- Le dernier coup de pouce de
Powell à Bush? 22/11/2004
Après avoir servi avec zèle de caution morale aux fous de guerre du
cabinet Bush pour leur ratonnade en Irak (notamment en allant jusqu'à
présenter au Conseil de sécurité de l'ONU de fausses preuves de la
possession par l'Irak d'armes de destruction massive ce fameux 5 février
2003), l'ambigü Colin Powell semble vouloir amorcer la pompe d'une
nouvelle guéguerre avant de plier bagage. Dans la foulée des récentes
menaces d'un Doobleyou récitant que les Etats-Unis feraient tout pour
empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, le futur ex-secrétaire
d'Etat a ainsi affirmé, mercredi dernier, détenir des informations selon
lesquelles l'Iran «travaillait dur» pour assembler un vecteur et une
éventuelle ogive nucléaire.
De leur côté, les renseignements militaires israéliens assuraient que «les
Iraniens ont accepté de geler temporairement leurs opérations
d’enrichissement d’uranium dans la centrale de Buscher, mais disposent
parallèlement d’installations ultra secrètes à Ispahan où 37 tonnes de
minerai d’uranium («yellow cake») sont transformés en uranium
combustible, du gaz UF6 (uranium hexafluoride).» Il faut dire que la
volonté israélienne d'en découdre avec l'Iran ne date pas d'hier. Dans une
interview du 5 novembre 2002, dans le Times, le général Sharon, «a
man of peace» selon le bon mot du texan de Washington, demandait déjà à la
communauté internationale d'attaquer
l'Irandès que le conflit avec l'Irak serait terminé. Il faut dire
que la volonté israélienne d'en découdre avec nombre d'autres pays, Iran
et Syrie en tête, ne date pas d'hier:
Mardi 18 février 2003, le général Sharon avait déclaré, à une
délégation de congressistes étasuniens, que l'Iran, la Libye et la Syrie
étaient «des Etats irresponsables et qu'ils doivent être désarmés.»
Ajoutant que «le modèle d'une attaque américaine réussie en Irak
faciliterait» ces opérations. Dimanche 19 janvier 2003, Benjamin
Netanyahou avait, quant à lui, affirmé, sur la chaîne de télévision
américaine CNN: «Il n y a aucun doute que l'Irak a transféré des armes en
Syrie. (...) Il s'agit d'armements que l'Irak a jugés suffisamment
importants pour les transférer en Syrie, soit parce qu'il ne veut pas
qu'ils soient découverts, soit parce qu'il veut les garder en réserve». Un
mois auparavant, le 24 décembre 2002, le général Sharon affirmait
déjà disposer d'informations selon lesquelles l'Irak a transféré récemment
des armes non conventionnelles en Syrie: «Il y a des informations que nous
vérifions. Mais nous sommes sûrs que l'Irak a récemment transféré des
armes chimique ou biologiques en Syrie», avait affirmé M. Sharon à la
seconde chaîne privée de la télévision israélienne (ndlr.: les fameuses
armes de destruction massive dont personne n'a jamais vu le début du
commencement évidemment...). Dans la foulée, il avait aussi déclaré sans
sourciller que «des experts et des savants irakiens travaillent dans
l'industrie nucléaire en Libye».
-Rice, les «Vulcains»
et la guerre, la guerre, encore la guerre et partout la guerre
16/11/04 En décembre 2002, nous
avions évoqué l'existence du groupe des
«Vulcain», du nom du dieu romain du feu, groupe qui rassemble de
hauts responsables américains contrôlant aujourd'hui la politique
étrangère des Etats-Unis. Ses membres les plus éminents sont ou ont été le
vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et
son adjoint Paul Wolfowitz, le secrétaire d'Etat Colin Powell et son
adjoint Richard Armitage, ainsi que la conseillère à la sécurité nationale
Condoleezza Rice, qui remplacera désormais l'ambigu Powell. Sorti en mars
dernier aux États-Unis, un livre de James Mann, ancien journaliste du Los
Angeles Times collaborant au Centre des Études Stratégiques et
Internationales, relate l'émergence de ce groupe. Dans «Rise of the
Vulcans, the history of Bush's cabinet war», l'auteur explique que «cette
génération» de responsables se distingue des précédentes par sa dimension
«militaire», puisqu'ils sont tous passés par le Pentagone. «Ils donnent
avant tout la priorité au pouvoir militaire», note James Mann, précisant
que leur vision, qui s'est forgée depuis les années 1960 sous l'influence
notamment du professeur de sciences politiques Leo Strauss, «est celle
d'une Amérique hors d'atteinte, dont le pouvoir militaire est si
impressionnant qu'elle n'a plus besoin de rechercher des compromis ou des
arrangements (à moins qu'elle ne le décide) avec d'autres pays». James
Mann raconte par le détail comment ces six hommes et femme se sont
entraidés durant les administrations républicaines successives de Nixon,
Ford, Reagan et Bush père. Avant d'entourer Doobleyou, idéalement ignare
en matière de politique étrangère notamment...
L'invasion de l'Irak semble avoir
été la première application de leur concept de «guerre préventive».
Hier, l'inénarrable Doobleyou a d'ailleurs récité les priorités qui
devront être celles de Rice: lutte contre le terrorisme, conflit
israélo-arabe et démocratisation du Grand Moyen-Orient! En clair nourrir
le terrorisme par une réponse inappropriée et gobale aux problèmes locaux
qui génèrent le terrorisme; forcer les Palestiniens à accepter un
Etat-croupion sous la forme d'un bantoustan éclaté et encerclé de mur et
barbelés et, enfin, après les 100'000 civils déjà tués en Irak, ajouter
d'autres ratonnades au palmarès de la plus grande démocratie du monde:
Doobleyou mardi 16 novembre: «Nous sommes une nation en guerre. Nous
menons une importante coalition contre un ennemi déterminé. Nous mettons
en place de nouvelles structures et des institutions pour affronter les
régimes hors-la-loi, pour nous opposer à la prolifération d'armes et de
matériaux dangereux et pour briser les réseaux terroristes.» No comment!
L'hypothèse d'un Votergate Après avoir décroché une première fois
la Maison-Blanche par diverses magouilles, notamment en rayant massivement
des électeurs démocrates des listes où, encore, grâce à une Floride
bienheureusement en mains familiales, Bush vient donc d'arracher une
prolongation de 4 ans à la tête d'un empire plus que jamais divisé. De
nombreuses voix s'élèvent toutefois déjà pour dénoncer ce qui pourrait
avoir été la plus énorme fraude électorale de l'Histoire (>>1
///
>>2). Et la Floride aurait à nouveau bien servi les intérêts du
petit frère puisque, selon
Thruthout.com, d'énormes différences ont été constatées dans cet
Etat entre le nombre de voix obtenus par Bush et le nombre d'électeurs
républicains effectivement inscrits sur les listes. Un site,
Blackboxvoting
suit l'ensemble de l'affaire de près.
De defensa.org consacre deux commentaires
à l'affaire (>>1
/// >>2),
et un article
sur la
crise de légitimité du cabinet Bush qui en découle
-des nouvelles de L'EMPIRE! Chers lecteurs! Merci à tous ceux
qui m'ont écris pour commenter et critiquer le premier numéro de notre
magazine
l'EMPIRE,désormais disponible en France. En Suisse, les
8000 exemplaires diffusés ont été vendus en 3 jours mais seul un succès
dans l'Hexagone pourrait nous permettre de poursuivre l'aventure. Alors à
vos emails et SMS pour diffuser la nouvelle!
On participé au premier numéro: Jean-Marie Benjamin, Claude Feuillet,
Richard Labévière, Saïda Bédar, Anthony Morosoli, Vincent Kaufmann,
Jean-Claude Ribaut, Laurent Flutsch, Jean Ziegler, Jacques Neirynck,
Olivier Desmonts, Marian Stepcynski, Daniel Perren, Alain Gouttman,
Nicolas Martin, Annie Laurent, Michel Bugnon-Mordant, Marie-Hélène
Miauton, Philippe Grasset, Lyv Casten, Richard Anderegg, Lars Kophal,
Chistophe Jacquet.
- En attendant la bombe sale 23/10/2004 Dans une lettre adressée au
Conseil de sécurité de l'ONU, le directeur général de l'agence
international atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei s'est déclaré inquiet au
sujet du «démantèlement à une large échelle et apparemment systématique
qui a eu lieu dans des sites autrefois liés au programme nucléaire», du
dictateur déchu Saddam Hussein. Des équipements qui peuvent être utilisés
aussi bien à des fins pacifiques que militaires ont disparu, a déclaré M.
ElBaradei, faisant craindre que des terroristes puissent s'en emparer. La
lettre, datée du 1er octobre, a été postée sur le site internet de l'AIEA
le 12 octobre dernier. Alors que des équipements militaires d'Irak ont été
retrouvés chez des ferrailleurs à l'étranger «aucun équipement ou matériel
de haute qualité et à double usage (civil et militaire) n'a été trouvé», a
précisé M. ElBaradei.
En 18 mois d'occupation de l'Irak, et alors qu'elles prétendent ne pas
être au prise avec une quelconque résitance nationaliste mais bien avec
des groupuscules terroristes, les forces étasuniennes n'ont donc pas eu
l'idée de sécuriser les sites sensibles du pays. Coïncidence amusante:
début octobre, les autorités américaines viennent d'annoncer, de leur
côté, que si une bombe sale était acheminée aux Etats-Unis via certains
ports maritimes, ces derniers n'auraient pas les moyens de la détecter.
Avec leur ratonnade pétrolière en Irak, conjuguée à une inconséquence
crasse sur le terrain, les Etats-Unis pourraient donc avoir offert sur un
plateau à certains groupes terroristes la possibilité d'assembler une
bombe sale, tout en leur indiquant ensuite la voie la plus sûre pour
l'acheminer aux Etats-Unis. Affaire à suivre donc...(relire l'éclairage
ci-contre).
Blix décomplexé «Je pense comme tout le monde que c’est une bonne
chose que Saddam soit parti. Le monde est mieux sans Saddam, a déclaré le
12 octobre l’ancien chef des inspecteurs de l’ONU, Hans Blix, dans un
entretien à la B BC (radio). Mais le monde n’est certainement pas plus
sûr. Si (la guerre en Irak) se voulait un signal adressé aux terroristes
de cesser leurs activités, cela a échoué lamentablement. Cela a stimulé le
terrorisme. Et cela n’a pas arrêté la prolifération.»
La politique du caniche de Blair devient pathologique Le poodle
britannique n'en sort plus. Son obstination à défendre l'indéfendable, a
appeler sans cesse les Vieux Européens à passer l'éponge sur la
supercherie irakienne pour, grosso modo, se réaligner sur les fous de
guerre étasuniens,
devient pathétique. Et
Zapatero n'en démord pas.
Un chaos irakien ingérable Pour la première fois depuis le début de la
ratonnade pétrolière en Irak, les Etasuniens ont été contraints d'appeler
à l'aide les britanniques dans le nord du pays. Encore quelques lignes
majeures de
de defensa.org sur le sujet.
Profiteurs de guerre aux commandes Le Pentagone a accordé plus de
40% de ses contrats sans appel d'offres depuis 1998, a révèlé début
octobre une étude du Center for Public Integrity, un centre d'enquêtes à
Washington. Sur les six dernières années, le ministère américain de la
Défense a accordé quelque 362 milliards de dollars sans faire jouer de
concurrence, précise cette étude approfondie basée sur les données du
Pentagone. Plusieurs de ces sociétés ont été récemment mises en cause,
notamment Halliburton, dirigée par l'actuel vice-président Dick Cheney
jusqu'en 2000, qui a obtenu de nombreux contrats en Irak et fait l'objet
de plusieurs enquêtes aux Etats-Unis et à l'étranger. Boeing fait
également l'objet d'une enquête par le ministère de la Justice au sujet
l'énorme commande, très contestée, d'avions de ravitaillement en vol. Le
rapport du CPI étudie également la tendance du Pentagone à externaliser
des activités en faisant de plus en plus appel à des entreprises privées.
Il relève que sur la période étudiée, chaque augmentation de budget se
traduit par une augmentation équivalente de contrats extérieurs. La moitié
du budget américain de la Défense -- soit quelque 900 milliards depuis
1998 -- a été utilisée pour payer des contractants, souligne encore
l'étude
-C'en est fini de la fable des armes de destruction massive
08/10/2004 Principale raison avancée par les fous de guerre étasuniens, et
leurs zélateurs, pour leur ratonnade pétrolière en Irak (>>1
//>>2),
la possession par Saddam Hussein d'armes de destruction massive vient
d'être définitivement démentie par un nouveau rapport des inspecteurs en
désarmement, et un rapport émanant de la CIA cette fois:
L'Irak de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes nucléaires ou
bactériologiques au moment de l'invasion américaine en mars 2003, selon un
rapport d'un millier de pages du chef des inspecteurs en désarmement
américain en Irak. Non seulement l'Irak ne possédait pas d'armes de
destruction massive (ADM) mais elle n'avait pas de plan concret pour en
fabriquer, ajoute ce rapport rédigé par Charles Duelfer et publié
mercredi. Saddam Hussein avait le désir de s'en procurer mais n'en avait
pas les moyens, a-t-il indiqué.
Accessoirement, un nouveau rapport de la CIA a mis en doute l'existence
des liens entre l'ancien président irakien Saddam Hussein et le jordanien
Abou Moussab al-Zarqaoui considéré comme lié au réseau Al-Qaïda, selon un
responsable américain cité mardi.
>>Toute la saga
- Les ADM irakiennes: c'était bidon! C'est désormais officiel! Et ça
ne change rien 13/09/2004 Le Groupe de surveillance en Irak (ISG)
publiera dans deux semaines son rapport dans lequel il conclut qu'il n'y a
pas d'arme de destruction massive (ADM) en Irak, a révélé le Guardian
vendredi 10 septembre dernier. Le rapport «va tirer la conclusion finale
qu'il n'y a pas d'ADM dans le pays, même si la menace de Saddam (Hussein)
était réelle», affirme le quotidien, sans citer de source. La présence
d'ADM en Irak avait été la principale justification avancée par Washington
et Londres pour justifier leur ratonnade pétrolière en Irak, déclenchée
sans le feu vert préalable des Nations unies. L'ISG est une équipe
anglo-américaine composée de 1400 scientifiques, experts militaires et du
renseignement, chargée de rechercher les preuves que le régime de Saddam
Hussein possédait des ADM. Il a entamé ses recherches en juillet 2003,
quatre mois après l'intervention anglo-américaine en Irak.
