirmant que les musulmans voulaient leur extermination. «C'est
pire que les nazis. Adolf Hitler était mauvais mais ce que les musulmans
veulent faire aux juifs est pire.»
La Coalition chrétienne, fondée en 1989 par Pat Robertson,
revendique près de 2 millions d'adhérents, protestants pour la plupart, et
pèse de tout son poids conservateur sur le parti républicain et l'actuel
gouvernement où ses vues trouvent un écho certain, notamment auprès du
très religieux ministre de la Justice, John Ashcroft .
Big, Big, Big, Biiiiiiiiig Brother Où l'on apprend que les
Etats-Unis, selon le
Washington Post, tentent de développer un système universel de
traitement de toutes les données informatiques circulant au niveau des
gouvernements et des organismes commerciaux du monde entier. Bien sûr pour
lutter contre le terrorisme.
Embargo étasunien sur Cuba condamné L'embargo économique imposé depuis
plus de 38 ans à Cuba par les Etats-Unis a été condamné lundi à
l'Assemblée générale des Nations unies par un nombre record de 173 pays.
Les trois pays qui ont voté contre sont les Etats-Unis, Israël et les îles
Marshall.
- Fronde irakienne, menace
étasunienne
11/11/2002 La Commission des Affaires étrangères du Parlement irakien
recommande le rejet de la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l'ONU
sur le désarmement du pays, a annoncé lundi devant le Parlement le
président de cette commission, Salem al-Kobaissi. W. Bush a, quant à lui,
affirmé que le désarmement de l'Irak était une «tâche urgente» que les
Etats-Unis étaient prêts à mener seuls par la force si nécéssaire. «Si
une action militaire devenait nécessaire pour assurer notre sécurité,
j'engagerai tout la puissance des Etats-Unis et nous l'emporterons», a
déclaré le texan de Washington dans une allocution, à la Maison-Blanche,
pour la journée des Anciens combattants.
La Jordanie anticipe l'attaque de l'Irak L'armée jordanienne est
entrée lundi à l'aube dans la ville de Maan, bastion des islamistes dans
le sud du royaume et théâtre de heurts, dimanche, entre policiers et
extrémistes armés qui ont fait au moins quatre morts. Officiellement,
l'opération à Maan, la première de cette envergure depuis l'intronisation
du roi Abdallah II, en 1999, visait à arrêter des dirigeants islamistes
extrémistes armés et leurs partisans qui y sont retranchés et sont accusés
de «terroriser la population et de crimes». En fait, la monarchie
jordanienne, qui ne survit que grâce aux prébendes de Washington (env. 3
milliards de dollars par an), est en totale rupture avec son opinion
publique sur la question irakienne, et cherche simplement à briser les
mouvements islamistes les plus radicaux du pays avant l'attaque de l'Irak.
Les USA et Israël, notamment, rejettent un Protocole onusien anti-torture
Le protocole anti-torture, qui prévoit des visites surprises d'experts
indépendants dans tous les lieux de détention des Etats qui le
ratifieront, a été approuvé par une écrasante majorité (104 voix contre 8
oppositions et 37 abstentions) de la 3e Commission de l'Assemblée, jeudi
dernier. L'Assemblée générale des Nations Unies doit encore trancher le
mois prochain, mais cela ne devrait être qu'une formalité. Huit pays
refusent ce protocole facultatif qui complétera les dispositions de la
Convention des Nations Unies contre la torture adoptée en 1984: La Chine,
Cuba, les Etats-Unis, Israël, le Japon, le Nigéria, la Syrie et le
Vietnam. Rappelons que les USA et Israël tentent parallèlement par tous
les moyens de torpiller la Cour pénal internationale, habilitée à juger
les crimes de guerre ou contre l'humanité.
-
Résolution sur l'Irak: la victoire
en rampant!
10/11/2002 Au lendemain du vote de la résolution 1441 sur le désarmement
irakien, Moscou et Paris n'en finissent plus de crier victoire en
prétendant avoir donné une chance à la paix puisque le texte adopté par le
Conseil de Sécurité, à l'unanimité vendredi 8 novembre, ne mentionne pas
le recours automatique à la force initialement réclamé par les Etats-Unis
et la Perfide Albion. La belle affaire! Non seulement le texte voté menace
bel et bien l'Irak de «graves conséquences» en cas de non respect
des termes de la résolution, c'est-à-dire d'une action militaire, mais en
aucune façon il ne mentionne la nécessité d'une deuxième résolution de
l'ONU pour autoriser un tel recours à la force. Dimanche déjà, les
Etats-Unis ont d'ailleurs fait savoir, par la voix du secrétaire-général
de la Maison-Blanche, Andrew Card, sur la chaîne NBC, qu'ils «n'auront
pas besoin de la permission des Nations Unies» pour agir le cas
échéant en Irak: «Les Nations Unies peuvent se rencontrer et discuter,
mais nous n'avons pas besoin de leur permission.»
Loin d'être cette victoire diplomatique revendiquée par les capitales
russe et française, la résolution votée vendredi s'apparente donc plutôt à
un acte de soumission totale au diktat de l'hyper-puissance étasunienne.
Car en fait, en l'absence du moindre début de preuve sur l'implication de
l'Irak dans le terrorisme, ou sur son pseudo programme de développement
d'armes de destruction massive, il n'y avait aucune raison de voter cette
résolution contre l'Irak. Pas plus, en tout cas, que d'en voter une contre
l'Iran ou la Corée-du-Nord, et certainement moins que d'en faire appliquer
au moins une par Israël qui viole impunément tous les textes onusiens
depuis 35 ans.
Retour donc à la case départ pour constater encore que si l'Irak se
retrouve à nouveau mis en joue par les Etats-Unis, c'est à nouveau (comme
en 1991), et uniquement, parce-que ce pays abrite les deuxième
réserves pétrolières de la planète. Et pour constater ensuite que si le
club des anciennes puissances coloniales, qui disposent d'un droit de veto
à l'ONU, ont voté en faveur d'une telle résolution par nature inique,
c'est qu'il y a de fortes chances pour qu'ils cautionnent en coulisses
l'ambition étasunienne de voir l'Irak, et plus généralement le monde
arabe, mis à genoux. Pour le
World Socialiste Web Site, rejoint en cela par
The Independant, pas de doutes: la résolution 1441 n'est
qu'une farce destinée à offrir aux Etats-Unis une «couverture» pour une
guerre prétrolière qui profitera forcément, par ricochet au moins, au club
de nantis qui dirige l'ONU. Le patron de BP,
Lord Browne, ne demandait-il pas récemment aux Etats-Unis de ne
pas garder le contrôle de tout le pétrole irakien pour eux seuls après la
guerre?
Plan de guerre US déjà approuvé Le président George W. Bush a
choisi son plan d'attaque en Irak qui s'appuiera sur une force de 200'000
à 250'000 hommes, et débutera par une campagne aérienne assez courte avant
l'établissement de têtes de pont pour isoler rapidement les dirigeants de
Bagdad, a affirmé samedi le New York Times dans son édition électronique.
La campagne aérienne devrait durer moins d'un mois, et s'inspirer des
leçons apprises en Afghanistan, en infiltrant en Irak des petits groupes
de forces spéciales pour guider les bombardements vers leurs objectifs,
précise le quotidien en citant des responsables anonymes de
l'administration américaine. Les Etats-Unis utiliseront un maximum de
munitions à haute précision pour frapper des centres névralgiques du
pouvoir, tout en évitant de s'en prendre aux infrastructures du pays, pour
qu'il puisse être remis rapidement sur pied une fois le président Saddam
Hussein liminé. L'option retenue par M. Bush prévoit l'installation rapide
de têtes de ponts dans le nord, le sud et l'ouest de l'Irak qui
serviraient de bases aux troupes américaines et alliées pour pénétrer plus
profondément dans le pays.
Accessoirement, la conseillère à la sécurité nationale de la
Maison-Blanche, Condoleezza Rice, a commencé à préparer le terrain en se
disant dimanche «très sceptique» quant à la volonté du président Saddam
Hussein de respecter les termes de la résolution des Nations Unies.
Blair toujours aux ordres Le Premier ministre britannique Tony Blair a
prévenu le régime irakien qu'il ne devait avoir «aucun doute» sur le fait
qu'il serait désarmé «par la force» s'il refuse de se plier à la
résolution de l'ONU adoptée vendredi. Le ministre britannique de la
Défense Geoff Hoon a déclaré dimanche que la Grande-Bretagne était «prête»
pour une guerre en Irak. Certains journaux évoquent même une prochaine
mobilisation de troupes en vue d'une opération dans le Golfe. La
Grande-Bretagne va commencer cette semaine à mobiliser une force de 15'000
hommes pour participer à une offensive terrestre en Irak en cas d'échec
des efforts diplomatiques pour forcer Bagdad à éliminer ses armes de
destruction massive, rapporte l'hebdomadaire britannique Sunday
Telegraph.
- Elections US: la
banana-république en action 08/11/2002 A Miami, 103'000
bulletins non comptabilisés dans un comté à forte majorité démocrate ont
été découvert au lendemain des élections qui ont offert les pleins
pouvoirs au cowboy de Washington. Mais, parole de CNN et des officiels
américains, ce n'est grave car cela n'a pas influencé les résultats...
Dans un article du
24heures (8 novembre), Andreas Gross, conseiller national suisse (PS)
et observateur de l'OSCE en mission d'observation lors des élections
étasuniennes, s'est dit choqué d'avoir constaté que «les minorités et
les classes les plus pauvres sont systématiquement désavantagées par un
découpage électoral sans cesse redessiné en faveur des classes aisées, et
par le système majoritaire qui les met sur la touche. D'autre part, ce
pays riche n'investit que peu de moyens pour ses élections; il y a par
conséquent beaucoup d'approximation dans les décomptes et des marges
d'erreur de 2 à 5% ne dérangent personne.»