Powell tente de sauver sa tête Promis à une carrière de cadavre
politique pour avoir cautionné les mensonges des fous de guerre de
Washington, Colin Powell a tenté lundi de sauver sa tête en regrettant que
certains membres des services de renseignements savaient que les sources
sur lesquelles reposaient des informations sur l'armement irakien étaient
douteuses. «Ce qui me dérange, c'est que certains dans la communauté du
renseignement savaient que les sources étaient suspectes et que je n'en ai
pas eu connaissance» avant d'aller, le 5 février 2003, présenter les
arguments américains sur les armes de destruction massive supposées
détenues par Bagdad, a déclaré le Secrétaire d'Etat devant une commission
du Sénat. Ben voyons.
Tortures en Afghanistan aussi Vingt-six militaires américains
pourraient être inculpés de sévices sur des détenus en Afghanistan au
terme d'une enquête sur la mort de deux prisonniers dans la base
américaine de Bagram, indique la semaine passée le quotidien Washington
Post, citant des responsables du Pentagone. Selon ces sources, les
enquêteurs recommandent l'inculpation de 26 soldats. Leur investigation a
duré plus d'un an. Elle avait été déclenchée après des morts de détenus en
décembre 2002 et la révélation de sévices commis sur la base américaine.
Médecins US complices des sévices Falsification de certificats de
décès pour couvrir des assassinats, dissimulation de preuves de mauvais
traitement, voire participation active à ceux-ci, non-dénonciation de
sévices: certains médecins militaires américains auraient gravement violé
l’éthique médicale à la prison d’Abou Ghraïb, mais aussi en Afghanistan et
à Guantanamo. Menée par le professeur Steven Miles, de l’Université du
Minnesota, une étude très documentée éclaire d’une lumière peu glorieuse
le rôle joué par ceux qui sont censés respecter le serment d’Hippocrate.
Elle a été publiée à la fin août, dans la célèbre revue médicale
britannique The Lancet.
11 septembre: et toujours l'effarante légéreté des SR américains La
Commission d'enquête sur le 11 septembre, désormais dissoute, a publié
dimanche un nouveau rapport détaillant la légereté des contrôles des
services de l'immigration et des douanes dont ont bénéficié les pirates de
l'air du 11 septembre. Selon ce rapport, 13 des 19 kamikazes ont présenté
des passeports délivrés moins de trois semaines plus tôt lors de leurs
demandes de visas, mais ce détail n'a pas entraîné de vérifications
particulières. Deux d'entre eux ont menti «de manière repérable» dans leur
demande de visa, mais n'ont pas été interrogés sur ces mensonges. Et les
19 ont laissé des blancs en remplissant leurs formulaires...
Bush au bord de la crise de nerfs? Selon l'édition du 28 juillet du
Capitol Hill Blue, un journal fréquemment utilisé pour organiser
des « fuites », le président Bush prendrait des médicaments
antidépresseurs pour tempérer son comportement fantasque, sa dépression et
sa paranoïa. Ces médicaments auraient été prescrits par le médecin de la
Maison-Blanche, Richard Tubb, après que Bush ait donné des signes
d'énervement le 8 juillet, lors d'une conférence de presse au cours de
laquelle un journaliste l'avait interrogé sur ses relations avec le PDG
d'Enron actuellement inculpé, Kenneth Lay. Le journal ajoute que ses
révélations antérieures sur les sautes d'humeur et les éclats déplacés de
Bush ont été confirmées dans le récent livre du psychiatre Justin Frank,
qui a diagnostiqué Bush comme étant un «mégalomane paranoïaque» et un
«alcoolique non soigné». Le journal cite un consultant de longue date du
Parti républicain, qui conseille aux candidats républicains au Congrès de
garder leurs distances avec le Président. «Nous pourrions vraiment nous
trouver dans une situation où le président des Etats-Unis ne serait pas
dans un état normal, dit-il. Ce n'est bon ni pour mes candidats, ni pour
le Parti, et certainement pas pour le pays non plus.» Dans son édition du
29 juillet, Capitol Hill Blue rapporte que Bush, maussade, «s'éloigne de
plus en plus de ses assistants et de ses collaborateurs, se retirant dans
un monde privé, paranoïaque, où seuls les loyalistes fervents sont
bienvenus». Selon un haut conseiller républicain, «le George W. Bush que
nous voyons aujourd'hui n'est pas le même Président au contact facile, au
sens de la répartie, qu'auparavant. Il est de mauvaise humeur, méfiant et
retiré.»
Le clan Bush tenté par la dictature? 27/07/2004 Alors que, en
novembre 2003, le général
Tommy Franks évoquait la possibilité d'une suspension du processus
électoral et de la Constitution en cas d'attaque terroriste, la
Maison-Blanche envisage désormais une possible suspension pure et simple
du processus électoral en cas de grave... menace d'attentat. Comme le
souligne
De defensa.org (>>2)
«il suffit d’orchestrer une campagne d’alertes débouchant sur
l’argument de la nécessité de la suspension des élections pour ne pas
prêter le flanc à une attaque terroriste, - en un sens, suspendre
l’élection présidentielle US comme acte ultime de la lutte
anti-terroriste, comme victoire décisive dans la guerre contre la Terreur,
enfin comme acte ultime de patriotisme - qui dit mieux?»
Accessoirement, rappelons qu'à fin mai, de nouvelles informations
des services de renseignement faisant état d'un projet d'attaque majeure
contre les Etats-Unis pendant l'été ont été reçues par de hauts
responsables américains, selon CNN. Le très religieux ministre de la
Justice, John Ashcroft («Je n'ai d'autre roi que Jésus», proclame-t-il),
avait confirmé l'information.
Un article du WSWS évoquait aussi une attaque terroriste de plus
en plus probable sur Washington avant les élections.
En janvier dernier, ce même
WSWS, évoquait la militarisation les villes américaines sous
couvert de guerre contre le terrorisme. Fin novembre, dans une
précédente analyse, le WSWS faisait état d'une possible
déstabilisation du système US lors de la campagne électorale 2004,
notamment à la suite d'une attaque terroriste.
- d'un glissement sémantique à l'autre Hormis
la fable des armes de destruction massive de Saddam, l'autre alibi
invoqué par le cabinet de Doobleyou pour se lancer dans son petit jeu de
massacre électronique (>>1
///
>>2) en Irak était les pseudos-liens entre ce pays et la
nébuleuse d'Oussama Ben Laden. Aujourd'hui, même la commission
indépendante sur les attentats du 11 septembre vient d'affirmer qu'il n'y
avait pas de «preuve crédible» d'une telle coopération entre Bagdad et
Al-Qaïda. Le New York Times, qui s'était, comme tous les grands médias
américains, mis aux ordres de la Maison-Blanche, commence sans doute à
sentir le vent tourner et va jusqu'à demander, dans un éditorial, à
l'administration Bush de «s'excuser» pour avoir une fois de plus présenté
des arguments sur l'Irak qui ne tiennent pas la route.
Me Mohammad Rachdane, un avocat jordanien qui dirige l'équipe de 20
avocats désignée pour défendre Saddam Hussein, s'est aussi fait une joie
de conclure que les résultats de cette enquête montraient «que l'agression
américano-britannique lancée contre l'Irak n'était justifiée par aucun
argument légitime», mettant même «au défi l'administration américaine, le
président Bush et tous ses conseillers de publier une raison, une seule
raison légitime pour cette agression traîtresse contre la nation arabe et
musulmane».
Toujours enfermé dans sa bulle virtuelle, Doobleyou a ensuite lui-même
réaffirmé la main sur le cœur que Saddam Hussein était bien «en relation»
avec Al-Qaïda.
Le terme «en relation» est ici particulièrement intéressant et semble bien
annoncer l'un de ces glissements sémantiques dont le cabinet Bush a le
secret. Depuis le 30 mars dernier en effet, la recherche des fameuses
armes de destruction massives a déjà laissé place au simple «examen des
intentions de Saddam Hussein pour se procurer des armes de destruction
massive». Dixit le nouveau chef du Groupe d'Inspection en Irak (ISG),
Charles Duelfer. Gageons donc que demain, le non moins fameux lien entre
l'Irak et al-Qaïda se résumera sans doute au fait que Saddam Hussein et
Oussama Ben Laden ont tous deux un "e" dans leur patronyme.
- Victoires diplomatiques au rabais pour l'Empire 10/06/2004 Le
Conseil de Sécurité de l'ONU est-il juste une chambre d'enregistrement des
décisions étasuniennes? C'est ce que l'on a été tenté de penser lorsque,
mardi soir, les quatorze autres membres permanents dudit Conseil ont
adopté, par une consternante unanimité, le projet de résolution
américano-britannique sur le transfert de souveraineté à l'Irak. Un projet
qui semblait donc consacrer l'abolition du droit international au profit
du droit impérial, légalisant ni plus ni moins la présence des troupes
d'occupation anglo-saxonne et leur guerre d'agression. Mais c'était avant
d'avoir consulté le contenu de la cinquième version de la résolution. En
fait, comme le souligne
De defensa.org, cette résolution 1546 contient finalement «bien
plus de concessions américaines que le moindre signe d’un triomphe
quelconque, c’est une défaite américaine pas moins. (...) La 1546 n’est
pas la soumission de la communauté internationale aux ordres des
Américains mais la reconnaissance par la communauté internationale qu’il
est inutile de bloquer toute possibilité d’évolution en Irak. Les
Américains ont appliqué dans cette affaire leurs conceptions
philosophiques, cette fois renversées (qui n’est pas contre nous est avec
nous).»
Niet pour l'OTAN en Irak, niet à la démocratisation à coups de flingue
Surfant sur ce qu'il a évidemment voulu considérer comme un succès
diplomatique (Doobleyou est en campagne et plonge toujours dans les
sondages...), le cabinet Bush s'est empressé de réclamer dans la foulée
une plus grande implication de l'OTAN en Irak. Une requête qui a
immédiatement suscité un tir de barrage par la France. Chirac: «Toute
ingérence de l'OTAN dans cette région me paraît comporter de grands
risques, a déclaré le président français lors de sa conférence de presse
finale. Y compris des risques d'affrontement de l'Occident chrétien contre
l'Orient musulman, c'est une caricature naturellement.» Faut-il vous
l'emballer?
Autre pseudo succès diplomatique qui se révèle en fait plus proche du
camouflet: la démocratisation à coups de flingue du fameux
Grand-Moyen-Orient prônée par les Wolfowitz, Perle, Rumfeld et consors, et
dont l'attaque de l'Irak devait être le coup d'envoi. En lieu et place de
leur fumeux concept, le G8 n'a condescendu à adopter, mercredi, qu'un
«partenariat pour le progrès et un avenir commun» avec le «Grand
Moyen-Orient» et l'Afrique du Nord. Là encore, la France, par la voix de
Jacques Chirac, ayant averti: «Le Proche-Orient n'a pas besoin de
missionnaires de la démocratie». On apprécie particulièrement ici le choix
des termes vis-à-vis d'un Empire teinté de fanatisme religieux et adepte
du Choc des civilisations.
Rumsfeld a approuvé la torture de prisonniers Le secrétaire
américain à la Défense Donald Rumsfeld a approuvé l'an dernier vingt
quatre techniques d'interrogatoires dont sept qui ne figurent pas dans le
manuel officiel de l'armée de terre concernant les interrogatoires, a
annoncé mardi 8 juin un porte-parole du Pentagone. Ces techniques
d'interrogatoires hors normes ont été utilisées contre des prisonniers
détenus sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba, soupçonnés d'être
talibans ou d'appartenir à l'organisation terroriste Al-Qaïda. La presse
américaine a dévoilé mardi l'existence de rapports rédigés par des experts
du gouvernement américain en 2002 et 2003 qui justifieraient dans certains
cas le recours à la torture mais le ministre de la Justice John Ashcroft a
refusé d'en communiquer une copie au Congrès. Selon Washington Post, le
département américain de la Justice estimait en août 2002 dans un
mémorandum adressé à la Maison Blanche que le recours à la torture dans la
lutte contre le terrorisme pouvait être justifié par des arguments de
légitime défense.
Rançon pour les otages Irakiens? Le gouvernement
italien a démenti hier des informations parues dans la presse selon
lesquelles une rançon avait été payée aux ravisseurs des trois otages
italiens, libérés mardi en Irak. Plusieurs journaux italiens ont publié
des interviews de Gino Strada, un médecin humanitaire italien engagé
depuis des années en Irak, qui affirme qu'une rançon de 9 millions de
dollars a été payée pour obtenir la libération des trois hommes. Bien sûr,
tout ceci est faux et la libération des otage, moins d'une semaine avant
des élections européennes ou Berlusconi s'est porté en tête de liste des
cinq circonscriptions italiennes, n'est qu'une évidemment qu'une
coïncidence!
Les Etas-Unis s'inventent un nouveau héro
Oublié, le scandale du financement des activités paramilitaires en
Amérique Latine par des ventes d’armes en Iran, oubliées aussi, les coupes
sombres dans les programmes sociaux, oublié, le licenciement fracassant en
1981 des contrôleurs aériens en grève. Nécessaire diversion oblige après
le scandale de prisonniers irakiens torturés, les Etats-Unis se fabrique
de toute pièce un nouveau héro en canonisant littéralement Ronald Reagan.
Et pas question de dire à quel point ce président américain fut une
calamité. En novembre dernier d'ailleurs, CBS l'avait appris à ses dépens
en voulant diffuser Les Reagan, un téléfilm qui dressait un portrait peu
flatteur du président, le montrant distrait pendant de grandes réunions,
mélangeant Hollywood et la réalité, et fermant les yeux sur les dangers du
sida. Unanimement condamnée pour s’être attaqué à Reagan, la chaîne avait
dû faire marche arrière...
Dernier détail croustillant au pays de la Liberté: le grand public
a pu suivre les cérémonies à grand spectacle de funérailles quasi
monarchiques sur toutes les chaînes de télévisions, mais ces dernières ont
dû s’engager.... à ne pas les commenter durant leur diffusion.
No comment donc.
L'armée US est-elle la plus mauvaise du monde? Une
question devenue pertinente au regard du fiasco irakien.
- Crise à Washington: même un coup d'Etat évoqué 18/05/2004
Sidney Blumenthal, ancien conseiller de Clinton, actuel éditeur de
Salon.com, évoque, dans son commentaire du
Guardian, une hypothèse académique de coup d’État aux USA.
De defensa.org, qu'on ne présente plus ici, nous raconte cet
événement inédit. «Plus que s’attacher de façon approfondie à la
perspective elle-même de l’action envisagée [un coup d'Etat], conclu De
defensa, on retiendra pour l’instant combien cette hypothèse donne une
mesure très préoccupante de la gravité de la crise américaine.»
Tortures généralisées sur ordre de Rumsfeld Le célèbre journaliste
américain Seymour Hersh met directement en cause Donald Rumsfeld dans le
scandale des tortures infligées aux prisonniers irakiens et qui, pour lui,
s'inscrivaient dans un
véritable programme avalisé par le numéro un du Pentagone.
- American&British way of war 10/05/2004 Le Guardian du samedi 8
mai cite un ancien officier britannique qui affirme que les techniques
d'interrogatoire utilisées par les forces spéciales (SAS) sont largement
répandues et correspondent aux
tortures auxquelles les détenus irakiens seraient systématiquement
soumis. Sous couvert de l'anonymat, cet ancien officier des SAS, rentré
récemment d'Irak affirme que là-bas, les «gardiens de prison
utilisent les techniques R2I», dites de «résistance aux
interrogatoires». Selon le Guardian, la plupart des forces spéciales
britanniques et américaines reçoivent une formation R2I pour se préparer à
résister «aux techniques de dégradation» auxquelles elles sont
susceptibles d'être soumises par l'ennemi en cas de capture. Humiliations
et dégradations sexuelles entrent dans le cadre des méthodes R2I utilisées
par les forces spéciales et «enseignées de part et d'autre de
l'Atlantique, sous le slogan «prolonger le choc de la capture». Les
spécialistes du renseignement militaire britannique et américain, révèle
également l'ex-SAS, ont été formées dans un centre de services
d'interrogatoire conjoint à Ashford, dans le Kent (sud-est de
l'Angleterre).
Les techniques R2I prévoient notamment le maintien des prisonniers dans
une nudité absolue la plupart du temps, comme le montrent les photos
américaines de détenus irakiens dans la prison d'Abou Ghraib, à Bagdad.
Visages masqués, privation de sommeil et perte de la notion du temps sont
quelques-unes des méthodes utilisées à l'encontre des détenus. Les détails
fournis par l'ex-SAS correspondent à ceux contenus dans un rapport rédigé
par le général américain Antonio Taguba et étiqueté «secret/pas de
diffusion à des étrangers». Le rapport, dont des extraits ont été publiés
lundi par le Los Angeles Times, relève toute une série de sévices: des
soldats américains ont «frappé» et «sauté sur les pieds nus» des
prisonniers, «utilisé des chiens sans muselière pour faire peur aux
détenus», «sodomisé un détenu», «menacé les détenus masculins de viol»,
etc.
A Guantanamo aussi Le gouvernement américain a donné son accord en
avril 2003 pour des techniques d'interrogatoire à Guantanamo permettant
d'interroger des prisonniers nus, d'inverser les rythmes de sommeil des
détenus et de les exposer à des températures extêmes, au froid, à une
musique violente et à des lumières aveuglantes, a rapporté dimanche le
quotidien Washington Post sur son site internet.
Rapport accablant du CICR Des responsables du Comité international de
la Croix Rouge (CICR) ont constaté de leurs propres yeux les mauvais
traitements infligés aux prisonniers irakiens par les soldats américains,
selon un rapport du CICR aux autorités de la coalition dévoilé lundi par
le Wall Street Journal. Selon ce rapport de 24 pages rédigé en février
dernier, des délégués du CICR ont été directement témoins de ces mauvais
traitements lors d'une visite à la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad,
en octobre 2003. «Ils ont notamment constaté la pratique consistant à
laisser des prisonniers entièrement nus dans des cellules en béton
totalement vides et dans l'obscurité totale, semble-t-il pendant plusieurs
journées consécutives», selon le rapport. Le document souligne aussi que
le CICR a, depuis le début de l'intervention anglo-américaine en Irak en
mars 2003, alerté les autorités de la coalition à propos de ces mauvais
traitements mais constaté qu'ils se poursuivaient. «Cela semble indiquer
que le recours à des mauvais traitements contre les prisonniers n'est pas
exceptionnel mais pourrait être considéré comme une pratique tolérée par
les forces de la coalition», selon le rapport.
Eurêka! «Peut-être les Français avaient-ils raison» «Peut-être les
Français avaient-ils raison sur l'Irak», a suggéré lundi le chef du
service politique de l'hebdomadaire conservateur The Spectator, Peter
Oborne, dans le quotidien londonien du soir Evening Standard. Dans une
tribune qui fera date, M. Oborne estime que «l'Amérique, avec le président
George W. Bush, est devenue un Etat voyou qui n'est plus digne
d'appartenir à la communauté des nations et doit être endigué». Le fait
que «la Grande-Bretagne a été le collaborateur principal de l'Amérique
dans cette diabolique et bestiale occupation de l'Irak est un sujet amer
de honte nationale, écrit le journaliste britannique. Cela signifie que
nous, comme l'Amérique, sommes en danger de devenir des parias
internationaux.» «Il y a deux semaines, poursuit-il, j'ai regardé
avec la honte la plus profonde comment un premier ministre britannique se
levait à la chambre des Communes pour défendre le massacre de centaines de
civils innocents à Falloujah. Il y a trois semaines, le même premier
ministre (Tony Blair) se tenait aux côtés du président Bush et souriait
tandis que celui-ci déchirait la «feuille de route» pour le Proche-Orient.
Les choses sont en train de mal tourner. Il est sûrement temps d'admettre
que les suspicions des Français à l'encontre des Etats-Unis étaient
beaucoup plus judicieuses que nous n'avons jamais été prêts à l'admettre.»
Le président français «Jacques Chirac avait raison sur l'Irak. Il est
temps, souligne encore le journaliste, de se demander si l'ambition
française d'une capacité militaire et diplomatique européenne séparée,
capable de défier les Etats-Unis, n'est pas également juste. Il est temps,
conclue-t-il, de se demander si nous devons rompre maintenant notre
alliance avec les Etats-Unis, avant qu'elle ne nous brise.»
- Ben Laden aux mains des Etasuniens? Le
journaliste algérien Mohamed Sifaoui, qui vient de publier
Sur les traces de Ben Laden (Editions du Cherche-Midi, Paris, 2004),
estime que le chef du réseau al-Qaïda pourrait déjà avoir été arrêté par
les Etasuniens. L'équipe Bush le garderait donc au chaud, prévoyant de
n'annoncer son arrestation ou sa mort qu'à quelques jours de la
présidentielle de novembre. Dans une interview parue mercredi dans le
24heures, le journaliste cite un précédent avec
l'arrestation au Pakistan de Khaled Cheikh Mohamed, l'un des chefs
d'Al-Qaïda, effectuée six mois avant son annonce officielle par les
Américains. Le journaliste dit avoir d'ailleurs été contacté par
l'équipe de campagne du challenger de Bush pour l'élection présidentielle,
John Kerry, qui disait disposer des mêmes informations que lui en la
matière.
Le tout-sécuritaire contre les droits de l’homme La situation des
militants des droits de l’homme à travers le monde s’aggrave. Selon un
rapport publié mercredi 14 avril, 576 militants et 80 ONG ont subi, dans
80 pays l’an dernier, des violations de leurs droits dans un climat
détérioré par le «tout-
sécuritaire».
«La primauté des droits de l’homme reste à traduire
dans les faits», a
déclaré la prix Nobel de la Paix iranienne Shirin Ebadi.
«Comment enrayer la montée en puissance de
l’arbitraire et l’érosion des droits qu’induit la mondialisation
économique ou le détournement de la lutte antiterroriste par des Etats
opportunistes?».
«De nombreux dirigeants politiques, heureux d’avoir
trouvé un nouveau motif pour criminaliser les militants, n’hésitent pas à
effectuer un amalgame sordide entre défenseurs des droits de l’homme et
terroristes».
- des adm pouvant être déployées en 45 minutes, aux seules
«intentions» de Saddam 30/03/2004 On en rirait presque si des milliers
de gens n'étaient pas morts dans l'affaire (>>1
///
>>2). Jugez plutôt: après avoir justifié sa ratonnade
pétrolière par l'urgence de détruire les fameuses armes de destruction
massive, chimiques, bactériologiques, voire nucléaires que Saddam était
censé pouvoir déployer en 45 minutes, la coalition anglo-saxonne n'était
déjà plus à la recherche, le 9 juin dernier, que d'un vague «programme»
d'armes de destruction massive (dixit Bush). Lundi dernier, la débandade a
été totalement consommée est l'on est passé de la recherche dudit vague
«programme» d'armes de destruction massive à «l'examen des intentions de
Saddam Hussein pour se procurer des armes de destruction massive». Un
nouveau glissement sémantique, un véritable effondrement en fait, que l'on
doit cette fois au nouveau chef du Groupe d'Inspection en Irak (ISG),
Charles Duelfer, qui l'a inauguré devant la commission des forces armées
du Congrès.
Rappelons que le prédécesseur de M. Duelfer, David Kay, avait démissionné
le 23 janvier dernier en annonçant qu'il ne pensait pas que Saddam Hussein
ait jamais détenu ces fameuses armes de destruction massive.
Zoom sur le fameux groupe des «Vulcain» En décembre 2002, nous
avions évoqué l'existence du groupe des
«Vulcain», du nom du dieu romain du feu, groupe qui rassemble de
hauts responsables américains contrôlant aujourd'hui la politique
étrangère des Etats-Unis. Ses membres les plus éminents sont le
vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et
son adjoint Paul Wolfowitz, le secrétaire d'Etat Colin Powell et son
adjoint Richard Armitage, ainsi que la conseillère à la sécurité nationale
Condoleezza Rice.
Sorti ce mois-ci aux États-Unis, un livre de James Mann, ancien
journaliste du Los Angeles Times collaborant au Centre des Études
Stratégiques et Internationales, relate l'émergence de ce groupe. Dans
«Rise of the Vulcans, the history of Bush's cabinet war», l'auteur
explique que «cette génération» de responsables se distingue des
précédentes par sa dimension «militaire», puisqu'ils sont tous passés par
le Pentagone. «Ils donnent avant tout la priorité au pouvoir militaire»,
note James Mann, précisant que leur vision, qui s'est forgée depuis les
années 1960 sous l'influence notamment du professeur de sciences
politiques Leo Strauss, «est celle d'une Amérique hors d'atteinte, dont le
pouvoir militaire est si impressionnant qu'elle n'a plus besoin de
rechercher des compromis ou des arrangements (à moins qu'elle ne le
décide) avec d'autres pays».
James Mann raconte par le détail comment ces six hommes et femme se sont
entraidés durant les administrations républicaines successives de Nixon,
Ford, Reagan et Bush père. Avant d'entourer Doobleyou, ignare en matière
de politique étrangère notamment...
L'invasion de l'Irak aura été la première application de leur concept de
«guerre préventive».
- Boucheries irakiennes! bénéfices US? 04/03/2004 Alors
qu'aucune animosité n'a jamais opposé les populations sunnite et chiite du
pays (même si les chiites ont été persécutés par le régime de Saddam
Hussein), nous voilà, avec les 170 morts des attentats survenus mardi à
Kerbala et Bagdad, plongé dans un climat de veille de guerre civile qui
devrait permettre à l'occupant de jouer les pompiers et, donc, d'imposer
plus que jamais ses choix dans ce pays.
Robert Fisk relève la chose, avec la verve qu'on lui connaît.
Légalité de la guerre en Irak: «manipulation» du gouvernement Blair
dénoncée Tony Blair a une nouvelle fois refusé lundi de publier l'avis
complet du procureur général Peter Goldsmith sur la légalité de la guerre
en Irak, en dépit des demandes de l'opposition. Seules les conclusions de
cet avis, jugeant une guerre légale, avaient été rendues publiques peu
avant le déclenchement des hostilités, en mars 2003. Jeudi dernier,
l'ex-ministre Claire Short avait semé le trouble dans les rangs
gouvernementaux en affirmant que l'avis de Peter Goldsmith avait été
«manipulé» et que le procureur général avait été «influencé». La presse
dominicale a en partie corroboré ces allégations en affirmant que la
position de M. Goldsmith, au départ sceptique sur la légalité d'une guerre
sans un aval clair de l'ONU, avait changé par la suite.
Mini-frappes nucléaires? Samedi 25 octobre 2003, Donald Rumsfeld et
ses principaux collaborateurs aurait examiné un rapport du Defence Science
Board (Future Strategic Strike Force) qui recommande l'usage préventif de
bombes nucléaires de faible portée (mini-nukes) contre des bases
«terroristes». Rumsfeld entendrait s'appuyer sur ce rapport pour justifier
des frappes nucléaires contre les bases du Hamas, en Syrie, et du
Hezbollah au Liban. A cette fin, le Pentagone aurait mis en œuvre une
campagne de «communication» pour préparer l'opinion publique
internationale à cette éventualité.
-C'en est fini de la fable des
armes de destruction massive 08/10/2004 Principale raison
avancée par les fous de guerre étasuniens, et leurs zélateurs, pour leur
ratonnade pétrolière en Irak (>>1
//>>2),
la possession par Saddam Hussein d'armes de destruction massive vient
d'être définitivement démentie par un nouveau rapport des inspecteurs en
désarmement, et un rapport émanant de la CIA cette fois:
L'Irak de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes nucléaires ou
bactériologiques au moment de l'invasion américaine en mars 2003, selon un
rapport d'un millier de pages du chef des inspecteurs en désarmement
américain en Irak. Non seulement l'Irak ne possédait pas d'armes de
destruction massive (ADM) mais elle n'avait pas de plan concret pour en
fabriquer, ajoute ce rapport rédigé par Charles Duelfer et publié
mercredi. Saddam Hussein avait le désir de s'en procurer mais n'en avait
pas les moyens, a-t-il indiqué.