Bientôt une légion étrangère au service du Pentagone à l'OTAN?
Pour William Pfaff, de l'International
Herald Tribune, la nouvelle force de réaction rapide proposée
par les américains à l'OTAN n'est qu'une «légion étrangère» au service du
Pentagone
- Les pleins pouvoirs pour la
Busherie
06/11/2002 Le président étasunien a désormais les pleins pouvoirs. Les
républicains ont obtenu mardi une double majorité au Congrès, ce qui va
permettre à Jr. d'appliquer des réformes jusque-là bloquées par un Sénat
alors en mains démocrates. En vrac, il va pouvoir activer la création de
son
super-département de la sécurité, le fameux
DHS; la nomination de dizaines de juges fédéraux que les
démocrates refusaient d'entériner parce-que trop ancrés à droite selon
eux; le lancement de son programme de forage dans les réserves naturelles
d'Alaska ou, encore, l'application de réformes économiques et sociales
taillées sur mesure pour le grand capital. Sans parler de la politique
étrangère où le texan dispose désormais d'une totale liberté d'action.
Pour Mohammed Chaker, président du Conseil égyptien des relations
internationales, «on a affaire à un pouvoir qui ne connaît aucune
limitation sur les questions étrangères». L'ancien ministre qatari de
la Justice, Nadjib al-Naouimi, estime quant à lui que «cette victoire
est un message de soutien des Américains à la politique extérieure de Bush
après qu'il ait réussi à les distraire des problèmes économiques
intérieurs».
Notons que l'accident, jugé suspect par certain (lire les doutes du
World Socialist Web Site et d'Alternet.org),
qui a coûté la vie au très populaire sénateur démocrate Wellstone, aura,
dans une mesure qui reste à étudier, fait la différence puisque son
remplaçant a été battu par un républicain et que la majorité acquise par
ces derniers au Sénat n'est que... d'une voix!
Préparatifs de guerre L'USS Bob Hope, un navire de la marine
américaine transportant une cargaison d'équipement militaire lourd, a
traversé mercredi le canal de Suez en direction de la mer Rouge, selon les
autorités du canal. Le Bob Hope est un navire roulier, de vitesse moyenne,
affecté, depuis la guerre du Golfe (1991), au transport de grandes
quantités de provisions vers les zones de conflit, selon la marine
américaine. Les forces militaires américaines ont commencé à entreposer
des équipements dans des bases du désert, au Koweït et au Qatar. Au cours
des mois derniers, le nombre de soldats américains dans le Golfe est passé
à 50'000. Près de 400 avions militaires sont actuellement stationnés dans
la région, et trois porte-avions, au moins, accompagnés de leurs bateaux
d'escorte se dirigent vers le Golfe.
Morceler la région Le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a
affirmé hier que les Etats-Unis, qui menacent de frapper l'Irak,
cherchaient en fait à morceler la région du Proche-Orient en de nombreux
«Etats marginaux». «Les Etats-Unis ont pour cible déclarée l'Irak, mais
en réalité toute la région est menacée de morcellement en plusieurs Etats
marginaux», a déclaré le responsable irakien, cité par l'agence
officielle INA. L'hypothèse d'un plan étasunien de remodelage de la région
est d'ailleurs soutenu par
Pat Buchanan dans un commentaire sur Worldnetdaily.com (14
octobre 2002), et avait déjà été développée début septembre dans le
Boston Globe.
Étonnante correspondance Notons au passage que ce plan attribué aux
faucons étasuniens correspondrait presque point par point à un
vieux plan sioniste des années 80, qui prônait d'ailleurs déjà le
démembrement de l'Irak. Extrait:«En Irak, une distribution des
provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même
manière qu'en Syrie au temps de la domination ottomane. Trois Etats se
constitueront autour des trois villes principales: Bassorah, Bagdad et
Mossoul; et les régions chiites du sud se sépareront des sunnites et des
kurdes du nord.»
Résolution contre l'Irak présentée Le nouveau texte présenté hier par
les étasuniens stipule notamment que l'Irak dispose de 30 jours pour faire
«une déclaration précise, actualisée et complète de tous les aspects de
ses programmes de développement d'armes chimiques, biologiques et
nucléaires, de missiles balistiques et d'autres rampes de lancement»
aux inspecteurs en désarmement de la COCOVINU, de l'Agence internationale
à l'énergie atomique (AIEA) et du Conseil de sécurité; que les
inspecteurs auront des droits d'entrée sans restrictions en Irak (...) y
compris un accès immédiat, sans entraves, inconditionnel et sans
restrictions aux sites présidentiels; que les inspecteurs pourront geler
tout site et déclarer des zones d'exclusion autour; que l'Irak dispose de
sept jours pour confirmer qu'il est prêt à coopérer avec cette résolution;
que les inspecteurs rapporteront immédiatement au Conseil de sécurité
toute interférence de la part de l'Irak dans les inspections, ainsi que
tout manquement irakien à ses obligations en termes de désarmement; que le
Conseil se réunira immédiatement à la réception d'un rapport pour évaluer
la situation et la nécessité du respect complet de toutes les résolutions
du Conseil de sécurité afférentes, afin de restaurer la paix et la
sécurité mondiales. Enfin, le texte «rappelle, dans ce contexte, que le
Conseil a prévenu à plusieurs reprises l'Irak qu'il fera face à de
sérieuses conséquences s'il continue à violer ses obligations».
Inspecteurs toujours sous contrôle?
Rappelons que le 30 octobre dernier, le président Bush a reçu les chefs de
la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU
(COCOVINU), Hans Blix, et de l'Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA), Mohamed ElBaradei. Les inspecteurs s'étaient tout d'abord
entretenus avec le vice-président, M. Dick Cheney, avec le secrétaire
d'État, M. Colin Powell, et avec la conseillère pour les questions de
sécurité nationale, Mme Condoleezza Rice, avant de se rendre dans le
bureau ovale pour parler avec le président Bush. On se souviendra que
l'ancien chef de l'UNSCOM, le tristement célèbre Richard Butler, avait
satisfait aux exigences de Clinton, en 1998, en offrant un blanc-seing
totalement infondés à des frappes sur l'Irak,
au mépris des Nations Unies.
- Guerre pétrolière en Irak:
Etats-Unis toujours contrés 04/11/2002 Après deux mois de
blocage à l'ONU, les Etats-Unis n'arrivent toujours pas à faire passer
leur résolution autorisant des frappes automatiques contre Bagdad. En
Turquie, le parti islamiste modéré de la Justice et du Développement
(AKP), qui vient de remporter les élections législatives en obtenant la
majorité absolue au Parlement, s'opposera a des frappes contre l'Irak sans
résolution onusienne, a fait savoir son leader, Recep Erdogan.
Même prise de distance du Koweit qui affirmait lundi qu'il
n'autoriserait les forces américaines à utiliser ses bases militaires que
si l'ONU donnait son feu vert à une frappe américaine contre l'Irak, tout
en soulignant que ses troupes ne seraient pas impliquées dans l'assaut.
En Arabie séoudite, Ryad a réitéré dimanche son opposition à une
offensive américaine contre l'Irak, affirmant qu'il refuserait d'autoriser
les Etats-Unis à utiliser son territoire pour lancer une telle attaque
même si elle était décidée dans le cadre de l'ONU.
Du côté de l'OTAN, le secrétaire général de l'OTAN, le Britannique
George Robertson, a estimé lundi à Berlin que «d'autres pays» au sein de
l'Alliance pourraient soutenir la position allemande sur l'Irak, alors que
Berlin refuse toute intervention militaire en Irak, même sous mandat de
l'ONU. «Il se pourrait que d'autres pays, au sein de l'OTAN,
soutiennent la position allemande», a déclaré M. Robertson dans un
entretien à la chaîne d'informations en continu n-tv.
Mobilisation de troupes britanniques? Le Royaume-Uni va annoncer
cette semaine la mobilisation de 10'000 réservistes dans le cadre de ses
préparatifs à un conflit armé en Irak, affirmait lundi le quotidien
Daily Telegraph. Tony Blair a démenti. Mais selon le Daily
Telegraph, cette mobilisation massive doit être annoncée par le
ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, et être décidée dans le
cadre d'un Ordre de la reine (Queen's Order, signé par la souveraine),
auquel Londres n'a plus eu recours depuis la guerre de Corée.
Armada étasunien déployé Trois grands cargos de la marine américaine
pouvant transporter des blindés ont quitté ces derniers jours les
Etats-Unis, a fait savoir un responsable de l'US Navy. Ils sont partis ces
deux dernières semaines de la côte est. Ces mouvements laissent penser que
Washington s'emploie à renforcer sa puissance de feu en vue d'une attaque
contre l'Irak. La semaine dernière, le porte-avions USS Constellation a
quitté le port californien de San Diego pour gagner le Golfe.
- Ramsey Clark, ancien ministre
de la justice US, écrit à l'ONU pour dénoncer la folie guerrière de W.
Le 20 septembre dernier, l'ancien ministre de la Justice américain, Ramsey
Clark, a transmis une
lettre au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avec copies aux
membres du Conseil de Sécurité et à l'Assemblée générale. Dans cette
lettre, il dénonce la tentative du cabinet Bush d'entraîner le monde dans
une guerre sans fin. Il affirme que les ETats-Unis, et non l'Irak, sont
une menace pour l'ONU. Il affirme qu'il n'y a aucune raison objective à
l'attaque de l'Irak et que les buts de Bush, par cette guerre, sont de
sauver une présidence à l'agonie, assurer l'hégémonie des Etats-Unis en
préservant leur seuls intérêts, renforcer le leadership israélien au
Proche-Orient et briser les nations arabes, une après l'autre, afin de
mieux contrôler leur pétrole. Il estime enfin qu'une politique de
réduction des armes de destruction massive au Moyen-Orient doit inclure
Israël.