Accessoirement, un nouveau rapport de la CIA a mis en doute l'existence
des liens entre l'ancien président irakien Saddam Hussein et le jordanien
Abou Moussab al-Zarqaoui considéré comme lié au réseau Al-Qaïda, selon un
responsable américain cité mardi.
>>Toute la saga
- Les ADM irakiennes: c'était
bidon! C'est désormais officiel! Et ça ne change rien
13/09/2004 Le Groupe de surveillance en Irak (ISG) publiera dans deux
semaines son rapport dans lequel il conclut qu'il n'y a pas d'arme de
destruction massive (ADM) en Irak, a révélé le Guardian vendredi 10
septembre dernier. Le rapport «va tirer la conclusion finale qu'il n'y
a pas d'ADM dans le pays, même si la menace de Saddam
(Hussein) était réelle», affirme le quotidien, sans citer de
source. La présence d'ADM en Irak avait été la principale justification
avancée par Washington et Londres pour justifier leur ratonnade pétrolière
en Irak, déclenchée sans le feu vert préalable des Nations unies. L'ISG
est une équipe anglo-américaine composée de 1400 scientifiques, experts
militaires et du renseignement, chargée de rechercher les preuves que le
régime de Saddam Hussein possédait des ADM. Il a entamé ses recherches en
juillet 2003, quatre mois après l'intervention anglo-américaine en Irak.
Powell tente de sauver sa tête Promis à une carrière de cadavre
politique pour avoir cautionné les mensonges des fous de guerre de
Washington, Colin Powell a tenté lundi de sauver sa tête en regrettant que
certains membres des services de renseignements savaient que les sources
sur lesquelles reposaient des informations sur l'armement irakien étaient
douteuses. «Ce qui me dérange, c'est que certains dans la communauté du
renseignement savaient que les sources étaient suspectes et que je n'en ai
pas eu connaissance» avant d'aller, le 5 février 2003, présenter les
arguments américains sur les armes de destruction massive supposées
détenues par Bagdad, a déclaré le Secrétaire d'Etat devant une commission
du Sénat. Ben voyons.
Tortures en Afghanistan aussi Vingt-six militaires américains
pourraient être inculpés de sévices sur des détenus en Afghanistan au
terme d'une enquête sur la mort de deux prisonniers dans la base
américaine de Bagram, indique la semaine passée le quotidien Washington
Post, citant des responsables du Pentagone. Selon ces sources, les
enquêteurs recommandent l'inculpation de 26 soldats. Leur investigation a
duré plus d'un an. Elle avait été déclenchée après des morts de détenus en
décembre 2002 et la révélation de sévices commis sur la base américaine.
Médecins US complices des sévices Falsification de certificats de
décès pour couvrir des assassinats, dissimulation de preuves de mauvais
traitement, voire participation active à ceux-ci, non-dénonciation de
sévices: certains médecins militaires américains auraient gravement violé
l’éthique médicale à la prison d’Abou Ghraïb, mais aussi en Afghanistan et
à Guantanamo. Menée par le professeur Steven Miles, de l’Université du
Minnesota, une étude très documentée éclaire d’une lumière peu glorieuse
le rôle joué par ceux qui sont censés respecter le serment d’Hippocrate.
Elle a été publiée à la fin août, dans la célèbre revue médicale
britannique The Lancet.
11 septembre: et toujours l'effarante légéreté des SR américains La
Commission d'enquête sur le 11 septembre, désormais dissoute, a publié
dimanche un nouveau rapport détaillant la légereté des contrôles des
services de l'immigration et des douanes dont ont bénéficié les pirates de
l'air du 11 septembre. Selon ce rapport, 13 des 19 kamikazes ont présenté
des passeports délivrés moins de trois semaines plus tôt lors de leurs
demandes de visas, mais ce détail n'a pas entraîné de vérifications
particulières. Deux d'entre eux ont menti «de manière repérable» dans leur
demande de visa, mais n'ont pas été interrogés sur ces mensonges. Et les
19 ont laissé des blancs en remplissant leurs formulaires...
Bush au bord de la crise de nerfs? Selon l'édition du 28 juillet du
Capitol Hill Blue, un journal fréquemment utilisé pour
organiser des « fuites », le président Bush prendrait des médicaments
antidépresseurs pour tempérer son comportement fantasque, sa dépression et
sa paranoïa. Ces médicaments auraient été prescrits par le médecin de la
Maison-Blanche, Richard Tubb, après que Bush ait donné des signes
d'énervement le 8 juillet, lors d'une conférence de presse au cours de
laquelle un journaliste l'avait interrogé sur ses relations avec le PDG
d'Enron actuellement inculpé, Kenneth Lay. Le journal ajoute que ses
révélations antérieures sur les sautes d'humeur et les éclats déplacés de
Bush ont été confirmées dans le récent livre du psychiatre Justin Frank,
qui a diagnostiqué Bush comme étant un «mégalomane paranoïaque» et un
«alcoolique non soigné». Le journal cite un consultant de longue date du
Parti républicain, qui conseille aux candidats républicains au Congrès de
garder leurs distances avec le Président. «Nous pourrions vraiment nous
trouver dans une situation où le président des Etats-Unis ne serait pas
dans un état normal, dit-il. Ce n'est bon ni pour mes candidats, ni pour
le Parti, et certainement pas pour le pays non plus.» Dans son édition du
29 juillet, Capitol Hill Blue rapporte que Bush, maussade, «s'éloigne de
plus en plus de ses assistants et de ses collaborateurs, se retirant dans
un monde privé, paranoïaque, où seuls les loyalistes fervents sont
bienvenus». Selon un haut conseiller républicain, «le George W. Bush que
nous voyons aujourd'hui n'est pas le même Président au contact facile, au
sens de la répartie, qu'auparavant. Il est de mauvaise humeur, méfiant et
retiré.»
Une bonne
surprise en préparation 27/07/2004 Vous aurez remarqué, amis
lecteurs, que les mises à jour du site se sont un peu ralenties ces
dernières semaines. Pas question ici de lassitude, au contraire! En fait,
avec quelques amis, nous vous préparons ce qui, nous l'espérons en tout
cas, sera une bonne surprise, pleine de belles signatures, en couleurs et
tout et tout. Difficile d'en dire plus pour l'instant mais, dans la
deuxième moitié de septembre, vous saurez tout, promis. D'ici là bien sûr,
les mises à jour sur Entrefilets continuent, même si le rythme sera moins
soutenus ces prochaines semaines encore.
Le clan Bush rêve-t-il de dictature? Alors que, en novembre 2003,
le général
Tommy Franks évoquait la possibilité d'une suspension du processus
électoral et de la Constitution en cas d'attaque terroriste, la
Maison-Blanche envisage désormais une possible suspension pure et simple
du processus électoral en cas de grave... menace d'attentat. Comme le
souligne
De defensa.org (>>2)
«il suffit d’orchestrer une campagne d’alertes débouchant sur
l’argument de la nécessité de la suspension des élections pour ne pas
prêter le flanc à une attaque terroriste, - en un sens, suspendre
l’élection présidentielle US comme acte ultime de la lutte
anti-terroriste, comme victoire décisive dans la guerre contre la Terreur,
enfin comme acte ultime de patriotisme - qui dit mieux?»
Accessoirement, rappelons qu'un
article du WSWS, en janvier dernier, évoquait la militarisation
les villes américaines sous couvert de guerre contre le terrorisme. Fin
novembre, ce même WSWS évoquait déjà, dans une
précédente analyse, une possible déstabilisation du système US
lors de la campagne électorale 2004, notamment à la suite d'une attaque
terroriste.
- d'un glissement sémantique
à l'autre Hormis
la fable des armes de destruction massive de Saddam, l'autre alibi
invoqué par le cabinet de Doobleyou pour se lancer dans son petit jeu de
massacre électronique (>>1
///
>>2) en Irak était les pseudos-liens entre ce pays et la
nébuleuse d'Oussama Ben Laden. Aujourd'hui, même la commission
indépendante sur les attentats du 11 septembre vient d'affirmer qu'il n'y
avait pas de «preuve crédible» d'une telle coopération entre Bagdad et
Al-Qaïda. Le New York Times, qui s'était, comme tous les grands
médias américains, mis aux ordres de la Maison-Blanche, commence sans
doute à sentir le vent tourner et va jusqu'à demander, dans un éditorial,
à l'administration Bush de «s'excuser» pour avoir une fois de plus
présenté des arguments sur l'Irak qui ne tiennent pas la route.
Me Mohammad Rachdane, un avocat jordanien qui dirige l'équipe de 20
avocats désignée pour défendre Saddam Hussein, s'est aussi fait une joie
de conclure que les résultats de cette enquête montraient «que
l'agression américano-britannique lancée contre l'Irak n'était justifiée
par aucun argument légitime», mettant même «au défi
l'administration américaine, le président Bush et tous ses conseillers de
publier une raison, une seule raison légitime pour cette agression
traîtresse contre la nation arabe et musulmane».
Toujours enfermé dans sa bulle virtuelle, Doobleyou a ensuite lui-même
réaffirmé la main sur le cœur que Saddam Hussein était bien «en
relation» avec Al-Qaïda.
Le terme «en relation» est ici particulièrement intéressant et
semble bien annoncer l'un de ces glissements sémantiques dont le cabinet
Bush a le secret. Depuis le 30 mars dernier en effet, la recherche des
fameuses armes de destruction massives a déjà laissé place au simple «examen
des intentions de Saddam Hussein pour se procurer des armes de destruction
massive». Dixit le nouveau chef du Groupe d'Inspection en Irak (ISG),
Charles Duelfer. Gageons donc que demain, le non moins fameux lien entre
l'Irak et al-Qaïda se résumera sans doute au fait que Saddam Hussein et
Oussama Ben Laden ont tous deux un "e" dans leur patronyme.
- Victoires diplomatiques au
rabais pour l'Empire 10/06/2004 Le Conseil de Sécurité de l'ONU
est-il juste une chambre d'enregistrement des décisions étasuniennes?
C'est ce que l'on a été tenté de penser lorsque, mardi soir, les quatorze
autres membres permanents dudit Conseil ont adopté, par une consternante
unanimité, le projet de résolution américano-britannique sur le transfert
de souveraineté à l'Irak. Un projet qui semblait donc consacrer
l'abolition du droit international au profit du droit impérial, légalisant
ni plus ni moins la présence des troupes d'occupation anglo-saxonne et
leur guerre d'agression. Mais c'était avant d'avoir consulté le contenu de
la cinquième version de la résolution. En fait, comme le souligne
De defensa.org, cette résolution 1546 contient finalement «bien
plus de concessions américaines que le moindre signe d’un triomphe
quelconque, c’est une défaite américaine pas moins. (...) La 1546
n’est pas la soumission de la communauté internationale aux ordres des
Américains mais la reconnaissance par la communauté internationale qu’il
est inutile de bloquer toute possibilité d’évolution en Irak. Les
Américains ont appliqué dans cette affaire leurs conceptions
philosophiques, cette fois renversées (qui n’est pas contre nous est avec
nous).»
Niet pour l'OTAN en Irak, niet à la démocratisation à coups de flingue
Surfant sur ce qu'il a évidemment voulu considérer comme un succès
diplomatique (Doobleyou est en campagne et plonge toujours dans les
sondages...), le cabinet Bush s'est empressé de réclamer dans la foulée
une plus grande implication de l'OTAN en Irak. Une requête qui a
immédiatement suscité un tir de barrage par la France. Chirac: «Toute
ingérence de l'OTAN dans cette région me paraît comporter de grands
risques, a déclaré le président français lors de sa conférence de
presse finale. Y compris des risques d'affrontement de l'Occident
chrétien contre l'Orient musulman, c'est une caricature naturellement.»
Faut-il vous l'emballer?
Autre pseudo succès diplomatique qui se révèle en fait plus proche du
camouflet: la démocratisation à coups de flingue du fameux
Grand-Moyen-Orient prônée par les Wolfowitz, Perle, Rumfeld et consors, et
dont l'attaque de l'Irak devait être le coup d'envoi. En lieu et place de
leur fumeux concept, le G8 n'a condescendu à adopter, mercredi, qu'un «partenariat
pour le progrès et un avenir commun» avec le «Grand Moyen-Orient»
et l'Afrique du Nord. Là encore, la France, par la voix de Jacques Chirac,
ayant averti: «Le Proche-Orient n'a pas besoin de missionnaires de la
démocratie». On apprécie particulièrement ici le choix des termes
vis-à-vis d'un Empire teinté de fanatisme religieux et adepte du Choc des
civilisations.
Rumsfeld a approuvé la torture de prisonniers Le secrétaire
américain à la Défense Donald Rumsfeld a approuvé l'an dernier vingt
quatre techniques d'interrogatoires dont sept qui ne figurent pas dans le
manuel officiel de l'armée de terre concernant les interrogatoires, a
annoncé mardi 8 juin un porte-parole du Pentagone. Ces techniques
d'interrogatoires hors normes ont été utilisées contre des prisonniers
détenus sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba, soupçonnés d'être
talibans ou d'appartenir à l'organisation terroriste Al-Qaïda. La presse
américaine a dévoilé mardi l'existence de rapports rédigés par des experts
du gouvernement américain en 2002 et 2003 qui justifieraient dans certains
cas le recours à la torture mais le ministre de la Justice John Ashcroft a
refusé d'en communiquer une copie au Congrès. Selon
Washington Post, le département américain de la Justice estimait en
août 2002 dans un mémorandum adressé à la Maison Blanche que le recours à
la torture dans la lutte contre le terrorisme pouvait être justifié par
des arguments de légitime défense.
Rançon pour les otages Irakiens? Le gouvernement
italien a démenti hier des informations parues dans la presse selon
lesquelles une rançon avait été payée aux ravisseurs des trois otages
italiens, libérés mardi en Irak. Plusieurs journaux italiens ont publié
des interviews de Gino Strada, un médecin humanitaire italien engagé
depuis des années en Irak, qui affirme qu'une rançon de 9 millions de
dollars a été payée pour obtenir la libération des trois hommes. Bien sûr,
tout ceci est faux et la libération des otage, moins d'une semaine avant
des élections européennes ou Berlusconi s'est porté en tête de liste des
cinq circonscriptions italiennes, n'est qu'une évidemment qu'une
coïncidence!