Guerre éternelle: après l'Irak, l'Iran! 31/10 - 02/11/2002 Le
secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a prédit mercredi une
chute rapide du régime islamique iranien, chassé par sa population ou sous
l'effet de ses propres difficultés et divisions internes. «Je pense que
de mon vivant nous allons voir un changement dans la situation là-bas et
que les jeunes et les femmes et ceux qui croient en la liberté vont
renverser ce gouvernement religieux et qu'il tombera d'une certaine façon
de son propre poids», a dit M. Rumsfeld, 70 ans, lors de l'émission de
radio The Mike Gallagher Show. L'Iran est conduit par «une très petite
clique de religieux», a estimé M. Rumsfeld, et «les femmes et les
jeunes ne sont pas d'accord avec la façon dont il est dirigé». M.
Rumsfeld, interrogé sur une éventuelle action américaine pour renverser le
gouvernement de Téhéran, dans la perspective d'un après-Saddam Hussein à
Bagdad, a ainsi laissé entendre que Washington rejetait cette option,
comptant sur un effondrement naturel de la «République islamique».
Et la Lybie? La Libye cherche à acquérir des missiles à longue
portée, a affirmé jeudi un haut responsable du Pentagone, le général de
l'armée de l'air Ronald Kadish, chef du département des la fabrication de
tels armements, le général Kadish a ajouté que ce pays faisait partie,
avec la Corée du Nord, l'Iran et l'Irakmissiles au Pentagone. Tout en
estimant que la Libye ne disposait sans doute pas de toutes les capacités
qu'on lui prête généralement pour , de ceux qui cherchent à se doter de
missiles à courte et longue portée.
Pétrole, pétrole, et encore pétrole Le patron de BP,
Lord Browne, demande aux Etats-Unis de ne pas garder le contrôle
de tout le pétrole irakien pour eux seuls après la guerre.
Coordination israélo-américaine pour l'offensive sur l'Irak Un haut
responsable militaire américain, l'amiral James Metzger, se trouve
d'ores-et-déjà en Israël où il servira de coordinateur pendant l'offensive
contre l'Irak. Le chef d'état-major de Tsahal, le général Moshe Yaalon,
doit, lui, se rendre la semaine prochaine aux Etats-Unis. Il sera suivi le
13 novembre par le ministre sans portefeuille, Dan Meridor, et le chef du
Conseil national de la Défense, Ephraim Halevy. Dans le cadre des
rencontres régulières prévues par l'accord de coopération stratégique
Israël-USA, tous deux présenteront l'approche d'Israël sur «l'après
Saddam», lorsque le régime du président irakien Saddam Hussein aura été
écarté.
(index)
|
octobre 2002
- Un groupe de barbouzes au
seul service de Rumsfeld et Wolfowitz
28/10/2002 Où l'on apprend que le couple de super-faucons
Rumsfeld-Wolfowitz (secrétaire et secrétaire-adjoint à la Défense) a
constitué son propre service de renseignement, mis en place juste après le
11 septembre, sans doute avec la bénédiction de Cheney. Mais alors que
tous les services de renseignement déjà existants au Département de la
défense sont obligés de rendre compte au directeur de la CIA, le groupe
mis en place par Rumsfeld-Wolfowitz ne rend compte qu'à ces deux hommes.
Sa dernière mission en date, selon l'article du
Guardian
qui révèle l'affaire, est de trouver (fabriquer?) des liens entre Al-Qaïda
et l'Irak pour justifier la guerre tant désirée.
Wellstone assassiné? Le
World Socialist Web Site envisage un assassinat politique du
sénateur démocrate adversaire de la guerre contre l'Irak...
Alternet.org
se pose aussi la question. Rappelons que Paul Wellstone, 58 ans, se
situait à la gauche du parti démocrate et sa disparition pourrait
influencer l'issue des élections législative du 5 novembre où la majorité
du Sénat, actuellement détenue par les démocrates, dépend d'un seul siège.
Anecdote intéressante, la famille du sénateur Paul Wellstone a refusé la
présence du vice-président républicain, Dick Cheney, à une cérémonie du
souvenir en l'honneur du défunt mardi soir.
Nouvelles armes de destruction massive... étasuniennes Dans le
Guardian
encore, les révélations d'un scientifique américain sur le fait
que les USA développent de nouvelles armes biologiques et chimiques.
Propaganda ABC, CBS, NBC, Fox et CNN
aux ordres de Condolezza Rice.
11 septembre: Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l'air
Un livre à découvrir de Peter Franssen et Pol De Vos.
- Vers une plantée
américano-britannique à l'ONU? 28/10/2002 Washington et Londres
ont mis la pression lundi sur le Conseil de sécurité de l'ONU, l'exhortant
à se prononcer sur une résolution concernant l'Irak. «Le moment est
venu pour que les gens lèvent la main et votent. Le délai est échu. C'est
important. Les Nations unies ont débattu de cela depuis assez longtemps»,
a déclaré le porte- parole de la Maison-Blanche, l'inénarrable Ari
Fleischer. Le gouvernement britannique lui a bien sûr fait écho: «Nous
en discutons depuis la mi-septembre
[de la résolution contre l'Irak] et compte tenu du temps passé, nous en
arrivons au moment où nous allons devoir décider si cela va être résolu
dans le cadre des Nations Unies ou non», a déclaré le porte-parole du
premier ministre Tony Blair, menaçant implicitement de contourner l'ONU en
cas de refus. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de
Villepin, n'en a pas moins récusé l'idée d'une résolution américaine
donnant à Washington, dans le cadre de l'ONU, un «chèque en blanc» pour
attaquer l'Irak. «Il ne peut pas y avoir à la fois une action
collective et une action unilatérale [de la part des Etats-Unis].
Il faut choisir», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
Après six semaines de pressions sur les autres membres du Conseil de
Sécurité, le gouvernement Bush, et son toutou britannique, s'avèrent donc
incapable de renverser la tendande et voient s'éloigner un blanc-seing du
Conseil de Sécurité qu'ils croyaient pourtant acquis. Même le président
mexicain, Fox, a renvoyer samedi Jr. à sa copie. Pour le
Times
de Londres, c'est la stratégie américano-britannique sur l'Irak
qui est tout bonnement sur le point de s'effondrer. De quoi se réjouir a
priori. Mais le risque est aussi grand de voir Londres et Washington se
lancer coûte que coûte dans une guerre unilatérale contre l'Irak, ne
serait-ce que pour justifier la politique alarmiste défendue depuis des
mois.
Mondale pour remplacer Wellstone? Dimanche, la famille du sénateur
Paul Wellstone, tué vendredi dans un accident d'avion, a appelé l'ancien
vice-président démocrate Walter Mondale à se présenter à sa place aux
législatives du 5 novembre. Rappelons que la majorité du Sénat,
actuellement détenue par les démocrates, dépend d'un seul siège. Walter
Mondale, 74 ans, avait été sénateur démocrate dans cet Etat de 1964 à
1976, date à laquelle il était devenu vice-président de Jimmy Carter, qui
vient de recevoir le Prix Nobel de la paix. Pas gagné d'avance donc pour
les républicains. Le parti démocrate a jusqu'à jeudi pour désigner un
remplaçant au sénateur dans la course, dans le Minnesota, contre le
républicain Norm Coleman.
L'anti Bushisme n'est pas de l'anti-américanisme Analyse d'Alain
Joxe, dans le
Débat stratégique de septembre.
-
11 septembre: Gore vidal accuse l'équipe Bush de complot
27/10/2002 Le célèbre écrivain et opposant américain, Gore Vidal, réclame
une enquête indépendante sur les attentats du 11 septembre. Il affirme que
la «junte
de Bush» a délibérément laissé survenir les attaques d'Al-Qaïda
contre le World Trade Center pour avoir le prétexte de déclencher
l'invasion de l'Afghanistan, prévue de longue date, et réduire en miettes
les libertés individuelles aux Etats-Unis. Une thèse que nous soutenons
depuis novembre 2001(>>11 septembre: une tragédie suspecte).
Semaine cruciale pour l'Irak Après un week-end où Washington a accru sa
pression sur Paris et Moscou, les diplomates s'attendaient à un vote pour
cette fin de mois sur le projet de résolution contre l'Irak. Côté
français, le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a
déjà affirmé que la France envisageait de déposer sa propre résolution sur
l'Irak si un accord n'est pas trouvé avec les Américains. «Nous allons
essayer de travailler avec les Américains sur la base du texte qu'ils ont
proposé. Si nous n'y arrivons pas, nous proposerons évidemment
officiellement notre propre texte», a indiqué le ministre. Aux
dernières nouvelles, les Américains ont quelque peu remanié leur projet,
le débarassant de certains points controversés comme l'accompagnement des
inspecteurs par des escortes armées. «C'était comme d'envahir l'Irak
directement», avait estimé fort justement l'un des membres du Conseil
(lire brève du 24/10).
Manifestation antiguerre L'opposition à la guerre grandit en Europe
comme aux Etats-Unis. Entre 5'000 et 8'000 manifestants ont défilé
dimanche en début d'après-midi dans le centre de Madrid pour protester
contre une éventuelle attaque américano-britannique en Irak. Samedi, la
manif antiguerre de Washington a réuni quelque 200'000 personnes.