Les Etas-Unis s'inventent un nouveau héro
Oublié, le scandale du financement des activités paramilitaires en
Amérique Latine par des ventes d’armes en Iran, oubliées aussi, les coupes
sombres dans les programmes sociaux, oublié, le licenciement fracassant en
1981 des contrôleurs aériens en grève. Nécessaire diversion oblige après
le scandale de prisonniers irakiens torturés, les Etats-Unis se fabrique
de toute pièce un nouveau héro en canonisant littéralement Ronald Reagan.
Et pas question de dire à quel point ce président américain fut une
calamité. En novembre dernier d'ailleurs, CBS l'avait appris à ses dépens
en voulant diffuser Les Reagan, un téléfilm qui dressait un
portrait peu flatteur du président, le montrant distrait pendant de
grandes réunions, mélangeant Hollywood et la réalité, et fermant les yeux
sur les dangers du sida. Unanimement condamnée pour s’être attaqué à
Reagan, la chaîne avait dû faire marche arrière...
Dernier détail croustillant au pays de la Liberté: le grand public
a pu suivre les cérémonies à grand spectacle de funérailles quasi
monarchiques sur toutes les chaînes de télévisions, mais ces dernières ont
dû s’engager.... à ne pas les commenter durant leur diffusion.
No comment donc.
- Attentat de plus en plus
probable à Washington avant la présidentielle?
27/05/2004 De nouvelles informations des services de renseignement faisant
état d'un projet d'attaque majeure contre les Etats-Unis pendant l'été ont
été reçues par de hauts responsables américains, a indiqué mardi la chaîne
de télévision CNN. Le très religieux ministre de la Justice, John Ashcroft
(«Je n'ai d'autre roi que Jésus», proclame-t-il), a confirmé
l'information.
Un article du WSWS évoquait déjà mardi une attaque terroriste de
plus en plus probable sur Washington avant les élections. En avril
dernier, le deuxième poodle européen de Doobleyou, José Maria Aznar
(sur lequel les électeurs espagnols ont finalement tiré un trait), avait
été le premier, suivi de Condoleezza Rice, à relancer la rumeur d'une
probable attaque terroriste contre les USA avant la présidentielle de
novembre. De defensa.org rappelle qu'à ce titre, le premier à avoir parlé
de cette éventualité a été le
général Tommy Franks qui évoquait alors ni plus ni moins qu'une
suspension de la Constitution et... du processus électoral. Une aubaine
pour Doobleyou et sa clique en cas de plongée persistante dans les
sondages?
Accessoirement, mentionnons encore
un autre article du WSWS qui, en janvier dernier, évoquait la
militarisation les villes américaines sous couvert de guerre contre le
terrorisme. Fin novembre, ce même WSWS évoquait déjà, dans une
précédente analyse, une possible déstabilisation du système US
lors de la campagne électorale 2004, notamment à la suite d'une attaque
terroriste.
A terroriste, terroriste et demi Les Etats-Unis ont «sacrifié
les droits humains» et se sont rendus coupables de «double langage»
dans leur engagement en Irak et contre le terrorisme, accuse Amnesty
International dans son rapport 2004 publié mercredi à Londres. La guerre
unilatérale conduite pour chasser Saddam Hussein du pouvoir a eu en outre
pour effet de «presque paralyser» les Nations unies. Amnesty se
demande même si les événements de 2003 n'ont pas porté «un coup fatal
aux espoirs d'une justice planétaire». L'organisation de défense des
droits de l'Homme juge que l'ONU a été «court-circuitée lors du conflit
en Irak, puis marginalisée dans la gestion de l'après-guerre, discréditée
en raison de son apparente malléabilité aux grandes puissances». Elle
paraît désormais «incapable d'obliger les Etats à répondre de leurs
actes». Les Etats-Unis portent une responsabilité spécifique dans
cette situation selon Amnesty.
Aux Etats-Unis, en particulier, dénonce encore
la secrétaire générale d'AI, Irene Khan, «les
visées sécuritaires mondiales du gouvernement se révèlent dépourvues de
principes ou de clairvoyance. En se rendant coupable de violations des
droits humains sur son territoire, en fermant les yeux sur les atteintes
commises à l'étranger et en recourant sans restriction à des frappes
militaires préventives, (Washington) porte atteinte à la justice et
à la liberté et rend le monde encore moins sûr.»
Les Etasuniens roulés dans la farine par les
Iraniens? Des responsables du renseignement américain soupçonnent
l'Iran d'avoir poussé les Etats-Unis à envahir l'Irak. Téhéran aurait
livré des renseignements erronés à Washington via le dirigeant du Congrès
national irakien (CNI) Ahmad Chalabi, rapporte mardi
The Guardian. «Certains officiers du renseignement
américain croient que l'Iran a intoxiqué les faucons du Pentagone et de la
Maison blanche pour se débarrasser d'un voisin hostile (Saddam
Hussein)
et préparer le terrain pour un Irak dirigé par les chiites», affirme
le quotidien britannique. L'homme en charge du renseignement auprès
d'Ahmad Chalabi, Ara Kariim Habibi, a été pendant plusieurs années un
agent rémunéré par l'Iran «qui passait des informations dans les deux
sens», écrit le Guardian. Le journal cite un officier de
renseignement américain ayant requis l'anonymat. «Il est très clair que
les Iraniens nous ont roulés dans la farine matin, midi et soir,
déclare un autre agent américain. Le renseignement iranien a manipulé
les Etats-Unis pendant plusieurs années en se servant de Chalabi.»
Résolution d'opérette? En parlant de Chalabi, ce dernier a déclaré
mardi, au sujet du nouveau projet de résolution que tente de faire passer
les anglo-saxons à l'ONU, que, «en vertu de la
résolution, le développement politique de l’Irak serait entre les mains
d’un superviseur de l’ONU, les forces de sécurité irakiennes seraient
contrôlées par des étrangers, et même les finances de l’Irak seraient
surveillées par un groupe de bureaucrates internationaux au service de
gouvernements étrangers.»
Sur ce point en tout cas, difficile de le contredire.
L'armée US est-elle la plus mauvaise du monde? Une
question devenue pertinente au regard du fiasco irakien.
-Crise à Washington: même un
coup d'Etat évoqué 18/05/2004 Sidney Blumenthal, ancien
conseiller de Clinton, actuel éditeur de Salon.com, évoque, dans
son commentaire du
Guardian, une hypothèse académique de coup d’État aux USA.
De defensa.org, qu'on ne présente plus ici, nous raconte cet
événement inédit. «Plus que s’attacher de façon approfondie à la
perspective elle-même de l’action envisagée [un coup d'Etat], conclu
De defensa, on retiendra pour l’instant combien cette hypothèse donne
une mesure très préoccupante de la gravité de la crise américaine.»
Tortures généralisées sur ordre de Rumsfeld Le célèbre journaliste
américain Seymour Hersh met directement en cause Donald Rumsfeld dans le
scandale des tortures infligées aux prisonniers irakiens et qui, pour lui,
s'inscrivaient dans un
véritable programme avalisé par le numéro un du Pentagone.
- American&British way of war
10/05/2004 Le Guardian du samedi 8 mai cite un ancien officier
britannique qui affirme que les techniques d'interrogatoire utilisées par
les forces spéciales (SAS) sont largement répandues et correspondent aux
tortures auxquelles les détenus irakiens seraient systématiquement
soumis. Sous couvert de l'anonymat, cet ancien officier des SAS, rentré
récemment d'Irak affirme que là-bas, les «gardiens de prison
utilisent les techniques R2I», dites de «résistance aux
interrogatoires». Selon le Guardian, la plupart des forces
spéciales britanniques et américaines reçoivent une formation R2I pour se
préparer à résister «aux techniques de dégradation» auxquelles
elles sont susceptibles d'être soumises par l'ennemi en cas de capture.
Humiliations et dégradations sexuelles entrent dans le cadre des méthodes
R2I utilisées par les forces spéciales et «enseignées de part et
d'autre de l'Atlantique, sous le slogan «prolonger le choc de la
capture». Les spécialistes du renseignement militaire britannique et
américain, révèle également l'ex-SAS, ont été formées dans un centre de
services d'interrogatoire conjoint à Ashford, dans le Kent (sud-est de
l'Angleterre).
Les techniques R2I prévoient notamment le maintien des prisonniers dans
une nudité absolue la plupart du temps, comme le montrent les photos
américaines de détenus irakiens dans la prison d'Abou Ghraib, à Bagdad.
Visages masqués, privation de sommeil et perte de la notion du temps sont
quelques-unes des méthodes utilisées à l'encontre des détenus. Les détails
fournis par l'ex-SAS correspondent à ceux contenus dans un rapport rédigé
par le général américain Antonio Taguba et étiqueté «secret/pas de
diffusion à des étrangers». Le rapport, dont des extraits ont été
publiés lundi par le Los Angeles Times, relève toute une série de
sévices: des soldats américains ont «frappé» et «sauté sur les
pieds nus» des prisonniers, «utilisé des chiens sans muselière pour
faire peur aux détenus», «sodomisé un détenu», «menacé les
détenus masculins de viol», etc.
A Guantanamo aussi Le gouvernement américain a donné son accord en
avril 2003 pour des techniques d'interrogatoire à Guantanamo permettant
d'interroger des prisonniers nus, d'inverser les rythmes de sommeil des
détenus et de les exposer à des températures extêmes, au froid, à une
musique violente et à des lumières aveuglantes, a rapporté dimanche le
quotidien Washington Post sur son site internet.
Rapport accablant du CICR Des responsables du Comité international de
la Croix Rouge (CICR) ont constaté de leurs propres yeux les mauvais
traitements infligés aux prisonniers irakiens par les soldats américains,
selon un rapport du CICR aux autorités de la coalition dévoilé lundi par
le Wall Street Journal. Selon ce rapport de 24 pages rédigé en
février dernier, des délégués du CICR ont été directement témoins de ces
mauvais traitements lors d'une visite à la prison d'Abou Ghraib, près de
Bagdad, en octobre 2003. «Ils ont notamment constaté la pratique
consistant à laisser des prisonniers entièrement nus dans des cellules en
béton totalement vides et dans l'obscurité totale, semble-t-il pendant
plusieurs journées consécutives», selon le rapport. Le document
souligne aussi que le CICR a, depuis le début de l'intervention
anglo-américaine en Irak en mars 2003, alerté les autorités de la
coalition à propos de ces mauvais traitements mais constaté qu'ils se
poursuivaient. «Cela semble indiquer que le recours à des mauvais
traitements contre les prisonniers n'est pas exceptionnel mais pourrait
être considéré comme une pratique tolérée par les forces de la coalition»,
selon le rapport.
Eurêka! «Peut-être les Français avaient-ils raison» «Peut-être
les Français avaient-ils raison sur l'Irak», a suggéré lundi le chef
du service politique de l'hebdomadaire conservateur The Spectator,
Peter Oborne, dans le quotidien londonien du soir Evening Standard.
Dans une tribune qui fera date, M. Oborne estime que «l'Amérique, avec
le président George W. Bush, est devenue un Etat voyou qui n'est plus
digne d'appartenir à la communauté des nations et doit être endigué».
Le fait que «la Grande-Bretagne a été le collaborateur principal de
l'Amérique dans cette diabolique et bestiale occupation de l'Irak est un
sujet amer de honte nationale, écrit le journaliste britannique.
Cela signifie que nous, comme l'Amérique, sommes en danger de devenir des
parias internationaux.» «Il y a deux semaines, poursuit-il,
j'ai regardé avec la honte la plus profonde comment un premier ministre
britannique se levait à la chambre des Communes pour défendre le massacre
de centaines de civils innocents à Falloujah. Il y a trois
semaines, le même premier ministre (Tony Blair) se tenait aux côtés
du président Bush et souriait tandis que celui-ci déchirait la
«feuille de route» pour le Proche-Orient. Les choses sont en train de
mal tourner. Il est sûrement temps d'admettre que les suspicions
des Français à l'encontre des Etats-Unis étaient beaucoup plus judicieuses
que nous n'avons jamais été prêts à l'admettre.» Le président français
«Jacques Chirac avait raison sur l'Irak.
Il est temps, souligne encore le journaliste, de se demander si
l'ambition française d'une capacité militaire et diplomatique européenne
séparée, capable de défier les Etats-Unis, n'est pas également juste.
Il est temps, conclue-t-il, de se demander si nous devons rompre
maintenant notre alliance avec les Etats-Unis, avant qu'elle ne nous
brise.»
- Après
la fronde des diplomates britanniques, au tour des diplomates US
D'anciens diplomates américains, parmi lesquels de nombreux
ambassadeurs, ont vivement dénoncé la politique de Washington au
Proche-Orient dans une lettre au président George W. Bush, une
initiative exceptionnelle rendue publique mardi. Les signataires
affirment leur solidarité avec les 52 anciens diplomates britanniques
qui avaient, dans une lettre au premier ministre Tony Blair fin avril,
déploré l'alignement de Londres sur Washington dans cette région.
Cinquante-huit anciens membres du corps diplomatique américain, anciens
militaires ou membres d'autres agences gouvernementales autrefois en
poste à l'étranger, ont paraphé ce courrier en forme de pétition. La
lettre adressé à M. Bush déplore en particulier le soutien apporté par
le président américain aux projets de séparation unilatérale d'avec les
Palestiniens présentés par M. Sharon, qui fait perdre aux Etats-Unis
leur vocation de «partenaire équitable». «Votre soutien inqualifiable
aux assassinats extra-judiciaires de Sharon, au mur de séparation
identique à (celui qui avait été construit à) Berlin, aux dures
mesures militaires dans les territoires occupés et maintenant votre
appui au plan unilatéral de Sharon coûtent à notre pays sa crédibilité,
son prestige et ses amis», affirment les signataires.
Disney tente de censurer Michael Moore Le groupe américain Walt
Disney a interdit à sa filiale Miramax de diffuser un documentaire très
critique sur le président George W.Bush réalisé par Michael Moore, a
révélé mercredi le New York Times, citant des responsables des deux
sociétés. Ce documentaire, Fahrenheit 911, en lice au prochain
Festival de Cannes, décrit les liens qui existent entre la famille Bush
et ses proches avec de grandes familles séoudiennes dont celle de Ben
Laden. Disney a conclu un contrat avec deux principaux responsables de
Miramax, Bob et Harvey Weinstein, qui prévoit que dans certaines
circonstances, il peut empêcher sa filiale de diffuser certains films.