Mort bien opportune du démocrate Wellstone Le sénateur
démocrate Paul Wellstone du Minnesota (nord) a été tué vendredi dans un
accident d'avion. Un porte-parole de la FAA (administration fédérale de
l'aviation civile) a confirmé la chute d'un appareil bimoteur BeechKraft
vers 11 h 20 locales, à trois kilomètres de l'aérodrome de Eveleth dans le
Minnesota. Les huit personnes qui se trouvaient à bord ont toutes péri, y
compris la femme et l'un des enfants du Sénateur, ainsi que trois de ses
assistants et les deux pilotes. Paul Wellstone, 58 ans se situait à la
gauche du parti démocrate et sa disparition pourrait influencer l'issue
des élections législative du 5 novembre où la majorité du Sénat,
actuellement détenue par les démocrates, dépend d'un seul siège. Ses
positions très progressistes l'avait conduit à voter contre la résolution
autorisant le président George W. Bush a recourir à la force contre
l'Irak.
Déjà, les rumeurs d'assassinats se propage sur le Net, avec une mention
spéciale pour le site
voxnyc.com
qui se vante d'avoir, dans un article du
25 mai 2001, annoncé l'assassinat d'un sénateur démocrate
justement...
- initiative
française
24/10/2002 Hier jeudi, une dépêche AP
affirmait que la France était prête à négocier sur le projet de résolution
américaine (lire di-dessous), citant des diplomates français ayant
même laissé entendre que Paris ne s'opposerait pas au texte s'il obtenait
l'aval de M. Blix et de Mohammed ElBaradei, de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA). Vendredi pourtant, la France a soumis une
version remaniée du projet américain de résolution, provoquant
l'impatience de Bush, qui a renouvelé sa menace d'agir seul contre Bagdad.
Selon des sources diplomatiques à New York, le projet français n'a pas été
présenté aux autres membres du Conseil de sécurité comme une alternative à
la résolution défendue par les Américains. Il comporte cependant plusieurs
modifications, dont certaines ont été révélées aux médias. Tout en
conservant la menace de «conséquences graves» qu'entraînerait la
non-coopération de l'Irak avec les inspecteurs en désarmement de l'ONU,
les Français ont relégué cette expression à la fin du texte. La mention
d'un délai de sept jours laissé à l'Irak pour accepter la résolution est
par ailleurs supprimée. «Dans le projet de résolution actuel, il y a des
ambiguïtés, il y a une certain nombre de mots-clés qui permettraient
l'automaticité d'un recours à la force» contre l'Irak, a-t-on indiqué de
source diplomatique française. C'est justement ce que Paris ne veut pas.
Membres permanents du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine sont
également opposées au projet présenté par Washington.
- Résolution US
contre l'Irak déposée, la France prête à se coucher?
24/10/2002 Après six semaines de tensions diplomatiques sur le dossier
irakien, un projet de résolution vient d'être déposé devant le Conseil de
sécurité de l'ONU. Fruit de discussions internes à Washington et du bras
de fer avec Paris, le texte a été présenté par les Etats-Unis dans la
perspective d'un vote la semaine prochaine. Celui-ci «modifie
légèrement» la première mouture américaine, selon le chef des
inspecteurs de l'ONU en désarmement, Hans Blix. La Russie a d'ores et déjà
exprimé son opposition au texte américain, en raison d'une mention
susceptible de permettre le déclenchement d'une action militaire contre
l'Irak. Mais la France, après s'être élevée contre le précédent projet de
Washington, serait prête à négocier, selon les agences.
Après plusieurs versions qui prévoyaient une autorisation explicite pour
un recours à la force contre l'Irak, ce dernier projet de résolution
comprend toujours une menace implicite d'intervention militaire, et
permettrait même aux inspecteurs d'imposer une zone d'exclusion aérienne
et routière autour des sites contrôlés. En clair, la résolution
autoriserait une véritable occupation militaire du territoire irakien,
avec stationnement de troupes étrangères et surtout américaines. Bref un
texte suffisamment inacceptable pour que Bagdad le refuse, et offre ainsi
à Washington le prétexte tant attendu pour déclencher sa guerre.
L'attentat d'Oklahoma City: bientôt un coup de Saddam! Le FBI
subirait de
grosses pressions pour enquêter sur un possible lien entre l'Irak
et l'attentat d'Oklahoma
City, en 1995. Rappelons qu'un ponte de la task force
antiterroriste du FBI était présent à Oklahoma City 9 heures avant
l'attentat perpétré par McVeigh, qui fit 168 morts, selon un
reçu d'hôtel déniché par WorldNetDaily (janvier 2002).
Rappelons aussi l'empressement d'Ashcroft à ordonner l'exécution de
McVeigh, cela alors que le FBI s'était refusé de remettre à la défense un
dossier de 4000 pages qui, selon les avocats de McVeigh, contenait les
preuves que leur client n'avait pas agi seul..
Manipulation des marchés financiers avant les élections? Entre le
10 et le 15 octobre dernier, le Dow Jones a gagné près de 1000 points, sa
plus forte progression en si peu de temps depuis des décennies. Un rebond
pour le moins inexplicable puisque les nouvelles macro ou
micro-économiques sont toujours aussi mauvaises outre-Atlantique. D'aucuns
dénoncent
en fait une gigantesque manipulation destinée à maintenir les marchés
financiers à un certain niveau jusqu'aux élections législatives
américaines du 5 novembre. Histoire de faire croire aux électeurs que
«tout ne va pas si mal» finalement, et que la «reprise est au coin de la
rue...»
«D'ici aux élections du 5 novembre, commentait un spécialiste
financier de la City, le 18 octobre, je crois que l'administration Bush
fera tout son possible pour injecter des liquidités dans les marchés et
créer l'illusion de bonnes nouvelles économiques; mais après, la réalité
s'affirmera avec plus de force.» Un autre spécialiste européen décrit
ce «boom» comme «la plus grande escroquerie que j'ai vue de toute ma
carrière. Lorsque les actions grimpent fortement, comme ces derniers
jours, c'est que vous avez affaire à des achats massifs de la part
d'investisseurs institutionnels -- banques, compagnies d'assurances, fonds
de placement.» Mais, a précisé cet observateur, «j'ai vérifié» et
«apparemment, personne n'achète rien». Les événements sont, d'après lui,
«des plus irréels. Nous avons affaire à une gigantesque manipulation, à
savoir une action coordonnée d'importantes banques centrales».
Délires apocalyptiques Toujours ces fameux intégristes US qui
rêvent d'un
Armageddon. Et le point de vue sur le sujet de
de defensa.org. (>>Lire aussi
notre dossier sur le sujet).
- Résolution US contre
l'Irak toujours bloquée
23/10/2002 La nouvelle version du projet de résolution, présentée par les
Etats-Unis aux membres permanents du Conseil de sécurité, «est
considérée comme une agression flagrante et une déclaration de guerre à
l'Irak», a estimé mercredi le ministre irakien de la Culture, Hamed
Yousef Hamadi, affirmant que les détails qui ont été rendus publics à
propos de ce projet, « montrent clairement que les Etats-Unis compte
envahir l'Irak avec ou sans une résolution des Nations unies.» Selon
Washington, le nouveau texte avertit Saddam Hussein de «graves
conséquences» en cas de non-coopération de Bagdad et renforce la
mission des inspecteurs en désarmement. Mardi, le quotidien arabe
al-Hayat avait publié les principaux extraits du projet de résolution
qu'il qualifiait aussi de «déclaration de guerre contre l'Irak».
Selon le journal, le projet constitue «un projet visant à torpiller»
les missions d'inspections en raison de ses «conditions rédhibitoires
et provocatrices». L'Irak aurait sept jours pour accepter la nouvelle
résolution et «s'exposerait à de graves conséquences s'il continuait à
violer de ses engagements», selon le texte américain. Les conséquences
ne sont pas précisées mais le texte est lié à la clause VII de la Charte
de l'ONU, qui prévoit le recours à la force.
Les Nations Unies n'ont «plus beaucoup» de temps pour tenter de
trouver un accord sur un texte de résolution sur l'Irak, a menacé le
porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer.
Les USA n'envisagent qu'un report de l'attaque Le retour des
inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak pourrait repousser une
intervention militaire américaine contre Bagdad au-delà de l'hiver et du
printemps. Le Pentagone précise toutefois qu'il sera prêt quel que soit le
moment choisi. Si l'Irak refuse la future résolution onusienne définissant
la mission des inspecteurs, une attaque américaine pourrait être lancée
dès décembre ou janvier. En revanche, s'il se confirme que le régime
irakien accepte de coopérer, l'offensive pourrait s'en trouver repoussée
au-delà du printemps 2003. Lors d'une conférence de presse mardi, des
journalistes ont demandé au général Richard Myers, chef d'état-major
interarmes, s'il fallait s'inquiéter que l'Irak ait plus de temps pour
préparer sa défense contre une invasion américaine. Il a répondu qu'un
délai supplémentaire pouvait aider les deux camps et que ce ne serait «pas
un problème». «Plus vous attendez et plus l'adversaire a le temps
de se préparer, mais vous aussi», a-t-il souligné.
- Guerre contre l'Irak: les
USA tentent de piéger la Turquie 20/10/2002 Malgré les fortes
réticenses onusiennes à voter une résolution autorisant le recours
automatique à la force souhaité par les Etats-Unis, ces derniers n'en
poursuivent pas moins leurs préparatifs de guerre. Le général Tommy
Franks, chef des opérations militaires américaines dans le Golfe, et le
général Joseph Ralston, commandant des forces de l'OTAN en Europe, sont
ainsi arrivés dimanche à Ankara pour tenter d'obtenir l'appui de la
Turquie à une intervention armée contre l'Irak. Les deux généraux
américains devraient rencontrer aujourd'hui lundi les principaux
dirigeants turcs. Au menu des discussions figure, notamment, l'utilisation
de bases aériennes turques en cas d'opération militaire contre le régime
de Bagdad, a rapporté la chaîne privée NTV. A Ankara pourtant,
l'irritation est manifeste. Le ministre turc des Affaires étrangères,
Sukru Sina Gurel, a ainsi accusé les Etats-Unis de vouloir amener la
Turquie à intervenir militairement dans le nord de l'Irak, en réactivant
la question kurde, avant une éventuelle opération militaire américaine
contre Saddam. «Dans toutes nos réunions, les responsables américains
ont affirmé qu'ils ne voulaient pas d'un Etat kurde indépendant dans le
nord de l'Irak, mais les événements là-bas montrent qu'un Etat existe de
facto, a affirmé le ministre cité par le journal Milliyet.
On se demande si les Etats-Unis n'essayent pas de provoquer Ankara en
encourageant cette situation. Par exemple, est-ce qu'ils [les
responsables américains]
veulent que la Turquie envahisse le nord de l'Irak avant qu'ils n'y
interviennent? C'est peut-être leur but.»
Mandat américain «inacceptable» Le chef du Mouvement pour la monarchie
constitutionnelle en Irak a jugé «inacceptable» l'établissement d'un
mandat américain sur l'Irak en cas de renversement du régime de Saddam
Hussein. «Il est inacceptable que les Américains viennent diriger
l'Irak. Ils savent que c'est une question compliquée et très grave», a
déclaré Al-Charif Ali ben Hussein, membre de la direction du Congrès
national irakien (CNI, coalition de l'opposition irakienne basée à
Londres). Le 11 octobre, le quotidien américain New York Times
avait affirmé que la Maison-Blanche élaborait (sans rire) un plan
d'occupation de l'Irak après une chute du régime, prévoyant un
gouvernement militaire dirigé par les Américains. Le plan en discussion
prévoit de nommer un commandant militaire américain comme responsable en
Irak, peut-être le chef du commandement central de l'armée américaine, le
général Franks, pendant un an ou plus, selon le journal.
Crime de guerre US en Afghanistan Un
soldat américain confesse avoir reçu, lors de l'opération
Anaconda, l'ordre de tuer femmes et enfants. Parallèlement, le World
Socialist Web Site nous parle d'un documentaire,
Massacre in Mazar, de Jamie Doran, qui accusent les Etats-Unis
d'avoir perpétré tortures et massacres de masse sur leurs prisonniers de
guerre en Afghanistan. Rappelons par ailleurs qu'en janvier dernier, un
professeur d'économie à l'université du New Hampshire, Marc Herold,
estimait dans une étude que les frappes américaines avaient fait, depuis
le 7 octobre 2001, quelque
4000 victimes civiles.
Mobilisation us contre la guerre 12'000 professeurs américains
signent une
pétition antiguerre.
Rappel: des actions de guerre étasuniennes (1947-2000).
- Vers un sursis pour
l'Irak? 18/10/2002 La France et la Russie examinaient
vendredi un nouveau compromis proposé par les Etats-Unis concernant une
résolution du Conseil de sécurité sur l'Irak. Essayant de mettre fin à
une impasse de cinq semaines entre les membres permanents du conseil,
les Etats-Unis, soutenus par la Grande-Bretagne, auraient renoncé à
demander une résolution autorisant explicitement un recours automatique
à la force militaire contre l'Irak. Selon ce nouveau texte qui reste à
formaliser, aucune action militaire ne pourrait donc être entreprise
contre l'Irak avant une réunion du Conseil de sécurité, préalablement
informé d'une violation de Bagdad au nouveau régime d'inspection par le
chef des inspecteurs.
Du côté britannique, le ministre des Affaires étrangères, Jack Straw,
n'a quant à lui pas exclu que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
interviennent militairement en Irak sans résolution du Conseil de
sécurité de l'ONU, «si les Nations unies ne prennent pas leurs
responsabilités». Et le secrétaire d'Etat américain Colin Powell
d'enfoncer le clou en affirmant que, quelle que soit la teneur d'une
nouvelle résolution, son pays conservait le droit d'utiliser la force
pour se défendre face à l'Irak. «Les Etats-Unis agissent actuellement
en vertu de l'autorité donnée la semaine dernière au président par le
Congrès», a déclaré M. Powell.
Buts de guerre en Irak: pour le pétrole et pour masquer le krach
16/10/2002 Deux petites briquettes supplémentaires sur les véritables
mobiles de la guerre voulue par les faucons du cabinet Bush en Irak:
mettre la main sur le
pétrole irakien d'un côté, et, de l'autre, masquer le pire
effondrement financier qui ait frapper les Etats-Unis depuis le
krach de 1929.
Rappelons ainsi que de mars 2000 à août 2002, près de 16'000 milliards
de dollars de titres se sont évaporés sur les marchés financiers
internationaux, dont la moitié aux Etats-Unis. Août 2002 a par ailleurs
marqué le vingt-quatrième mois consécutif de déclin dans l'emploi
industriel aux Etats-Unis. Depuis août 2000, 1,8 million d'emplois
industriels ont disparu de l'économie américaine. Au cours des quatre
dernières années, le fardeau des dettes des entreprises et des ménages
américains aurait aussi augmenté de plus de 2000 milliards de dollars
par an. L'ensemble de la dette intérieure américaine, y compris la dette
gouvernementale, atteindrait le niveau effarant de 31'100 milliards de
dollars. Si l'on y ajoute les quelque 2000 milliards de dollars de dette
extérieure, on arrive à un total de plus 33'000 milliards de dollars. A
noter encore que depuis la désignation à la présidence américaine du
fantassin des lobbies pétroliers, la Bourse US a connue sa pire
descente aux enfers depuis Nixon ().
Le 2 octobre dernier, dans grand élan de sincérité, le sous-secrétaire
américain au Commerce international, Grant Aldonas, avait même affirmé
sans détour, à Varsovie, qu'une guerre en Irak pourrait être bénéfique
pour l'économie mondiale. «Les conséquences peuvent être bénéfiques à
double titre, a dit M. Aldonas. Du point de vue économique, car
les véritables sources du terrorisme seront éliminées, de même que les
lourds nuages qui pèsent sur l'économie mondiale. Dans le même temps,
cela ouvrira le robinet du pétrole irakien, ce qui aura certainement des
conséquences importantes pour la performance des pays producteurs et
consommateurs de pétrole.» Une guerre qui plus est proposée
officiellement en juin dernier comme une solution à la crise par
Larry Kudlow, de National Review, la publication de la
droite américaine pure et dure, proche des intégristes chrétiens
auxquels appartient Ashcroft notamment.
- Irak: la France pourrait
utiliser son droit de veto!
16/10/2002 Le ton est nettement monté mercredi entre Washington et
Paris sur le dossier irakien, alors que l'impasse se prolonge à l'ONU sur
l'adoption d'une résolution sur le désarmement de Bagdad et un éventuel
recours à la force contre le régime de Saddam Hussein. Le secrétaire
d'Etat Colin Powell a fait savoir qu'il avait décidé de «faire preuve
de la plus grande fermeté» à l'égard de Paris, tandis que le président
français Jacques Chirac a affiché son «hostilité» à l'égard des
positions américaines sur un recours automatique à la force. M. Chirac a
même déclaré, un peu plus tard, lors d'une visite officielle en Egypte,
que «La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité,
prendrait ses responsabilités [dans le dossier irakien]
pour éviter une guerre à une région qui n'en a pas besoin!» Une petite
phrase qui signifie que la France pourrait bien s'orienter vers une
abstention, voire un veto, dans les débats en cours au Conseil de
sécurité.
Bush invite Israël à riposter en cas d'attaque irakienne! En rupture
totale avec la situation de 1991 où, pour éviter un embrasement régional,
l'on avait interdit à Israël de riposter aux tirs de Scuds irakiens,
W. a donné carte blanche hier à Ariel Sharon pour répliquer à une
éventuelle attaque. «Si l'Irak attaquait Israël demain, je suis sûr
qu'il y aurait une réponse appropriée. Je pense que le premier ministre
[Sharon] répondrait, car il a le droit de se défendre», a affirmé
Jr. à Washington, à l'issue d'un entretien avec Ariel Sharon. «Nous ne
pouvions espérer mieux de la part du président américain qui a reconnu
publiquement le droit d'Israël à se défendre en cas d'attaque de la part
de l'Irak ou du Hezbollah», a ensuite précisé à l'AFP le
porte-parole du premier ministre israélien, Ranaan Gissin. Il a ajouté
qu'il n'y avait eu «aucune pression de la part des Américains sur la
question palestinienne». C'est d'abord la confirmation du pas de deux
israélo-étasunien dans toutes les options choisies depuis deux ans sur la
scène régionale. Ensuite, c'est le risque de voir les super-faucons de
Washington réunir toutes les conditions à un embrasement régional. Pour
remodeler tout le Proche-Orient? C'est ce que pense
Pat Buchanan (14 octobre). Une thèse déjà développée début
septembre dans le
Boston Globe. Et l'on repense au récent avertissement, dans le
Ha'aretz du 15 août, du commentateur israélien Meron Benvenisti:
«Les avertissements sur les conséquences destructrices pour l'ensemble du
Moyen-Orient d'une attaque contre l'Irak ne dissuadent pas Israël: ils
l'encouragent. (...) Un assaut américain sur l'Irak, en dépit d'une
opposition arabe et mondiale, et une participation même symbolique
d'Israël à cet assaut, provoquera l'effondrement du régime hachémite en
Jordanie. Israël mettrait alors en oeuvre la vieille «option jordanienne»
en expulsant des centaines de milliers de Palestiniens de l'autre côté du
Jourdain. Il n'y a jamais eu de meilleure opportunité pour cette option.