- the american way of war
27/04/2004 La chaîne CBS a montré mercredi des images attestant des
tortures infligés par les troupes US aux prisonniers irakiens.
Sur l'une des photos, on peut voir un prisonnier debout sur une boîte, la
tête recouverte d’un sac noir et des fils électriques attachés aux mains.
Selon l’armée américaine, citée par la CBS, l’homme a été menacé
d’électrocution s’il venait à tomber. Un autre cliché montre des
prisonniers nus contraints de grimper les uns sur les autres avec, sur la
fesse de l’un d’entre eux, une insulte en anglais. On peut également voir
des gardes hilares poser avec des détenus nus et une soldate américaine
montrer du doigt les parties génitales d’un captif. La chaîne a également
affirmé qu’une enquête de l’armée avait révélé qu’il s’agissait d’une
pratique répandue. Six militaires sont actuellement traduits en cour
martiale.
Profits de guerre Boeing a annoncé
mercredi des résultats pour le premier trimestre bien meilleurs que prévu:
une hausse de 6% du chiffre d'affaires à 13 milliards de dollars, et
surtout un bénéfice net de 623 millions de dollars alors que le groupe
avait accusé une perte de 478 millions de dollars un an plus tôt. La
première explication à cette bonne performance vient de l'envolée du
secteur militaire, dopé par les besoins en matériel de défense et de
renseignement du gouvernement. La division défense a connu une «forte
croissance des recettes» (+18%) et une «profitabilité excellente»
au premier trimestre. Cette division défense, qui assure 57% du chiffre
d'affaires du groupe, a notamment été soutenue par les fortes ventes
d'avions de combats comme le chasseur bombardier F/A 18 ou, encore, les
bombes guidées par satelitte JDAM, utilisées à foison en Afghanistan et en
Irak.
De son côté le groupe US de services pétroliers Halliburton -- que le
vice-président actuel et véritable patron de la Maison-Blanche,
Dick Cheney, dirigeait jusqu'en 2000-- a annoncé mercredi un bond
de 80% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, grâce en bonne
partie aux contrats obtenus auprès du Pentagone en Irak. Les contrats liés
aux opérations militaires et de reconstruction en Irak ont contribué à
hauteur de 2,1 milliards de dollars au chiffre d'affaires du groupe, qui
s'est élevé à 5,5 milliards pour les trois premiers mois de 2004.
Halliburton, essentiellement via sa filiale Kellogg, Brown and Root (KBR),
a obtenu une série de contrats de première importance, sans appels
d'offres bien sûr, dont le montant avoisine les 6 milliards de dollars, à
la fois dans le soutien logistique (alimentation, courrier...) aux troupes
américaines et dans la remise en état du parc pétrolier irakien.
Larry Kudlow, du National Review, la publication de
la droite américaine pure et dure, a manifestement été entendu lorsque, en
juin 2002 déjà, il préconisait la guerre pour redresser les marchés.
Bilan chiffré du bourbier irakien Il y a un
an, c'est en grandes pompes que George W.Bush a proclamé la victoire de la
coalition en Irak le 1er mai 2003. En toile de fond, le porte-avions USS
Abraham Lincoln et une banderole: «Mission
accomplie». Au final,
les pertes n’auront jamais été aussi nombreuses que depuis la
«fin des combats majeurs»
et la victoire n’a jamais semblé si loin.
En tout, plus de
600 soldats américains ont été tués en un an depuis la fin
officielle des combats majeurs, ainsi que 26 Britanniques, 19 Italiens, 11
Espagnols, 6 Bulgares, 2 Polonais, 2 Thaïlandais, 1 Salvadorien, 1
Estonien, 1 Danois et de nombreux civils, irakiens ou expatriés.
134 marines ont été tués pour le seul mois d’avril, dont dix jeudi au sud
de Bagdad.
Plus de 2000 personnes ont été touchées par des attaques ou des attentats.
40 personnes représentant une douzaine de nationalités ont été prises en
otages depuis le début du mois. Un Italien a été exécuté.
Une vingtaine d’attentats, suicide ou à la voiture piégée, ont été
dénombrés cette année.
5 hélicoptères américains ont été abattus.
Les villes de Najaf et de Falloujah sont en proie à une quasi insurrection
et la répression étasuniennes a fait des centaines de morts rien qu'à
Falloudja.
46% des Irakiens estiment aujourd'hui que cette guerre a fait plus de mal
que de bien à leur pays.
Cinquante-deux ex-diplomates britanniques dénoncent la politique du
caniche de Blair de diplomatiques Dans une lettre adressée à Tony
Blair lundi 26 avril, 52 ex-diplomates britanniques de haut haut niveau
écrivent avoir «observé avec une préoccupation croissante» l'alignement de
plus en plus marqué de la Grande-Bretagne sur la politique du président
américain George W. Bush à propos de l'Irak et du conflit
israélo-palestinien. Les signataires appellent M. Blair à tenter
d'infléchir la politique «vouée à l'échec» des Etats-Unis au
Proche-Orient. Ou à cesser de la soutenir. Dans
un entretien avec l'AFP, l'un des signataires de cette lettre, David
Colvin, qui a notamment été ambassadeur du Royaume-Uni à Bruxelles, a émis
un avis diamétralement différent. «La goutte d'eau, explique-t-il,
a été le soutien de M. Bush au plan présenté le 15 avril par le premier
ministre israélien Ariel Sharon. Il (George Bush) sanctionne de
fait l'acquisition d'un territoire par la force. Vous ne pouvez pas
faire ça. Si vous voulez changer les frontières, cela doit être fait avec
le consentement des deux parties, pas de façon unilatérale. La
solution des deux Etats est bonne mais (pas) si l'un des deux est
une sorte de bantoustan morcelé, lardé de colonies.»
- Aznar et Rice relancent
l'hypothèse d'une attaque terroriste contre les USA avant la
présidentielle 21/04/2004 Le deuxième brave toutou
européen de Doobleyou, l'inénarrable José Maria Aznar sur lequel les
électeurs espagnols viennent de tirer un trait, a été le premier, suivi
très vite de Condoleezza Rice, a relancer la rumeur d'une probable attaque
terroriste contre les USA avant la présidentielle de novembre. De
defensa.org rappelle qu'à ce titre, le premier à avoir parlé de cette
éventualité a été le général
Tommy Franks qui évoquait alors ni plus ni moins qu'une suspension
de la Constitution et... du processus électoral.
Plus ça va mal, plus ça va bien Une série de cinq attentats contre
des postes de la police irakienne, dont trois à Bassorah, ont fait près de
70 morts mercredi.
Réaction du premier ministre britannique Tony Blair:
Ces attaques «montrent que les terroristes sont aux abois».
Le même jour, un attentat contre le QG des services de sécurité à Riyad
fait au moins quatre morts et une centaine de blessés.
Réaction du ministre séoudien de l'Intérieur, Nayef Ben Abdel Aziz:
«S'attaquer aux forces de sécurité, c'est témoigner de la faillite des
cellules terroristes».
Apparemment, les deux zozos ont bien intégrés la trouvaille du «Plus ça va
mal, plus ça va bien» inaugurée par le cabinet Bush face au bourbier
irakien.
- Ben Laden aux mains des
Etasuniens? Le journaliste algérien
Mohamed Sifaoui, qui vient de publier Sur les
traces de Ben Laden (Editions du Cherche-Midi, Paris, 2004), estime
que le chef du réseau al-Qaïda pourrait déjà avoir été arrêté par les
Etasuniens. L'équipe Bush le garderait donc au chaud, prévoyant de
n'annoncer son arrestation ou sa mort qu'à quelques jours de la
présidentielle de novembre. Dans une interview parue mercredi dans le
24heures, le journaliste cite un précédent avec
l'arrestation au Pakistan de Khaled Cheikh Mohamed, l'un des chefs
d'Al-Qaïda, effectuée six mois avant son annonce officielle par les
Américains. Le journaliste dit avoir d'ailleurs été contacté par
l'équipe de campagne du challenger de Bush pour l'élection présidentielle,
John Kerry, qui disait disposer des mêmes informations que lui en la
matière.
Le tout-sécuritaire contre les droits de l’homme La situation des
militants des droits de l’homme à travers le monde s’aggrave. Selon un
rapport publié mercredi 14 avril, 576 militants et 80 ONG ont subi, dans
80 pays l’an dernier, des violations de leurs droits dans un climat
détérioré par le «tout-
sécuritaire».
«La primauté des droits de l’homme reste à
traduire dans les faits»,
a déclaré la prix Nobel de la Paix iranienne Shirin Ebadi.
«Comment enrayer la montée en puissance de
l’arbitraire et l’érosion des droits qu’induit la mondialisation
économique ou le détournement de la lutte antiterroriste par des Etats
opportunistes?».
«De nombreux dirigeants politiques, heureux
d’avoir trouvé un nouveau motif pour criminaliser les militants,
n’hésitent pas à effectuer un amalgame sordide entre défenseurs des droits
de l’homme et terroristes».
- un an après sa fin
officielle, la guerre d'Irak a-t-elle commencée?
13/04/2004 De defensa.org envisage l'hypothèse qu'avec la
campagne US contre l'Irak, nous ayons «assisté au développement de la
pire campagne militaire qu’ait jamais conçu une armée, et plus encore
cette armée saluée depuis une décennie par les analyses extatiques de tous
les experts en place de l’intelligentsia occidentale. A partir d’une
position offensive de force, l’armée américaine aurait manœuvré comme à la
parade pour se placer en position opérationnelle et psychologique d’être
partout sur la défensive, de devoir lutter selon les termes de
l’adversaire [guerre asymétrique, tactique de harcèlement...], dans
un climat dégradé pour elle, pour faire la bataille que, par tradition,
elle n’aime pas faire et ne sait pas faire», c'est à dire une
véritable guerre de basse intensité.
De defensa.org note aussi que l'année écoulée sous un régime
d'occupation désastreusement géré aura «conduit au développement d’un
anti-américanisme virulent chez les Irakiens. Cette année ayant été le
temps nécessaire pour les Irakiens d’oublier le temps de Saddam et ses
misères, et d’apprendre à haïr les Américains pour offrir à la résistance
le milieu bien connu des révolutionnaires («le guérillero doit être
dans le peuple comme un poisson dans l’eau», lapalissade toujours vraie du
chairman Mao).»
Le pire à venir Relevons aussi qu'un message électronique émanant
d’une personne employée dans une société de gardiennage en Irak, avec une
carrière dans le renseignement et la lutte anti-terroriste, et transféré
au site
Defense&society.org, estime que l'accalmie aujourd'hui
observée en Irak ne devrait être que de courte durée, le temps de
permettre à la guérilla de tirer les leçons militaires des derniers
affrontements et d'affiner sa stratégie. Le pire étant à venir...
Officiers britanniques horrifiés par le comportement des troupes US
Avec 600 Irakiens, dont une écrasante majorité de civils, tués en quelques
jours d'insurrection chiite, les troupes US ont une nouvelle fois donné
toute l'effrayante mesure de leur fameuse American way of war. Plus
que de simples méthodes d'engagement monstrueuses, cette façon de conduire
une guerre en considérant l'adversaire comme des
«sous-hommes»
(selon le mot d'un officier britannique qualifiant la vision américaine
des Irakiens en se référant au terme utilisé par les nazis pour les Juifs)
que l'on peut exterminer, révèle tout un état d'esprit, un état d'âme en
fait, purement raciste. Une fracture de plus d'avec la vision européenne
du théâtre des opérations.
- des aDM
pouvant être déployées en 45 minutes, aux seules «intentions» de Saddam
30/03/2004 On en rirait presque si des milliers de gens n'étaient pas
morts dans l'affaire (>>1
///
>>2). Jugez plutôt: après avoir justifié sa ratonnade
pétrolière par l'urgence de détruire les fameuses armes de destruction
massive, chimiques, bactériologiques, voire nucléaires que Saddam était
censé pouvoir déployer en 45 minutes, la coalition anglo-saxonne n'était
déjà plus à la recherche, le 9 juin dernier, que d'un vague «programme»
d'armes de destruction massive (dixit Bush). Lundi dernier, la débandade a
été totalement consommée est l'on est passé de la recherche dudit vague «programme»
d'armes de destruction massive à «l'examen des intentions de Saddam
Hussein pour se procurer des armes de destruction massive». Un nouveau
glissement sémantique, un véritable effondrement en fait, que l'on doit
cette fois au nouveau chef du Groupe d'Inspection en Irak (ISG), Charles
Duelfer, qui l'a inauguré devant la commission des forces armées du
Congrès.
Rappelons que le prédécesseur de M. Duelfer, David Kay, avait démissionné
le 23 janvier dernier en annonçant qu'il ne pensait pas que Saddam Hussein
ait jamais détenu ces fameuses armes de destruction massive.
Zoom sur le fameux groupe des «Vulcain» En décembre 2002, nous
avions évoqué l'existence du groupe des
«Vulcain», du nom du dieu romain du feu, groupe qui rassemble de
hauts responsables américains contrôlant aujourd'hui la politique
étrangère des Etats-Unis. Ses membres les plus éminents sont le
vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et
son adjoint Paul Wolfowitz, le secrétaire d'Etat Colin Powell et son
adjoint Richard Armitage, ainsi que la conseillère à la sécurité nationale
Condoleezza Rice.
Sorti ce mois-ci aux États-Unis, un livre de James Mann, ancien
journaliste du Los Angeles Times collaborant au Centre des Études
Stratégiques et Internationales, relate l'émergence de ce groupe. Dans «Rise
of the Vulcans, the history of Bush's cabinet war», l'auteur explique
que «cette génération» de responsables se distingue des précédentes
par sa dimension «militaire», puisqu'ils sont tous passés par le
Pentagone. «Ils donnent avant tout la priorité au pouvoir militaire»,
note James Mann, précisant que leur vision, qui s'est forgée depuis les
années 1960 sous l'influence notamment du professeur de sciences
politiques Leo Strauss, «est celle d'une Amérique hors d'atteinte, dont
le pouvoir militaire est si impressionnant qu'elle n'a plus besoin de
rechercher des compromis ou des arrangements (à moins qu'elle ne le
décide)
avec d'autres pays».
James Mann raconte par le détail comment ces six hommes et femme se sont
entraidés durant les administrations républicaines successives de Nixon,
Ford, Reagan et Bush père. Avant d'entourer Doobleyou, ignare en matière
de politique étrangère notamment...