(...). Les avertissements à propos du nettoyage ethnique ne doivent pas
seulement venir des militants gauchistes, mais aussi de ceux dont on ne
peut remettre en doute le patriotisme.
Et Benvenisti de souligner que les Américains doivent être «avertis
qu'un assaut contre l'Irak pourrait déclencher le
nettoyage ethnique des Palestiniens.»
Résolution US signée, Bush menace les frileux Jr. a signé mercredi la
résolution du Congrès américain l'autorisant à utiliser la force contre
Bagdad et a affirmé qu'il le ferait sans hésiter si cela se révèlait
nécessaire. «Soit le régime irakien élimine ses armes de destruction
massive ou bien, pour le bien de la paix, les Etats-Unis conduiront une
coalition internationale pour désarmer ce régime.
(...) Si quelqu'un doute de la résolution et la détermination de notre
pays, il serait mal conseillé de la mettre à l'épreuve», a encore
affirmé le texan de Washington, ajoutant que «chaque nation qui profite
de la paix doit aussi aider à la défendre. Le temps est à nouveau venu
pour les Nations unies de se montrer à la hauteur des raisons de leur
création: protéger notre sécurité commune. Ceux qui vivent en se
cachant la vérité, peuvent finir par être forcés de vivre dans la peur.»
War, war, war: Cheney, marionettiste et fou de guerre Le
vice-président américian, ancien de l'équipe Bush Sr., est le véritable
meneur de jeu des ultras de l'administration Bush Jr., selon le
Wahington Post du 13 octobre.
- Carnage de Bali: les USA
auraient bloqué l'alerte 14-15/10/2002 Le
Taiwan News rapporte que deux partis d'opposition ont critiqué
le Ministère des affaires étrangères taïwanais pour ne pas avoir donné
l'alerte quant au risque extrême d'attentat dans la région. Selon un
leader du Kuomintang, Lee Chuan-chiao, le Ministère aurait en effet été
averti par les Etats-Unis, dès vendredi, de l'imminence d'un attentat. Le
pire, dit M. Lee, est que «le gouvernement n'a pas émi d'alerte
parce-que le gouvernement américain lui avait demandé de ne pas divulguer
l'information». «La priorité du KTM est la sécurité de notre peuple
et non la préservation d'intérêt nationaux américains», a martelé M.
Lee. Ça sent un peu le réchauffé, non?
Bush instrumentalise le massacre Les faucons de l'administration
Bush doivent jubiler. Le monstrueux attentat de Bali redonne un souffle
inespéré à leur fameuse guerre contre le terrorisme. Les Australiens, qui
ont vu 13 de leurs compatriotes mourir dans l'attentat, estiment avoir
perdu l'illusion de l'invulnérabilité: «La terreur frappe chez nous»,
titrait, alarmiste, le quotidien Sydney Morning Herald de lundi. Le
secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble, réaffirmait dans la foulée
la nécessité d'une «coopération internationale» pour lutter contre
le terrorisme, précisant qu'il s'agissait «maintenant vraiment d'un
problème qui touche tout le monde».
Bien sûr, Bush Jr. a immédiatement accusé Al-Qaïda d'être à l'origine de
l'attentat, sans s'embarrasser du moindre début de preuve évidemment.
Mieux: pour le président américain, l'attentat de Bali fait partie, avec
les récentes attaques contre des soldats américains au Koweït (trois en
une semaine), et l'attentat contre un pétrolier français au Yémen, d'un
seul et «même schéma d'attaques», signé Al-Qaïda bien sûr.
La piste australienne Plus sérieusement, les soupçons des
enquêteurs se sont d'abord portés sur le mouvement radical Jamaah
Islamiyah, actif en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines et à
Singapour. Même s'il ne cache pas son admiration pour Oussama ben Laden,
son chef présumé, Abou Bakar Baachir, a toutefois démenti toute
implication. Une autre piste commence aussi à être évoquée, qui place
l'attentat de Bali dans le cadre d'une vengeance, des nationalistes
indonésiens, dirigée contre les Australiens pour la perte du
Timor-Oriental. Le gouvernement de Canberra ayant pesé de tout son poids
dans le processus d'indépendance de cette région. A l'appui de cette
thèse, l'usage d'un explosif militaire C4, essentiellement fabriqué aux
Etats-Unis, et qui pourrait bien avoir passé des mains d'éléments radicaux
de l'armée indonésienne, à celles de l'auteur de l'attentat.
Tremplin pour la guerre en Irak Surfant sur la vague d'indignation
internationale suscitée par le carnage, Jr. y est donc allé de son
raccourci favori. Affirmant sans sourciller que Saddam Hussein tentait
d'utiliser Al-Qaïda comme «l'avant-garde de son armée», lors d'un
rassemblement politique dans le Michigan. Selon Jr., désarmer Saddam
Hussein est ainsi «aussi important» que de neutraliser la menace du
réseau Al-Qaïda. Ces deux menaces, proclame le président étasunien, «sont
d'égale importance». Suivant cette logique, W. s'est ensuite empressé
de demander que l'ONU, dans une nouvelle résolution, menace l'Irak de «conséquences»
si ce pays ne supprime pas ses armes de destruction massive. «Ce que je
veux, c'est une résolution ferme qui dise: «Vous désarmez!» (...), a
martelé Jr. Pour être sûr que la résolution soit crédible aux yeux de
M. Hussein, il doit y avoir des conséquences.» W. a estimé qu'une
possible action militaire contre l'Irak entrait dans le cadre de sa guerre
contre le terrorisme, et que les Etats-Unis avaient les moyens de
simultanément s'occuper de l'Irak et de combattre le terrorisme.
Humeur séoudienne L'Arabie saoudite a décidé de soumettre les citoyens
américains visitant le royaume à des restrictions similaires à celles
imposées par les Etats-Unis à l'entrée de voyageurs de certains pays
arabes, dont les Saoudiens, a annoncé dimanche le ministre saoudien de
l'Intérieur. Le prince Nayef ben Abdel Aziz a précisé à la presse que «cette
mesure, qui comporte aussi une prise des empreintes digitales, a été prise
conformément au principe de réciprocité». Bien sûr, ça ne sert à rien,
mais ça défoule.
11 septembre: circulez, y'a rien à voir
Cheney bloque une commission d'enquête indépendante.
- La guerre, plus vite,
mieux, plus fort, bref, Rumsfeld parlE à cœur ouvert
13/10/2002 Les commandements militaires américains régionaux ont ordre de
refaire leurs plans de guerre en prévoyant des interventions plus rapides,
avec davantage d'armes de précision et moins de soldats, a indiqué le
secrétaire à la Défense étasunien, Donald Rumsfeld, dans une interview au
New York Times parue dimanche. Les armées américaines pourraient
ainsi, selon lui, commencer des opérations de combat avec moins de préavis
et beaucoup moins de troupes qu'on ne le pensait possible ou même
raisonnable avant le 11 septembre. La Maison-Blanche pourrait ainsi
prendre le temps de travailler avec l'ONU pour l'envoi d'inspecteurs du
désarmement en Irak, tout en ayant la possibilité de déclencher
éventuellement, avec des effectifs plus restreints, une offensive contre
le régime de Saddam Hussein cet hiver, la période jugée optimale pour un
conflit dans le Golfe.
Bêtisier du jour: l'Irak sous administration provisoire américaine
Sans rire, l'administration Bush a fait savoir que ses projets pour un
Irak post-Saddam Hussein s'appuient sur les exemples récents de
l'Afghanistan, pour la mise en place d'une administration provisoire, et
de l'ex-Yougoslavie pour ce qui est du jugement des dirigeants irakiens.
Ils reposent sur la conviction (toujours sans rire) que les Américains
seront accueillis en libérateurs et que des élections démocratiques
pourront être organisées après une période relativement brève
d'administration militaire américaine. Selon Youssef Ibrahim, expert au
Centre des relations internationales (Council on Foreign Relations) de New
York, une administration militaire provisoire de l'Irak par les Américains
«n'a aucune chance de réussir». Youssef Ibrahim relève que
l'exemple de l'Afghanistan n'est peut-être pas le mieux choisi: «La
lutte contre al-Qaïda est un succès, mais ce qui relève de la
reconstruction du pays est un
échec.».