L'invasion de l'Irak aura été la première application de leur concept de «guerre
préventive».
- l'administration US «K.-O.
debout» 16/03/2004 Une fois de plus,
de defensa.org se distingue dans sa manière d'éclairer les
événements. Concernant Madrid, nous renvoyons donc sans autre formalité à
trois commentaires publiés coup sur coup par ce site, et qui apportent des
éléments de réflexion majeurs.
De defensa évoque d'abord l'hypothèse, soutenue par certains sites
US, d'un possible retour à une «stratégie
de tension», en référence à l'implication de la CIA dans le
terrorisme qui secoua l'Italie et la Belgique dans les années 1970-1980
(cf. les réseaux
Gladio/Stay Behind). L’idée étant que les attentats seraient
plutôt le résultat d’une manœuvre de provocation de groupes
d’extrême-droite, soutenus par les Américains. (Le rapprochement peut en
effet être fait entre les attentats de Madrid et l'attentat de Piazza
Fontana en 1969, qui avait fait 17 morts et 85 blessés à Milan, celui du
train Italicus, qui avait fait 12 morts et 50 blessés en 1974, et celui de
la gare de Bologne, qui avait fait 85 morts et 200 blessés en 1980. Des
attaques perpétrées à l'époque par des cellules néo-fascistes liées à des
cercles dans l'Armée, la police et les services secrets italiens, ainsi
qu'à la CIA et aux service de renseignement de l'OTAN. Le but d'une telle
«stratégie de tension» étant de créer une psychose telle que la population
finirait non seulement par accepter, mais par réclamer des mesures d'Etat
policier considérées jusqu'alors comme inacceptables).
Avec
«Nous sommes tous Espagnols» le site stigmatise ensuite une
différence fondamentale de perception des actions terroristes par les
peuples étasuniens et européens. Extraits: «[Après le 11 septembre 2001],
les Américains, dans leur majorité, ont refusé l’équation du terrorisme
comme conséquence des actions extérieures des États-Unis ; ils lui ont
préféré l’hypothèse maximaliste et manichéenne de la barbarie (ce qui
donne une grande vertu usurpée à l’Amérique en conséquence), ou, mieux
(analyse sophistiquée des intellectuels européens, délicieusement recasés
dans le pro-américanisme), l’hypothèse romantique et diabolique du
nihilisme. Les peuples européens raisonnent différemment: ils savent que
lorsqu’on pose un acte, on doit s’attendre à en subir les conséquences.
Aznar a épousé la cause US, pour des raisons dont nombre sont peu
glorieuses et ont à voir avec des vanités diverses; l’attaque du 11 mars
en a été la conséquence et le vote démocratique lui a fait payer cette
énorme faute politique (sans parler de son fondement moral).»
Enfin,
«La surprise de Madrid»
enfonce le clou sur le complet ratage d'une administration américaine qui,
après les attentats de Madrid, avait parié sur un raz-de-marée en faveur
d'Aznar.
- La démocratie espagnole
éjecte Aznar et sa politique du caniche 15/03/2004 Le chef du
gouvernement espagnol, l'europhobe José Maria Aznar, et son parti de
droite, le PP, viennent de payer comptant 15 mois de politique du caniche
à l'égard de Washington. Faisant fi de l'avis de son peuple
majoritairement opposé à la guerre en Irak, Aznar avait en effet choisi de
soutenir la ratonnade pétrolière lancée illégalement (l'ONU ne s'y était
pas trompée) par les anglo-saxons pour de seules raisons géostratégiques
(positionnement de troupes US au coeur du Moyen-Orient pour étoffer le
contrôle militaire de l'Eurasie, contrôle des robinets d'or noir). Une
forfaiture courronnée par une trahison heureusement démasquée, samedi,
lorsque ce même gouvernement a tenté d'imputer à l'ETA les monstreux
attentats de Madrid, dont il a pourtant su presque immédiatement
(camionnette retrouvée avec des détonateurs et des versets du Coran le
jour même, sans parler du modus operandi) qu'ils étaient le fait de
la nébuleuse Al-Qaïda. Le peuple espagnol n'a pas pardonné cette dernière
injure à la démocratie et le couperet est tombé: contre toute attente, les
socialistes ont remporté les législatives de dimanche.
«Aznar est un peu machiavélique, nous disais Gil Calvo, sociologue
et habituel commentateur politique dans les colonnes du journal
El Pais, suite à la décision du chef du gouvernement espagnol de
soutenir la politique guerrière de Bush. Comme il s'en va de la
politique espagnole, c'était sa dernière opportunité, avant de nommer un
successeur, de prendre des décisions avec lesquelles il va passer à
l'histoire, mais pour lesquels il n'aura pas de comptes à rendre. Il
pourra dire: j'ai accompagné Bush dans son passage du Rubicon, comme Jules
César qui, en franchissant le Rubicon, a établi un nouvel empire en
balayant la République. Bush ne l'aurait pas fait sans avoir le feu vert
de l'un des principaux dirigeants de l'Europe continentale. Aznar s'est
prêté au jeu, alors que même Silvio Berlusconi ne l'a pas fait. Aznar va
se présenter devant l'histoire comme l'initiateur intellectuel du coup de
force de Bush, celui qui l'a soutenu politiquement. Si on regarde dans une
perspective historique, l'Espagne revient dans l'orbite de Washington, où
elle avait été pendant quarante ans de dictature franquiste. A l'époque où
elle était, en pleine guerre froide, un satellite américain.»
José Maria Aznar se sera donc trompé sur toute la ligne. L'homme, d'autant
plus obsédé par l'idée de laisser à tout prix une trace dans l'histoire
que sa nature médiocre le promettait à l'oubli, avait cru s'offrir à bon
compte une stature internationale en soutenant le clan Bush. Au final,
après avoir, aux ordres de Washington, tenté de diviser l'Europe avec la
«lettre des huit»* (qui demandait l'alignement européen sur la
politique guerrière US, et dont il avait été l'instigateur); après avoir,
toujours aux ordres de Washington, fait bloc avec la très pro-américaine
Pologne pour empêcher la signature de la Constitution européenne, Aznar
quitte donc la scène politique par la petite porte, sous les quolibets et
les huées. Voulant à n'importe quel prix décrocher les lauriers de
l'Histoire en singeant la politique du caniche de son «ami» Blair, Aznar
s'est attiré le mépris de son peuple et personne ne retiendra son nom.
Aujourd'hui, le chef des socialistes victorieux, Zapatero, a annoncé le
retrait des troupes espagnoles d'Irak au 30 juin, et la fin du blocage sur
la Constitution européenne. Le retour à la volonté du peuple en somme.
*Le 30 janvier 2003, huit pays d'Europe (Grande-Bretagne, Espagne,
Italie, Portugal, Danemark, Pologne, Hongrie et République tchèque)
avaient signé une lettre scandaleuse appelant à se ranger derrière les
Etats-Unis dans leur projet de ratonnade irakienne, cela en rupture totale
avec leur opinion publique.
De la terreur et du terrorisme La piste d'Al-Qaïda se confirme dans
la boucherie perpétrée, jeudi à Madrid, apparemment pour punir le
gouvernement espagnol de son engagement aux côtés de la coalition
anglo-saxonne dans la guerre illégale lancée contre l'Irak. D'emblée,
condamnons sans réserve l'horreur d'attentats qui ont coûté la vie à plus
de 200 civils innocents, et qui en ont blessé ou parfois mutilé plus de
1400 autres. Des personnes dont une grande partie sans doute s'était même
opposée à la participation de leur pays à cette ratonnade, ce qui ajoute à
l'absurdité naturelle de tels attentats aveugles.
Mais en pleurant les morts de Madrid, pleurons aussi les milliers de
victimes innocentes (>>1
///
>>2), tuées par les bombes des
libérateurs
soutenus par Aznar. Des victimes innocentes tuées à coup de missiles
largués par des pilotes immatures qui, d'une pression sur un joystick, ont
lâché sans le moindre remords leurs chapelets de bombes sur des bourgades
irakiennes, tuant hommes, femmes, enfants, vieillard et même bétail pour
faciliter l'avance des courageux tankistes qui suivaient. Officiellement,
tout cela n'était pas du terrorisme et ces «bouchers du ciel» ne sont pas
considérés comme des terroristes, leurs victimes n'étant que des «dégâts
collatéraux».
Pourtant, plus on y réfléchit, plus la différence se révèle ténue entre
ces pilotes, intouchables dans leur forteresse volante, et les poseurs de
bombes d'Al-Qaïda, terroristes par défaut de ne pas disposer de ces jolis
jouets high-tech qui permettent aux gens civilisés de massacrer leurs
adversaires sans risquer les éclaboussures.
Dans les guerres asymétriques, c'est à dire dans la guerre du faible au
fort, on ne tue pas qui on veut, mais qui on peut.
Dans le même ordre d'idée, que dire de la monstrueuse répression exercée
par les soldats zélés de Tsahal au
Proche-Orient,
qui est l'autre, sinon le principal alibi invoqué par les Jihadistes de
tout poils pour justifier leurs boucheries.
Dans la semaine du 4 au 10 mars dernier, la contribution de Sharon à la
paix aura ainsi été de 27 Palestiniens tués, dont deux enfants, deux
femmes et cinq adolescents; un bébé mort d'avoir vu l'ambulance qui le
transportait bloquée par les Israéliens à un barrage: 134 blessés dont
cinq enfants, 12 maisons et des routes démolies, 11 hectares de terre
agricole rasée. Une semaine presque banal en somme, qui s'inscrit dans la
répression hystérique d'une intifada aussi légitime que la première, et
qui a vu périr
2800 Palestiniens, dont 82% de civils. Officiellement, tout cela
n'est pas du terrorisme et les soldats zélés de Tsahal ne sont pas
considérés comme des terroristes, leurs victimes civiles n'étant que des
«dégâts collatéraux».
Certains activistes palestiniens auront bien sûr répondu jusqu'à
l'abject
à une répression israélienne qui a duré tout au long de
35 ans
d'occupation officielle.
Mais plus on y réfléchit, plus la différence se révèle ténue entre ces
soldats zélés de Tsahal, intouchables dans leur Merkava, et les poseurs de
bombes du Hamas, terroristes par défaut de ne pas disposer de ces jolis
jouets high-tech qui permettent aux gens civilisés de massacrer leurs
adversaires sans risquer les éclaboussures.
Rien ne servira jamais de combattre le terrorisme si l'on ne s'attaque pas
aussi à ce qui le nourrit. Ici l'invasion, l'occupation et le pillage des
ressources naturelles, là les spoliations, l'apartheid, la terreur d'Etat.
- «Un faux» pour
déclencher la guerre 11/03/2004 Dans une audition au Congrès,
le patron de la CIA, George Tenet, aurait accusé un troisième couteau (le
néo-conservateur David Feith, un extrémiste de la clique Doobleyou)
d'avoir
rédigé «un faux» sur les pseudos ADM irakiennes pour
déclencher la guerre.
Kerry, un adversaire raffiné et, surtout, de plus en plus sérieux
pour le Texan Doobleyou et sa clique d'épais. En plus, l'homme se taille
déjà une
stature internationale. La campagne s'annonce sans merci pour deux
équipes qui se détestent.
Guerre en Irak «illégale», redit Hans Blix La guerre menée par les
Etats-Unis contre l'Irak était illégale, a estimé l'ancien chef des
inspecteurs de l'ONU Hans Blix. Selon lui, seule une seconde résolution
autorisant explicitement l'usage de la force pouvait rendre l'intervention
légitime. «Je n'accepte pas l'argument selon lequel la guerre était
rendue légale par les violations par l'Irak des résolutions (de l'ONU)
précédentes», a affirmé Hans Blix dans une interview publiée par le
quotidien britannique The Independant vendredi passé.
Privatisation de la guerre Les profiteurs de guerre se pressent au
portillon de la misère: un
sacré business.
Un mini-Watergate en passant Les aides de la majorité républicaine au
Congrès américain ont espionné des dossiers informatiques confidentiels de
sénateurs démocrates, pour s'informer sur les nominations de magistrats
proposés par le président Bush, vient de révélér la police du Congrès. Au
moins deux assistants de sénateurs républicains ont lu et télédéchargé
pendant 18 mois, entre 2002 et 2003, sans y avoir été autorisés, quelque
4670 dossiers contenant les argumentaires démocrates pour faire opposition
à la confirmation par le Sénat des juges jugés trop conservateurs choisis
par M. Bush.
Le président de la Commission judiciaire du Sénat, le sénateur républicain
Orrin Hatch (Uta), s'est déclaré «mortifié
par ces violations (...) inacceptables de la confidentialité de ces
dossiers». Pour le
sénateur démocrate Patrick Leahy (Vermont)
«le rapport de la police montre sans aucun
doute que cette surveillance secrète était calculée et systématique».
OGM: Blair fidèle à sa politique du caniche
Londres a comme prévu donné son feu vert hier à la culture, sous certaines
conditions, de maïs génétiquement modifié pour l'alimentation animale,
étant aussitôt accusé d'avoir sacrifié l'environnement en cédant à la
pression de l'industrie agro-alimentaire et de Washington. Devenu l'un des
plus féroces adversaires du gouvernement de Tony Blair sur ce dossier,
Michael Meacher, encore secrétaire d'Etat à l'Environnement en juin 2003,
n'a pas mâché ses mots hier matin au micro de la BBC radio, affirmant que
«cette décision n'est pas motivée par l'intérêt
général, mais par l'intérêt commercial de quelques énormes compagnies du
secteur de la biotechnologie, comme Monsanto, et a été prise sous la
pression du gouvernement américain».
- Boucheries irakiennes!
bénéfices US? 04/03/2004 Alors qu'aucune animosité n'a jamais
opposé les populations sunnite et chiite du pays (même si les chiites ont
été persécutés par le régime de Saddam Hussein), nous voilà, avec les 170
morts des attentats survenus mardi à Kerbala et Bagdad, plongé dans un
climat de veille de guerre civile qui devrait permettre à l'occupant de
jouer les pompiers et, donc, d'imposer plus que jamais ses choix dans ce
pays.
Robert Fisk relève la chose, avec la verve qu'on lui connaît.
Légalité de la guerre en Irak: «manipulation» du gouvernement Blair
dénoncée Tony Blair a une nouvelle fois refusé lundi de publier l'avis
complet du procureur général Peter Goldsmith sur la légalité de la guerre
en Irak, en dépit des demandes de l'opposition. Seules les conclusions de
cet avis, jugeant une guerre légale, avaient été rendues publiques peu
avant le déclenchement des hostilités, en mars 2003. Jeudi dernier,
l'ex-ministre Claire Short avait semé le trouble dans les rangs
gouvernementaux en affirmant que l'avis de Peter Goldsmith avait été
«manipulé» et que le procureur général avait été «influencé». La presse
dominicale a en partie corroboré ces allégations en affirmant que la
position de M. Goldsmith, au départ sceptique sur la légalité d'une guerre
sans un aval clair de l'ONU, avait changé par la suite.
- même kofi annan a été
espionné par les Britanniques 27/02/2004
L'ex-ministre britannique du Développement international, Clare Short, a
confirmé jeudi que des agents britanniques avaient espionné le secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, avant la guerre en Irak. Interviewée dans le
cadre de l'émission Today de BBC Radio 4, Clare Short a affirmé: «Ces
choses ont lieu et, dans le cas du bureau de Kofi (Annan), ça a été
fait pendant quelque temps». Interrogée spécifiquement sur une
participation britannique à ce type d'activités, Clare Short a répondu: «Eh
bien, je le sais. J'ai vu des transcriptions de conversations de Kofi
Annan.» «En d'autres termes, a insisté le journaliste de la
BBC, des espions britanniques ont reçu pour instructions d'effectuer
des opérations au sein des Nations unies sur des gens comme Kofi Annan?»
«Oui, absolument», a-t-elle répondu.
Mme Short avait démissionné en mai 2003 du gouvernement pour protester
contre l'intervention américano-britannique en Irak lancée sans le feu
vert de l'ONU.
Dans notre brève du 10 mars 2003 déjà, nous annoncions que, depuis
début février, la NSA avait monté une
opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance des
e-mails des membres du Conseil de Sécurité. Les Nations Unies avaient
ouvert une
enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US et un
Britannique avait même été arrêté. Le 8 février dernier, le
Guardian
confirme que Londres a bel et bien espionné des membres du Conseil
de Sécurité pour le compte des Etasuniens au moment des votes cruciaux
d'avant l'entrée en guerre des Anglo-saxons contre l'Irak.
ADM irakiennes: les SR danois non plus n'y croyaient
pas Le renseignement militaire danois (FE) a demandé jeudi à la police
d'ouvrir une enquête sur des fuites à la presse de rapports secrets
fournis au gouvernement danois avant l'intervention en Irak et qui
mettaient en doute la menace réelle représentée par le régime de Bagdad.
Publiées le 22 février par le quotidien conservateur
Berlingske Tidende, ces notes d'évaluation confidentielles des SR
danois, d'avant la guerre en Irak, soulignaient qu'il «n'existe aucune
information sûre sur des armes de destruction massive (ADM)
opérationnelles» en Irak. Le premier ministre libéral, Anders Fogh
Rasmussen, soutenait officiellement le contraire, affirmant même avec
emphase devant le Parlement: «L'Irak possède des ADM. Ce n'est pas
quelque-chose que nous croyons tout simplement. Nous le savons.»
Ben voyons.
>>Toute
la saga des armes de destruction massive.
- en secret, le Pentagone
reconnaît que l'ennemi public Numéro un n'est pas le terrorisme, mais bien
la crise climatique! La crise climatique menace bien plus
gravement la sécurité des Etats-Unis (et la nôtre d'ailleurs) que le
risque terroriste. C'est ce qui ressort d'un rapport
secret du Pentagone dévoilé par
The Guardian. Le problème, c'est que le cabinet de Doobleyou n'a
eu de cesse de minimiser la menace climatique pour satisfaire les grandes
compagnies pétrolières dont il n'est qu'une
émanation. (>>lire l'éclairage de
de defensa.org)
Bourbier irakien: Rumsfeld dévie en corner
Pour expliquer le
bourbier irakien sans reconnaître une magistrale plantée US, le
secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a accusé lundi l'Iran
et la Syrie de laisser entrer des combattants en Irak, lors d'une visite à
Bagdad. «La Syrie et l'Iran ne sont pas venus en aide au peuple irakien,
a déclaré M. Rumsfeld à des journalistes dans la capitale irakienne.
Ils ont permis à des gens de passer (en Irak) depuis leur
territoire pour commettre des attentats terroristes contre le peuple
irakien.» Interrogé sur la nécessité d'effectuer des pressions sur
Damas et Téhéran pour qu'ils cessent d'agir de la sorte, Rumsfeld a
répondu: «Ce ne serait pas une mauvaise chose.
Nous savons que l'Iran a abrité (le réseau)
Al-Qaïda, nous savons qu'il y a eu des gens qui ont traversé leur
frontière. Ils (les responsables iraniens) sont sûrement au courant
de cela.»
Rappelons que l'Iran
et la Syrie sont les prochaines cibles désignées des fous de
guerre US. En ce qui concerne Damas, notons au
passage l'hypocrisie par laquelle procède le cabinet Bush. Car
aujourd'hui, les super-faucons qui réclament, à juste titre d'ailleurs,
la fin de
l'occupation du Liban, sont très exactement les mêmes
(Powell, Cheney, The Bush family) qui, le 13 octobre 1990, ont donné leur
feu vert à Damas pour envahir le Pays des Cèdres. Il s'agissait, alors, de
se garantir la passivité de la Syrie durant...
la première guerre du Golfe.
Mini-frappes nucléaires? Samedi 25 octobre 2003, Donald Rumsfeld et
ses principaux collaborateurs aurait examiné un rapport du Defence Science
Board (Future Strategic Strike Force) qui recommande l'usage préventif de
bombes nucléaires de faible portée (mini-nukes) contre des bases
«terroristes». Rumsfeld entendrait s'appuyer sur ce rapport pour justifier
des frappes nucléaires contre les bases du Hamas, en Syrie, et du
Hezbollah au Liban. A cette fin, le Pentagone aurait mis en œuvre une
campagne de «communication» pour préparer l'opinion publique
internationale à cette éventualité.
- Scandale confirmé: Londres
a bel et bien joué les espions à la solde de Washington
09/02/2004 Dans notre brève du 10 mars 2003, nous annoncions que, depuis
début février, la NSA avait monté une
opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance des
e-mails des membres du Conseil de Sécurité. Les Nations Unies avaient
ouvert une
enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US et un
Britannique avait même été arrêté. Aujourd'hui, le
Guardian
confirme que Londres a bel et bien espionné des membres du Conseil
de Sécurité pour le compte des Etasuniens au moment des votes cruciaux
d'avant l'entrée en guerre des Anglo-saxons contre l'Irak.
La guerre en Irak comme une marchandise Dans une interview à la
BBC, l'ex-chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU, Hans Blix, a parlé
de Doobleyou et de Tony Blair comme de marchands ayant eu à vendre un
produit (la guerre en Irak (>>1
///
>>2) et agissant de mauvaise foi pour parvenir à leurs fins.
Extrait d'une analyse que l'anecdote a inspiré à
de defensa.org: «Ces mots confirmeront les plus violents
critiques de notre système, jugeant que nous sommes désormais complètement
dans un système marchand, c’est-à-dire un système où l’économie n’a pas
remplacé la politique mais où la politique est devenue une fonction
technique dépendant de la technique promotionnelle de l’économie.
L’argument est devenue la promotion, la conviction est remplacée par la
communication, le langage politique est totalement abandonné pour un
deuxième langage (double si l’on veut, mais plutôt remplaçant le
premier) qui est pesé par des techniciens de la communication, pour
obtenir une soi-disant efficacité et des résultats. Le principal de
ces résultats est la «vente» du produit (la guerre dans ce cas,
qui doit être soutenue par une majorité des consommateurs-citoyens, selon
les sondages). (...) Manifestement, la guerre en Irak n’est pas un bon
produit. (Le consommateur-citoyen l’avait perçu puisque les sondages
ne donnèrent que des résultats très ambigus de soutien à la guerre.) En
bref : non seulement nous sommes dans un système marchand mais les
vendeurs ne sont pas impeccables, les services sont pitoyables et le
produit détestable. Pas étonnant que la société (au sens marchand du
terme) ne marche pas très bien.»
L'intox des barils irakiens La presse occidentale a très largement
repris les informations selon lesquelles 270 personnalités et sociétés
opposées à la guerre contre l'Irak auraient été rémunérées par Saddam
Hussein. Il s'avère que le journal irakien qui a publié cette accusation a
été créé avec les fonds de George Soros, l'aide de la NED, un paravent de
la CIA, les conseils de l'ancien patron de La Voix de l'Amérique et
qu'il a bénéficié du soutien du gouverneur de l'Irak Paul Bremer lui-même.
Elle a été diffusée mondialement par le MEMRI, une «agence de presse»
créée par des officiers de Tsahal.
De Nixon à Bush,
du Watergate aux ADM irakiennes? Des documents britanniques
déclassifiés révèlent qu'en 1973, au moment de l'embargo pétrolier décrêté
après la guerre israélo-arabe d'octobre, les Etats-Unis avaient (déjà)
envisagé de se rendre militairement maîtres des champs pétrolifères du
Golfe, mettant toutes les forces armées US au plus haut niveau d'état
d'alerte nucléaire. Le mémorandum des services de renseignements
britanniques mettait ainsi en garde le gouvernement du danger d'une
confrontation américano-soviétique résultant d'une saisie des champs
pétrolifères du Golfe Persique. Dans
un article du WSWS on apprend aussi que ces mêmes Britanniques
pensaient que Nixon avait amené le monde aux portes d'une guerre nucléaire
pour contrer la crise dans laquelle s'enfonçait son gouvernement, empêtré
dans le scandale du Watergate. «Un président américain dans une crise
comme celle du Watergate est apparemment prêt à entreprendre de telles
mesures en un temps très court sans même consulter ses alliés»,
écrivait ainsi le premier ministre britannique de l'époque, Edward Heath,
à propos de la mise en état d'alerte nucléaire des forces US. A l'heure
où, à quelques mois de la présidentielle, Doobleyou commence à glisser
dans les sondages, le WSWS s'interroge: «Si Richard Nixon était prêt à
risquer une conflagration nucléaire 30 ans plus tôt dans l'espoir de
sauver son gouvernement d'une crise interne, jusqu'à quel extrême sont
prêts à aller ses héritiers politiques dans l'administration Bush pour ne
pas perdre le pouvoir?»
-Les fameuses
armes de destruction massive irakiennes? Juste des munitions tactiques!
05/02/2004 Devant les députés britanniques réunis mercredi à la Chambre
des Communes, Blair a pour la première fois admis que le Groupe
d'inspection en Irak (ISG) qui devait découvrir les ADM irakiennes
«n'a pas trouvé d'armes prêtes à être
immédiatement utilisées».
Mieux: il a affirmé aux députés britanniques qu'il ne connaissait pas,
avant le vote du 18 mars 2003 autorisant la guerre en Irak, la nature
exacte des armes de destruction massives présentées dans le fameux dossier
à charge, du 24 septembre 2002, qui affirmait que l'Irak pouvait déployer
des armes chimiques ou bactériologiques en moins de 45 minutes. Les
déclarations de Tony Blair ont immédiatement provoqué des critiques dans
les rangs de l'opposition. «La réponse du premier ministre soulève de
graves questions sur ce que le gouvernement savait lorsque la
Grande-Bretagne est entrée en guerre» contre l'Irak, a affirmé le
porte-parole des conservateurs pour les Affaires étrangères Michael
Ancram. Sa réponse le place en complète contradiction avec les
commentaires de (l'ancien ministre) Robin Cook et (le ministre
de la Défense) Geoff Hoon qui ont affirmé qu'ils savaient que
l'affirmation sur les «45 minutes» faisait référence à de simples
munitions tactiques et non à des armes chimiques et biologiques de longue
portée.»
Les SR britanniques contre-attaquent Alors que la fable sur les
pseudo-armes de destruction massive irakiennes craque de tous côtés, les
fous de guerre anglo-saxons, Doobleyou et son poodle britannique,
ont choisi, pour couvrir leurs mensonges, de jeter l'opprobre sur leur
service de renseignements, respectivement la CIA et le MI-6. Première
riposte du MI-6.
>>The
lie factory
>>Toute
la saga des armes de destruction massive.
Cook à cœur ouvert La guerre en Irak «se révèle être la bourde la
plus grave de la politique étrangère et de sécurité de la Grande-Bretagne
depuis l'expédition de) Suez» en 1956, affirme mercredi l'ex-ministre
britannique des Affaires étrangères, Robin Cook, dans The Independent.
- ADM: Doobleyou noie le
poisson
03/02/2004 Une semaine après s'y être opposé, Doobleyou a annoncé lundi la
création d'une commission d'enquête indépendante sur les raisons ayant
amené le renseignement américain à estimer que l'Irak possédait des
armes de destruction massive (ADM). Le hic, c'est que ladite
commission d'enquête, qui se profile comme une sorte de «Commission
Warren» bis, ne devra avoir terminé ses travaux que d'ici à 2005, soit
bien après l'élection présidentielle du 2 novembre...
Blair: à Poodle, poodle et demi Dès le lendemain mardi,
le poodle britannique Tony Blair, à peine blanchi dans une parodie
d'enquête sur le suicide du Dr Kelly, a accepté lui aussi le principe
d'une enquête indépendante sur la fiabilité des renseignements ayant
conduit à l'entrée en guerre contre l'Irak, justifiée par l'affirmation de
la présence d'armes de destruction massive (ADM) toujours introuvables.
Dans les deux cas, notons bien que ce sont les Renseignements de ces deux
pays (CIA et MI-6, réputés les meilleurs du monde) qui se retrouvent donc
sur la sellette, alors que ces mêmes services se sont plaints par la bande
depuis des mois (>>1
///
>>2) d'avoir vu les informations qu'ils ont fournies tronquées,
déformées et manipulées par les gouvernements.
Powell: les rats quittent le navire Le secrétaire
d'Etat américain, Colin Powell, a laissé entendre hier qu'il n'aurait
peut-être pas recommandé une intervention américaine en Irak s'il avait eu
la preuve que Saddam Hussein ne possédait plus d'armes de destruction
massive (ADM).
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