- Les intégristes étasuniens
prêchent pour Israël 11/10/2002 Entre 2000 et 3000 chrétiens
fondamentalistes s'étaient donné rendez-vous vendredi à Washington, à
l'appel de la Christian Coalition, pour apporter leur soutien à Israël et
combattre la décadence qui menace l'Amérique. Pour l'occasion, de nombreux
représentants du Parti républicain ont fait le déplacement, à commencer
par le président Bush, qui a fait un bref passage en début de matinée. A
quatre semaines des élections pour le renouvellement du Congrès, les
conservateurs comptent notamment sur la Christian Coalition, mouvement qui
revendique aujourd'hui deux millions de membres, pour tenter de reprendre
le contrôle du Sénat. «Vous êtes une armée de deux millions de
personnes et nous dépendons de vous, car nous avons une révolution à
faire! Dieu vous bénira pour ça!» a ainsi proclamé le sénateur
républicain de l'Oklahoma, Jim Inhofe. Parmi les figures de proue de la
Christian Coalition, on trouve notamment J.C. Watts, Représentant
républicain de l'Oklahoma, qui a cité jeudi saint Augustin pour expliquer
pourquoi il avait voté en faveur de la résolution autorisant le président
Bush à user de la force en Irak, et Tom DeLay, numéro trois des
conservateurs de la Chambre basse. Ce dernier a exprimé un vigoureux
soutien à Israël, tout comme son collègue du Missouri Roy Blunt: «Que
l'on attaque Tel-Aviv ou New York, cela ne fait pas de différence, a clamé
ce dernier. Nous devons défendre notre liberté, car nous avons les
meilleures idées.» (source: 24heures
du 12-13/10)
Rappelons qu'aux Etats-Unis, le courant chrétien évangélique conservateur
rassemblerait quelque 40 millions de fidèles qui vivent leur foi dans une
perspective apocalyptique. Selon une prophétie de la Bible, qu'ils
lisent littéralement, la reconstruction du Temple juif à Jérusalem
annoncerait la fin des temps et le retour du messie sur terre. Seul hic,
pour reconstruire le temple en question, il faudrait d'abord raser les
mosquées d'Omar et d'al-Aksa, troisième lieu saint de l'Islam, qui
occupent aujourd'hui son ancien emplacement... Le Dôme du Rocher, ou
Mosquée d'Omar, a été édifiée en 691 au centre du lieu correspondant à
l'esplanade de l'ancien Temple juif. La Mosquée Al-Aksa a ensuite été
construite en 715 sur ce même parvis.
Au fait, pourquoi la mosquée d'Al-Aqsa, joyau de l'architecture arabe,
n'est-elle toujours pas inscrite au patrimoine de l'Humanité de l'Unesco
d'après vous?
- Bush a les coudées franches
pour attaquer l'Irak!
11/10/2002 Le Congrès américain a donné, dans la nuit de jeudi à vendredi,
son feu vert à Bush Jr. pour un recours unilatéral éventuel à la force
contre l'Irak, officiellement afin d'éliminer ses armes de destruction
massive. Le Sénat, pourtant contrôlé par les démocrates, a adopté par 77
voix contre 23 une résolution permettant au président d'utiliser la force
armée «comme il le juge nécessaire et approprié
pour défendre la sécurité nationale contre la menace continuelle posée par
l'Irak» et «faire appliquer toutes les résolutions du Conseil de
sécurité des Nations unies» concernant ce pays. La Chambre des
représentants, dominée par les républicains, avait adopté quelques heures
plus tôt une résolution similaire par 296 voix contre 133. Juste après ce
vote, Bush Jr. avait déclaré: «La Chambre des représentants a parlé
clairement au monde et au Conseil de sécurité de l'ONU. Il faut faire face
à la menace irakienne, entièrement et définitivement.»
L'heure de vérité pour l'ONU C'est un formidable moyen de pression
sur le Conseil de sécurité que vient de s'offrir Bush Jr. Car si l'ONU
refuse de voter la résolution envisageant un recours à la force demandée
par Washington, elle prend le risque de voir les États-Unis agir seul en
Irak. Cela pour les raisons que l'on sait, pétrole et récession, mais sous
l'alibi d'une première application de la nouvelle stratégie étasunienne de
frappes préventives
récemment présentée par Bush (lire ci-dessous). Sans parler du
danger immédiat d'embrasement régional, les États-Unis porteraient alors
un coup terrible au droit international, bouleversant les relations entre
les États (dont un grand nombre s'empresserait d'adopter cette même
stratégie guerrière), et ce sont les fondements même de l'ONU qui
pourraient vaciller. C'est pourtant un risque que les Nations unies
doivent prendre. Car qui plus est en l'absence de preuve sur la production
des fameuses armes de destruction massive, une attaque de l'Irak sous
l'égide de l'ONU aurait des répercussions tout aussi dramatiques,
renvoyant l'Organisation au rang de porte-flingue de Washington. Pour
l'heure, un vrai mobile fait toujours défaut à Bush pour se lancer dans
son aventure pétro-guerrière, et ce temps doit donc être mis à profit pour
lancer les inspections dans des conditions acceptables pour Bagdad, même
sans l'accord de Washington. L'opposition à la guerre gagne en force aux
États-Unis, et les faucons du cabinet Bush commencent à apparaître pour ce
qu'ils sont. Cela augmentent bien sûr leur dangerosité, mais peut aussi
signifier la fin de l'état de grâce issu du 11 septembre. Moment charnière
quoi!
- Nouvelle stratégie
US: de Bush à Spielberg Sur de
defensa.org, une réflexion très intéressante sur l'article d'un
ancien combattant de la guerre du Golfe devenu objecteur de conscience,
Dan Fahey, qui compare la nouvelle stratégie américaine, annoncée par Bush
le 20 septembre dernier, au film Minority Report, de Spielberg.
Rappelons que la modification de la doctrine militaire alors présentée par
Jr. est fondamentale. Elle signifiait l'abandon de la doctrine de la
Guerre froide, basée sur la dissuasion nucléaire, pour lui substituer une
stratégie de frappes préventives. (Une nouvelle doctrine au demeurant
préparée depuis dix ans par les faucons du gouvernement Bush (et ancien de
Bush Sr.), principalement Cheney, Rumsfeld et Wolfowitz.
>>Lire: Le nouvel impérialisme étasunien). Le rapprochement
entre le film de Spielberg et cette nouvelle stratégie est évident, nous
dit de defensa. Car là aussi, il est question de frapper à partir
du jugement qu'on fait soi-même que la cible se prépare elle-même à
frapper, qu'elle nourrit le dessein de se préparer à frapper, etc.
«Préemption» et non «prévention» Il faut bien s'attacher aux
termes, souligne de defensa: le stratégie de Bush est bien la «préemption»
et non la «prévention» ; la préemption implique un droit tandis que la
prévention implique une action plus naturelle: «Ensemble de mesures
préventives contre certains risques ». (...) Le mot préemption vient
du vocabulaire du commerce de l'art et il est accompagné, pour être
complet, du mot «droit»: le «droit de préemption» indique que vous
disposer d'une priorité légale d'achat avant tout autre; la stratégie
«préemptive» implique donc que l'Amérique fait le droit dans sa stratégie
de frappe à volonté et selon son seul jugement, par conséquent qu'en ces
matières stratégiques,
l'Amérique, désormais, EST le droit.
- Encore la théorie fumeuse
de l'axe Bagdad-Ben Laden 9/10/2002 L'administration Bush,
qui s'efforce de convaincre le Congrès et l'opinion du bien-fondé d'une
intervention contre Bagdad, s'évertue à établir un lien entre l'Irak et
le réseau terroriste Al-Qaïda, une hypothèse jugée hasardeuse par des
experts. Le dernier argument faisant état d'une relation entre Bagdad et
Oussama ben Laden a été avancé par le directeur de la CIA, George Tenet,
dans une lettre rendue publique mardi soir au Congrès. La Centrale du
renseignement dit ainsi posséder de «solides informations établissant
l'existence de contacts entre l'Irak et Al-Qaïda depuis dix ans»,
fondées notamment sur les aveux des prisonniers capturés depuis un an en
Afghanistan... «Il est intéressant d'observer qu'ils [les
dirigeants américains] n'ont pas établi ce lien après les attentats»,
note le professeur Mohammed Abou Nimr, spécialiste du Proche-Orient à
l'American University, à Washington. Selon lui, aujourd'hui, «il est
clair qu'ils essaient de gagner une légitimité et une justification pour
déclencher une guerre contre l'Irak».
Huit ans d'obstruction US Comment, selon
The Guardian, les Etats-Unis ont tout fait pour empêcher la
résolution de la crise irakienne dans le cadre de l'ONU ces huit
dernières années.
Paris résiste encore Le ministre français des Affaires étrangères,
Dominique de Villepin, a réaffirmé mercredi que la France «refusait
l'automaticité du recours à l'usage de la force». «La France ne
donnera pas son accord à une formule délivrant par avance un blanc-seing
sur l'action à entreprendre en cas de manquement par l'Irak à ses
obligations», a souligné le ministre lors d'un débat sur l'Irak au
sénat.
Le gouvernement Sharon s'impatiente Dans le
Jérusalem Post, le ministre israélien de la Défense, Ben
Eliezer, confie qu'il s'attend à ce que les Etats-Unis attaque l'Irak en
novembre. De son côté, Ariel Sharon a réaffirmé mercredi que son pays
riposterait à toute attaque irakienne: «Des nuages de guerre
projettent leur ombre sur notre région. J'espère qu'ils ne nous
atteindrons pas. Mais nous devons savoir que si Israël est attaqué, il
protégera ses citoyens.»
Pétrole: le point sur les réserves planétaires Où l'on apprend
qu'en un siècle, la moitié des réserves estimées de la planète ont été
utilisées.
Aujourd'hui, pour 1 baril extrait, 4 sont consommés. C'est dire
si le pétrole irakien est précieux!
- Afghanistan: l'un des buts
de guerre bientôt atteint 09/10/2002 Le projet de gazoduc
reliant le Turkménistan au Pakistan à travers l'Afghanistan, négocié
depuis des années, devrait être signé les 26-27 octobre lors d'un sommet
des chefs d'Etat à Achkhabad, a annoncé mardi un responsable du ministère
turkmène du pétrole et du gaz. Les présidents des trois pays «ont prévu
de signer cet accord» lors du sommet des 26-27 octobre, a déclaré ce
responsable à l'AFP, sous couvert de l'anonymat. Le projet prévoit la
construction de 1'500 km de gazoduc, pour un coût de 2 milliards de
dollars. L'idée d'un gazoduc reliant l'Asie centrale au Pakistan a été
avancée il y a plus de 20 ans, mais sa concrétisation a toujours été
reportée en raison des guerres en Afghanistan.
Rappelons la signature du premier accord entre le Turkménistan,
Unocal (USA) et Delta Oil, en octobre 1995, celle d'un protocole d'accord
entre le Turkménistan, l'Afghanistan et le Pakistan en mai 1996, suivi
d'un protocole d'accord entre le Turkménistan, l'Afghanistan, le Pakistan,
Unocal et Delta Oil, en 1997. Surtout, rappelons qu'à la mi-juillet 2001,
lors de rencontres de «niveau 2» (officieuses et à l'issue desquelles
chacun peu démentir les propos tenus) organisée à l'Hôtel Palace de
Berlin, les Américains avaient promis aux talibans les milliards d'un plan
de reconstruction, et une reconnaissance internationale, s'ils acceptaient
un gouvernement élargi et la construction du fameux pipe-line. L'ancien
chef de la diplomatie pakistanaise, Niaz Naik, présent à la réunion, avait
témoigné du fait qu'à ce moment-là, les Américains ont menacés les
talibans d'un «tapis de bombes» en cas de refus. On connaît la suite (>>11
septembre: une tragédie suspecte).
Irak: Moscou recule Moscou s'est déclaré prêt mardi à soutenir une
nouvelle résolution renforçant le régime des inspections sur le
désarmement de l'Irak afin de calmer l'inquiétude internationale sur la
présence dans ce pays d'armes de destruction massive. «S'il y a au
Conseil de sécurité de l'ONU des propositions visant à augmenter
l'efficacité des inspecteurs en désarmement en Irak, nous les soutiendrons»,
a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, dont le pays dispose
d'un droit de veto au Conseil de sécurité en tant que membre permanent.
Vendredi dernier, Moscou avait déclaré être opposé à toute nouvelle
résolution sur l'Irak.
- Who's Who US 08/10/2002 Suggéré par un lecteur, ce lien vers
une
biographie épuisée et surtout non-autorisée de Bush Sr. En prime,
un portrait au vitriol de Donald H. Rumsfeld, dans l'Asia
Times du 8 octobre.
- Feu vert des
parlementaires US à l'attaque de l'Irak 02/10/2002 Bush Jr.
est parvenu hier mercredi à un accord avec les leaders de la Chambre des
représentants sur le texte d'une résolution parlementaire ouvrant la
porte à une action militaire américaine contre l'Irak. Reste encore à
convaincre le Sénat, ce qui s'annonce toutefois sans problème.
La résolution de la Chambre est similaire à celle proposée la semaine
dernière par M. Bush, lui confèrant de larges pouvoirs pour utiliser la
force contre Bagdad s'il le juge nécessaire. Le texte autorise le
président Bush à «utiliser les forces armées des Etats-Unis comme il
l'estime nécessaire et approprié afin de
1) défendre les intérêts de la sécurité nationale (...)
2) faire appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité des
Nations unies appropriées concernant l'Irak».
La résolution contraint M. Bush d'informer le Congrès tous les 60 jours
de «questions liées» à un conflit avec l'Irak et elle va dans le sens de
l'admnistration Bush en affirmant que Saddam Hussein devrait être
renversé.
Reste la question du Sénat. Un accord semblait à portée de main à la
chambre haute, contrôlée par l'opposition démocrate. Le chef du groupe
démocrate, Tom Daschle, a prédit que son camp et les républicains se
mettraient d'accord en fin de journée «sur une résolution qui exprime
notre soutien aux efforts menés par les Nations unies et
l'administration Bush» pour régler le dossier irakien.
Résistance franco-allemande Le président Jacques Chirac a affirmé
mercredi que «les approches française et allemande sont les mêmes»
sur l'Irak et a expliqué que les deux pays étaient opposés à un recours
automatique à la force, à l'issue d'un dîner avec le chancelier Gerhard
Schroeder à Paris.
Buts de guerre avoués A de nombreuses reprises, nous avons relevé
que les principales raisons à l'empressement du cabinet Bush d'en
découdre avec l'Irak étaient la volonté de mettre la main sur le pétrole
irakien d'une part, et, d'autres part, de tenter de retarder
l'effondrement économique qui ronge les Etats-Unis depuis deux ans.
Rappelons que rien qu'entre mars 2000 à août 2002, ce sont près de
16'000 milliards de dollars de titres qui se sont évaporés sur les
marchés financiers internationaux, dont la moitié aux Etats-Unis. Une
source de la City de Londres estimait même, le mois dernier, que «le
monde financier vivait au jour le jour et se préparait probablement pour
le plongeon final».
Dans grand élan de sincérité, le sous-secrétaire américain au Commerce
international, Grant Aldonas, a confirmé ce fait mercredi à Varsovie,
affirmant sans détour qu'une guerre en Irak pourrait être bénéfique pour
l'économie mondiale. «Les conséquences peuvent être bénéfiques à
double titre, a dit M. Aldonas. Du point de vue économique,
car les véritables sources du terrorisme seront éliminées, de même que
les lourds nuages qui pèsent sur l'économie mondiale. Dans le même
temps, cela ouvrira le robinet du pétrole irakien, ce qui aura
certainement des conséquences importantes pour la performance des pays
producteurs et consommateurs de pétrole.»
«Une vulgaire guerre pour le pétrole» Sur
Solidaire.org, le point de vue du journaliste et écrivain Michel
Collon. Où l'on s'aperçoit que les visions du monde des dirigeants
européens et américains ne sont malheureusement pas si éloignée que ça!
- Les USA annoncent vouloir
torpiller l'accord Irak-ONU 01/10/2002 L'ONU et l'Irak sont
tombés d'accord hier mardi à Vienne sur les modalités d'un retour en
Irak des inspecteurs en désarmement qui auront accès «à tous les sites»,
a annoncé le chef des inspecteurs, Hans Blix. Les Etats-Unis ont
immédiatement fait savoir qu'ils chercheraient à «contrecarrer» le
retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak s'il devait se
faire sans une nouvelle résolution du Conseil de sécurité.
Bush et Blair isolés Les cinq membres permanents du Conseil de
sécurité ne sont pas parvenus mardi à un consensus sur le texte d'un
projet de résolution concernant l'Irak, a-t-on appris de sources
diplomatiques. «Les discussions ont été bonnes et nous allons les
poursuivre», a seulement déclaré à l'issue de la réunion le
représentant adjoint des Etats-Unis, James Cunningham. Egalement pressé
de questions, Jeremy Greenstock, l'ambassadeur de Grande-Bretagne, s'est
contenté de répondre que les discussions avaient été «utiles». Quant aux
ambassadeurs de Chine, de Russie et de la France, ils ont pour leur part
évité les journalistes, ce qui en dit long sur la fracture au sein du
Conseil. «Nous espérons que les Etats-Unis seront assez sages pour ne
pas distribuer le même texte que celui qu'ils ont fait circuler à Paris
et à Moscou», avait déclaré avant la rencontre un diplomate
français, faisant référence à un projet de résolution
américano-britannique prévoyant un recours automatique à la force contre
Bagdad.
Résolution «à portée de main» au Congrès US Un vote du Congrès sur
une résolution autorisant le président Bush à lancer une opération
militaire en Irak est «à portée de main», a indiqué pour sa part mardi
le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer. Selon des
responsables du parti démocrate cités mardi dans la presse américaine,
75 à 80 des 100 sénateurs sont actuellement prêts à voter pour un texte
édulcoré mais encore largement unilatéraliste. Côté Chambre, un vote
largement majoritaire est attendu sur le texte de la Maison Blanche
d'autant plus que Richard Gephardt, le leader de la minorité démocrate,
s'est déclaré favorable à octroyer à M. Bush l'autorité qu'il demande.
Rumsfeld, ou la preuve par l'absurde contre l'Irak Le secrétaire
étasunien à la Défense, Donald Rumsfeld, s'est surpassé lundi. Comme
preuve ultime de la duplicité irakienne, il a diffusé des vidéos
montrant des tirs récents de la DCA irakienne sur les avions de la
coalition américano-britannique... Saddam Hussein est bel et bien le
démon que l'on sait, semble nous dire le super-faucon du cabinet Bush,
puisqu'il ose ouvrir le feu sur nos forces qui ne font que leur devoir
en bombardant le pays inlassablement depuis 11 ans. Méchant Saddam!
- 11 septembre: une bien
étrange vidéo Sur cette
vidéo amateur, l'on peut voir le président Bush au moment précis où
il est informé, par Andy Card, qu'un second avion s'est crashé sur le
WTC. Andy Card l'informe de la tragédie et s'en va sans attendre aucun
ordre du président qui, de son côté, reste de marbre et bouquine une
vingtaine de minutes encore. Deux avions venaient de s'écraser coup sur
coup sur le WTC. Pas de quoi fouetter un chat apparemment. A moins que,
comme le suggère Michel Rivero, l'annonce de ces événements ne fut pas
une véritable surprise pour W. Bush... Aucun doute en tout cas sur le
fait qu'il s'agisse bien, sur cette vidéo, de l'annonce du deuxième
crash. Dans ce
document de la Maison-Blanche , Bush l'atteste clairement: «Well,
I was sitting in a schoolhouse in Florida(...). Anyway, I was sitting
there, and my Chief of Staff -- well, first of all, when we walked into
the classroom, I had seen this plane fly into the first building. There
was a TV set on. And you know, I thought it was pilot error and I was
amazed that anybody could make such a terrible mistake. And something
was wrong with the plane, or -- anyway, I'm sitting there, listening to
the briefing, and Andy Card came and said, «America is under attack.»
Repérages «Les vrais buts de Bush en Irak» selon
Bushnews.com, et un rapport spécial de
Counterpunch.org
sur la situation une année après le 11 septembre.
(index)
|